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Patinage Canada attristé par la nouvelle du décès de Bruce Hyland, membre du Temple de la renommée

OTTAWA (ONT.) – Patinage Canada déplore le décès de l’intronisé du Temple de la renommée, Bruce Hyland. Il est décédé paisiblement, à l’âge de 92 ans, le 22 mai 2019, entouré de sa famille. M. Hyland était un danseur sur glace couronné de succès, avec son épouse Margaret, et ensemble ils ont fondé les écoles Metropolitan de patinage sur glace.

Bruce et Margaret Hyland ont aussi entraîné des milliers de Canadiens et Canadiennes, dans les disciplines du patinage artistique, du hockey et du patinage intensif. En tant qu’entraîneur, M. Hyland enseignait au niveau élite. Pendant dix-huit années consécutives, il a exercé ses fonctions d’entraîneur à des événements mondiaux et olympiques. Son approche optimiste et motivante envers l’entraînement a mené un grand nombre de ses patineurs à la réussite. Parmi les patineurs qu’ils ont entraînés figurent Maria et Otto Jelinek, champions du monde de patinage en couple en 1962, et Debbi Wilkes et Guy Revell, médaillés d’argent aux Jeux olympiques d’hiver de 1964.

Une célébration de la vie de M. Hyland aura lieu à une date ultérieure. Veuillez cliquer ici pour plus de renseignements.

Patinage Canada offre ses sincères condoléances à la famille et aux amis de M. Hyland.

Kawahara à l’Oscar’s et Points saillants olympiques de nos anciens

Sarah Kawahara, ancienne patineuse et membre du Temple de la renommée de Patinage Canada, sur le tapis rouge cette année, à la 90e cérémonie des Oscars!

Notre très chère Sarah Kawahara a chorégraphié le récent film Moi, Tonya, en nomination pour la meilleure actrice dans un second rôle, la meilleure actrice et le meilleur montage. Allison Janney, une ancienne patineuse artistique, qui a aussi joué le rôle de la mère de Tonya dans le film, a gagné l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle.  Plus d’info

La communauté du patinage déplore le décès de Donald Gilchrist

OTTAWA (ONT.) – C’est avec tristesse que Patinage Canada fait ses adieux à un cher membre du Temple de la renommée, Donald Gilchrist. Il est décédé paisiblement à l’âge de 95 ans, le mardi 14 mars 2017. Pendant toute sa vie, M. Gilchrist, de Toronto, s’est fait le champion du patinage artistique et du patinage synchronisé.

À la suite de sa carrière de patineur de calibre national et international, il est devenu juge. M. Gilchrist a commencé à exercer ses fonctions d’officiel à l’échelon international en 1951 et a jugé plusieurs Championnats du monde et Jeux olympiques au cours de sa carrière. Son expertise technique a comblé un grand besoin durant les années de croissance du patinage artistique au Canada. M. Gilchrist a été le premier délégué canadien à assister au congrès de l’Union internationale de patinage (ISU), en 1951.

Pendant les 40 prochaines années, M. Gilchrist est demeuré actif dans tous les aspects techniques des compétitions de patinage de très haut calibre. Arbitre d’épreuves à d’innombrables compétitions, il a été nommé membre honoraire de l’ISU au moment de sa retraite en 1992. M. Gilchrist a été intronisé au Temple de la renommée de Patinage Canada en 1996 et au World Figure Skating Hall of Fame, en 2006.

Patinage Canada offre ses sincères condoléances à la famille et aux amis de M. Gilchrist.

Patinage Canada déplore le décès de la médaillée olympique Frances Dafoe

OTTAWA (ONT.)Frances Dafoe, patineuse de patinage en couple intronisée au Temple de la renommée, est décédée vendredi soir, à l’âge de 86 ans. Originaire de Toronto, Mme Dafoe était une pionnière du patinage en couple avec son partenaire Norris Bowden. Durant leur carrière, ils ont remporté quatre titres canadiens, de 1952 à 1955, deux titres mondiaux en 1954 et 1955 et une médaille d’argent olympique en 1956. Première équipe canadienne de patinage en couple à gagner un titre mondial en 1954, ils étaient également les champions canadiens de danse sur glace en 1952.

Mme Dafoe compte une longue liste de distinctions : elle est devenue membre du Panthéon des sports canadiens en 1955, est entrée au Temple de la renommée olympique du Canada en 1958, a reçu l’Ordre du Canada en 1991 et a été intronisée au Temple de la renommée de Patinage Canada en 1993.

Après sa carrière de patineuse de compétition, Mme Dafoe est restée activement impliquée dans le patinage. Elle était juge au niveau des Jeux olympiques et a remporté du succès comme créatrice de costumes. Diplômée de la célèbre Parsons School of Design à New York, elle a conçu des milliers de costumes. Elle a travaillé pour la Société Radio-Canada pendant près de 40 ans, concevant des costumes pour divers spectacles. Elle a aussi créé les costumes de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques d’hiver de 1988.

Patinage Canada offre ses sincères condoléances à la famille et aux amis de Mme Dafoe.

La communauté de patinage déplore la perte d’Ellen Burka, entraîneure intronisée au Temple de la renommée

OTTAWA (ONT.) – La légendaire entraîneure de patinage Ellen Burka est décédée hier soir, à l’âge de 95 ans, à Toronto. Entraîneure intronisée au Temple de la renommée de Patinage Canada, elle comptait au nombre des entraîneurs et chorégraphes les plus respectés au monde, ayant mené des patineurs au niveau le plus élevé de la compétition au cours de sa vie.

Championne nationale de patinage dans son pays natal, la Hollande, elle a émigré au Canada en 1950 après avoir survécu à l’holocauste. Mme Burka s’est jointe au Toronto Cricket, Skating and Curling Club, où elle a amorcé sa brillante carrière d’entraîneure.

Entraîneure au niveau des Jeux olympiques et des Championnats du monde, elle a entraîné de nombreux patineurs accomplis. Parmi ses patineurs mémorables, mentionnons sa fille Petra Burka, médaillée de bronze des Jeux olympiques de 1964 et championne du monde de 1965, ainsi que Toller Cranston, six fois champion canadien et médaillé de bronze des Jeux olympiques de 1976.

L’engagement, les techniques novatrices d’entraînement et le dévouement de Mme Burka lui ont valu l’Ordre du Canada en 1978. En 1996, elle est devenue une membre honorée du Panthéon des sports canadiens. En 2013, elle a été intronisée au Temple de renommée des sportifs internationaux juifs.

Patinage Canada offre ses sincères condoléances à la famille et aux amis d’Ellen Burka.

Annonce des intronisés de 2015 au Temple de la renommée de Patinage Canada

OTTAWA (ONT.) – Patinage Canada a le plaisir d’introniser six nouveaux membres au Temple de la renommée de Patinage Canada. Cette année, Patinage Canada célèbre le 25e anniversaire du Temple. Il a été créé en 1990 afin de rendre hommage aux athlètes, bâtisseurs et professionnels qui ont eu une importante incidence sur le patinage artistique canadien.

Au nombre des intronisés de 2015 se trouvent les danseurs sur glace Marie-France Dubreuil et Patrice Lauzon, l’équipe de patinage synchronisé NEXXICE de 2009 et les patineurs en couple Louise Bertram et Stewart Reburn dans la catégorie des athlètes. Cathy Dalton, pionnière du patinage synchronisé, sera intronisée dans le groupe des bâtisseurs. Dans la discipline professionnelle, l’entraîneur Richard Gauthier et la chorégraphe Sarah Kawahara seront honorés. Patinage Canada s’engage à célébrer les réalisations de la communauté du patinage par l’intermédiaire du Temple de la renommée et des programmes pour les anciens qui sollicitent la participation d’anciens patineurs, officiels, entraîneurs et bénévoles. Depuis la création du Temple, Patinage Canada a intronisé 104 membres : 49 athlètes, 32 bâtisseurs et 23 professionnels.

Marie-France Dubreuil, 41 ans, et Patrice Lauzon, 39 ans, tous deux de Montréal, ont été redoutables sur la scène internationale de la danse sur glace pendant presque une décennie; ils entrent au Temple dans la catégorie des athlètes. Formant l’une des équipes de danses les mieux aimées du Canada, ils ont fait équipe en 1995. Ils ont remporté les Championnats canadiens cinq fois (2000, 2004-2007) et gagné des médailles d’argent aux Championnats du monde de 2006 et 2007. Ils ont concouru aux Jeux olympiques d’hiver 2002 et 2006. Marie‑France et Patrice se sont retirés en 2008 et ont amorcé de prospères carrières d’entraîneurs à Montréal.

L’équipe de patinage synchronisé NEXXICE de 2009, du Burlington Skating Centre, sera la première équipe de patinage synchronisé intronisée au Temple de la renommée de Patinage Canada; l’entière équipe de 20 personnes sera honorée dans la catégorie des athlètes. L’équipe NEXXICE de 2009 a été la première équipe canadienne à remporter la médaille d’or aux Championnats du monde ISU de patinage synchronisé, tenus à Zagreb, en Croatie. L’équipe était composée de Jennifer Beauchamp (capitaine), Carla Coveart, Amy Cebulak, Tiffany Elliot, Ashley Greenhalgh, Morgan Harper, Cara Horan, Julia Horan, Taylor Kemp, Kristen Loritz, Nichole Manahan, Taryn Milne, Cara Moir, Sheri Moir, Michele Moore, Emily Penrose, Allison Proudfoot, Madeleine Wendland, Danyel Wright-Dykstra et Lauren Zbucki.

Louise Bertram et Stewart Reburn, tous deux de Toronto, étaient les champions canadiens de patinage en couple de 1935 et entreront dans le Temple dans la catégorie des athlètes. Tous deux sont décédés; Louise, en 1996, à l’âge de 88 ans et Stewart, en 1976, à l’âge de 63 ans. Ils ont été la première équipe de patinage en couple à vraiment patiner au son de musique au lieu de l’utiliser simplement comme musique de fond. Leur nouveau style charmant a conquis les publics des mondes du patinage artistique et du divertissement. Ils ont concouru aux Jeux olympiques d’hiver de 1936, terminant en sixième place, avant de se retirer du sport.

Cathy Dalton, 56 ans, de Whitby, Ont., entrera dans le Temple de la renommée de Patinage Canada en tant que bâtisseuse. Cathy a fait œuvre de pionnière en ce qui concerne l’élaboration du patinage synchronisé au Canada et dans le monde entier. Depuis 1996, elle fait fonction d’entraîneure auprès de la commission des entraîneurs et du comité technique du patinage synchronisé de l’Union internationale de patinage (ISU) et, dans ce rôle, a influencé dans une large mesure l’établissement du système international de notation pour cette discipline, créant des règles, des normes et du matériel pédagogique. Ses séminaires offerts dans le monde entier à l’intention des juges, des patineurs et des entraîneurs internationaux lui ont permis de partager ses vastes connaissances à propos du patinage synchronisé avec la communauté internationale. Au Canada, elle a fondé et entraîné la première équipe canadienne de patinage synchronisé ayant remporté du succès au niveau international, black ice. L’équipe a gagné la première médaille mondiale du Canada, une médaille d’argent, aux Championnats du monde ISU de patinage synchronisé 2000, en plus de remporter huit Championnats canadiens.

Richard Gauthier, 53 ans, de Saint-Étienne-de-Bolton, Qc, compte plus de 40 ans d’expérience en entraînement. Cet entraîneur de niveau 4 du PNCE entrera dans le Temple de la renommée de Patinage Canada à titre de professionnel. L’un des entraîneurs de patinage en couple les plus couronnés de succès du Canada, Richard a fait avancer le patinage en couple au Canada et dans le monde entier durant sa carrière. Il est responsable de la création de l’équipe composée de Jamie Salé et David Pelletier, qui a remporté la médaille d’or olympique en 2002. Plus récemment, il a entraîné Meagan Duhamel et Eric Radford qui ont été médaillés d’or aux Championnats du monde ISU de patinage artistique 2015. Il continue à entraîner plusieurs équipes de patinage en couple de rang mondial à Montréal.

Sarah Kawahara, 61 ans, de Montréal, Qc, a présenté un style novateur et artistique de chorégraphie pour le patinage de compétition ainsi que pour le patinage de spectacle, ce qui a mené à sa réputation mondiale dans son domaine; elle entre dans le Temple de la renommée de Patinage Canada à titre de professionnelle. Durant sa carrière prospère, elle a créé des programmes mémorables et chorégraphié des spectacles sur glace pour des patineurs de classe mondiale, dont Toller Cranston, Elvis Stojko, Scott Hamilton, Michelle Kwan, Kristi Yamaguchi, Dorothy Hamill, Peggy Fleming, John Curry et de nombreux autres. Elle a gagné deux prix Emmy pour les émissions diffusées aux heures de grande écoute, tous deux reconnaissant la meilleure chorégraphie, le premier en 1997 pour Scott Hamilton, Upside Down et le deuxième en 2002 pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de 2002.

Patinage Canada est fier de célébrer les réalisations de la communauté du patinage par l’intermédiaire de l’intronisation de membres exceptionnels au Temple de la renommée de Patinage Canada. La date exacte et les endroits des diverses intronisations seront annoncés à une date ultérieure.

Une carrière bénévole digne du podium

L’extraordinaire bénévole Fran McLellan s’est tout d’abord intéressée aux activités communautaires dans sa ville natale d’Ingersoll, en Ontario, où ses parents étaient d’excellents modèles de rôle quand il s’agissait d’offrir leur temps pour aider.

Le bénévolat était certainement une priorité communautaire et familiale.

Fran se souvient d’avoir été inspirée par le directeur du YMCA local, Al Clark. « Il m’a encouragée à former Teen Town et à organiser les danses du vendredi soir au Y. Il m’a aussi aidée à faire de la natation de compétition et m’a embauchée comme instructrice et sauveteuse à la piscine locale. »

Cette expérience et d’autres ont préparé le terrain pour l’amour du sport de Fran. « Nous nagions l’été et patinions l’hiver », explique Fran. « Mon frère aîné, mes deux sœurs cadettes et moi avons commencé à patiner à un très jeune âge. Mon frère jouait au hockey et les filles suivaient des leçons de patinage artistique. Je me souviens que notre mère nous conduisait aux leçons sur « parcelle » tôt le matin, puis nous emmenait à l’école à temps. »

Bon nombre de ses plus chers souvenirs concernent la participation aux spectacles sur glace du club et le port de magnifiques costumes. « Quelques-uns des costumes étaient loués du Club de patinage Unionville. Je me souviens aussi d’une année où notre entraîneure, Liliane de Kresz, a exécuté un solo sur la musique Sabre Dance. Je n’ai jamais oublié comment vite elle pouvait patiner! »

En grandissant, Fran s’est vouée au perfectionnement de ses propres habiletés de patinage et a finalement obtenu sa médaille d’argent en danse. Une fois mariés, elle et son mari John sont déménagés à Oakville, où le Club de patinage Oakville occupait une place importante dans la collectivité. Fran se rappelle : « Un de mes premiers souvenirs, à notre arrivée à Oakville, était le défilé accueillant Maria et Otto Jelinek, de retour au Canada après les Championnats du monde de 1962, à Prague, avec leurs médailles d’or en patinage artistique en couple. »

Cet événement a suscité son intérêt pour le Club de patinage Oakville.

« Un jour j’ai rassemblé mon courage et je suis entrée dans le club pour voir si je pouvais inscrire nos enfants aux leçons et j’ai été agréablement surprise de constater combien il était facile de le faire. Louis et Marijane Stong ont été leurs premiers entraîneurs – de leçons de groupe – trois fois par semaine. »

Alors que Fran a continué à patiner et a simultanément assumé de nouvelles responsabilités comme bénévole du club, ses enfants ont suivi dans ses traces en ce qui concerne le patinage, Michael au hockey et les filles en patinage artistique. Pendant ce temps, Fran a aussi découvert une autre facette de ce sport, le patinage synchronisé.

À un CAAG, elle a assisté à un atelier sur le patinage synchronisé et écouté la porte-parole Elizabeth Swan. « Elle était tellement enthousiaste à propos de cette nouvelle discipline que tous les participants dans la salle étaient impatients de communiquer les renseignements à leurs clubs. »

Se rendant compte que les patineuses ne pouvaient toutes devenir des Barbara Ann Scott, Fran aimait l’élément d’équipe. « Il y avait très peu de sports d’équipe pour les filles quand j’étais jeune », fait remarquer Fran. « Enfin, avec le patinage synchronisé, les filles et moi avions quelque chose que nous pouvions faire ensemble! »

Fran se souvient du début de ce sport. « Au commencement, les équipes étaient très nombreuses, comptant de 24 à 32 patineuses, de sorte que beaucoup de personnes se trouvaient un nouveau foyer à la patinoire. Les patineuses pouvaient établir de nouveaux objectifs, voyager en équipe aux compétitions en soirée et partager les frais. »

Fran était tellement attirée par le patinage synchronisé qu’elle a continué à patiner de façon compétitive pendant 25 ans comme membre d’équipes adultes et même parfois d’équipes avec ses filles. Oui, Laura et Leanne ont aussi été mordues de patinage synchronisé, étant membres d’équipes à Oakville et Burlington tout en poursuivant des honneurs de patinage plus traditionnels. Laura a fini par obtenir sa médaille d’or en figures, style libre et danse et Leanne, sa médaille d’or en danse.

« Laura a commencé à faire fonction de juge quand elle avait seize ans et est qualifiée pour juger toutes les disciplines – patinage en simple et en couple, danse et patinage synchronisé », se vante Fran. « À l’âge de 9 ans, Leanne était une remplaçante de l’équipe senior à Oakville et a continué à pratiquer le sport jusqu’à sa retraite, à l’âge de 34 ans. »

Fran se souvient de son moment le plus fier comme patineuse de patinage synchronisé. « C’était aux Championnats nationaux de patinage synchronisé, en 1994, à Verdun, au Québec, et notre équipe adulte d’Oakville, patinant sur la musique Pomp and Circumstance, a remporté une médaille de bronze. Je crois que c’était la première fois qu’une mère et ses deux filles patinaient ensemble et remportaient une médaille nationale. »

Fran McLellan

Nationaux adultes 1994 – Fran McLellan

Une fois que Fran a accroché ses patins, sa transition au rôle de bénévole à plein temps était tout à fait naturelle. Bien qu’elle soit de petite stature, son esprit et son enthousiasme contagieux et interminables signifiaient qu’elle pouvait se charger de tâches et les accomplir.

« C’est simplement arrivé comme ça. Un jour, on conduit ses enfants à la patinoire et tout à coup, on assiste à des réunions de planification et on vote pour les budgets. »

Le patinage n’était pas la seule activité sur liste des priorités de Fran. « Je faisais du bénévolat à notre école secondaire, à l’église et au YMCA, j’aidais à toutes les activités à l’école et j’étais bénévole à notre hôpital et à l’IODE, membre de plusieurs comités municipaux et membre fondateur de l’Oakville Sports Hall of Fame. »

Mais, c’est lorsqu’elle a été nommée directrice de l’accréditation pour les Jeux olympiques spéciaux d’hiver que Fran a vécu l’une de ses expériences les plus stimulantes et enrichissantes.

« Mon comité a accrédité plus de 10 000 participants, officiels, gestionnaires, accompagnateurs, artistes, vendeurs de produits alimentaires, directeurs et invités spéciaux. Ce fut un processus d’un an à travailler en étroite collaboration avec les gens de Kodak pour élaborer le système d’identité à photo. L’expérience et les personnes rencontrées en cours de route ont été inestimables. »

De retour à la patinoire, Fran a consacré d’innombrables heures de bénévolat aux compétitions locales, régionales, provinciales, nationales et internationales de patinage. « À la plupart des compétitions de patinage synchronisé, je jugeais, je patinais et je gérais. Toujours un défi pour la représentante technique », dit Fran en riant. « Je devais m’assurer d’enlever mon casque d’écoute avant de revenir au jury! »

Aujourd’hui, à titre de directrice administrative de l’équipe canadienne championne du monde NEXXICE, Fran attend avec impatience l’acceptation du sport dans la compétition olympique. « Je prédis 2022 à Beijing, en Chine. Et, maintenant, cette année pour la première fois, le patinage synchronisé fera partie de la finale du Grand Prix à Barcelone. Comme le dit le dicton, nous avons fait beaucoup de chemin! »

Pour sa vision et son engagement, Fran a été reconnue par sa collectivité à Oakville et sa communauté du patinage. Elle a été intronisée à l’Oakville Sports Hall of Fame cette année et a reçu le prix commémoratif Elizabeth Swan pour ses contributions au patinage synchronisé. Bien qu’elle soit ravie de ces honneurs, le moment de plus grande fierté de Fran s’est produit après les Championnats du monde de patinage synchronisé 2013, à Boston, quand NEXXICE lui a décerné le prix de l’esprit d’équipe.

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Intronisation au Temple de la renommée des sports d’Oakville

Au fil des ans, le nom de Fran est devenu synonyme de bénévolat. « J’ai appris qu’il faut un effort « d’équipe » pour faire bouger les choses. Je me suis fait beaucoup d’amis – jeunes et vieux. »

Pour Fran, le bénévolat a fonctionné de deux façons. Bien qu’elle ait donné son temps et se soit dévouée, le bénévolat lui a donné beaucoup en retour. « Il m’a gardée bien ancrée », dit Fran.

Ses conseils? « Impliquez-vous et restez impliqué. Un jour vous serez heureux de l’avoir fait et vous en garderez des souvenirs pour toujours. »

La communauté du patinage célèbre le talent artistique sur glace et hors glace de Toller

Toller Cranston, champion de patinage, artiste, bon vivant et force de la nature aurait été absolument ravi à la vue d’une chic célébration en son honneur. Entouré de vieux amis, de chocolat et qui mieux est, au Musée des beaux-arts de l’Ontario (MBAO), un endroit où il n’a jamais été capable de pénétrer professionnellement durant sa vie.

Mais, finalement il a réussi, une vaste gamme de ses œuvres étant exposées, du début à la fin de sa carrière, gracieusement prêtées par divers mécènes de son art fantastique (symbolisme mystique, l’aurait‑il jadis appelé) sous l’avant-toit plongeant du musée. Sous de grands écrans, où les performances de patinage de Toller passaient incessamment, se trouvait une longue rangée de ses tableaux, créés avec des traits de pinceau colorés de son monde imaginaire de la route de la soie.

À présent, les pinceaux sont immobiles, mais Toller survivra, si ce n’est dans bien des cœurs, alors par un héritage qu’il chérirait. Par le biais de la Fondation olympique canadienne, une fondation de bienfaisance affiliée au Comité olympique canadien, le nouveau Fonds commémoratif Toller Cranston a été établi. Il a pour but d’aider les personnes de l’acabit de Toller, des patineurs prometteurs. Le fonds aidera les jeunes patineurs à aspirer aux Jeux olympiques et le talent artistique compte.

Ce n’était pas toujours facile pour Toller, à ses débuts, parce qu’il n’avait pas d’aide financière du genre. L’entraîneure Ellen Burka l’a tout d’abord vu en larmes, après qu’il ait terminé en quatrième place aux Championnats canadiens de 1968 et raté l’équipe olympique. Elle s’est sentie poussée à le consoler, lui disant : « ne t’inquiète pas, ton tour viendra ».

Deux semaines plus tard, Toller a appelé Ellen pour lui dire qu’on lui avait dit d’oublier le sport, qu’à l’âge de 18 ans il était trop vieux, mais il adorait patiner et voulait une autre chance de réussir. Est-ce qu’elle voudrait bien l’entraîner?

Ellen lui a répondu qu’elle devait y penser, mais le lendemain, il s’est présenté au Toronto Cricket Skating and Curling Club. « Il faisant un peu d’embonpoint », se souvient-elle, entourée du public au MBAO, alors qu’elle racontait son histoire. « Il n’avait pas l’air trop formidable. » Elle n’était pas impressionnée par les programmes qu’il a exécutés pour elle. « Il était là, à transpirer », dit-elle. « De la vapeur se dégageait de ses cheveux. Je n’ai jamais vu ça auparavant. »

Mais, Ellen lui a expliqué qu’il avait besoin de perdre du poids et d’améliorer sa forme physique en plus de lui révéler qu’elle n’aimait ni son programme ni sa musique. Et, elle lui dit qu’il n’était pas correctement vêtu pour la patinoire. « Il portait une combinaison brune avec une fermeture à glissière d’ici à là », a-t-elle ajouté. « Et une ceinture. Tout débordait. »

Toller a fait demi-tour et est parti. Mais, deux jours plus tard, il était de retour, disant à Ellen : « Je ferai tout ce que vous me dites ».

Il s’est présenté à la patinoire le lendemain matin, à 7 h, mais aussi avec un énorme portfolio de ses œuvres. Ellen n’avait aucune idée qu’il était un artiste. « Elles étaient magnifiques », s’est-elle exclamée. Puis, elle a découvert qu’il avait été expulsé par deux propriétaires, qui n’aimaient pas l’odeur de la térébenthine, et Toller n’avait nulle part où aller. De plus, il n’avait pas mangé.

Ellen lui a dit qu’il pouvait rester chez elle pendant sept jours, jusqu’à ce qu’il trouve un autre endroit. Il est resté pendant sept ans.

À la célébration commémorative se trouvait une foule de figures emblématiques du sport, mais aussi des gens fascinants de la vie de Toller. Ludmila et Oleg Protopopov ont envoyé une note, regrettant de ne pouvoir y assister, mais ont écrit : « Nous aimions Toller, parce que son âme et son esprit étaient proches de nous », ont-ils affirmé. « Toller était un artiste. Nous nous souviendrons toujours de lui. »

Un ami cher de Toller, Ken Taylor, est venu de New York pour être présent à la célébration. Il est reconnu pour son rôle dans l’évasion de six otages américains d’Iran, pendant qu’il était ambassadeur du Canada en Iran, en 1979.

Norman Jewison, réalisateur de films gagnants d’un oscar dont Dans la chaleur de la nuit, Éclair de lune et Un violon sur le toit, était aussi présent. La championne olympique Dorothy Hamill ne pouvait pas rater la célébration, à l’instar de Jo Jo Starbuck, Sandra et Val Bezic, Barb Underhill, Lynn Nightingale, Donald Jackson, Shae-Lynn Bourne, Petra Burka, chorégraphe des étoiles, Sarah Kawahara et Ron Shaver, ennemi de Toller, l’homme qui a rendu difficile pour Toller de gagner son dernier titre canadien et d’ensuite remporter la médaille de bronze olympique en 1976.

Organisant l’entière soirée, la sœur de Toller, Phillippa, était reconnue comme professeure d’université qui donnait si bien un cours de cinématographie que personne ne le sautait jamais. « Toller était mon frère », a-t-elle dit. « J’ai été fière d’appeler Toller mon frère, tous les jours, pendant plus de 65 ans. »

Elle était présente avec son mari Dan Baran, les frères jumeaux Guy et Goldie Cranston et « certains des plus beaux et talentueux neveux et nièces, cousins et cousines qu’on pourrait demander. »

« Je suis le petit frère », a déclaré Goldie, aux yeux bleus perçants, qui a admis n’avoir jamais réussi à dessiner des bonshommes-allumettes et aussi, malheureusement, à faire de la peinture au doigt. (Gus est 10 minutes plus âgé.) « Beaucoup d’entre vous connaissent sans doute personnellement ce que je vais partager avec vous : le défi ou l’inquisition de Toller. »

« Il se délectait à mettre les gens sur la sellette, comme bon lui semblait », a ajouté Goldie. « Il mettait au défi tout nombre de personnes sur un certain nombre de sujets qu’il connaissait très bien : art, patinage, actualités, livres, politique – n’importe quel sujet pour lequel il croyait détenir l’avantage. »

Le défi de Goldie était, ironiquement, l’art. Toller croyait qu’il avait un bon œil. Il emmenait Goldie à toutes sortes de galeries d’art et lui disait : « Qu’est-ce qui est bon. Dis-le-moi immédiatement. »

« Apparemment, j’ai réussi parce que je suis avec vous, ici, aujourd’hui », a fait remarquer Goldie.

« En tant que frères, nous n’étions pas particulièrement proches, comme vous le savez sans doute », a soutenu Guy. « Il n’y avait aucune raison particulière. Nous n’étions seulement pas proches. Nous n’étions pas différents de toute autre famille. »

« Mais, il était un membre de la famille et les familles font ce que les familles font. Elles se réunissent. Et, ainsi nous nous sommes réunis pour nous assurer que son héritage dure très, très longtemps, grâce à votre aide. »

Le meilleur ami de Toller, Haig Oundjian, a pris le devant de la scène, portant une veste rouge familière. Elle avait appartenu à Toller (« il faut toujours porter des couleurs vives », avait-il dit jadis). Toller lui avait donné, avouant ensuite qu’il l’avait acheté pour 10 $ dans un magasin d’aubaines. Toller fréquentait constamment les magasins d’occasions, trouvant des trésors qu’il adaptait ensuite à ses goûts.

Les fêtards ont entendu parler de son penchant en tant qu’hôte généreux et de son manque de connaissance de la technologie et des finances. À 3 h du matin, Haig Oundjian a reçu un appel de Toller, qui s’est exclamé : « Je suis ruiné. Je n’ai plus rien. »

« N’aurais-tu pu juste m’envoyer un courriel? », a répliqué Haig.

« Qu’est-ce que c’est? » a demandé Toller. « Je ne fais pas ces choses‑là. »

Haig dû prendre un vol pour le Mexique. Il a demandé à Toller de lui montrer son processus comptable, qui était de mettre la main au fond d’un vase et de voir ce qui s’y trouvait. « Il y avait des factures d’électricité, des factures de gaz, toutes impayées », a déclaré Haig. « Il n’avait aucune idée de ces choses. Il me disait : « Je suis un artiste! » »

Durant la célébration commémorative, on a également entendu comment Toller négligeait son état de santé et avait besoin de soins dentaires. Il a également souffert d’une hernie, qui est devenue infectée et il n’a rien fait à ce sujet. Le résultat? Il s’est retrouvé à l’hôpital, gravement malade. « Il était à quelques heures de la mort », a déclaré Haig.

Il aimait Monty Python.

Quelques citations de Toller? Ne tolérez pas la médiocrité. Plus on vieillit, mieux c’est de patiner de reculons (mieux pour un front dégarni). Et, le joyau d’Oscar Wilde : « Je n’ai pas toujours raison, mais je n’ai jamais tort. »

Le jour du décès de Toller, Loreen Harper, épouse du premier ministre, a pris le drapeau qui flottait ce jour-là sur la Colline du Parlement, à Ottawa, et elle l’a réservé pour la famille Cranston. Le drapeau se trouvait à la célébration commémorative. Normalement, il y a une attente de 20 ans à la suite d’une demande. Toller aurait été ravi d’avoir sauté la file d’attente.

Le ministre d’État (Sports), Bal Gosal, a présenté le drapeau à une jeune génération de Cranston.

« Il était intrépide, courageux et intransigeant quand il s’agissant de vivre sa vie comme il l’entendait », a déclaré son frère Guy.

Le patinage est une question d’entrées et de sorties, a dit un jour Toller. Il a rendu chacune mémorable. Celle-ci aussi.

Le maître entraîneur Sheldon Galbraith laisse un héritage durable

Les funérailles de Sheldon Galbraith n’étaient ni intimes ni lugubres.

De nombreux vieux amis sont venus. Leur bavardage a rempli la pièce et s’est transformé en chahut. C’était comme une vieille réunion de famille. M. Galbraith avait toujours beaucoup à dire, tout comme sa famille, qui comprend les gens qui ont senti sa grande présence au fil des ans.

Galbraith était sur le point d’avoir 93 ans, quand il est décédé le 14 avril, et il s’est clairement dégagé de tous les propos que la vie qu’il avait vécu était bien remplie et significative. Pionnier en avance sur son temps, il possédait une forte personnalité qui rayonnait glorieusement sur des photos de lui, en noir et blanc sur papier glacé, qui patinait à l’unisson en patinage en couple, à ses débuts avec les Ice Follies, avec son frère Murray.

Des photos de la vie de M. Galbraith figuraient dans la pièce : une incroyablement belle photo de lui en uniforme de la marine, M. Galbraith qui transportait un énorme sac de golf, avec un regard amusé au-dessus de son épaule, M. Galbraith à la chasse au chevreuil ou peut-être à l’orignal (plus gros était le gibier, mieux c’était), M. Galbraith vêtu de son uniforme habituel d’entraîneur – long manteau ample, gros caoutchoucs, chapeau avec rabats ramenés au-dessus de sa tête – alors qu’il se penchait pour inspecter une figure imposée, M. Galbraith avec sa famille, sa femme depuis 69 ans, Jeanne, leurs quatre filles et leur fils, M. Galbraith qui recevait l’Ordre du Canada.

La liste de ses réalisations est longue : entraîneur de Barbara Ann Scott, gagnante de la première médaille d’or canadienne aux Jeux olympiques d’hiver de 1948, entraîneur de champions du monde dans trois des quatre disciplines du patinage, entraîneur des champions olympiques Barbara Wagner et Bob Paul, la première équipe canadienne de patinage en couple à remporter cette médaille d’or, des doubles champions du monde Frances Dafoe et Norris Bowden, qui ont également été médaillés d’argent olympiques, entraîneur du champion du monde de 1962, Donald Jackson, qui est devenu le premier patineur à réussir un triple Lutz en compétition, entraîneur de Vern Taylor, auquel on attribue l’exécution du premier triple Axel.

Il a également mérité toute une gamme de prix : il a été le premier entraîneur de patinage artistique à être intronisé au Panthéon des sports canadiens (1980) et il est également membre du Temple de la renommée olympique du Canada (1990), du Temple de la renommée du patinage artistique canadien (1991), du World Museum Hall of Fame aux États-Unis (1996) et du Professional Skating Hall of Fame (2003). Premier président de l’Association des entraîneurs de patinage artistique du Canada, M. Galbraith a également reçu l’Ordre du Canada et l’Ordre de l’Ontario.

Mais ce qui est encore plus étonnant est de lire entre toutes ces lignes. Brian Foley, danseur canadien renommé, qui a aussi fait de la chorégraphie pour Dorothy Hamill, Robin Cousins, John Curry et Toller Cranston, a signalé qu’il a rencontré pour la première fois au Toronto Cricket Skating and Curling Club, en 1966, M. Galbraith, qui était entraîneur en chef à l’époque.

« Je n’oublierai jamais la première fois que j’ai rencontré M. Galbraith », a déclaré Brian. « Il m’a très poliment réprimandé, à sa manière, parce que je me trouvais et j’enseignais à sa place ».

Dans un coin éloigné de cet espace, Brian a vu les nombreux outils didactiques que M. Galbraith utilisait pour tirer le meilleur de ses patineurs : « un dispositif de saut maison », a fait remarquer Brian. « Des trampolines avec tapis au sol, quelques poteaux en bois, quelques dispositifs permettant de grimper et d’autres attirails qui me rappelaient les débuts du Cirque du Soleil. »

Et qui ne pouvait jamais oublier la salle vidéo? « Je tiens à assurer tout le monde que personne n’était invité ou autorisé dans cette salle », a dit Brian. Toutefois, la juge internationale Jane Garden y est entrée. M. Galbraith lui a montré les vidéos, lui a appris à voir les erreurs et a fait d’elle une meilleure juge. Plus tard, il a recommandé que les juges transmettent leurs connaissances durant les compétitions de patinage. Non seulement a-t-il enseigné aux patineurs, mais il a aussi enseigné aux juges.

Galbraith a passé sa vie à rechercher et à développer ses propres philosophies, à adapter sa formation comme instructeur de vol au patinage artistique. C’était pour lui une science, mais il faisait aussi appel à son intuition. La technique en figures, sauts et pirouettes était très importante. Il enseignait la science de l’impulsion, de l’équilibre et du centrage, qui sont des éléments nécessaires pour exécuter des pirouettes de qualité, a ajouté Brian. Il a étudié le transfert physique du poids d’une carre à l’autre, portant le poids de façon appropriée au‑dessus de la partie antérieure de la plante du pied. Il a mesuré la quantité de vitesse exigée pour patiner vers l’avant et vers l’arrière avec une grande évolution.

S’il y a quelqu’un qui porte le flambeau technique de M. Galbraith, c’est Gary Beacom, le maître de la lame de patin. « Je suis reconnaissant que mon entraîneur le plus influent ait sondé les profondeurs de la technique avec un esprit aussi éclairé et un sens de l’aventure », a déclaré Gary. « Je dois ma grande compétence en patinage et ma capacité d’innovation à des décennies d’entraînement, compte tenu de la relation entre la vitesse, la courbe, l’inclinaison et la rotation établie par M. Galbraith. Il préconisait un mouvement harmonieux continu à l’aide d’impulsion et de rythme pour obtenir un avantage technique et artistique. »

Gary affirme qu’il a M. Galbraith à remercier pour avoir ramené la pirouette pieds croisés comme élément du programme imposé au milieu des années 70. Cette pirouette est devenue le mouvement caractéristique de Gary.

Casey Kelly, maintenant juge internationale, a commencé à suivre des leçons de M. Galbraith, quand sa famille est retournée au Canada en 1973. Elle se souvient de son impartialité et de son sens de l’égalité. Toller Cranston avait l’habitude de dépasser les lignes de l’espace qui lui était alloué pour l’entraînement des figures. Il s’entraînait en vue d’un Championnat du monde, tandis que Casey travaillait à son troisième test. Elle faisait poliment un pas de côté pour éviter Toller.

Cependant, M. Galbraith lui a dit : « Je te défends de t’arrêter. Tu mérites d’être ici, tout autant que lui. » Trois fois, Casey est rentrée tout droit dans Toller, avant qu’il ne retourne finalement dans son propre espace. « C’est quelque chose que je n’ai jamais oublié », dit-elle.

Donald Jackson a aussi découvert le sens d’esprit sportif de M. Galbraith, avant même de commencer à travailler avec lui. Donals s’entraînait avec Pierre Brunet aux États-Unis, mais M. Galbraith, l’entraîneur de l’équipe canadienne, remplaçait Pierre pour surveiller Donald pendant les Jeux olympiques de 1960, lorsque Pierre était trop occupé avec d’autres patineurs.

Galbraith était l’entraîneur officiel de Wendy Griner à l’époque et la question était la suivante : qui obtiendrait la parcelle d’entraînement en premier? « C’était toujours mieux de patiner le deuxième parce que la glace était un peu moins dure et plus semblable à la glace sur laquelle on patinait devant les juges », a déclaré Donald.

Donald était stupéfié lorsque M. Galbraith a tiré à pile ou face pour déterminer qui il entraînerait en premier. Il aurait pu facilement garder la meilleure parcelle pour sa propre élève. « C’était simplement le genre d’homme qu’il était », a déclaré Donald. « Juste, honnête, c’est ce que j’ai vraiment apprécié. » La saison suivante, Donald est devenu son élève.

Galbraith a laborieusement changé la technique de tous les sauts de Donald. Puis, un jour, il lui a demandé d’exécuter un double flip, ce que Donald pouvait faire les bras croisés. Mais, M. Galbraith lui a dit de relaxer en position de pirouette arrière pendant qu’il remontait. « Pas de problème », a pensé Donald, qui s’est posé rapidement sur les orteils et a fait une dure chute. M. Galbraith est arrivé en glissant et a dit : « J’ai vu ce que je voulais voir. Ne le refais pas. »

Il était trop tard pour que Donald change cette technique pour le saut flip. Mais, maintenant, tout le monde fait des sauts avec la technique de pirouette arrière. « Chaque fois que je vois les patineurs qui exécutent des triples et des quadruples sauts, je pense à ce que M. Galbraith a fait pour le patinage », a déclaré Donald. « Et, je pense aussi à mon ecchymose. Je crois que j’ai servi de cobaye. »

Eh oui, tout le monde l’appelait M. Galbraith. Presque personne ne l’a jamais appelé Sheldon. Barbara Wagner dit qu’elle l’a appelé M. Galbraith même quand elle est devenue adulte. Casey Kelly a affirmé que sa mère, Andra, ne l’appelait jamais Sheldon, même s’ils s’asseyaient l’un à côté de l’autre aux soirées du Temple de la renommée, à cause de son mari, le grand joueur de hockey Red Kelly.

« C’était un homme très spécial qui était bien en avance sur son temps », a soutenu Barbara Wagner.

Patinage Canada déplore le décès de Sheldon Galbraith, entraîneur intronisé au Temple de la renommée

Sheldon Galbraith, entraîneur intronisé au Temple de la renommée de Patinage Canada, est décédé hier, à l’âge de 92 ans, à Toronto.

M. Galbraith détenait un record de succès inégalés par tout autre entraîneur canadien. Il était un éducateur dévoué et un innovateur technique qui a mené ses patineurs à des titres mondiaux en patinage en simple masculin et féminin, en patinage en couple ainsi qu’aux premières médailles d’or olympiques du Canada en simple féminin et en patinage en couple.

Après une carrière couronnée de succès en tant que patineur, il est devenu entraîneur au Club Minto en 1946, passant ensuite au Club de patinage de Toronto en 1949. Au nombre de ses élèves se trouvaient Barbara Ann Scott, Frances Dafoe et Norris Bowden, Barbara Wagner et Robert Paul ainsi que Donald Jackson. Il a été l’entraîneur de l’équipe olympique en 1948, 1956 et 1960 et a joué un rôle-clé dans la formation de l’Association des entraîneurs de patinage artistique du Canada.

M. Galbraith a été intronisé au Panthéon des sports canadiens en 1980 à titre de tout premier entraîneur de patinage artistique honoré. Plus tard, il est entré au Temple de la renommée de Patinage Canada, au World Figure Skating Museum and Hall of Fame et au Temple de la renommée de l’Association des entraîneurs de patinage artistique du Canada. Il est devenu Membre de l’Ordre du Canada en 1999 et a reçu l’Ordre de l’Ontario en 2005.

Patinage Canada offre ses sincères condoléances à la famille et aux amis de Sheldon Galbraith.

Il n’y aura jamais qu’un Toller

Il n’y a qu’un seul Toller.

Inutile de préciser le nom Cranston pour décrire son caractère : créatif, flamboyant, véhément, extrêmement cultivé, haut en couleur, généreux, irritable.

Toller était une diva. Il possédait un humour laconique scandaleux en plus d’être un grand dépensier, capable de se promouvoir habilement, un personnage plus grand que nature qui allait toujours droit au but.

Et, peut-être, un artiste solitaire, qui nous a quittés trop tôt à l’âge de 65 ans. Sur une photo spectrale, on le voit sortir de son studio à San Miguel de Allende, au Mexique, à la lumière du jour, une figure solitaire, abandonnant à regret son travail.

Dans son livre, Zero Tollerance, Toller écrit : « J’ai passé 20 ans à la recherche d’amour (n’importe quel genre d’amour) sans le trouver. Ceci sous-entend, ironiquement, qu’à la fin de ces 20 années, je ne suis pas sûr que je l’aurais reconnu il si je l’avais trouvé. Il aurait pu être devant moi, mais je n’avais pas la sagesse voulue pour le discerner. »

Il a toujours suivi sa propre voie. Il était une île, même dans sa propre famille, a-t-il dit jadis. Sa mère ne lui a rien laissé dans son testament. Elle n’appuyait pas son patinage. Aux Championnats du monde de 1974 à Munich, Toller l’a fait chasser de la patinoire. Son père, un quart-arrière de football, était selon Toller un homme bienveillant avec qui il n’a jamais eu de lien. Son père a dit un jour qu’il était extrêmement fier de son fils, mais Toller ne l’a jamais laissé se rapprocher de lui. « Il a toujours été comme ça », a signalé Monty Cranston. « Seul, à faire sa propre affaire. »

L’une des croix les plus difficiles à porter, a avoué Toller, a été son incapacité de remporter une médaille d’or olympique en 1976. Il a été médaillé de bronze. Il dira plus tard que cet échec a largement dicté son « désir d’être accepté et reconnu » et a mené à « des comportements personnels exagérés et une désastreuse consommation ostentatoire », a-t-il affirmé.

Son style original de patinage n’a pas toujours accepté par l’établissement. (Quand il a gagné son titre canadien junior à l’âge de 14 ans, son classement variait de 1er à 22e, a-t-il dit.) Ses œuvres d’art n’étaient non plus acceptées. Certains ont décrit l’art canadien comme un « art froid d’un peuple froid ». Mais, le travail de Toller regorgeait de couleurs chaudes, de formes arabesques et de personnages exotiques de la Route de la soie. Il était tout à fait un étranger. Peut-être son art fantaisiste n’était pas pris au sérieux. Pour Toller, c’était très sérieux, une expression de sa vision intérieure.

« Avez-vous des tableaux de Toller Cranston dans votre galerie? », a-t-on demandé à Maia-Mari Sutnik, une conservatrice au Musée des beaux-arts de l’Ontario, après le décès de Toller. « Non, » a-t-elle répondu rapidement. « Ces œuvres ne concordent pas avec aucune de nos collections. Il s’agit plutôt d’un art décoratif. Puis, il a quitté le pays. Il ne faisait pas partie de la communauté. Si vous avez une œuvre de Toller Cranston, gardez-la et profitez-en. »

Au mois de juin 2011, Toller a reçu un doctorat honorifique en droit de l’Université Carleton, où il a prononcé une allocution à la collation des grades. « C’est important pour moi », a-t-il dit aux étudiants vêtus de toges. « C’est la première fois qu’on me donne une petite tape sur l’épaule. »

Ron Shaver, un contemporain de Toller, qui l’a poussé au maximum aux Championnats canadiens, connaissait le patineur-artiste depuis l’âge de six ans. « Je ne pense pas qu’il n’ait jamais établi de liens étroits avec quiconque », a déclaré Ron. « Il ne laisse personne apprendre à la connaître. »

Ron a fondu en larmes lorsqu’il a entendu la nouvelle du décès de Toller.

Toller était reconnu pour sa consommation ostentatoire, tellement endémique qu’à l’âge de 40 ans, il a vendu le contenu entier de sa maison de Toronto durant une vente aux enchères de Waddington’s à Toronto, dans l’espoir de mettre fin à ses prodigieuses collections et se payer une nouvelle résidence au Mexique. Mais, au Mexique, il a fini par continuer au même rythme. « Ceci signifie habituellement qu’il manque quelque chose dans votre vie », a déclaré l’un de ses meilleurs amis, Thom Hayim. « Quand il fait d’extravagantes dépenses, je sais qu’il ne se sent pas à la hauteur. »

D’autres amis proches reconnaissent qu’il était un homme solitaire. « Il a vécu seul, une vie très indépendante », a déclaré Clive Caldwell, qui connaissait Toller depuis près de 44 ans. « Mais, il n’était jamais seul. Il était plein de vie. Il n’était pas le gars assis dans un coin, s’apitoyant sur lui-même et triste parce qu’il était seul. Il était résolu et déterminé à conquérir le monde et il essayait de le faire chaque jour. »

Clive n’a jamais ressenti que Toller manquait de quoi que ce soit ou qu’il voulait plus. Il était un peintre très motivé et détestait les distractions. Sa solitude était nécessaire pour créer.

« Il avait toujours l’habitude de me poser des questions comme : « Qu’est-ce que c’est que d’avoir un partenaire? », a fait remarquer John Rait, un danseur sur glace qui connaissait Toller depuis qu’il avait 16 ans. « Il ne comprenait pas comment vivaient les gens normaux et comment ces relations fonctionnaient. Il ne manquait jamais de demander : « Eh bien, que se passe-t-il ensuite et comment est-ce que ceci fonctionne? Ou comment te sens-tu quand cela se produit? » Il s’intéressait à la façon dont les autres gens vivaient, mais je pense que son genre d’existence était tellement rare. »

Partout où allait Toller, les gens suivaient. Il était toujours entouré de gens. Certains de ses amis disaient que c’était « un cirque ».

« Et, tout le monde voulait quelque chose de lui », a déclaré John. « Tout le monde était là pour prendre et très peu de gens étaient là pour donner. Voilà les gens qui sont restés avec Toller au fil des décennies : les donneurs. Les preneurs sont venus et repartis plusieurs fois. « Et, il y en a toujours de nouveaux. »

Vers la fin de sa vie, cependant, Toller parvenait à contenir le « cirque » et beaucoup de gens dans sa vie étaient des donneurs, généralement préoccupés par son bien-être. Certains l’aidaient à régler des questions financières. Tout allait bien pour lui, il était en paix, plus calme qu’il ne l’avait jamais été. Il a commencé à peindre dans des tons pastel, plutôt que les fulgurants rouges et bleus. L’avenir semblait brillant.

Son décès a stupéfié son entraîneure de longue date, Ellen Burka. « Je pense que maintenant il est en paix », dit-elle. « Je crois qu’à présent, au moins, il peut sourire. Il a vécu ses dernières années dans un magnifique environnement. »

Cinquante ans plus tard : Petra Burka, championne du monde de 1965

On ne dirait pas que 50 ans se sont écoulés, affirme Petra Burka, championne du monde de 1965, à propos de sa réussite mémorable, il y a presque une éternité. Quelqu’un lui a envoyé des fleurs et de bons vœux. Une célébration a lieu à Toronto aujourd’hui. Les années ont filé très rapidement. Pourtant, Petra a toujours l’air jeune. « Je pense que parce que je travaille beaucoup avec des enfants, je ne me sens pas vieille », dit-elle, exerçant toujours les fonctions de chef d’équipe et d’entraîneure.

Elle se souvient peu du jour de sa superbe victoire, il y a 50 ans. Mais elle se souvient qu’elle et sa mère, l’entraîneure Ellen Burka, se sont regardées lorsqu’elles ont entendu que Petra avait gagné. « Je pense qu’elle était plus heureuse que moi », a soutenu Petra. « J’étais sous le choc. » Elle avait remporté les figures et le style libre haut la main.

D’une certaine façon, sa capacité innée d’exécuter des sauts lui a coûté. Elle avait acquis cette habileté à un moment où les patineurs n’avaient pas le genre de soutien qui est offert aujourd’hui. L’an dernier, elle s’est fait remplacer une hanche. L’impact sur sa jambe, pendant qu’elle travaillait les doubles et triples sauts, a eu un effet néfaste. « C’est caractéristique du patinage », dit-elle. « Je pense que vous trouverez un grand nombre de patineurs, de danseurs et d’athlètes qui ont besoin de remplacements de hanches. C’était mon pied de réception. Maintenant, des programmes sophistiqués vous permettent d’échauffer votre corps afin de ne pas vous blesser. »

À l’époque de Petra, il y n’avait aucune science ou assistance. À ce moment, les patineurs ne faisaient pas de travail hors glace. Elle partait de l’école pour se rendre à la patinoire, chaussait ses patins et exécutait ses sauts. Chose étrange, Petra n’a jamais subi des blessures pendant qu’elle concourait. Et, à l’instar de bien d’autres choses dans sa vie, il n’a pas été facile pour elle de se remettre de la chirurgie de sa hanche. L’appartement dans lequel elle vit, dans une maison aux couleurs d’orchidée conçue par sœur architecte Astra, l’oblige à gravir 45 marches jusqu’à son logement ensoleillé.

Petra a été la première patineuse de niveau international d’Ellen et ensemble elles ont appris les rouages du métier. Pour sa mère, maintenant âgée de 93 ans (elle a toujours son permis de conduire), beaucoup d’autres patineurs ont suivi. Ellen Burka a enseigné à des patineurs qui ont participé à sept Jeux olympiques et remporté 48 médailles internationales. Petra a ouvert la voie, s’entraînant souvent seule, tandis que sa mère célibataire travaillait pour les faire vivre. Il y a cinquante ans, les patineurs n’obtenaient aucun financement pour s’entraîner et leur capacité de gagner de l’argent était restreinte. La règle à l’époque était que si les patineurs gagnaient plus de 25 $ en une saison, ils seraient bannis des rangs amateurs pour de bon.

« Après les Championnats du monde, nous participions à des spectacles partout en Europe et en Amérique du Nord, sans aucune rémunération », a signalé dit Petra. Bien que le voyage de Petra pour se rendre à ses premiers championnats du monde à Prague, en 1962, ait été payé par l’association de patinage, Ellen a dû acheter son propre billet. Pendant son absence, elle perdait les revenus des leçons manquées. Au premier championnat canadien de Petra à Regina, elle et sa mère ont dégusté leur propre déjeuner des champions – une boîte de fèves sur une assiette de salle à manger de l’hôtel – parce que sa mère ne pouvait se permettre les biftecks. N’oubliez pas que les femmes n’avaient pas le droit de faire de demande de carte de crédit à l’époque.

À ce moment, les patineurs n’avaient pas le luxe d’aller à une école de sports qui tenait compte des exigences de l’horaire d’un athlète. Petra se rendait à la patinoire pour 6 h et faisait quatre heures de figures et deux heures de patinage libre par jour et ratait sa première période de classe à l’école. Entre janvier et mars, elle allait rarement à l’école à cause de ses voyages. L’école exigeait que Petra subisse néanmoins ses examens et elle devait étudier hâtivement pour se rattraper. Heureusement, elle a une mémoire photographique qui lui permettait de retenir l’information. L’année qu’elle a remporté les Championnats du monde, elle a obtenu 49 sur 50 à un examen sur la santé, mais zéro pour l’élément d’éducation physique du cours – parce qu’elle n’était jamais là.

Il n’a pas fallu longtemps pour que les Russes remarquent la capacité supérieure de sauts de Petra à ses premiers championnats du monde, en 1962. Lors d’une tournée qui a suivi, elle a reçu un télégramme de la Fédération de Russie, demandant si elle et sa mère pouvaient aller à Moscou pour présenter des séminaires de patinage. « Ils voulaient savoir comment ma mère avait enseigné à « cette fille qui pouvait faire les sauts » », a dit Petra. « Quel est le secret? »

À Prague, les Russes avaient pris leurs passeports. Ellen était tout naturellement nerveuse, sans aucun document en main dans un pays communiste. Enfin, elles sont montées dans un avion-cargo sans sièges pour se rendre à Moscou. Ellen s’est calmé les nerfs en buvant de la vodka. « Je me souviens que l’avion ait volé très bas et largué du courrier ou autre, puis poursuivi son parcours », a fait remarquer Petra.

Après sa carrière amateur, Petra a participé pendant trois ans à la tournée de Holiday on Ice, les deux dernières années en Europe. C’était un choc culturel pour Petra, habituée à s’entraîner, ne jamais sortir, ratant son bal des finissants. Ils ont aussi présenté des spectacles à guichets fermés pendant un mois à Paris et Amsterdam. Imaginez un peu, près d’une patinoire à Paris, il y avait 10 caravanes, où habitaient les participants et l’équipe du spectacle avec leurs conjointes et leurs chiens. Petra aurait pu y passer deux autres années, mais elle a décidé qu’elle ne voulait pas vivre une vie interminable de carnaval avec « tous ces gitans qui restent à jamais ».

Petra s’hébergeait surtout dans des hôtels moins chers en Europe (les patineurs payaient pour leur hébergement) parce que c’est là où se trouvaient ses amis. Un soir, elle a été prise au dépourvu. Pendant qu’elle faisait le trajet de la France à l’Espagne, Petra s’est arrêtée pour regarder Neil Armstrong mettre le pied sur la Lune en 1969, sur un tout petit écran de télévision quelque part en campagne. Quand Petra est enfin arrivée à Madrid, le soleil se levait sur la ville et sa chambre avait été prise. C’est la seule fois où elle s’est hébergée dans un hôtel cinq étoiles au cours de sa carrière.

Elle est retournée à Toronto avec une armoire de vêtements haute couture et une Mercedes 250 SL, qui n’a pas fait long feu, et s’est retrouvée au milieu d’un autre choc culturel. Pendant son absence, les hippies s’étaient multipliés et portaient tous des robes vaporeuses et des fleurs dans leurs cheveux. « Nous étions des yuppies avant même qu’ils n’existent », a soutenu Petra. Elle a dû s’adapter au monde réel. « Il m’a fallu 40 ans pour m’en remettre », dit-elle en riant.

Avec l’argent qu’elle avait gagné durant les tournées, elle a acheté un réfrigérateur à sa mère. « Je veux m’assurer de que ma mère soit reconnue », dit Petra. « Elle a eu une vie assez difficile. Elle devait faire le trajet entre trois clubs pour gagner sa vie. Ma mère a joué un rôle-clé dans mon succès. C’est grâce à elle que je suis devenue une championne. »

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