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Célébrons l’hiver : meilleurs endroits où patiner au Canada, partie 4

Voici le quatrième de quatre volets sur les endroits préférés où patiner au Canada. N’oubliez pas de nous faire part de vos lieux favoris sur les pages de Facebook de Patinage Canada!

Pour la première fois depuis 2001, il est maintenant permis de patiner sur l’étang à High Park, à Toronto. Des drapeaux de couleur rouge font toutefois fonction d’avertissement. Des employés de la ville vérifient la glace tous les jours. Si elle est jugée dangereuse, un drapeau rouge est planté. Les responsables affirment qu’on peut patiner sans danger sur la glace pendant seulement cinq à dix jours durant un hiver froid.

Bien que vous ne puissiez exactement vous y rendre par tramway, le White Way se trouve à la hauteur de Banff et du mont Grouse en ce qui concerne le patinage avec vue. Et, compte tenu de sa longueur – 29,8 kilomètres autour du lac, Guinness a récemment déclaré que le White Way est la plus longue piste de patinage naturelle au monde. Un sentier d’une largeur de six mètres est dégagé pour les patineurs et si vous êtes en forme – ou Clara Hughes – vous pouvez faire le parcours en quelques heures.

Située dans la région de Muskoka, en Ontario, cette piste était autrefois le secret de patinage le mieux gardé des chalets environnants. Plus maintenant. Des milliers de personnes viennent chaque année glisser majestueusement dans un labyrinthe d’arbres et de beauté naturelle de 1,3 kilomètre, qu’on a surnommé sentier de glace enchanteur.

Célébrons l’hiver : meilleurs endroits où patiner au Canada, partie 3

Voici le troisième de quatre volets sur les endroits préférés où patiner au Canada. N’oubliez pas de nous faire part de vos lieux favoris sur les pages de Facebook de Patinage Canada!

Si vous pensez à patiner au centre-ville de Toronto, le Nathan Phillips Square est probablement la première patinoire qui vous vient à l’esprit. Un peu plus au sud se trouve la patinoire Natrel, dans le Harbourfront Centre de Toronto, un endroit moins fréquenté et plus pittoresque. Au bord du lac Ontario, cette patinoire vous offre un panorama de la silhouette époustouflante de Toronto. Et, aussi, à quel autre endroit pourriez-vous patiner au rythme de la musique le samedi soir?

Mention honorable : Evergreen Brick Works, Nathan Phillips Square, Markham Civic Centre et cet endroit.

Si vous vous demandez pourquoi Banff figure sur la liste, vous n’y êtes probablement jamais allé. Le patinage avec vue sur un beau paysage ne se compare en rien à la patinoire au Fairmont Château Lake Louise, entourée de sculptures de glace, de montagnes et de beaucoup de merveilles. Au-delà de stupéfiant! Même CNN Travel est d’accord.
Mention honorable : rivière Bow, Fairmont Banff Springs

Probablement sur la liste de priorités de chacun comme paradis du patinage et pourquoi pas? Vous pouvez mettre pied sur la glace, juste dans l’ombre des édifices du Parlement, et parcourir sans arrêt 7,8 kilomètres, jusqu’au lac Dow. Le temps anormalement doux a entraîné la fermeture du canal Rideau – et simultanément quelque peu gâché le Bal de Neige de renommée mondiale – mais dès que la température baisse et que le sol gèle, assurez-vous d’inscrire le canal sur votre liste du cœur.

Une expérience de patinage aussi unique que vous en trouverez au pays.

Célébrons l’hiver : meilleurs endroits où patiner au Canada, partie 2

Nous sommes Canadiens.

Étroitement lié à notre patrimoine social, le patinage fait partie de notre identité. Les souvenirs d’enfance comptent souvent ce premier pas hésitant sur un lac ou un étang gelé et la vue de ce nuage blanc que dessine notre propre souffle par un froid matin, dans un magnifique paysage d’hiver.

C’est une histoire d’amour aussi inconditionnelle qu’éternelle.

Au Canada, la glace nous appartient et comme approche la Saint-Valentin, nous célébrons notre amour du patinage en dévoilant les meilleurs endroits, dans notre magnifique pays, où aller glisser sur une surface glacée.

Nous aimerions connaître vos souvenirs de patinage. Il pourrait s’agir d’une patinoire publique, au cœur d’une métropole en plein essor, ou d’un petit coin de paradis caché au plus profond de la nature que personne, en dehors de votre famille, n’a jamais vu. Partagez quelques mots et une photo sur la page Facebook de Patinage Canada et dites-nous où vous aimez patiner.

Voici la première de quatre listes d’endroits, énumérés dans aucun ordre particulier, où vous pouvez évoluer sur la glace. Jetez un coup d’œil chaque jour jusqu’à vendredi et n’oubliez pas de partager vos souvenirs avec nous.

Située sur les rives de la rivière Saskatchewan Sud, au centre-ville de Saskatoon, la patinoire extérieure Meewasin de Cameco a été élue la meilleure au Canada, en 2007. Le prix est imbattable. Non seulement le patinage est gratuit, mais on peut aussi emprunter une paire de patins sans frais. Il y a une aire douillette pour se réchauffer et un foyer pour éviter les engelures. Prenez garde toutefois, la patinoire ferme lorsque le thermomètre baisse à -31°C. Hé, nous sommes au Canada… seul un t‑shirt suffit.

Ce n’est pas en fait une patinoire, mais le parc La Fontaine compte de splendides sentiers glacés serpentant à travers un paysage de carte postale. Pour quelques dollars, vous pouvez louer des patins ou un casier, mais le patinage ne vous coûtera pas un sou. Un match de shinny vous intéresse? Apportez votre bâton pour jouer sur l’une des patinoires extérieures de hockey attenantes. Après avoir brûlé ces calories, vous pourrez refaire immédiatement vos réserves : les meilleures poutines de Montréal se trouvent seulement à quelques rues plus loin.

Mention honorable : lac aux Castors, bassin Bonsecours

Winnipeg offre toute une gamme d’options pour le patinage en plein air, avec près de 10 kilomètres de patinage sur les rivières Assiniboine et Rouge. Il pourrait vous prendre quelques jours pour dégeler quand l’hiver est le plus impitoyable, mais La Fourche – un incontournable pour ceux qui visitent Winnipeg à n’importe quel moment de l’année – compte plusieurs patinoires et pistes de patinage pour aider à briser la monotonie de l’hiver.

Célébrons l’hiver : meilleurs endroits où patiner au Canada, partie I

Nous sommes Canadiens.

Étroitement lié à notre patrimoine social, le patinage fait partie de notre identité. Les souvenirs d’enfance comptent souvent ce premier pas hésitant sur un lac ou un étang gelé et la vue de ce nuage blanc que dessine notre propre souffle par un froid matin, dans un magnifique paysage d’hiver.

C’est une histoire d’amour aussi inconditionnelle qu’éternelle.

Au Canada, la glace nous appartient et comme approche la Saint-Valentin, nous célébrons notre amour du patinage en dévoilant les meilleurs endroits, dans notre magnifique pays, où aller glisser sur une surface glacée.

Nous aimerions connaître vos souvenirs de patinage. Il pourrait s’agir d’une patinoire publique, au cœur d’une métropole en plein essor, ou d’un petit coin de paradis caché au plus profond de la nature que personne, en dehors de votre famille, n’a jamais vu. Partagez quelques mots et une photo sur la page Facebook de Patinage Canada et dites-nous où vous aimez patiner.

Voici la première de quatre listes d’endroits, énumérés dans aucun ordre particulier, où vous pouvez évoluer sur la glace. Jetez un coup d’œil chaque jour jusqu’à vendredi et n’oubliez pas de partager vos souvenirs avec nous.

Emera Oval

Emera Oval – PhotoNovascotia.com

Ayant visité Halifax en janvier, pour les Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2016, nous ne sommes peut-être pas tout à fait impartiaux, mais l’Emera Skating Oval est l’un des points d’intérêt les plus récents et les plus populaires de Halifax. De la dimension de trois patinoires de la LNH, l’Emera Skating Oval serait, à ce qu’on prétend, la plus grande surface extérieure de glace artificiellement réfrigérée à l’est de la ville de Québec.

Il faut une heure et 1 700 litres d’eau pour refaire la surface de la glace. Durant les périodes achalandées, on peut y retrouver 1 500 patineurs et nous parions qu’ils sont tous extrêmement gentils. Vous savez, c’est un trait de personnalité dans les Maritimes!

Voulez-vous sérieusement impressionner votre douce moitié? Rendez-vous au sommet du mont Grouse, pour une séance de patinage qui devrait vous permettre de vous maintenir dans les bonnes grâces de votre être cher. Lorsque vous descendez du tramway, au haut de la montagne, une parcelle de 8 000 pieds carrés de délices hivernaux vous attend. Rien de tel que de patiner sans se presser, à 4 000 pieds au dessus d’une des villes les plus pittoresques au monde.

Mention honorable dans la région métropolitaine de Vancouver : Robson Square, Vancouver

Un étudiant très intelligent a conçu le Freezeway, pour son mémoire de maîtrise en architecture paysagère. Si tout se déroule comme prévu, la piste glacée finira par s’étendre sur 3,5 kilomètres, mais une version pilote de 40 mètres a été ouverte juste avant Noël. Le concepteur Matt Gibbs a été inspiré par un ancien conseiller municipal, qui avait jadis dit en plaisantant que la ville devrait inonder les rues pour que les citoyens d’Edmonton puissent se rendre au travail en patinant.

Un adolescent atteint de paralysie cérébrale gagne les cœurs tout en mettant le plus dans Patinage Plus

Sidney Crosby a inspiré un rêve.

À présent, Noah Robichaud prend la relève.

L’affable adolescent âgé de 15 ans, de Penobsquis, N.-B., qui souffre de paralysie cérébrale, gagne les cœurs dans sa petite communauté maritime alors qu’il continue son parcours inspirant dans Patinage Plus, le programme vedette d’initiation au patinage de Patinage Canada.

Et il le fait, assis sur une luge.

« Je ne l’ai jamais vu sourire autant que lorsqu’il se trouve sur cette glace », affirme Tammy Robichaud, la mère de Noah, sa voix commençant à se casser sous l’émotion.

« Il n’est pas traité autrement des autres. Il est simplement un des enfants sur la glace. »

« Il est passé par tant d’épreuves et il ne se plaint jamais. Noah a toujours voulu patiner, mais nous n’y avons simplement jamais songé. Mais, une fois qu’il a vu ce message publicitaire… »

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Une publicité, dit Tammy Robichaud, qui a changé la vie de Noah. Durant une autre série de séances de réadaptation, après une intervention chirurgicale l’été dernier, Noah regardait la télévision quand il a vu une publicité de Gatorade avec Sidney Crosby jouant au hockey sur luge, avec plusieurs athlètes handicapés.

Le rêve a pris forme. Noah s’est fermement résolu à être tout comme Crosby, le héros de son enfance. Il était tellement déterminé que lorsqu’il a quitté le Centre de réadaptation Stan Cassidy, à Fredericton, une luge, prêtée par Para Nouveau-Brunswick, est retournée avec lui à la maison.

Par le biais de médias sociaux, Tammy Robichaud a contacté le Club de patinage de Sussex, à seulement dix minutes de leur domicile de Penobsquis N.-B., pour s’informer de tout programme de patinage pour les enfants ayant des besoins spéciaux. Les officielles du club ont travaillé avec Patinage Canada et la planification a commencé. L’entraîneure Kirsten Graham, elle-même diplômée de Patinage Plus du club, s’est entraînée avec Para Nouveau-Brunswick pour l’aider à se préparer.

Le 7 octobre, quelques semaines après avoir apporté cette luge à la maison, Noah a suivi sa première leçon de Patinage Plus.

« Quand il tombe, il trouve que c’est hilarant et il ne cesse de rire », fait remarquer Stacey Rouse-Charlton, entraîneure en chef au Club de patinage de Sussex. « On peut remarquer le progrès accompli d’une leçon à l’autre. »

« Oh, oui, il ne tombe plus aussi souvent », réplique Tammy Robichaud en riant, lorsqu’on lui demande si elle voit son fils progresser après ses deux premières semaines sur la glace.

« Ceci a changé non seulement la vie de Noah, mais aussi celle de beaucoup d’entre nous au club », ajoute Stacey Rouse-Charlton. « Je n’ai jamais vu un enfant aussi heureux. Ce sourire s’élargit à chaque leçon. Nous sommes un club assez petit, alors d’être capable de travailler avec un tel enfant est extrêmement gratifiant. Il est un jeune homme très spécial. »

Noah RobichaudVêtu de son maillot de Crosby, Noah se rend sur la glace deux fois par semaine pour travailler avec Kirsten Graham. Assise dans les gradins, Tammy Robichaud encourage son fils alors qu’il exécute les circuits modifiés de Patinage Plus, une mère partageant un nuage avec son fils alors qu’ils vivent un rêve.

Leur rêve.

« J’espère que ceci montre qu’il ne faut pas empêcher un enfant simplement parce qu’il est handicapé », soutient Tammy Robichaud. « Chaque enfant peut faire ce qu’il veut et être qui il veut. »

« L’histoire de Noah est une source d’inspiration, un récit de persévérance ainsi qu’un témoignage de la véritable force de l’esprit humain », déclare Dan Thompson, chef de la direction générale de Patinage Canada. « Patinage Canada s’engage à continuer à trouver des moyens d’offrir des initiatives inclusives, permettant à tous les Canadiens de vivre la joie du patinage. »

« En tant que mère, rien d’autre n’est plus important que de le voir heureux », soutient Tammy. « Il est un enfant qui apprend à patiner, comme tout le monde. »

Stacey Rouse-Charlton fait observer que le plus grand obstacle auquel le club a fait face avec Noah a été de trouver un moyen pratique de lui permettre d’aller sur glace et de la quitter. Un entrepreneur local, dont la fille est inscrite à Patinage Plus au club, a construit une rampe sur mesure pour le club.

La nouvelle commence à se répandre. Le petit club du Nouveau‑Brunswick a reçu plusieurs appels à propos du programme et bientôt, un des jeunes amis de Noah commencera à suivre les leçons, dès que les médecins et physiothérapeutes lui donneront le feu vert.

« C’est un enfant spécial », affirme Stacey Rouse-Charlton, à propos de Noah. « Il ne reste pas assis à dire « regardez-moi, j’ai la paralysie cérébrale » ».

« Il dit « regardez-moi, j’ai la paralysie cérébrale et je peux patiner. » »

Un entraîneur de patinage trouve après 25 ans des souvenirs de patinage perdus

Les albums de photos documentent la vie.

Pour le danseur sur glace Bryon Topping, membre avec Lynn Matthews de l’équipe des championnats du monde de 1965, ces photos racontent l’histoire d’un jeune patineur de Swift Current, en Saskatchewan, de ses intérêts et de ses réalisations. Malheureusement, il y a environ 25 ans, ses albums sont disparus.

« Après le décès de ma mère, je suis retourné chez moi pour l’enterrement et durant mon séjour, j’ai emballé deux boîtes de souvenirs que j’ai envoyées à la maison, à Ottawa, par autobus. Seulement l’une d’elles s’est rendue. »

Elle avait disparu… ainsi que des photos irremplaçables documentant la brillante carrière au patinage d’une personne, dont la philosophie de patinage pour la vie n’était ni prévue ni attendue.

« Je me suis cassé la jambe quand j’étais en 3e année et j’ai passé plus de huit mois dans le plâtre », se souvient Bryon. « On m’a dit que je ne pouvais participer à des sports de contact et toute autre cassure pourrait entraîner la perte de ma jambe. »

Habitant dans une région rurale de Saskatchewan, peu de choix s’offraient en matière de réadaptation et, ainsi, sa famille a décidé de l’inscrire à un cours de patinage au Club de patinage de Swift Current.

« Pour moi, le patinage était tout d’abord une thérapie », admet Bryon.Young Bryan Topping

En fait, Bryon a non seulement obtenu l’exercice de rééducation dont il avait besoin, mais il a également découvert une fascination pour le sport et a rapidement réussi ses tests préliminaires. Bien que la famille de Bryon souhaite continuer à encourager son intérêt inattendu et ses habiletés, elle savait qu’elle devait prendre quelques difficiles décisions si Bryon choisissait le parcours de compétition. Sans glace artificielle à Swift Current, à l’époque, la famille s’est tournée à 150 milles vers l’est, au Wascana Winter Club, à Regina.

Le père de Bryon, Bert, travaillait pour le chemin de fer, ce qui donnait droit à Bryon à une carte‑voyage. « Tous les samedis matin, je me levais à 4 h 30 pour prendre le train à 5 h 30 et arriver à Regina à 9 h pour patiner toute la fin de semaine et rentrer chez moi le dimanche soir. »

Bryon se souvient aussi de sa première compétition à Regina au milieu des années 50. « C’était une épreuve de danse bronze avec ma première partenaire Sandra Mitchell. Concourir et regarder des patineurs de longue date, comme Alma English et Herb Larson, président de l’ACPA (1953-1955), fut une expérience formidable. Après ça, j’étais mordu! »

Bien que la passion de Bryon pour le patinage se développe, il apprenait aussi d’autres leçons qui n’étaient pas aussi positives. « À l’époque, une petite ville en Saskatchewan n’était pas un endroit pour un patineur masculin. Je me suis fait harceler, intimider et tabasser. À l’école, j’ai même demandé de l’aide supplémentaire à un professeur pour que je puisse participer à une compétition. Il a refusé. »

Malgré les défis, la motivation de Bryon s’est accrue. Il a étudié le patinage, rêvé des possibilités et regardé les meilleurs athlètes, décidant qu’un jour il serait l’un d’entre eux. Avec l’appui de ses parents et de ses grands-parents, il a poursuivi son entraînement. Bryon a parcouru le pays à la recherche d’une formation de niveau élevé jusqu’à ce qu’il arrive finalement à Toronto, avec l’entraîneur Dick Rimmer.

« C’est à ce moment que j’ai fait équipe avec Lynn », se souvient Bryon.

L’équipe de danse s’entendait bien et comme les albums de photos perdus de Bryon l’auraient montré, l’équipe a connu plusieurs années de succès sur le circuit de compétition, qui ont abouti à une 11e place aux championnats du monde de 1965. Après la dissolution du partenariat, Bryon a décidé de devenir professionnel pour enseigner à Regina.

Il s’est vite rendu compte que son style d’enseignement ne correspondait pas à toutes les situations. « J’ai dû m’adapter! » dit-il. « Heureusement, mon sens de l’observation est l’un de mes plus grands talents, ce qui m’a aidé à voir la nature des erreurs et d’ensuite travailler à y remédier. »

Et, c’est ce qu’il a fait, comptant les succès de nombreux élèves en Saskatchewan et ensuite en Ontario, lorsqu’il a déménagé à Stratford et a commencé à élargir son expérience de patinage.

« C’est à Stratford qu’on m’a demandé d’aider avec le patinage intensif ».

En tant qu’amateur avide de hockey, Bryon avait souvent observé que la plupart des joueurs de hockey ne connaissaient pas la base et n’avaient aucune idée comment utiliser la lame, les points d’équilibre et la posture. Par conséquent, il a commencé à concevoir des exercices de hockey qui permettraient de perfectionner les habiletés fondamentales de patinage. Ces exercices sont devenus populaires… et vite!

Il se souvient aussi comment les joueurs suivant son cours ricanaient quand il se présentait sur la glace chaussé de patins de patinage artistique. « Après leur avoir donné quelques minutes pour s’échauffer, je donnais un coup de sifflet et leur ordonnais de s’agenouiller sur un genou ». Je leur disais alors de regarder mes pieds. « C’est ce que je porte, habituez-vous! »

Ses cours commençaient par des exercices de base sur les démarrages rapides, l’équilibre, sur quelle partie de la lame se tenir et quoi faire avec leurs orteils, au nombre des importantes techniques. « Ce ne fut pas long avant qu’ils se rendent compte que je n’allais pas leur enseigner le triple Lutz. Ce que j’allais leur apprendre, c’était la façon d’être de meilleurs patineurs. »

Après avoir déménagé à Ottawa, Bryon s’est installé au Club de patinage de Gloucester et a continué à affiner sa philosophie de l’entraînement pour améliorer chaque patineur.

« J’ai été contacté par un joueur de hockey qui devait faire un essai avec les Maple Leafs de Toronto et m’a demandé si je travaillerais avec lui. J’ai accepté, mais je me suis rapidement aperçu qu’il n’y avait pas beaucoup que je pouvais faire en une seule séance d’entraînement. »

L’année suivante, le joueur est revenu. « Je lui ai dit que s’il voulait mon aide, il devrait suivre mon cours de trois semaines pendant l’été. Ce cours comptait en majorité de bons joueurs juniors A et il serait obligé de travailler dur pour arriver à les suivre… il a accepté. Au bout de trois semaines, il était un patineur différent. Il avait appris à virer avec puissance dans les deux sens, arrêter sur toutes les carres, patiner en arrière avec puissance; tous les mouvements importants. Il est allé au camp d’essai des Leafs et en raison de son dur travail, il a connu de nombreuses années de succès comme joueur professionnel de la LNH. »

Cette expérience… et d’autres semblables… ont donné à Bryon beaucoup de satisfaction. « C’était la même chose lorsque j’étais entraîneur de patinage intensif de l’équipe Colts junior A de Cornwall pendant trois ans. C’était toujours agréable de les entendre m’appeler « monsieur l’entraîneur ». »

Bien qu’il ait continué à enseigner le patinage intensif jusqu’il y a environ 10 ans, ces jours-ci il passe son temps à la patinoire à regarder son petit-fils jouer au hockey. « Mes genoux me lâchaient, donc j’ai accroché mes patins. »

Bryon Topping

Et, encore… après toute une vie immergée dans tous les aspects du patinage, Bryon était toujours intrigué par le mystère des albums de photos manquants après 25 ans. Puis, un jour, sur sa page Facebook sont soudainement apparus des détails d’un article récemment publié dans le journal local de Swift Current, le Prairie Reporter, racontant comment Leon Echert avait acheté une boîte de souvenirs et de photos à une vente-débarras. Se rendant compte que ces souvenirs et photos pourraient être importants, il a commencé à chercher leur propriétaire.

« Je suis très reconnaissant à M. Eckert de les avoir trouvés et de me les avoir retournés », dit Bryon. « Et, merci à mes amis sur Facebook de nous avoir connectés. Les photos de Lynn et moi sont très spéciales, les seules prises avant notre départ pour les championnats du monde. »

Enfin… au moins une partie du mystère a été résolue.

Bryon sourit en ajoutant : « J’ai un emblème canadien que je porte avec fierté. Je suis aussi fier du fait que j’étais membre de la première équipe de patinage à représenter le Canada avec le nouveau drapeau canadien. »

Et, maintenant, il a les photos pour le prouver!

Accent mis sur le patinage dans les médias sociaux

Quand l’ancien concurrent de patinage artistique Lorne Edwards, de Winnipeg, a commencé sa propre page Facebook, durant les Jeux olympiques de 2010 à Vancouver, il n’avait aucune idée qu’il tenait un tigre par la queue.

La page comptait un fil de discussion sur le patinage artistique qui devenait trop long

Mais, ceci l’a incité à penser au patinage comme une toute nouvelle occasion de bâtir une communauté.

Après avoir attiré des amis de patinage dont Lorne n’avait pas entendu parler depuis plus de 30 ans, il a décidé de former un autre groupe Facebook sur le patinage artistique au Manitoba dans les années 70. Moins d’un an plus tard, le groupe compte plus de 200 membres de partout au Canada et des États-Unis… et oui, tout le monde a un lien quelconque avec le patinage artistique au Manitoba.

Lorne est fier de cette initiative de patinage. « Les membres affichent régulièrement de vieilles photos, des programmes de patinage d’événements passés et des photos de médailles et d’écussons gagnés à des compétitions et lors de journées de tests, ainsi que des costumes qui ont été portés et que beaucoup gardent toujours dans leur placard! »

La page ne sert pas uniquement à communiquer avec les concurrents… les juges, les administrateurs et les parents peuvent aussi partager leurs souvenirs du patinage dans certaines patinoires et de voyages pour se rendre à diverses compétitions ainsi que des récits sur les gens qui les ont encouragés et appuyés.

« La page a rétabli le contact entre des centaines de personnes qui ne s’étaient ni vues ni parlées pendant des décennies », a dit Lorne, « bien que ce ne soit certainement pas limité seulement aux personnes qui ont patiné dans les années 70. C’est vraiment pour ceux qui ont un lien avec le patinage au Manitoba. »

De cette page de groupe est venue l’idée de retrouvailles de patinage artistique au Manitoba. Selon Lorne, « on prévoit tenir les retrouvailles le 16 avril 2016, conjointement avec le banquet annuel de remise des bourses et le spectacle sur glace mettant en vedette les lauréats de l’année. »

Les anciens patineurs auront l’occasion de saluer leurs vieux amis et d’appuyer les meilleurs concurrents actuels du Manitoba par l’intermédiaire du fonds de bourses Grassroots Bursary du Manitoba, fondé en 1983 par une juge bien connue de patinage artistique du Manitoba, Reta Barber.

« Donner au suivant » est certainement un but des anciens du Manitoba, mais Lorne et les autres organisateurs cherchent aussi à offrir plus d’occasions directes de patinage aux participants durant les retrouvailles.

« Quelles retrouvailles de patinage seraient complètes sans patinage? », demande Lorne. « Plusieurs d’entre nous de FB avons été inspirés quand nous sommes tombés sur un événement de danse sur glace tenu pendant une fin de semaine au Toronto Cricket Skating and Curling Club depuis 47 ans, appelé Toronto Ice Dance Weekend. Pourquoi ne pourrions-nous pas le faire ici à Winnipeg? »

Shuna Heeney, l’organisatrice bénévole de la fin de semaine de danse à Toronto, convient que c’est un énorme succès et un programme phénoménal qui tient tout le monde actif sur la glace, peu importe l’âge ou l’habileté. « Je suis très passionnée par la promotion de danse de société sur glace. Être capable d’exécuter toutes les danses imposées est une activité qui gagne en popularité dans le monde entier. À proximité de la région de Toronto, il existe des programmes similaires à Hamilton, London, Kitchener et Richmond Hill. »

Lorsque Shuna est devenue responsable de la fin de semaine de danse TCSCC, il y a six ans, l’événement était mal connu. Mais, de façon semblable à l’expérience de Lorne au Manitoba, dès qu’elle a commencé à utiliser Facebook pour le promouvoir, l’intérêt envers la participation a triplé. « Au cours des quelques dernières années, le nombre de participants s’est continuellement accru. C’est grâce, en partie, à une plus grande prise de conscience, mais nous avons aussi essayé de moderniser l’expérience à l’aide de musique vocale au lieu d’utiliser de la musique répétitive de « test ». Maintenant, nous avons créé une bibliothèque musicale qui égaye vraiment l’atmosphère et motive les patineurs. »

Avec plus d’une centaine de participants, âgés de 13 à 87 ans, la danse de société à TCSCC offre aux patineurs de tout âge la possibilité de profiter de la camaraderie qu’offre le sport.

« Nos participants s’amusent à danser sans être jugés », a affirmé Shuna. « Nous comptons toute une gamme de niveaux d’habileté et d’âges. Certains sont des concurrents, d’autres des débutants, mais peu importe leurs habiletés, tout le monde patine avec tout le monde. »

L’événement TCSCC de l’an prochain est prévu du 26 au 28 février 2016.

À Winnipeg, conformément à l’exemple établi par TCSCC, un comité de retrouvailles a été formé avec les coprésidents Lois Howard et Lorne, ainsi que Leanne Howard, Colleen Woods et Don Brown, responsables de la planification. Lorne a même réservé le temps de glace. « Voici une chance pour les anciens patineurs du Manitoba de lacer à nouveau leurs patins, de se rappeler les pas de danse et de s’amuser. »

Et, le mot se répand rapidement dans les médias sociaux.

« La liste de ceux qui ont confirmé leur présence est passée à plus de 120 personnes! », se vante Lorne. « Un site Web de retrouvailles est en chantier, mais en attendant il suffit de faire une recherche sur les retrouvailles de patinage artistique au Manitoba (Manitoba Figure Skating Reunion). Le but est de continuer à pratiquer le sport et à transmettre cette joie. »

Au cours des retrouvailles de l’an prochain au Manitoba, la partie de danse sur glace de la fin de semaine aura lieu le 17 avril 2016, à Winnipeg, le lendemain du spectacle sur glace de la bourse, pour donner aux participants la chance de voir les étoiles montantes actuelles, puis de patiner avec des gens qu’ils n’ont pas vus depuis 30 ans ou plus!

Pour tout autre patineur intéressé par la danse de société, Shuna a quelques conseils sur la façon de faire l’essai de cette initiative passionnante. « Un groupe appelé IDOL (Ice Dancers on Line – danseurs sur glace en ligne) établit une base de données sur les événements de danse de société sur glace en Amérique du Nord pour aider à passer le mot. Les médias sociaux offrent beaucoup d’occasions par le biais de Facebook et Yahoo si on veut en savoir plus long. »

Que vous soyez à Winnipeg ou à Toronto, la danse de société peut être un moyen idéal pour vous de continuer à vous adonner au patinage durant toute votre vie.

Nul besoin de partenaire… il suffit de vous présenter et de danser!

Fabricant de patins pour les étoiles

Croyez-le ou non… John Knebli n’a jamais mis pied sur la glace chaussé d’une paire de patins, mais il a contribué plus au patinage que beaucoup de ses champions.

Né en Hongrie (Roumanie) en 1904 et éduqué dans ce pays, il est devenu un maître artisan de la fabrication de chaussures orthopédiques, se spécialisant dans les propriétés et le tannage du cuir, l’anatomie du pied et du corps, l’étude de la kinesthésie, la marche, le développement du squelette et la musculature.

Lorsqu’il a émigré à Toronto en 1930, il possédait déjà tous ces talents, malgré que durant bon nombre de ces premières années, il lui était difficile de joindre les deux bouts. Il a fait tous genres de boulots… du travail à la ferme à la livraison de lait… et enfin il a économisé assez d’argent pour rêver d’ouvrir son propre magasin. En 1944, en partenariat avec son épouse bien-aimée, Elizabeth, John a réalisé son rêve lorsqu’il a ouvert son magasin de chaussures, se spécialisant dans les chaussures pour les enfants et le soccer ainsi que les chaussures de patins de hockey et de patins à roulettes.

Sa carrière est parvenue à un tournant décisif en 1948, quand un entraîneur de patinage l’a convaincu de fabriquer des chaussures de patins pour un élève qui avait des problèmes de pieds, un défi qu’il a tout d’abord refusé parce qu’il ne comprenait pas les besoins d’un patineur ou comment fabriquer une chaussure pour traiter de ces problèmes.

Gerry Blair, un entraîneur qui connaissait du succès dans la région de Toronto, a emmené un de ses élèves au magasin. C’était un jeune Paul Tatton (voir le blogue…), un patineur talentueux et prometteur qui, comme la plupart des patineurs, avait des problèmes de pieds qui faisaient en sorte que le port de patins ordinaires était catastrophique. Les pieds du jeune Paul avaient besoin d’une attention particulière, de chaussures solides et flexibles, faites sur mesure pour s’adapter à lui et à ses problèmes de pieds.

Gerry était convaincant… et John… qui aimait toujours la recherche, la créativité et les occasions d’affaires… a enfin accepté le défi après avoir reçu une paire de chaussures de patins qu’il pouvait démonter afin d’en étudier la confection. Il paraît qu’après avoir minutieusement démonté les chaussures, il aurait dit « Je peux faire mieux que ça! » et aurait rapidement commencé l’étude scientifique de la conception et de la fabrication d’équipement de patinage de qualité.

Au fil des ans, John, ou M. Knebli ou Papa K, comme on l’appelait affectueusement, a établi une philosophie à propos de son œuvre magistrale.

La chaussure de patin devait s’adapter :

  • au pied;
  • à la personne qui la portait;
  • à la lame qui y était attachée;
  • à son utilisation.

À cette fin, il était méticuleux dans ses mesures du pied : la largeur de la plante du pied, la largeur à la cheville, la longueur de la cambrure, la hauteur de la cambrure et la longueur du gros orteil étaient d’importants éléments de l’équation.

Mais ces éléments n’étaient pas les seuls dont il tenait compte dans sa formule.

Il a étudié de façon approfondie le patinage et les patineurs.

En assistant continuellement à des séances de patinage partout dans la ville, souvent accompagné de sa fillette Elizabeth, il traitait ces visites comme s’il s’agissait de ses propres laboratoires scientifiques. Assis près de la bande pendant des heures, observant et étudiant la dynamique du sport et comment le corps doit bouger, il s’est rendu compte que le patinage est tout à fait différent de la marche et le point d’équilibre se trouve à l’arrière de la cambrure, au début du talon. Pour le patinage, il a observé que l’équilibre se trouve plus vers l’avant à l’extrémité de la plante du pied, le corps étant incliné pour faciliter la poussée.

M. K s’est aussi aperçu que la hauteur du talon, qui changeait le point d’équilibre, est unique à chaque patineur, une découverte qui l’a mené à d’autres calculs pour la fabrication de la chaussure compte tenu de la distribution du poids et de la masse corporelle de l’athlète, mais aussi de la position de son corps.

Concepteur, innovateur et véritable partisan du patinage artistique, M. K faisait constamment de la recherche afin d’améliorer les chaussures de patins.

Sa conception de chaussures basses a été révolutionnaire.

Jusqu’à ce moment, la croyance largement répandue était qu’afin de donner un soutien maximal à la cheville, la chaussure devait être haute. M. K n’était pas du tout de cet avis. Au début, sa motivation pour fabriquer une chaussure plus courte était simplement de nature esthétique, croyant qu’une chaussure basse allongerait la jambe, ce qui serait plus joli sur la glace. Pour créer la force supplémentaire exigée pour la nouvelle chaussure, il a combiné la conception basse avec du cuir plus fort et enfin, vers 1954-1956, a fabriqué sa première paire de chaussures basses pour la future championne de patinage en couple canadienne, du monde et olympique, Barbara Wagner.

Sa fabrication de cuir spécialisé à l’épreuve du froid et de l’humidité et pour renforcer la chaussure est devenue une partie importante de son succès. Avec ses connaissances antérieures du cuir et de ses propriétés, il a travaillé avec les tanneurs de Braemore Leathers, à Cambridge, en Ontario, pour créer la qualité de cuir qu’il cherchait pour les dessus et pour concevoir une semelle de cuir chromée pour la base de la chaussure, afin de faire face aux températures glaciales.

L’interminable attention aux détails de M. K, en ce qui concerne la qualité de ses chaussures, l’a également mené à d’autres innovations, y compris la conception de machines spécialisées pour remplir les commandes personnalisées qu’il recevait de partout au monde.

Conjointement avec l’entraîneure Ellen Burka, il a inventé une lame de style libre pour sa fille, la future championne du monde Petra Burka, qui finalement est devenu connue sous le nom de Wilson’s Pattern 99, LA lame de style libre pour les champions.

Tout au long de sa carrière exceptionnelle, John a créé des chaussures de patins pour de nombreux autres champions canadiens et du monde ainsi que des médaillés olympiques. Au nombre de ses plus célèbres clients se trouvaient Brian Orser, Barbara Underhill, Paul Martini, Toller Cranston et Peggy Fleming.

Comme énoncé dans sa mise en candidature pour le Temple de la renommée de Patinage Canada, « Le dévouement de John à son métier l’a amené à façonner le sport du patinage artistique, un patin à la fois. »

M. K est décédé à Toronto en 1997, à l’âge de 92 ans.

Patinage Canada intronisera officiellement John Knebli dans la catégorie des bâtisseurs du Temple de la renommée de Patinage Canada durant le Congrès annuel et assemblée générale 2015, à Winnipeg.

(Merci à la fille de M. K, Elizabeth, d’avoir partagé beaucoup de détails de la carrière de cet homme remarquable.)

Des étudiants du collège Canadore patinent pour la première fois

De nombreux clubs de patinage au Canada remportent un vif succès et se vantent de faire grimper les inscriptions, tandis que d’autres rencontrent d’immenses problèmes opérationnels. Les coûts augmentent considérablement alors que les adhésions sont en chute dans certaines régions en raison de la concurrence avec d’autres activités et des changements démographiques. Même le petit groupe de bénévoles dévoués s’étiole.

Certains clubs, tel le club de patinage artistique de North Bay situé dans le nord de l’Ontario, ont eu recours à des levées de fonds pour amortir une partie de leurs coûts. Bien que les anciennes méthodes éprouvées de collecte de fonds aient remporté un succès modéré dans le passé, avec la diminution des ressources et des occasions, le club a réalisé cette année qu’il devait faire preuve de créativité et trouver une nouvelle façon de soutenir ses activités de base.

Mais comment?

Le club avait déjà eu des contacts avec le collège Canadore, le collège des arts appliqués et de la technologie de North Bay, par l’intermédiaire d’étudiants du programme de marketing et de publicité qui avaient aidé le club à élaborer son plan de marketing pour recruter de nouveaux membres et promouvoir le club auprès de la collectivité. Un jour, lors d’une conversation fortuite à la patinoire entre un parent de Patinage Plus et le coordonnateur de Patinage Plus du club, la discussion porte sur le recours de nouveau au collège, cette fois-ci pour attirer les étudiants internationaux et les inscrire à un programme d’apprentissage du patinage.

Bingo!

Le collège comptant de nombreux étudiants internationaux dont certains n’avaient jamais vu de la glace ou de la neige, l’idée de collaborer avec le club pour créer un programme pilote d’apprentissage du patinage et offrir aux étudiants une toute nouvelle expérience canadienne a vu le jour.

Fraser Mowat, le responsable du collège, a rapidement vu les avantages de la proposition. « Le patinage est une expérience insaisissable pour tout le monde, mais qui peut s’avérer effrayante pour ceux et celles qui n’ont jamais patiné. Grâce au savoir-faire du club local de patinage, on donnait aux étudiants l’occasion de découvrir la glace et d’apprendre à patiner avec des experts. »

David Villeneuve, président du club de patinage artistique de North Bay et professeur au collège, se doutait bien que l’idée était parfaite. « J’ai continué à discuter de ce partenariat et nous avons trouvé moyen de partager le temps de glace avec le programme de patinage préscolaire. Nous savions que ce serait un défi pour le club et plus précisément pour les entraîneurs qui devaient donner le programme, mais ce nouveau concept innovateur était excitant. »

Une fois le collège convaincu, le club a rapidement mis les choses en branle. L’idée avait germé en octobre et le but était de mettre en œuvre le programme en décembre. Avec seulement deux mois pour régler tous les détails du programme, la planification est allée très vite.

La priorité était de créer un environnement raisonnable pour ces patineurs adultes. « Nous avons décidé de diviser la glace réservée habituellement aux patineurs préscolaires, ajoute David, afin que les patineurs du collège ne se sentent pas trop embarrassés. »

Skating student gets help tying skates.

Photo: PJ Wilson

L’autre défi était d’encourager les participants à reconnaître la nécessité de se procurer un bon équipement. Même si le collège Canadore fournissait des patins et des casques, certains patineurs se présentaient avec des patins achetés en ligne ou empruntés à des amis… de très mauvaise qualité, sans soutien des chevilles et dont les lames étaient tellement émoussées qu’elles n’auraient pas pu couper du beurre.

La conception du programme sur la glace exigeait également de faire preuve de créativité. En collaboration avec le club et les entraîneurs, il a été décidé de donner à chaque groupe d’étudiants trois séances de 45 minutes.

L’entraîneure Cara Song s’est rendu compte qu’il fallait aussi considérer d’autres aspects en concevant le programme. « L’approche gagnante consistait à tenir compte des barrières linguistiques et des capacités différentes de patinage, et à exécuter un programme simple, centré sur les besoins des patineurs et sur les habiletés fondamentales. »

Les entraîneurs se préparaient avec impatience à l’arrivée de chaque nouveau groupe d’étudiants « Le premier jour a été très excitant, avoue Cara. Au départ, 23 étudiants s’étaient inscrits à la première séance, mais comme la plupart d’entre eux utilisaient pour la première fois le transport public pour se rendre à la patinoire, ils sont tous arrivés en retard, les uns après les autres. Nous avions installé des pancartes un peu partout autour de la patinoire et attendions avec impatience de les accueillir. »

Se tenant debout à la patinoire, David n’oubliera jamais la vue des patineurs qui faisaient leurs premiers pas sur la glace. « Ils s’accrochaient tous aux bandes! Mais avec l’aide et les encouragements de nos entraîneurs et AP, les nouveaux patineurs ont vécu une première journée de patinage incroyable. Ils s’amusaient tellement qu’ils prenaient des autoportraits d’eux et des photos de groupe dans leur attirail pour les afficher sur Facebook à l’intention de leurs familles et amis de leur pays. »

Cara est d’accord. « Tout le monde était excité et heureux d’être à la patinoire. Nous avions des étudiants de partout dans le monde… d’Asie, d’Europe, d’Amérique du Sud. À l’exception de quelques personnes, la plupart des étudiants n’avaient jamais patiné sur la glace. Quelques-uns ont vraiment vite appris de façon naturelle. D’autres tablaient sur leurs habiletés acquises dans le cadre d’autres sports, comme le patin à roues alignées. Et la moitié du groupe a commencé la séance en se tenant à la bande. »

La langue n’a jamais posé problème pour l’assistante de programme de Patinage Plus, Callie O’Connor. « Il m’est arrivé quelques fois de faire une démonstration et de leur montrer visuellement les choses plutôt que de les expliquer, mais de toute évidence, à la longue, ils ont fini par comprendre clairement mes instructions. »

Un des premiers étudiants était Breno da Nobrega Bezerra, originaire de Natal, au Brésil. « Ça m’excitait d’imaginer la chose et j’avais un peu peur de patiner. J’avais fait un essai une fois à Ottawa, mais je n’avais pas un bon équipement et je ne savais pas comment m’y prendre. J’ai vraiment été content que des amis me parlent des cours de patinage. »

« À chaque séance je m’améliorais un peu et j’apprenais de nouvelles choses. Les instructeurs m’ont aidé à prendre de l’assurance de sorte qu’à la fin des leçons de patinage, j’étais assez sûr de moi pour m’amuser sur la glace. Ça a été pour moi un moment merveilleux que je n’oublierai jamais. »

C’était un programme merveilleux, ajoute l’entraîneure Cara. « Quand on travaille avec des adolescents ou des adultes dans le cadre de Patinage Plus ou d’un des programmes d’apprentissage du patinage, les patineurs manifestent un intérêt unique. Ils veulent vraiment tous être là. L’excitation de ces étudiants internationaux était contagieuse et j’ai eu le sentiment de découvrir le sport sous un nouveau jour grâce à eux. »

Canadore College student learns to skate.

Photo: PJ Wilson

Le résultat a été inspirant pour tout le monde.

Fraser Mowat, du collège Canadore, reconnaît que les étudiants ont adoré leur expérience, la qualifiant de fait saillant de leur séjour à North Bay. « La plupart d’entre eux ont voulu prendre d’autres leçons. Quelques étudiants ont emprunté des patins pour s’élancer par eux-mêmes sur la glace après les cours au collège. »

Breno fait partie de ce groupe. « À chaque séance je m’améliorais un peu et j’apprenais de nouvelles choses. Les instructeurs m’ont aidé à prendre de l’assurance de sorte qu’à la fin des leçons de patinage, j’étais assez sûr de moi pour m’amuser sur la glace. Ça a été pour moi un moment merveilleux que je n’oublierai jamais. »

Cheryl Maltby, une autre membre de l’équipe des entraîneurs, a été ravie des réactions des étudiants. « Le dernier jour, des patineurs m’ont confié qu’ils feraient tout leur possible pour continuer à patiner dans leur pays. »

Du point de vue du club, c’est une immense réussite pour la collectivité et pour le budget du club. « Ce projet nous a donné l’occasion de tisser de nouveaux liens avec la communauté du collège Canadore, de dire David. « Comme je suis membre de ces deux organisations, je suis à même de constater en quoi ce projet nous permettra de créer des liens avec d’autres établissements d’enseignement et culturels et de consacrer plus de temps de glace et d’entraînement à ces programmes. Nous avons attiré une nouvelle population et clientèle à laquelle nous n’avions jamais pensé. Le Canada est composé d’immigrants à la recherche de nouvelles possibilités et le patinage pourrait bien en être une. »

David a de sages conseils à donner aux clubs inspirés par l’histoire du club de North Bay : « Commencez tôt. Adressez-vous aux départements d’études internationales dans les établissements d’études postsecondaires, aux écoles secondaires qui ont un programme d’échange avec des étudiants étrangers et aux agences communautaires multiculturelles. Ils sont toujours à la recherche d’expériences uniques. Il y a toujours des personnes prêtes à vivre de nouvelles expériences si l’occasion se présente. »

Vous désirez apprendre à patiner. Rien de plus facile! Il suffit de trouver un club de Patinage Canada parmi les 1 400 clubs dans l’ensemble du pays qui offrent des programmes reconnus à l’échelle nationale enseignés par des entraîneurs certifiés.

Pour trouver un club près de chez vous, tapez Recherche d’un club et adonnez-vous à la joie du patinage.

En conclusion, je félicite le club de patinage artistique de North Bay d’avoir initié plus de patineurs au patinage pour la vie!

Patiner pour la joie du patinage!

On ne peut le nier… le patinage est dans l’ADN des Canadiens.

Des millions de Canadiens savent patiner. Que ce soit à l’extérieur sur un étang gelé, sur une patinoire dans la cour ou à l’intérieur dans une patinoire locale, pour jouer au hockey ou à la ringuette, faire du patinage artistique ou du patinage de vitesse, à St. John’s, Terre-Neuve, à Tofino, sur l’île de Vancouver, ou n’importe où entre ces deux villes, les Canadiens aiment patiner!

Outre ceux qui portent des patins, si on compte tous les gens qui participent d’autres façons, dont les administrateurs de clubs, les bénévoles, les familles, les amis, les supporteurs, les téléspectateurs et les PARTISANS… on se rend compte qu’une histoire d’amour existe avec le merveilleux sport du patinage artistique.

Comment a débuté cette histoire d’amour et pourquoi le patinage artistique, en particulier, passionne tellement ses partisans par la joie qu’il procure?

Peut-être une petite leçon d’histoire permettra d’illustrer que le patinage et le Canada étaient destinés l’un pour l’autre.

Au tout début du sport, les lames étaient faites d’os d’animaux et servaient au transport durant les longs et froids mois d’hiver. Avec l’invention du fer, les lames osseuses ont progressivement fait place à des lames d’acier travaillées, jusqu’à ce qu’au milieu des années 1800, une amélioration des installations et de l’équipement mène au développement du « sport » du patinage artistique.

À ce moment, les Canadiens ont commencé à se rendre compte des avantages et des joies du patinage récréatif, à établir des clubs de patinage et à en devenir membres, pour s’exercer sur de la glace lisse et bien entretenue. Le premier club officiel a ouvert ses portes en 1833, au lac Lily, au Nouveau‑Brunswick, mais compte tenu de l’intérêt croissant envers le patinage, il ne fallut pas longtemps avant que d’autres clubs apparaissent à Ottawa, Montréal, Québec, Halifax, Toronto et dans d’autres régions situées à l’ouest.

À la fin des années 1800, les gouverneurs généraux du Canada jouaient aussi un rôle central dans le développement du sport. Le comte de Dufferin a offert le domaine de Rideau Hall, à Ottawa, aux patineurs de « fantaisie » et le comte de Minto et son épouse, Lady Minto, organisaient des parties de patinage. Le comte est devenu patron du Club Minto d’Ottawa, qui existe toujours aujourd’hui; Lady Evelyn Grey, fille du gouverneur général, a représenté le Club Minto en 1910 et 1911 et remporté deux titres à l’événement considéré comme le précurseur de ce qui allait devenir officiellement les Championnats canadiens, en 1914.

Cent ans plus tard, cet intérêt pour le patinage s’est accru et s’est répandu dans toute la nation.

Il ne fait aucun doute que la couverture de nos athlètes canadiens a contribué à la popularité et au charisme médiatique du sport, sur glace et hors glace. Des noms comme Barbara Ann Scott, Don Jackson, Petra Burka, Brian Orser, Kurt Browning, Elvis Stojko, Liz Manley, Patrick Chan, Joannie Rochette, Tessa Virtue et Scott Moir… ainsi que leurs personnalités engageantes… ont fait entrer le patinage dans nos foyers et dans nos cœurs. Nous suivons leurs histoires, leurs victoires et leurs défaites à tel point que, par exemple, lorsque Kurt Browning a présenté ses excuses à la nation pour avoir raté un titre olympique en 1994, les partisans lui ont envoyé assez de métal pour qu’il fabrique ses propres médailles!

Le profil du patinage s’en trouve aussi rehaussé lorsque nos athlètes deviennent des chefs de file et des innovateurs dans l’avancement du sport. Quand Don Jackson a réussi pour la première fois le triple Lutz, en 1962, ou lorsque Patrick Chan a établi des records du monde Guinness, 50 ans plus tard, nous avons ressenti de la fierté et eu l’impression de faire partie de ce succès.

Ce sentiment d’appartenance et de fierté provient, dans une large mesure, de la prise de conscience que nos légendes, ces incroyables athlètes à l’apogée de notre sport, et ceux qui commencent seulement à découvrir leurs talents, ont tous commencé leur cheminement au même endroit… le club local. Ces rêves ont été identifiés et nourris par des entraîneurs et des bénévoles qui ont transmis leur passion pour le patinage et inspiré des débutants maladroits à rêver d’excellence.

Ces amateurs du sport, actifs à un niveau quelconque du patinage… ainsi que de nombreux autres partisans dévoués… étaient un élément central et primordial, la semaine dernière, aux Championnats nationaux à Kingston, offrant un soutien bruyant et enthousiaste.

Ce que nous avons découvert à Kingston, c’est que les partisans et les participants ont autant de différentes raisons d’aimer le sport qu’il y a de clubs au Canada… et il était clair que, pour chacun d’eux, leur passion pour le patinage était attisée par quelque chose de particulier à propos du sport.

Quand on leur a demandé ce qu’ils aiment au sujet du patinage et ce qu’il apporte dans leur vie, beaucoup ont parlé des leçons qu’ils ont apprises de ce sport, des choses qui leur ont servi au-delà de la patinoire et dans la vie. La persévérance, l’établissement de buts, la motivation et la façon de faire face au succès et à l’échec ont été des thèmes communs. D’autres ont parlé de leur admiration pour la créativité et le talent artistique que le sport exige, des rigueurs de l’entraînement et de la compétition et du plaisir énorme de voir les meilleurs au pays se produire.

D’autres ayant des explications moins axées sur le côté athlétique, pour exprimer leur intérêt, ont décrit la magie du patinage et la beauté de glisser sans effort sur la glace, où il n’y a pas de limites sauf celles que vous choisissez.

Mais par-dessus tout, l’attribut du patinage qui a été le plus mentionné par la majorité a été la capacité du sport d’offrir amitié et communauté; où les intérêts individuels sont souvent mis de côté en faveur d’une orientation réfléchie à propos de ce qui est préférable pour le patinage. C’est dans ce contexte que les nouveaux venus sont les bienvenus et que les nouvelles habiletés sont acquises.

Que ce soit dans un tout petit club rural au Canada, dans un important site d’entraînement ou aux championnats nationaux, les Canadiens vivent la joie du patinage!

Le patinage incite l’imagination.

Le patinage, c’est pour la vie!