Une histoire de fierté : « Je crois que le monde change, mais je sais qu’il reste encore du travail à faire »

Juin est le mois de la Fierté, une occasion de mettre en valeur et de célébrer la communauté LGBTQI2S. Patinage Canada a fait et continue à faire un travail substantiel relativement à l’inclusion des personnes LGBTQI2S, mais nous savons qu’il reste des travaux cruciaux à accomplir en matière d’inclusion.

 Dans le but d’appuyer un environnement inclusif, en ce mois de la Fierté, nous partageons des histoires personnelles de membres de notre communauté de patinage. Voici l’histoire de Eric Radford.

Quand j’ai vu le patinage artistique pour la première fois, à la télévision, j’ai été instantanément épris. Il semblait que les patineurs pouvaient voler et quand j’étais enfant, les avions et la capacité de voler m’obsédaient. À ce moment-là, je n’avais aucune idée que le patinage apporterait tant d’expériences incroyables dans ma vie, mais aussi autant de défis.

Être le seul patineur artistique masculin dans une petite communauté du Nord, où le hockey était le sport le plus populaire, n’a pas été facile. J’ai subi beaucoup d’injures et d’intimidation. Je ne comprenais pas pourquoi les autres enfants me détestaient autant, parce que j’aimais ce sport incroyable. En vieillissant et après avoir commencé à connaître plus de succès, l’intimidation a diminué, mais sans jamais complètement disparaître.

Quand j’avais 17 ans, après beaucoup de luttes internes, j’ai finalement accepté d’être gai. À l’époque, les autres patineurs avec lesquels je m’entraînais étaient mes amis les plus proches et lorsque j’ai révélé être gai, leurs réactions n’ont été qu’encourageantes et positives. Leur acceptation et leur appui de qui j’étais ont eu un impact profond sur moi et représenté le catalyseur de l’acceptation de moi-même et de la liberté que j’ai commencé à ressentir.

Treize ans plus tard, l’occasion de montrer au monde entier mon vrai moi s’est présentée. Quand j’ai décidé de dévoiler publiquement mon orientation sexuelle, cette révélation a suscité la même crainte et la même anxiété que lorsque je l’ai annoncé à mes amis et à ma famille. Et, si cela changeait tout? Affectait mes chances de succès? Encore une fois, j’ai été chanceux d’avoir autant de merveilleux amis et parents qui m’ont soutenu, mais les messages et le soutien que j’ai reçus de personnes que je ne connaissais même pas se sont avérés être ma plus grande et meilleure surprise.

De jeunes athlètes m’ont écrit au sujet de leurs luttes et affirmé que le partage de mon histoire les avait aidés. Toute crainte et anxiété que j’avais ressenties en ont valu vraiment la peine. J’ai obtenu tellement de soutien de partout au monde et de la communauté du patinage.

La finale du Grand Prix, à Barcelone, a été un moment spécial pour moi, car à la fin du programme long, des drapeaux de la fierté ondulaient dans les gradins. Je crois que le monde change, mais je sais qu’il reste encore du travail à faire, tant pour la communauté LGBTQI2S+ que pour les athlètes LGBTQI2S+. J’aimerais un avenir où la sexualité d’un athlète n’est plus une nouvelle, pour lui permettre de se sentir simplement libre et à l’aise de partager des détails sur sa vie, qui resteraient autrement cachés. Alors que les athlètes de patinage artistique et d’autres sports continuent à partager leurs histoires à propos de leur soi authentique, prenons un moment pour apprécier le chemin parcouru par la communauté LGBTQI2S+ dans le sport.

Passez un beau mois de la Fierté, en toute sécurité!

Patinage Canada remercie Eric Radford d’avoir partagé leur histoire et sensibilisé la communauté du patinage. Si vous êtes membre de la communauté de patinage LGBTQI2S+ et que vous souhaitez partager votre histoire personnelle, veuillez nous envoyer un courriel à [email protected].

 

PROFIL COMMUNAUTAIRE : « TROUVER SON IDENTITÉ »

En juin, nous commémorons le Mois national de l’histoire autochtone, qui nous donne l’occasion de mettre en valeur et de célébrer la communauté autochtone. Patinage Canada a accompli et continue à faire un travail de fond en matière d’équité, de diversité et d’inclusion, mais nous savons qu’il reste à exécuter un travail crucial, relativement à l’inclusion.

Dans le but d’appuyer un environnement inclusif, en ce Mois national de l’histoire autochtone, nous partageons des histoires personnelles de notre communauté de patinage. Vous trouverez ci-dessous l’histoire de Clifford A. Mushquash, membre de la Première nation de Pays Plat, en Ontario.

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Quand j’ai commencé à patiner, je n’avais pas de liens très profonds avec mon identité ojibway. J’ai grandi dans une famille biraciale à Sioux Lookout, mais je n’avais pas la profonde compréhension culturelle que je possède maintenant. La langue et les enseignements traditionnels n’ont pas été transmis dans ma famille.

L’importance de comprendre son identité et son histoire n’a pas été discutée au cours de mes années formatrices, comme c’est le cas maintenant, en particulier dans la communauté du patinage. Je suis devenu membre de l’Association canadienne de patinage artistique en 1991, lorsque mes parents m’ont inscrit à un programme d’initiation au patinage, offert par le Club de patinage artistique de Sioux Lookout. J’ai fait mes débuts dans les spectacles sur glace en tant que mésange jaune, exécutant la danse des oiseaux – oui, la danse des oiseaux! Je garde de bons souvenirs de mon apprentissage du patinage et de ma participation à des spectacles sur glace. Maintenant, mon implication dans le patinage est à titre d’évaluateur et d’officiel.

En grandissant, j’ai commencé à connaître mon identité et à vraiment comprendre l’histoire de mon peuple. Trouver mon identité et apprendre ma culture ne sont pas des choses qui se sont produites du jour au lendemain. Il m’a fallu de nombreuses années à écouter les aînés et les gardiens du savoir et à apprendre d’eux, avant que je comprenne vraiment mon moi autochtone. C’est grâce à des études universitaires et à des conversations difficiles que j’en suis venu à comprendre ce qu’est la colonisation et comment ma famille et moi avons été touchés.

 Aujourd’hui, je suis un fier membre des Premières Nations, mais je reconnais que j’ai plus à apprendre pour vivre mino-bimaadiziwin (la belle vie). Je suis un travailleur social formé (détenteur d’un baccalauréat en sociologie et d’un baccalauréat spécialisé en travail social de l’Université Lakehead) et je termine actuellement une maîtrise en santé publique, avec une spécialisation en santé autochtone et nordique. Je travaille comme adjoint administratif pour le programme de professeurs de langues autochtones, à la Faculté d’éducation de l’Université Lakehead. Ce programme forme et qualifie les locuteurs parlant couramment l’ojibway, l’oji‑cree et le cri comme professeurs de langues autochtones. Ce programme vise à revitaliser la langue, en utilisant des méthodes d’enseignement et d’apprentissage autochtones. Mon travail et mon éducation me placent face à face avec la culture et les réalités des peuples autochtones du Canada. Il peut être émotionnellement fatigant de faire ce genre de travail, mais savoir que j’apprends tout en aidant me permet de m’épanouir et d’avoir l’énergie pour continuer.

Nous sommes parvenus à un moment, en tant que pays et de sport, où nous tenons un miroir devant nous-mêmes et examinons de très près ce que nous devons faire, pour que notre sport et notre société puissent être plus équitables, diversifiés et inclusifs pour tous. Pour moi, ceci signifie que je peux apporter, au patinage, mon savoir et mes expériences vécues, qui seront appréciés et acceptés. Je ressens de la joie lorsque d’autres officiels et bénévoles me posent des questions sur la culture autochtone ou l’histoire coloniale du Canada, parce qu’ils veulent vraiment approfondir leur compréhension, afin qu’ensemble nous puissions faire mieux. Patinage Canada a une excellente occasion d’être un chef de file dans la façon dont l’éducation sur la lutte contre le racisme et la lutte anticoloniale, ainsi que les mesures prises à ces égards, peuvent bien se dérouler. Les officiels et les bénévoles du sport peuvent tirer des leçons de l’éducation sur l’équité, la diversité et l’inclusion, dans la communauté du patinage, et les intégrer dans d’autres aspects de leur vie. L’organisation a créé un précédent pour d’autres organismes sportifs et offert la collaboration, ce qui fait la beauté de ce travail. Il me donne de l’espoir pour l’avenir.

Ensemble, nous pouvons nous faire les champions de cette cause.

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Patinage Canada remercie Clifford A. Mushquash d’avoir partagé son histoire et sensibilisé la communauté du patinage.  

Patinage Canada est heureux d’annoncer une Initiative d’histoires autochtones en patinage artistique et vous invite à partager votre histoire. Cette initiative visant à recueillir les histoires des peuples autochtones en patinage artistique, au Canada, s’appuie sur les appels à l’action n° 87 à 91 pour le sport et la réconciliation, de la Commission de vérité et réconciliation. Nous visons à créer un espace pour les histoires des peuples autochtones en patinage artistique. Celles‑ci permettront de mieux comprendre les expériences vécues par les Premières Nations, les Métis et les Inuits, dans le sport du patinage artistique au Canada. Vos histoires appuieront également les efforts déployés par Patinage Canada, pour mieux mettre en vue les peuples autochtones en patinage artistique.  

Merci de songer à participer à cette initiative. Veuillez cliquer ici pour plus de renseignements.

 

PATINAGE CANADA ANNONCE SA CANDIDATURE POUR L’ACCUEIL DES CHAMPIONNATS DU MONDE ISU DE PATINAGE ARTISTIQUE 2024, À MONTRÉAL, AU QUÉBEC

OTTAWA (ONT.) – Patinage Canada a annoncé sa soumission officielle, en avril 2021, pour l’accueil des Championnats du monde ISU de patinage artistique 2024, à Montréal, au Québec. Si cette soumission est acceptée, il s’agira de la onzième fois que le Canada accueille l’événement. La ville Montréal devait être l’hôte des Championnats du monde ISU de patinage artistique 2020, mais ceux-ci ont été annulés une semaine avant leur début, en raison de la pandémie. Le Canada a accueilli pour la dernière fois l’illustre événement en 2013, à London, en Ontario.

Apogée de la saison annuelle de patinage artistique, les Championnats du monde ISU de patinage artistique sont tenus à divers endroits dans le monde, attirant plus de 300 millions de téléspectateurs, à l’échelle internationale, et mettant en vedette 200 des meilleurs athlètes de 50 pays dans quatre disciplines : hommes, femmes, patinage en couple et danse sur glace.

« Nous sommes ravis de proposer à l’Union internationale de patinage (ISU) la ville de Montréal, comme hôte des Championnats du monde ISU de patinage artistique 2024. Le Canada a des antécédents d’accueil exceptionnels et nous serions honorés de présenter l’événement de 2024 », a déclaré Leanna Caron, présidente de Patinage Canada. « Compte tenu de la planification diligente des Championnats du monde 2020, toute l’équipe est prête à accueillir le monde entier à Montréal, en 2024. Nous sommes persuadés que conjointement avec tous les partenaires gouvernementaux et municipaux et Patinage Québec, nous mettrons en œuvre un excellent événement à Montréal. »

« La renommée des Championnats du monde ISU de patinage artistique n’est plus à faire. Je me réjouis que Montréal ait été choisie comme ville candidate au Canada pour les accueillir en 2024. Je tiens à souligner la contribution de Tourisme Montréal à cette réussite ainsi qu’à la mobilisation du milieu. Cet événement, attendu avec impatience, a tout ce qu’il faut pour remporter un franc succès et faire rayonner notre métropole. », a déclaré Valérie Plante, mairesse de Montréal.

Conformément aux règlements de l’ISU, Patinage Canada proposera la ville de Montréal comme hôte et fournira les documents à l’appui, en avril 2021. L’hôte de 2024 sera déterminé par le conseil de l’ISU, dont la décision est attendue plus tard cette année.

Villes hôtes canadiennes précédentes :
● 1932 Montréal ● 1960 Vancouver ● 1972 Calgary ● 1978 Ottawa ● 1984 Ottawa ● 1990 Halifax ● 1996 Edmonton ● 2001 Vancouver ● 2006 Calgary ● 2013 London ● 2020 Montréal annulé

 

Piper Gilles et Paul Poirier prêts à saisir l’occasion à Stockholm

Piper Gilles et Paul Poirier estiment que c’est maintenant leur tour.

Les champions canadiens en titre de danse sur glace se rendront aux Championnats du monde ISU de patinage artistique cette semaine, prêts à viser le podium, 17 mois après avoir célébré leur premier titre au Grand Prix ISU, aux Internationaux Patinage Canada 2019, à Kelowna, C.-B.

Quelques mois plus tard, après sept classements dignes du podium en huit ans, aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, Piper et Paul ont quitté les championnats nationaux, des médailles d’or au cou, pour la première fois.

Maintenant, après une pause difficile de 14 mois, sur la scène internationale, causée par la pandémie – y compris l’annulation des Championnats du monde 2020 à Montréal – Piper et Paul ont hâte de reprendre là où ils se sont arrêtés pour poursuivre le prochain chapitre de leur histoire.

« Je pense qu’en ce moment, nous avons l’impression de nous être taillé cette place pour être l’équipe (canadienne) numéro un », a déclaré Piper aux journalistes, peu de temps avant de partir pour Stockholm. « Honnêtement, ça ne semble pas très différent. Ç’est bien de savoir qu’on y va en tant que champions nationaux. Je pense que nous sommes plus fiers et plus confiants parce que nous avons ce titre.

« À ce stade, Paul et moi savons ce que nous devons faire. Je pense que nous devons simplement nous attendre à l’imprévu et exécuter nos performances. »

« Nous sommes tellement excités, après presque 14 mois sans compétition, de finalement nous retrouver sur la glace », a ajouté Paul. « Nous avons clairement exprimé, tout au long de la saison dernière et cette saison, que notre objectif est de gravir le podium mondial. Nous avons fait tout l’entraînement nécessaire à cet égard.

Piper et Paul, l’une des trois équipes canadiennes de danse sur glace à ces championnats du monde, ont assumé un rôle de leadership pour l’équipe nationale. Plusieurs patineurs d’Équipe Canada faisant leurs débuts mondiaux, dont les concurrentes en simple féminin Madeline Schizas et Emily Bausback, le tandem de patinage en couple d’Evelyn Walsh et Trennt Michaud, ainsi que les autres danseurs sur glace Marjorie Lajoie et Zachary Lagha, Piper et Paul sont ravis d’aider à guider leurs jeunes coéquipiers à travers cette première expérience aux championnats du monde.

« C’est vraiment un honneur d’être même considérés comme des chefs de file », a déclaré Piper. « J’ai l’impression que même lors d’événements au cours des deux dernières années, nous avons commencé à avoir l’impression d’amorcer un peu ce rôle de leadership. Vous connaissez votre parcours et comment vous en êtes arrivés là et c’est vraiment superbe de voir les jeunes arriver et commencer leur parcours et trouver leur propre voie. »

Piper et Paul connaissent l’importance de mentors. Ils sont arrivés à une époque inoubliable de la danse sur glace canadienne, dirigée par la légendaire équipe de Tessa Virtue et Scott Moir et les triples champions canadiens Kaitlyn Weaver et Andrew Poje.

Les champions canadiens en titre ont pris la relève et sont reconnaissants des voies que leurs prédécesseurs ont tracées pour eux.

« Je pense qu’il est difficile de savoir exactement comment votre trajectoire de carrière aurait été différente si certaines personnes ou d’autres n’avaient pas été là, mais je pense qu’en fin de compte nous ne changerions pas notre façon d’aborder notre patinage, de sélectionner notre musique, de nous présenter et les choix artistiques que nous faisons », a affirmé Paul. « Je pense que ce sont des éléments qui sont éminemment nous. »

« Nous avions d’excellents modèles », a ajouté Piper. « Nous avons beaucoup appris d’eux (Tessa et Scott, Kaitlyn et Andrew). Ils ont vraiment été des chefs de file pendant si longtemps, ce fut agréable de les regarder et d’essayer de comprendre comment ils en traitaient et géraient ces rôles. Chaque athlète a son propre parcours. Ils ont fait partie des nôtres. »

« Maintenant, c’est à notre tour ».

Les Championnats du monde ISU de patinage artistique 2021 débutent le mercredi 24 mars. Pour les ordres de départ et les résultats, veuillez visiter le site Web de l’ISU.

Laissant derrière les scies à chaîne et les batteries de voiture, Keegan Messing se réjouit de retrouver Équipe Canada aux Championnats du monde de patinage artistique

La définition de Keegan Messing de « se réfréner un peu » est probablement très différente de celle de toute autre personne.

Alors que le monde du patinage s’apprête à se réunir à Stockholm, pour les Championnats du monde ISU de patinage artistique 2021, Keegan, le charismatique patineur de l’Alaska qui détient les citoyennetés canadienne et américaine, représentera fièrement le Canada, en tant que seule inscription dans la catégorie masculine, à la compétition qui s’amorcera jeudi, au Ericsson Globe.

Triple médaillé en simple masculin aux Championnats canadiens, Keegan, qui aime exprimer sa joie de vivre et porter un chapeau de cowboy, a mis à profit son abondance de temps libre, au cours de la dernière année, faisant de la randonnée pédestre, de l’escalade et profitant de tout ce que Dame Nature a à offrir.

Au cours des derniers mois, comme c’est sa tradition annuelle, Keegan s’est tourné vers la construction et l’entretien de la patinoire dans sa cour, pour l’aider à traverser les hivers glacials de l’Alaska. Cet hiver, il a doublé la dimension de sa patinoire et, en raison de la pente descendante, il a élevé une extrémité en se servant de glace pour créer une surface plane. Il a aussi ajouté quelques rampes pour une dose supplémentaire d’adrénaline.

Compte tenu des championnats du monde, ces sauts de rampe devront attendre.

« J’essayais de créer un parcours de glace de la dimension de la cour », s’est exclamé Keegan, en riant. « Je voulais simplement le construire. J’y ai ajouté de bonnes caractéristiques, puis j’ai été nommé pour les Championnats du monde et j’ai pensé « eh bien, il semble que je ne serai pas en mesure de profiter d’aucune de ces fonctionnalités en ce moment ». »

« Je mets une partie de mon côté nature en veilleuse et je me réfrène un peu. C’est un peu difficile à faire pour moi. »

Se réfréner sera probablement la norme pour Keegan, au cours des prochains mois, alors que sa femme, Lane, et lui attendent leur premier enfant en juillet.

Comme le reste du monde, Keegan a dû faire face à des restrictions au cours de la dernière année. Alors que le confinement n’a duré que quelques mois en Alaska, Keegan hésitait à retourner à son gymnase local, lorsque sa communauté a rouvert ses portes.

Donc, il a fait ce qu’il fait de mieux. Il a improvisé avec ce qu’il appelle, « du bric‑à‑brac ».

Dans le cadre de son entraînement, il a retiré d’une voiture une paire de batteries, pesant 36 livres, pour les utiliser comme poids durant l’exécution de flexions des jambes. Quand il avait besoin d’un poids plus lourd pour un exercice, il s’est servi d’une scie à chaîne.

Oui, une scie à chaîne.

Non pas votre équipement typique de conditionnement physique à la maison, peut-être, mais plus que suffisant pour faire transpirer Keegan.

Cet entraînement sera mis à profit cette semaine, lorsque Keegan retrouvera ses coéquipiers canadiens, au plus grand événement du patinage artistique.

Il y a cinq mois, à Skate America, Keegan a dédié avec émotion sa médaille de bronze à ses coéquipiers, dont la saison du Grand Prix a été annulée en raison de la pandémie. Le geste était des plus réels, des plus authentiques et des plus sincères.

Des plus canadiens.

« Patiner pour l’équipe à Skate America, c’était l’une des meilleures choses que j’ai cru pouvoir faire », a raisonné Keegan. « Sur la glace, même en regardant à nouveau la vidéo, je peux voir juste avant de prendre ma pose, sur mon visage, que je pensais à l’équipe et je me disais que ma performance serait pour eux. »

« Je sympathise vraiment avec les membres de l’équipe canadienne et de l’équipe des Championnats du monde de l’an dernier, surtout ces derniers. Ils ont été privés des Championnats du monde, des Internationaux Patinage Canada et des Championnats nationaux, donc c’est comme s’ils avaient été les vrais « joueurs les plus utiles » de cette lutte. Je suis tout simplement et vraiment honoré de pouvoir concourir côte à côte avec eux. »

Keegan est prêt pour de grandes retrouvailles, cette semaine, en Suède.

« Je n’ai pas vu les membres de l’équipe depuis plus d’un an », a-t-il souligné. « Participer aux Championnats du monde et voir l’équipe me réjouit. J’ai hâte d’y aller, de les voir, de rattraper le temps perdu et, en fait, de patiner pour eux. Patiner pour les rendre fiers. »

« Je serai là avec eux et nous pourrons y parvenir. Vraiment, nous le pourrons. »

Cliquez ici pour les nouvelles, les résultats et les ordres de départ des Championnats du monde ISU de patinage artistique.

 

Les champions canadiens de patinage couple Kirsten Moore‑Towers et Michael Marinaro chercheront à se racheter en Suède


Compte tenu des circonstances, Michael Marinaro pourrait être pardonné pour le faux pas.

Lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes, avant de partir pour les Championnats du monde ISU de patinage artistique, qui ont lieu cette semaine, en Suède, Michael et sa partenaire Kirsten Moore-Towers, deux fois champions canadiens de patinage en couple, ont discuté des préparatifs, alors qu’ils apparaîtront sur la glace internationale, pour la première fois, en plus d’un an.

« C’est ce qu’il y a de plus positif depuis les douze dernières années, alors nous espérons simplement en profiter », a déclaré Michael.

« Douze mois… des douze derniers mois », a corrigé Kirsten, en riant.

Ça ne fait pas une douzaine d’années, mais on en a bien l’impression.

Il y a un an, Kirsten et Michael venaient de remporter deux médailles d’argent dans le circuit du Grand Prix ISU et une médaille de bronze aux Championnats des quatre continents, pour aller de pair avec leur deuxième titre canadien consécutif, à Mississauga, en Ontario.

Connaissant ensemble leur saison la plus fructueuse, l’équipe semblait prête à viser le podium aux Championnats du monde ISU de patinage artistique 2020, qui se tiendraient en sol canadien, à Montréal.

Quelques jours seulement avant le début des championnats, la réalité les a frappés lorsque la pandémie mondiale a forcé l’annulation des championnats, à l’instar des ligues et des événements à travers le monde.

Rien n’a été pareil depuis.

« Nous avions créé une immense dynamique, l’an dernier, et étions vraiment sur une très bonne voie », a admis Kirsten. « (L’annulation des championnats du monde) nous a profondément déçus, suivie de beaucoup d’autres désappointements. Nous pensions que cette annulation serait la plus grosse déception et que nous aurions quelques semaines de pandémie, mais bon sang, avions‑nous tort. La vie est un peu différente maintenant, tout comme notre perspective. »

Leur point de vue est compréhensible et pas seulement en ce qui a trait au patinage.

Le 31 mars, neuf jours après que les championnats du monde devaient se terminer à Montréal, la grand-mère de Michael, Charlotte Jones, est décédée sans qu’on y s’y attende, après qu’une éclosion de COVID-19 se soit propagée dans son établissement de soins de longue durée, à Sarnia, sa ville natale. La perte d’un membre de la famille a durement frappé Michael et quelques mois plus tard, Kirsten a subi une blessure aux côtes qui l’a empêchée de retourner sur la glace pendant plusieurs semaines.

Maintenant, finalement, l’occasion se présente à nouveau et ils ne laisseront pas cette chance leur échapper.

Contrairement à plusieurs de leurs concurrents qu’ils verront en Suède, Kirsten et Michael n’ont pas patiné à l’échelon international cette année. Mais les champions canadiens y voient une chance de rattraper un peu de temps perdu et, peut-être, d’aussi se racheter quelque peu.

« L’adversité a rendu notre parcours difficile jusqu’ici, mais certains des événements les plus difficiles pour nous se sont avérés être les plus réussis », a expliqué Kirsten. « Nous avons déjà prospéré dans l’adversité, et je crois que nous avons la capacité de le faire à nouveau. »

« J’espère que c’est une autre étape de notre histoire. »

« Je suis simplement excité de retourner sur la glace de compétition, a ajouté Michael. « Tout au long de la saison, l’entraînement a été difficile, sans avoir clairement à l’esprit ces objectifs et événements pour nous préparer. »

« Avant la pandémie, le patinage était devenu en quelque sorte un travail pour nous et un peu monotone. Maintenant, cette période d’inactivité a ravivé l’amour et la joie du sport. »

Leur saison de compétition étant interrompue par la pandémie, Kirsten admet qu’il a été difficile de rester concentrée, ajoutant que l’incertitude a fait des ravages, tant sur le plan émotionnel que physique.

« Outre le conditionnement physique, chaque événement exige une bonne préparation mentale », a-t-elle souligné. « Il est extrêmement difficile de continuer à se préparer mentalement lorsque les annulations sont interminables. »

« Nous espérons que le monde entier se rétablira et que les auditoires seront de retour la saison prochaine. »

Maintenant, avec la dernière année dans leur rétroviseur, Kisten et Michael, dans cette saison des plus incertaines, se concentrent sur la voie à suivre.

Cette route les amène au Ericsson Globe, à Stockholm, cette semaine.

S’ils n’ont pas de médailles autour du cou lors de leur vol de retour au Canada, peu importe. Surmonter l’adversité n’est pas défini par un objet scintillant. »

« Si nous sommes fiers de nos deux performances, ce sera un succès », a affirmé Michael, tout bonnement.

« Nous sommes prêts à nous produire en Suède. »

 

 

 

Madeline Schizas attend avec impatience ses débuts internationaux aux Championnats du monde ISU de patinage artistique

Si Madeline Schizas se sent émerveillée alors qu’elle se prépare à concourir pour la première fois, sous les lumières vives des Championnats du monde ISU de patinage artistique, elle le cache bien.

Prête à faire ses débuts internationaux au niveau senior, sur la plus grande scène du patinage la semaine prochaine – et pendant rien de moins qu’une pandémie mondiale – la patineuse de 18 ans d’Oakville, en Ontario, a hâte de se produire à l’échelon international du sport, pour la première fois.

Compte tenu des événements de la dernière année, le parcours de Madeline à destination de Stockholm a été loin d’être conventionnel, mais elle ne peut contenir son enthousiasme, alors qu’elle se prépare à fièrement représenter le Canada, lorsque le programme court féminin amorcera la compétition mercredi.

« Je pense que tout le monde suit son propre chemin et c’était le mien », a déclaré la médaillée de bronze en patinage en simple féminin des Championnats canadiens 2020, lors d’une conférence téléphonique avant de partir pour la Suède. « Je pense que je vais à cet événement avec beaucoup de confiance, même sans avoir beaucoup d’expérience internationale. C’est vraiment quelque chose pour moi d’avoir l’occasion de participer aux Championnats du monde et je suis excitée de vivre cette expérience. »

Cette expérience devrait être incomparable, à tous les niveaux.

Pour la majeure partie de l’équipe du Canada, composée de huit inscriptions et de 13 patineurs, ces championnats du monde seront leur première compétition internationale en plus d’un an. Seul Keegan Messing, qui détient une double citoyenneté et vit en Alaska, alors qu’il représente le Canada à l’échelle internationale, a participé au circuit du Grand Prix ISU la saison dernière, remportant une médaille de bronze à Skate America, en octobre.

Il y a deux mois, Madeline et la plupart de ses coéquipiers qui concourront en Suède, ont pu prendre part à la compétition du Défi Patinage Canada, un événement virtuel où les performances des athlètes ont été enregistrées dans leurs patinoires d’entraînement, plusieurs semaines avant d’être jugées, en temps réel pendant l’événement.

Madeline a gagné sa deuxième médaille d’or consécutive chez les femmes seniors, au Défi, et espère poursuivre sa lancée en Suède.

« Mon entraînement se déroule très bien, je me sens vraiment bien préparée pour cet événement, malgré toutes les choses inouïes qui se passent en ce moment », ajoute Madeline. « Mes entraîneurs pensent que ma forme physique est probablement la meilleure de toute ma carrière. »

Madeline et la championne canadienne en titre, Emily Bausback, représenteront le Canada dans les épreuves féminines aux Championnats du monde.

Après la première vague de la pandémie et au terme du confinement en Ontario, à la fin du printemps dernier, Madeline est retournée s’entraîner au Club de patinage de Milton, son club d’appartenance, de juin à décembre.

Alors que l’Ontario amorçait une autre phase de confinement juste après Noël, son club d’appartenance a fermé temporairement ses portes. Avec des possibilités d’entraînement limitées, en raison des restrictions du confinement, Madeline, et ses entraîneurs Nancy Lemaire et Derek Schmidt, se sont mis à la recherche de temps de glace. Ils ont trouvé un lieu d’entraînement temporaire, aux patinoires de Hamilton et de Richmond Hill, avant que Madeline retourne à Milton peu de temps après le dernier décret de l’Ontario, ordonnant de rester à domicile prenne fin, en février.

Alors qu’elle se préparait pour les championnats du monde, Madeline a admis qu’elle était heureuse de ressentir un retour à la normale.

Quel que ce soit ce qui est normal de nos jours.

« Pour moi, c’était de revenir à un horaire et de savoir quand j’allais patiner, où j’allais patiner et quand j’irais au gymnase », a-t-elle ajouté.

Et maintenant, le rêve de Madeline de représenter le Canada aux championnats du monde s’est concrétisé. Elle essaie de supprimer tout « bruit de fond » de la dernière année et de ne pas trop exercer de pression sur elle-même. Ces championnats du monde détermineront le nombre de places qu’obtiendra le Canada aux Jeux olympiques d’hiver l’an prochain, mais Madeline ne se soucie pas des possibilités abstraites.

« Pour moi, un championnat du monde réussi serait une compétition où je battrai mes records personnels, ce que je pense vraiment de pouvoir faire », signale‑t‑elle. « Ceci nous permettra d’obtenir autant de places que possible (pour les Jeux olympiques). C’est un élément indépendant de ma volonté et c’est ce que j’essaie de me rappeler. Je sais que je peux exécuter des programmes cohérents et c’est là-dessus que je me concentre. »

Madeline fait de son mieux pour s’assurer que le moment ne l’intimide pas trop. Elle n’est pas certaine de ce à quoi s’attendre de ces championnats du monde, mais elle sait qu’elle n’est pas la seule à faire face à cette incertitude.

« J’ai déjà parlé à beaucoup de patineurs qui ont concouru aux Championnats du monde dans le passé et ce qu’ils m’ont tous dit, c’est que cette année sera différente pour tout le monde », dit-elle.

Le programme court féminin en Suède doit débuter le mercredi 24 mars. Pour l’horaire complet et la liste des inscriptions, veuillez cliquer ici.

 

 

Ottawa accueillera les Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2022

 

OTTAWA (ONT.) – Patinage Canada a le plaisir d’annoncer que la ville d’Ottawa, en Ontario, sera l’hôte des Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2022. Les Championnats, qui dureront une semaine, se dérouleront à la Place TD, du 6 au 13 janvier 2022, et compteront environ 250 des meilleurs patineurs artistiques canadiens, dans les disciplines du patinage en simple masculin et féminin, du patinage en couple et de la danse sur glace, participant à trois niveaux : senior, junior et novice.

« Patinage Canada est ravi de retourner dans la magnifique ville d’Ottawa pour les Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2022 », a déclaré Debra Armstrong, chef de la direction générale de Patinage Canada. « Compte tenu de la saison de compétition difficile de 2020-2021, nous attendons avec impatience une saison plus brillante et prospère. Les championnats nationaux mettront en vedette les meilleurs patineurs artistiques au pays et nous avons hâte de collaborer avec nos partenaires à Ottawa pour présenter un événement inoubliable. »

« En tant que maire d’Ottawa, je me réjouis que Patinage Canada ait choisi d’accueillir les Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2022 dans la capitale nationale », a affirmé Jim Watson, maire d’Ottawa. La Place TD, au superbe parc Lansdowne, sera un excellent endroit où mettre en valeur, pour les citoyens et les visiteurs, le talent des meilleurs patineurs artistiques au monde. »

Les championnats font partie des critères de qualification qui aideront à sélectionner l’équipe canadienne qui concourra aux Jeux olympiques d’hiver de 2022, à Pékin, en Chine, plus tard l’an prochain.

La compétition canadienne prééminente commencera par l’épreuve senior, le jeudi 6 janvier, et l’épreuve novice s’amorcera le lundi 10 janvier. Les athlètes se disputeront les places dans l’équipe nationale de Patinage Canada et les équipes canadiennes qui participeront aux Jeux olympiques d’hiver 2022, aux Championnats des quatre continents de patinage artistique 2022, aux Championnats du monde juniors ISU de patinage artistique 2022 et aux Championnats du monde ISU de patinage artistique 2022.

« Nous sommes impatients d’accueillir les meilleurs patineurs du Canada, à Ottawa, aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2022. Le patinage joue un grand rôle dans notre communauté et dans la vie de nombreux citoyens d’Ottawa et nous sommes ravis d’avoir l’occasion de faire bon accueil aux meilleurs patineurs à l’échelon national », a déclaré Michael Crockatt, président-directeur général de Tourisme Ottawa. « Les événements sportifs de grande envergure comme les Championnats nationaux de patinage Canadian Tire sont non seulement importants pour stimuler notre économie locale, mais donnent aussi à Ottawa la possibilité de sortir de cette période sans précédent avec une visibilité accrue sur la scène nationale. »

« Nous sommes fiers d’accueillir les Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2022, ici à l’aréna de la Place TD, a soutenu Mark Goudie, président et chef de la direction de l’Ottawa Sports and Entertainment Group. « Après une longue période tumultueuse nous ayant privé de partager les émotions que suscite la tenue de sports sur place, le retour au calendrier de ces événements de marque nous donne à tous un sentiment d’optimisme et de fébrilité. Lansdowne sera aussi l’endroit idéal où nous pourrons tous célébrer le patinage de classe mondiale et nous rencontrer à nouveau. »

Ottawa a une longue tradition d’accueil des Championnats nationaux de patinage Canadian Tire; l’édition de 2022 marquera la douzième fois que la ville fera fonction d’hôte de l’événement de renom. Auparavant, Ottawa a accueilli l’événement en 1922, 1940, 1949, 1953, 1958, 1987, 1996, 1999, 2006, 2014 et 2017.

Les renseignements sur les billets pour les Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2022 seront communiqués au printemps.

MESSAGE DE FÉLICITATIONS AUX ATHLÈTES, DE LA PRÉSIDENTE DE PATINAGE CANADA, LEANNA CARON, ET DE LA CHEF DE LA DIRECTION GÉNÉRALE, DEBRA ARMSTRONG

Les champions canadiens Roman Sadovsky, Piper Gilles et Paul Poirier médaillés d’or la dernière journée du Défi Patinage Canada 2021

Des champions nationaux en titre ont remporté l’or, dimanche, alors que s’est achevée la compétition virtuelle du Défi Patinage Canada 2021.

Roman Sadovsky, de Vaughan, Ont., a gagné la médaille d’or en patinage en simple masculin senior, tandis que Piper Gilles (Toronto, Ont.) et Paul Poirier (Unionville, Ont.) ont terminé la compétition en remportant les plus grands honneurs en danse sur glace.

Le Défi Patinage Canada, tenu au cours des deux dernières fins de semaine, devait servir d’épreuve de qualification pour les Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2021 le mois prochain à Vancouver, mais les championnats nationaux ont été annulés la semaine dernière.

Comptant un format unique, l’événement a été la première compétition nationale de patinage artistique à avoir lieu au Canada, depuis les championnats nationaux de l’an dernier, à Mississauga, en Ontario.

Dans l’épreuve de danse sur glace junior, Natalie D’Alessandro et Bruce Waddell, tous deux de Toronto, Ont., ont été médaillés d’or.

Devançant son coéquipier d’Équipe Canada et ami proche, Nam Nguyen, par un peu plus de cinq points après le programme court, Roman Sadovsky, qui a remporté son premier titre national l’an dernier, a réussi son premier des deux quadruples sauts au début de son programme libre plein d’émotion, sur la musique de Chasing Cars, par Snow Patrol. Le patineur de 21 ans n’a cessé d’aller de l’avant, obtenant 167,58 points pour un total de 262,01 points. Nam Nguyen, d’Ajax, Ont., s’est classé en deuxième place avec 256,43 points.

Corey Circelli, de Toronto, champion canadien de patinage en simple masculin junior en 2020, a terminé avec le bronze et un total de 235,50 points.

« C’était décevant chaque fois qu’un événement était annulé, bien que ce soit toujours la bonne décision », a déclaré Roman. « Je m’entraîne jour après jour avec un but en tête. Il y a toujours un but final. Une saison sans aucun événement fait perdre de vue cette cible. »

« Nous ne pouvons jouer qu’avec les cartes que nous avons en main. On fait simplement de notre mieux. L’année a été difficile, mais je suis reconnaissant d’avoir pu concourir cette semaine. »

Un an après son triomphe aux championnats nationaux, Roman tire toujours fierté de son premier titre canadien.

« Ce fut un moment vraiment, vraiment spécial et quelque chose que je n’oublierai jamais », a-t-il ajouté. « Cette victoire a changé ma vie. »

Exécutant leur danse libre sur Both Sides Now, de Joni Mitchell, Piper Gilles et Paul Poirier ont présenté une performance envoûtante, qui leur a valu 135,37 points et un total de 223,33 points.

Laurence Fournier Beaudry (Montréal, Qc) et Nikolaj Sorensen (Montréal, Qc), de retour à la compétition pour la première fois depuis que Nikolaj a subi une blessure au genou, à la fin de 2019, ont terminé au deuxième rang avec 206,91 points, suivis de Marjorie Lajoie (Boucherville, Qc) et Zachary Lagha (Saint‑Hubert, Qc), avec 200,42 points.

Piper et Paul ont passé la journée de dimanche à regarder la diffusion en direct de l’événement à leurs domiciles respectifs.

« Ce fut un événement très étrange pour nous », a admis Paul.

« Piper et moi nous textions pendant notre épreuve, ce que nous ne ferions pas normalement lorsque nous concourons », a-t-il ajouté en riant.

« Lorsque vous regardez une vidéo, ce qui se passe est indépendant de notre volonté. C’était vraiment angoissant de voir la compétition se dérouler et de nous regarder patiner. »

« J’ai tellement l’habitude d’avoir Paul tout près et son absence a rendu les choses encore plus étranges », a avoué Piper. « Je ne sais pas si mes textes étaient très clairs. Mes mains tremblaient à cause de nervosité et de montées d’adrénaline. »

En danse libre junior, Natalie D’Alessandro et Bruce Waddell, en tête après la danse rythmique, ont exécuté une danse libre étincelante, qui leur a valu 101,79 points et une note combinée de 169,87 points. Miku Makita d’Anmore, C.‑B. et Tyler Gunara, de Burnaby, C.-B. ont remporté l’argent avec 166,17 points, suivis de Nadiia Bashynska et Peter Beaumont (162,23 points), tous deux de Markham, Ont.

Bruce s’est regardé patiner deux fois dimanche – une fois avec Natalie et aussi dans l’épreuve masculine senior, où il a terminé en 12e place.

« C’était certainement une nouvelle expérience », a-t-il dit. « J’étais bien confortable à la maison pendant que je regardais la diffusion. »

« J’étais certainement nerveuse, plus nerveuse que je ne l’aurais cru », a ajouté Natalie.

La majeure partie de la saison de patinage artistique étant anéantie par la pandémie, Piper et Paul attendent avec hâte l’an prochain – et pourraient réserver une petite surprise pour les partisans.

« C’est simplement l’apogée de nos programmes pour les gens pour lesquels nous nous produisons depuis quelques années », a déclaré Piper. C’est là que nous devrions être. »

« Nous travaillons sur quelque chose de très spécial, qui est presque prêt », a ajouté Paul.

Pour voir les derniers résultats, visitez la page de l’événement Défi Patinage Canada.

Format unique et diffusion engageante de la compétition virtuelle du Défi Patinage Canada 2021

OTTAWA (Ont.) – Les meilleurs patineurs artistiques juniors et seniors du pays reprendront la compétition pour la première fois depuis des mois, plus tard cette semaine, au Défi Patinage Canada 2021.

En raison de la pandémie, l’événement Défi Patinage Canada 2021 se tiendra sous forme de compétition virtuelle, qui permettra de déterminer les places en vue des Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, en février.

L’événement sera échelonné sur deux fins de semaine et les compétitions senior et junior de patinage en couple et junior de patinage en simple masculin et féminin amorceront l’événement, du 8 au 10 janvier. Du 15 au 17 janvier, la danse sur glace junior et senior, le patinage en simple masculin senior et les épreuves seniors auront lieu.

« Malgré ces temps sans précédent, nous comprenons l’importance de donner à nos athlètes l’occasion de se trouver dans un environnement de compétition, afin qu’ils soient aussi prêts que possible lorsque les choses reviendront à la normale », a déclaré Debra Armstrong, chef de la direction générale de Patinage Canada.

« Depuis plus d’un siècle, les patineurs poursuivent leurs rêves de participer aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire et nous offrons encore une fois à ces athlètes la chance de se qualifier pour ce prestigieux événement au Défi Patinage Canada. »

Comme on pourrait s’y attendre, le format du Défi Patinage Canada sera différent.

Avant le début de la compétition, les patineurs auront fait part de leurs performances, à leurs championnats de section respectifs ou à un événement défi organisé par la section. Tout comme une compétition sur place, une fois que la musique aura commencé, il n’y aura pas de seconde chance. Des vidéos de ces performances auront été soumises à Patinage Canada pour être jugées en temps réel, pendant l’événement.

Une fois l’événement terminé, les deux meilleurs groupes de chaque discipline se qualifieront pour les Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2021, qui se dérouleront du 8 au 14 février, au Doug Mitchell Thunderbird Sports Centre, à Vancouver, C.-B. Douze concurrents en patinage en simple masculin et féminin, dix équipes de danse sur glace et huit équipes de patinage en couple, aux niveaux junior et senior, avanceront aux Championnats canadiens.

La majeure partie de l’équipe nationale canadienne concourra, y compris les champions nationaux en titre Roman Sadovsky, 20 ans, de Vaughn, Ont. (hommes), Emily Bausback, 18 ans, de Vancouver, C.-B. (femmes), Piper Gilles, 29 ans, de Toronto, Ont. et Paul Poirier, 29 ans, d’Unionville, Ont. (danse sur glace) et Kirsten Moore-Towers, 28 ans, de St. Catharines, Ont. et Michael Marinaro, 28 ans, de Sarnia, Ont., (patinage en couple).

Tout comme la compétition, la diffusion continue en direct du Défi Patinage Canada sera unique et novatrice.

Non seulement l’entière compétition sera diffusée en direct sur PatinageCanada.ca, mais la diffusion comptera un contenu unique et engageant, y compris des reportages et des entrevues avec des athlètes actuels et anciens, des entraîneurs et des dirigeants de Patinage Canada.

« Bien que nous ne puissions pas accueillir nos événements au sens traditionnel du terme, en ce moment, nous voulons interagir avec nos partisans et leur présenter l’événement, dans le confort de leur foyer », a ajouté Debra Armstrong.

Pour plus de renseignements, veuillez consulter la page de l’événement du Défi Patinage Canada.

 

 

Emily Bausback, championne nationale, se tourne vers l’avenir, non le passé

Même dans un monde qui semble rester immobile en ce moment, Emily Bausback ne peut s’empêcher d’aller de l’avant.

Littéralement.

En quarantaine, au cours de ses premiers mois en tant que championne canadienne en titre, la jeune femme âgée de 18 ans et originaire de New Westminster, en Colombie-Britannique, s’est trouvé plusieurs passe-temps pendant la fermeture, dont une nouvelle passion pour le cyclisme.

Emily a pu échapper, ainsi, à l’imprévisibilité de la nouvelle saison de patinage, enfourchant souvent son vélo et s’évadant pendant des heures de suite. Parfois, ses randonnées l’emmènent sur le campus de l’Université de la Colombie-Britannique, mais la plupart du temps, elle pédale jusqu’à la digue du parc Stanley de Vancouver, qui lui offre une vue pittoresque de la majestueuse silhouette de Vancouver et lui donne un peu de temps de tranquillité et de solitude pour réfléchir à une période très particulière de neuf mois.

Un jour, Emily a fait un aller-retour de 60 kilomètres, mais elle pense que son record personnel approche plutôt de 80 km.

Elle ne peut en être sûre.

« Ma montre m’a lâchée à mi-chemin, alors je ne pouvais pas vraiment savoir quelle distance j’avais parcourue », a dit Emily, en riant.

« J’aime bien ces moments où je suis seule avec mon vélo et j’ai beaucoup de temps pour réfléchir », ajoute-t-elle. « Faire du vélo m’a permis de songer à la dernière saison et à tout ce qui s’est passé depuis. »

Et, quelle saison ce fut. Une année qui a débuté sur le circuit du Grand Prix junior s’est terminée par les Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, à Mississauga, en Ontario, où Emily et son entraîneure Joanne McLeod visaient un classement parmi les cinq premières places de l’épreuve féminine senior.

Elles ont fait un peu mieux que ça, atteignant le haut du podium, au Hershey Centre.

« Tout le monde rêve de devenir un champion national, mais nous n’étions pas certaines de progresser aussi rapidement et de remporter ce titre d’ici la fin de la saison », a admis Emily. « Quand j’ai fini par gagner, c’était absolument incroyable. Je ne peux pas décrire ce sentiment. C’était surréaliste. »

« J‘essaie tout simplement de rester positive. C’est ma première fois en tant que championne nationale, donc tout est nouveau pour moi. Il n’y a pas une année à laquelle comparer cet accomplissement. »

Une chose est certaine : il s’agit d’une année de premières pour Emily.

En juin, elle a obtenu son diplôme d’études secondaires de la façon la plus inhabituelle qui soit, comme le dictent ces temps étranges. Sa cérémonie de remise des diplômes a eu lieu en ligne et, le lendemain, Emily et les autres diplômés ont été invités à l’école par groupes de vingt, pour respecter les rigoureuses directives de distanciation physique. Son école a installé une scène improvisée, qu’elle a pu traverser lors d’une cérémonie simulée, et elle a été en mesure de profiter des traditions de longue date de prise de photos avec ses parents et d’une dernière visite des couloirs de son école.

Maintenant inscrite à sa première année du programme de kinésiologie de l’Université Simon Fraser, elle suit ses cours de façon virtuelle. Emily avait initialement prévu de prendre une année sabbatique, de ses études à Simon Fraser, afin de concourir à l’échelon international, mais la pandémie de COVID‑19 a changé ces projets.

« Ce fut une année intéressante », affirme-t-elle. « Gagner à Mississauga a probablement été le moment le plus sensationnel de ma vie, mais avec ce qui se passe maintenant, il est presque difficile de se rappeler ce qu’était le monde avant la pandémie et la fermeture. »

« J’avais hâte de concourir au niveau international et de faire mes débuts sur le circuit du Grand Prix. Mais, je sais que j’aurai une autre chance. J’ai bon espoir que les Championnats nationaux auront lieu et je suis motivée, chaque jour, à défendre mon titre. »

Sa patinoire au Champs International Skating Centre, en Colombie‑Britannique, toujours fermée en avril, Emily a trouvé du temps de glace tout près, à Abbotsford, jusqu’à ce que Champs rouvre ses portes quelques mois plus tard. En collaboration avec Joanne McLeod et les chorégraphes Lance Vipond et Neil Wilson, elle présentera deux nouveaux programmes lorsque la compétition reprendra, exécutant son programme court sur la musique The One I Love, par Ellen Krauss, et son programme libre au son du morceau spirituel italien, intitulé Alla Notte (Adagio), par Miriam Stockley.

Ce n’est peut-être pas la façon dont elle envisageait de passer sa première année, en tant que championne nationale, mais Emily est reconnaissante à tous ceux qui l’ont aidée à atteindre le sommet de la montagne du patinage artistique canadien.

« Mes parents, ma famille, ma famille de patinage à Champs et Joanne, qui m’ont appuyée depuis le début, je leur dois tellement », dit-elle.

« J’estime que c’est ensemble qu’on a gagné. »

Pour l’instant, c’est un jour et une étape à la fois. Emily espère que lorsque son parcours au patinage reprendra, il la mènera à Péquin, en 2022.

« Nous n’allons rien changer dans nos projets », signale-t-elle. « Notre objectif est de nous rendre aux Jeux olympiques de 2022 et nous allons nous y en tenir. »

À tout égard, Emily Bausback se tourne vers l’avenir, non le passé. Elle sait que le meilleur est toujours à venir.