Articles

Musique des Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2015

Ajoutez ces dix sensationnelles pistes musicales à votre sélection de musique de patinage!

Les paroles de chansons ont été entendues pour la première fois aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2015. Beaucoup d’excellentes chansons ont joué, mais en voici dix que vous devez entendre!

 1. James Brown – It’s a Man’s Man’s Man’s World
Elladj Baldé (Senior Men / Hommes senior)

De nouveaux visages, de nouvelles équipes et de nouveaux trucs rendent le patinage canadien excitant

KINGSTON, ONTARIO – Les effets de la saison post-olympique se sont dégagés aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire : des patineurs prenant une année de congé, des ruptures d’équipe, de nouvelles équipes, de nouveaux trucs et l’apparition de nouveaux visages.

Par-dessus tout, a affirmé Michael Slipchuk, directeur de la haute performance de Patinage Canada, bon nombre de jeunes et nouveaux visages se sont montrés à la hauteur et se sont taillés une place dans les équipes des Championnats du monde, des Championnats des quatre continents et des Championnats du monde juniors.

Les femmes ont amorcé la compétition samedi. La nouvelle championne nationale Gabby Daleman et la gagnante du programme libre Alaine Chartrand ont saisi l’occasion (compte tenu de l’absence de Kaetlyn Osmond en raison de blessures), obtenant toutes deux plus de 180 points. « Elles se sont montrées très compétitives », a déclaré M. Slipchuk.

Et, en l’absence du champion canadien à sept reprises, Patrick Chan, et du roi du quadruple, Kevin Reynolds, blessé, Nam Nguyen, seulement âgé de 16 ans, a obtenu de bons conseils de son entraîneur Brian Orser : cesser d’admirer les autres. « Tu es le meilleur sur la glace », a-t-il dit à son patineur au début de la semaine. Et, Nam l’a écouté, remportant le titre avec 256,88 points et devançant de 34 points son plus proche concurrent.

Seulement un an plus tôt, Nam traversait une mauvaise passe dans les événements du Grand Prix junior, ayant terminé en 23e place dans sa première compétition. Quatre mois plus tard, il a remporté les Championnats du monde juniors. Et, il ajoute des quadruples sauts à un rythme rapide, exigeant beaucoup de lui-même et selon Brian, travaillant plus dur que ses camarades d’entraînement plus célèbres, Yuzuru Hanyu et Javier Fernandez.

« Il a fait jaillir des étincelles », a ajouté M. Slipchuk. « Il représente une légitime menace pour se classer parmi les dix premières places (Brian croit qu’il pourrait se classer parmi les huit meilleurs) pour poursuivre nos victoires. » Et, Jeremy Ten, qui n’a pas fait partie d’une équipe mondiale depuis 2009, est revenu, revigoré, avec d’excellents programmes et un quadruple, dépassant ses objectifs de patiner pour la dernière fois à un championnat canadien.

M. Slipchuk estime qu’il est réaliste d’envisager que les champions de patinage en couple Meagan Duhamel et Eric Radford et les danseurs sur glace Kaitlyn Weaver et Andrew Poje pourraient se trouver sur un podium mondial, sinon remporter la médaille d’or. D’autres sont inconnus, a-t-il ajouté.

Les inconnus sont passionnants : une nouvelle équipe de patinage en couple composée de Lubov Ilyeshechkina et Dylan Moscovitch a ravi les foules à Kingston et gagné la médaille d’argent, mais ils n’ont participé qu’à une seule compétition senior B, en Pologne.

Autres faits saillants : Julianne Séguin et Charlie Bilodeau, nouvelle équipe senior médaillée de bronze à ces championnats, sont devenus membres des équipes mondiales junior et senior : leur objectif est de remporter le titre mondial junior cette année. M. Slipchuk affirme qu’ils ont pris leur plein essor cette saison, améliorant leurs notes par 40 points et se tournant vers la chorégraphe de danse Marie-France Dubrueil, pour leur donner une apparence différente.

Ils céderont toutefois leur affectation aux Championnats des quatre continents à Kirsten Moore-Towers et Michael Marinaro, qui ont terminé tout près derrière eux, en quatrième place dans l’épreuve de patinage en couple.

« Nous allons voir où ces patineurs s’inscrivent sur la scène mondiale », a fait remarquer M. Slipchuk. « Nous avons deux inscriptions qui ont fait leurs preuves. Pour le reste, nous aurons une meilleure idée après les Championnats des quatre continents. »

Entre temps, l’ancien champion du monde Patrick Chan reste dans les coulisses et a été le premier à féliciter Nam à titre de nouveau champion masculin senior.

Il semble que Patrick sera de retour l’an prochain. M. Slipchuk l’a vu s’entraîner à Detroit et il exécute toujours ses quadruples, a gardé sa prouesse technique et s’est même amélioré à certains égards. Patrick est toujours aussi talentueux : il a remporté le championnat ouvert du Japon, plus tôt cette année, avec l’une des notes de programme libre les plus élevées de la saison.

Lorsqu’on lui a demandé s’il manque rivaliser avec les autres Canadiens, Patrick a répondu : « Un petit peu ». On pouvait le voir dans ses yeux.

Kaitlyn Weaver et Andrew Poje remportent leur premier titre canadien en danse sur glace

KINGSTON, ONTARIO – Andrew Poje a commencé à prendre des autophotos sur le podium et, maintenant, d’autres le font aussi. Samedi soir, il a pris son autophoto favorite : sa partenaire Kaitlyn Weaver et lui au haut du podium des Championnats nationaux de patinage Canadian Tire.

Après tant d’années de deuxièmes et troisièmes places, de hauts et de bas, de blessures et autres, Kaitlyn et Andrew ont finalement remporté le titre de champions canadiens, qu’ils ont toujours voulu. « Nous y sommes finalement parvenus », a déclaré Kaitlyn. Ils étaient évidemment émus dans les derniers moments de leur danse libre sophistiquée sur la musique Les Quatre Saisons.

« Depuis que nous étions jeunes, nous avons rêvé d’être champions nationaux », a signalé Andrew. « Et d’être les meilleurs de votre pays, c’est une chose sensationnelle. »

« Cela signifie tellement plus que n’importe quelle autre médaille d’or que nous avons gagnée cette année », a ajouté Kaitlyn – et elle compte la médaille d’or de la finale du Grand Prix. « Nous serons des champions canadiens pour le reste de notre vie. »

Andrew a affirmé que ce fut l’une de leurs compétitions les plus angoissantes. « Bien que nous avions l’impression que nous pourrions y parvenir si nous pouvions présenter deux bons programmes, nous étions nerveux, parce que nous voulions vraiment gagner et c’était vraiment important pour nous », a-t-il soutenu.

Kaitlyn et Andrew ont remporté la danse libre avec 111,62 points et la médaille d’or avec 187,88 points.

Piper Gilles et Paul Poirier ont été agréablement surpris par leur note en danse libre de 104,67 points – la plus élevée qu’ils n’ont jamais enregistrée – et leur note finale de 174,70 points qui leur a valu la médaille d’argent.

Alexandra Paul et Mitchell Islam sont sortis vainqueurs d’une lutte serrée pour la médaille de bronze, la remportant avec 160,67 points. Cependant, ils n’ont terminé que cinquièmes en danse libre. Mitchell a dit qu’ils ont été durement touchés dans les notes techniques pour un programme sur une musique de Peter Gabriel qu’ils ont créé il y a seulement deux mois.

Nicole Orford et Thomas Williams ont terminé au troisième rang en danse libre tandis qu’Élisabeth Paradis et François-Xavier Ouellette occupent la quatrième place. Élisabeth et François-Xavier ont terminé cinquièmes au classement général, ratant la quatrième place par 0,06 point seulement.

En patinage en couple, Meagan Duhamel et Eric Radford ont remporté leur quatrième titre canadien et ainsi pulvérisé leur propre record canadien précédent. Leur note précédente? 220,72 points, obtenue à la finale du Grand Prix. Leur note aux Championnats nationaux? 230,19 points.

« C’était la meilleure performance cette année, mais nous pouvons toujours faire mieux », a dit Meagan, qui a fait une simple boucle piquée au lieu d’une double à la fin d’une combinaison de triple-double-double. « Nous voulons faire encore mieux pour les Championnats du monde », a-t-elle dit. Meagan et Eric croient que toutes les quatre équipes dans le groupe final ont présenté de puissantes performances. « Je ne me souviens pas vraiment quand ceci est arrivé auparavant », a déclaré Meagan. « Ce fut un grand jour pour le patinage canadien. »

Lubov Ilyushechkina et Dylan Moscovitch ont gagné la médaille d’argent à leur première saison ensemble, obtenant 65,15 points en style libre et 187,85 points au classement général.

Alors que dans le passé, Dylan talonnait toujours Meagan et Eric avec sa partenaire précédente, Kirsten Moore-Towers, sa nouvelle partenaire d’origine russe et lui étaient en retard d’autant que 42,34 points sur les gagnants.

« Nous nous sentons vraiment chanceux que nous nous sommes trouvés l’un l’autre et que nous avons eu cette chance », a affirmé Dylan. « Je n’avais aucune idée que ceci arriverait dans ma carrière. Le fait que nous avons fait équipe, c’est comme si le destin en avait décidé ainsi, un heureux hasard. C’est très agréable. »

Julianne Séguin et Charlie Bilodeau, concourant à leur premier événement senior, ont remporté la médaille de bronze avec 181,43 points, devançant de justesse Kirsten Moore-Towers et Michael Marinaro. Julianne et Charlie ont dépassé Kirsten et Michael par seulement 0,56 point en style libre.

Nouveaux champions canadiens à Kingston

KINGSTON, ONTARIO – C’est avec des sentiments partagés que Gabby Daleman a terminé son programme long aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, samedi.

Elle avait commis quelques erreurs, avait fait une chute, était essoufflée après sa sixième épisode d’angine streptococcique cette saison et ignorait si elle avait fait assez.

Elle avait assurément fait assez, par 1,78 points. Gabby, âgée de 16 ans, de Newmarket, Ont., a remporté son premier titre canadien avec 186,02 points contre une coriace Alaine Chartrand, qui en fait l’a battue en style libre.

Alaine, âgée de 18 ans et habitant à proximité de Prescott, Ont., avait l’air totalement abasourdie lorsque ses notes ont été affichées sur un écran. Elle avait remporté le style libre avec 123,99 points, seulement 0,88 point de plus que Gabby. Mais, elle avait été en troisième place dans le programme court et a terminé avec la médaille d’argent et 184,24 points.

Véronik Mallet, âgée de 20 ans, de Sept-Îles, Qc, a mérité la médaille de bronze en terminant en troisième place dans le programme libre avec 111,24 points, accumulant en tout 172,43 points.

Kim Deguise-Léveillée, âgée de 16 ans, de Sorel-Tracy, Qc, a fondu en larmes quand elle a découvert qu’elle avait terminé quatrième en style libre et cinquième au classement général, atteignant son objectif de terminer parmi les cinq meilleures. Elle était championne canadienne junior l’an dernier.

« Quand j’ai terminé, j’étais soulagée parce que je m’étais donnée corps et âme », a avoué Gabby, versant des larmes sur la glace. « J’étais aussi tellement fière de moi-même », a-t-elle dit. « Je pensais, « tu veux être championne canadienne, tu le mérites, tu as travaillé dur, tu le veux vraiment, n’abandonne pas. Si tu abandonnes, tu vas perdre ». J’ai tout donné et tenu bon. »

Alaine a mérité sa première ovation de sa carrière grâce à son programme sur la musique du film Docteur Jivago. « C’était vraiment excitant », a-t-elle dit. « Et, ce n’était pas seulement des membres de ma famille, parce qu’ils l’ont fait l’an dernier. » Elle a amélioré son record personnel de 12 points.

L’épreuve masculine a été aussi difficile, bien que Nam Nguyen, âgé seulement de 16 ans, ait laissé ses concurrents derrière avec les 175,10 points qu’il a reçus pour le style libre et ses 256,88 points au classement général.

« Cette note de style libre est simplement gigantesque », a déclaré Liam Firus, qui a terminé troisième avec 222,40 points, seulement 0,18 point derrière un Jeremy Ten revigoré. « C’est comparable aux cinq meilleurs au monde. »

Comment on se sent d’être appelé champion canadien après un règne de sept ans de Patrick Chan (qui a par la suite félicité Nam), « on se sent superbe », a déclaré Nam. « J’ai rêvé de devenir champion canadien depuis l’âge de huit ans (et de remporter le titre juvénile.) »

L’entraîneur Brian Orser n’était pas surpris. Le potentiel de Nam est illimité, dit-il. « Il continue à exiger beaucoup de lui-même », a déclaré Brian. « Il me surprend, mais la chose qu’il voudra faire maintenant est d’ajouter un quadruple saut au programme court. Nous allons en discuter. Mais, il a réussi quelques quadruples boucles piquées. Il continue à repousser les limites. « Et, il est uniforme. »

Brian espère qu’il terminera parmi les huit premiers aux Championnats du monde.

Jeremy Ten, qui est retourné seulement pour une année d’adieu aux Championnats canadiens pourrait aussi faire partie de l’équipe mondiale. « Je suis transporté de joie en ce moment », a‑t-il signalé. « Je ne m’y ’attendais pas du tout. »

Son entraîneure Joanne McLeod était émue dans le lieu réservé aux étreintes et aux larmes. « Je pensais que j’allais avoir une crise cardiaque », a-t-elle dit.

Liam Firus espérait obtenir une deuxième place, mais la troisième place lui convient. L’un des plus beaux patineurs du groupe, il a dépassé tout le monde pour le nombre de points, y compris Nam, dans les composantes de programme, avec 82,52 points.

Meagan Duhamel et Eric Radford établissent un record canadien à Kingston

KINGSTON, ONTARIO – Rien de surprenant : Meagan Duhamel et Eric Radford ont remporté le programme court aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire avec une grande avance – 14,35 points – ce qui n’a pas l’habitude de se produire.

Leur note gagnante de 79,50 points était un record canadien.

« Cette sensation de relaxation nous a permis de déployer nos ailes et de profiter de notre patinage et si nous pouvons poursuivre dans cette voie, nous pourrons continuer à nous améliorer », a déclaré Eric. « Pour nous, tant que nous pouvons nous perfectionner, nous allons continuer à patiner. »

Ils ont appris qu’il n’est pas sage de sous-estimer une longueur d’avance. Il existait une telle marge à la compétition NHK. Ils ont amorcé le programme libre de façon plutôt nonchalante et dès que la musique a commencé, leurs muscles n’ont simplement pas répondu.

La bataille la plus intéressante était celle mettant aux prises deux nouvelles équipes formées par les concurrents les plus redoutables de Meagan et Eric depuis plusieurs années : Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch.

Kirsten a décidé qu’elle voulait patiner pour deux autres périodes quadriennales et a fait équipe avec Michael Marinaro. Dylan est allé en Russie pour trouver Lubov Ilyushechkina, qui avait patiné la dernière fois au Canada aux Internationaux Patinage Canada 2010, ironiquement à Kingston. Il existe une vidéo quelque part dans laquelle Lubov déclare qu’elle aime le Canada et aimerait vivre ici.

Elle a fait son retour vendredi soir à Kingston. Lorsque Lubov et Dylan ont mis pied sur la glace, la foule a bruyamment applaudi. Et, chaque fois qu’ils ont réussi un lancer ou un saut, la foule a applaudi encore plus. Avec ce vent sous leurs ailes, ils ont terminé en deuxième place avec 65,15 points.

Kirsten et Michael se sont classés au quatrième rang avec 61,08 points, faisant remarquer qu’ils se sentaient un peu rigides et nerveux. De quoi étaient-ils les plus fiers? Kirsten a semblé dire que c’était la façon dont ils avaient fait face à la situation « délicate » de se trouver sur la glace avec un ancien partenaire. Toute la semaine, ils ont pris part ensemble à la même séance d’entraînement.

« Il est difficile de rivaliser avec un ancien partenaire », a-t-elle soutenu. « Je pense que tous les quatre, nous nous en sommes assez bien sortis. Je suis heureuse. Ils ont l’air heureux.

« Nous espérons que les gens s’y adapteront et apprendrons que c’est comme ça maintenant. Et, c’est ainsi que ce sera. Nous pouvons être heureux pour tout le monde. »

En troisième place se trouvent les nouveaux patineurs seniors, Julianne Séguin et Charlie Bilodeau, champions du Grand Prix junior, qui ont dû adapter leur programme pour satisfaire aux exigences seniors. Ils ont ajouté un triple Salchow au lieu d’un double Lutz, mais l’entrée dans le nouveau saut était sur un tracé différent. Julianne a déposé sa main sur le lancer, mais sinon ils ont bien réussi, accumulant 61,47 points.

Charlie Bilodeau a admis qu’il sentait qu’il devait bien faire après une forte saison sur le circuit du Grand Prix junior. « C’était un bon début »», a-t-il dit.

En danse sur glace, Kaitlyn Weaver et Andrew Poje ont gagné la danse courte avec 76,26 points, soit 6,23 points devant Piper Gilles et Paul Poirier.

La rivalité concernait la troisième place qu’ont obtenue Alexandra Paul et Mitchell Islam avec 64,87 points, c’est-à-dire 3,37 points devant la nouvelle équipe qui a fait sensation au niveau international, Élisabeth Paradis et François-Xavier Ouellette.

Les adolescents Gabby Daleman et Nam Nguyen sont en tête dans les programmes courts féminin et masculin

KINGSTON, ONTARIO – Nam Nguyen a commencé à sentir la pression cette année, en raison de propos selon lesquels il pourrait gagner ce titre national.

La semaine dernière, pendant l’entraînement, il s’est senti un peu déprimé. Son entraîneur Brian Orser l’a pris à part et lui a dit qu’il avait passé par là en 1981, lorsque Brian Pockar avait été trois fois champion canadien. Brian Orser était un jeune talent qui avait connu une tellement bonne année, que les gens parlaient aussi de lui.

Brian (à l’époque) et Nam (maintenant) ont mis la pression de côté. Vendredi, Nam a remporté le programme court avec une belle avance et une excellente note de 81,78 points, sa meilleure note dans un programme court.

Jeremy Ten, qui a dit plus tôt que c’est sa dernière année – un adieu et un défi pour lui-même, se trouve en deuxième place avec 77,80 points. « C’est assez génial », a-t-il affirmé. « Je me suis donné corps et âme sur la glace. » Roman Sadovsky, seulement âgée de 15 ans et à sa deuxième année comme senior, occupe la troisième place avec 73,46 points, un record personnel d’environ trois points. Roman avait espéré finir parmi les cinq meilleurs, pour devenir membre de l’équipe nationale. « Pourquoi ne pas être content? », a-t-il dit en souriant. Il n’a pas exécuté de triple Axel : c’est toujours un élément qu’il ne réussit pas à chaque coup.

Le programme court a été caractérisé autant par des difficultés que des triomphes.

Kevin Reynolds, entravé par des problèmes de chaussures depuis les deux dernières saisons, a obtenu une nouvelle paire qui lui a permis de s’entraîner au cours des quatre ou cinq dernières semaines. Mais, ce n’était pas suffisant. Il a fait des chutes à l’exécution de chacun de ses éléments de sauts – un quadruple et un triple Axel – et est passé en 12e place.

« J’ai fait de mon mieux », a soutenu tristement Kevin. « C’était trop pour moi aujourd’hui… mes pieds ne me supportaient pas. »

Elladj Baldé a fait une chute sur un quadruple saut et a omis le premier saut de sa combinaison. Il s’est foulé un genou il y a quelques semaines, puis a attrapé le virus que le Club de patinage de Detroit a contracté, la semaine dernière. Elladj s’est senti très mal pendant trois jours, puis s’est lentement remis et n’a fait son programme que samedi dernier. Il a obtenu 64,79 points.

Dans l’épreuve féminine, Gabby Daleman avait un gros but à l’esprit : concourir aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire pour remporter son premier titre.

Pendant un instant, Gabby a fait face un obstacle sur ce parcours, lorsqu’elle est tombée sur un triple Lutz dans le programme court féminin, vendredi, mais elle a poursuivi et a gagné avec 62,91 points, devançant de justesse Véronik Mallet, âgée de 20 ans, de Sept-Îles, Qc, qui a patiné sans faute, mettant un point d’exclamation sur sa saison.

Alaine Chartrand, âgée de 18 ans, des environs de Prescott, Ont., et l’une des favorites pour le titre, a trébuché à la sortie d’une triple boucle. Alaine avait la combinaison la plus difficile de toutes, un triple Lutz – triple boucle piquée, qui a semblé avoir une rotation insuffisante. Elle se trouve en troisième place avec 60,25 points, sa note la plus élevée au Canada. Elle a obtenu 61 points quand elle a gagné le programme court à la Coupe de Russie, plus tôt cette saison, un effort qui l’a fait remarquer au rang international.

Gabby a connu une saison de revers, mais a décidé de suivre les conseils de la chorégraphe Lori Nichol, qui lui a dit que le pouvoir de la volonté est plus important que les habiletés.

La patineuse de 16 ans, de Newmarket, Ont., a attrapé sa sixième angine streptococcique de la saison, la semaine dernière, et a tout de suite trouvé le moyen de voir sa maladie de manière positive.

«Patiner sans respirer, c’est comme un exercice supplémentaire », a-t-elle dit. « Si je peux faire mon programme quand je ne peux pas respirer, imaginez ce que je peux faire quand je pourrai respirer. »

Gabby ne s’est pas encore établie d’une réaction de stress de son pied droit, qu’elle a subi à Sotchi. C’est mieux, mais ce n’est pas encore guéri, et en plus, elle a développé une fasciite plantaire sur le même pied. Et, elle éprouve aussi ce problème quelque peu sur son pied gauche.

« Mon pied droit ressemble à une bouteille d’eau congelée », a-t-elle fait remarquer.

Les épreuves seniors féminines et masculines se terminent samedi au Rogers K-Rock Centre, à Kingston.

Kaitlyn Weaver et Andrew Poje sont à la recherche de leur premier titre canadien

KINGSTON, ONTARIO – Kaitlyn Weaver et Andrew Poje affirment qu’ils ont travaillé pendant neuf ans pour parvenir à ce moment : la victoire du titre canadien aux 101e Championnats nationaux de patinage Canadian Tire.

Ils se souviennent de leur première rencontre, lorsqu’ils ont convenu d’un essai transfrontalier en 2006. C’était en juillet, tard dans la saison pour trouver un partenaire. Mais tout à coup, Kaitlyn a découvert que son « partenaire de rêve » était disponible et elle s’est mise en route pour le Canada, très nerveuse. Elle s’était résignée à patiner seule pour la prochaine saison.

Kaitlyn n’a pas dit un mot, le premier jour, mais beaucoup de pensées lui ont traversé l’esprit. « Je me souviens d’avoir pensé que c’était bien vrai », a-t-elle signalé. « Ceci pourrait être quelque chose de vraiment bien… J’ai pensé que ce serait peut-être être l’occasion que je cherchais. »

« Ma première pensée était que cette fille était silencieuse », a avoué Andrew.

Kaitlyn a admis qu’elle était intimidée par Andrew, un très beau patineur de 6 pieds 3 pouces, qui était plus accompli dans sa carrière de patinage qu’elle ne l’était à l’époque. Kaitlyn l’appelait son partenaire de rêve. Andrew affirme qu’il se sent à présent chanceux d’avoir Kaitlyn en tant que partenaire et « maintenant elle me prouve chaque jour qu’elle est mieux que moi. »

L’entraîneure Rebecca Babb a pris Kaitlyn à part et lui a dit: « Kaitlyn, tu peux sourire. » Kaitlyn était tellement nerveuse et résolue à gagner Andrew à sa cause qu’elle avait oublié d’être elle‑même.

Le deuxième jour de l’essai, Kaitlyn a commencé à parler (et n’a pas cessé depuis.) « Dès le début, nous savions que c’était quelque chose d’unique et quelque chose qui, nous étions persuadés, nous mènerait loin », a ajouté Andrew.

Il n’a pas fallu longtemps pour que Kaitlyn, née aux États-Unis, se sente comme une Canadienne. « Les gens de Waterloo et la famille d’Andrew m’ont immédiatement fait sentir très à l’aise », a-t-elle fait observer. J’étais tellement nerveuse, pensant que j’étais une étrangère. Je ne voulais pas être l’Américaine dans la foule. Je ne voulais pas me démarquer. Et, ils m’ont immédiatement acceptée. Ces enfants à la patinoire, je ne peux pas les remercier assez. »

Kaitlyn et Andrew ont participé à leur première compétition internationale seulement six semaines après avoir fait équipe. Dès ce moment, Kaitlyn a senti qu’elle faisait partie de l’équipe canadienne.

Le secret de leur succès est leur amitié, affirme Andrew. Ils se complètent. « Nous ne sommes pas identiques », a-t-il dit. « Nous sommes opposés à certains égards, mais ceci nous aide manifestement quand on vise l’or. »

« Nous semblons savoir ce que l’autre pense avant que l’autre ne le sache », a signalé Kaitlyn.

Certaines personnes ne trouvent jamais ce que Kaitlyn et Andrew ont. Et, ceci les a menés loin.

Ils sont deux de centaines de patineurs qui se sont présentés cette semaine à Kingston. Ils ont aidé le Canada à gagner un total sans précédent de 29 médailles cette saison, dans les compétitions juniors et seniors.

Le Canada accueillera trois nouveaux champions seniors samedi et Patrick Chan, qui ne patine pas cette saison, sera dans la patinoire, samedi, à titre de spectateur.

Les commanditaires tels que Canadian Tire, Sony, Via Rail, In Bloom Flowers, Black Dog Hospitality et Pita Pit, entre autres, sont le vent dans les voiles de Patinage Canada à cet événement. Kim Saunders, vice-présidente des partenariats sportifs pour Canadian Tire, appelle ce championnat un « événement spécial ».

Notamment, Canadian Tire finance une série de bourses de patinage pour les champions novices et juniors d’une valeur de 1 500 $ chacune. « Ces enfants utiliseront ces fonds à bon escient », a déclaré Dan Thompson, chef de la direction générale de Patinage Canada.

Il y aura 20 heures de reportages télévisés de l’événement sur CTV/TSN. Un réseau japonais assurera aussi la diffusion. M. Thompson a déclaré que 12 millions de téléspectateurs japonais ont regardé le gala des Internationaux Patinage Canada de Kelowna, en Colombie-Britannique en novembre dernier.

De beaux sauts assurent un titre national à Nicolas Nadeau

KINGSTON, ONTARIO – Nicolas Nadeau avait une mission, mercredi soir, aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire.

Le patineur âgé de 17 ans, de Boisbriand, Qc, tenait à gagner le titre national junior et ne laisser aucun doute à ce sujet. Alors, il fait quelque chose de niveau olympique : après avoir exécuté des Lutz au Défi Patinage Canada, le mois dernier, il a décidé de faire non pas un, mais deux triples Axels dans son programme libre aux Championnats nationaux. Aucun de ses concurrents n’a essayé ce saut.

Ce plan signifiait qu’il devait faire un de ces Axels en combinaison.

C’est donc ce qu’il a fait. Il a étonné les spectateurs les plus fervents au K-Rock Centre quand il a déclenché un triple Axel-double boucle piquée comme premier saut puis, bien droit, il a procédé à un deuxième triple Axel. Il a réussi le saut, mais n’a pu maintenir la carre de réception et a dû changer de pied, mais l’effort est allé bien au-delà de ce qu’il avait fait au Défi Patinage Canada.

Ce plan audacieux a permis à Nicolas de remporter le programme libre avec 123,68 points (6,36 points devant le concurrent le plus proche, Antony Cheng, de Richmond Hill, Ont.) et de gagner l’épreuve avec 185,75 points, presque neuf points d’avance sur Antony, qui a remporté la médaille d’argent.

Edrian Paul Célestino, de Dollard-des-Ormeaux, Qc, a mérité la médaille de bronze avec son magnifique programme sur la musique de Nessum Dorma, qui lui a valu 114,44 points et 172,68 points au classement général.

Yvan Desjardins, qui entraîne Nicolas, Daniel-Olivier Boulanger-Trottier, qui a terminé en quatrième place avec un bon programme, et Joseph Phan, âgé de 13 ans, qui s’est classé en cinquième position, a signalé que Nicolas était tout à fait calme. L’an dernier, Nicolas aurait voulu remporter le titre junior et patiner en dernier, mais il a eu une performance désastreuse dans le programme libre. Yvan affirme que Nicolas n’avait pas oublié ce jour sombre à Ottawa, mais que ceci n’a pas changé sa détermination.

« Il est robuste », soutient Yvan. « Il doit l’être. Il est l’enfant cadet de la famille. Il a quatre sœurs. »

Nicholas a finalement gagné quelques compétitions au Grand Prix junior plus tôt cette saison, la première au Japon, une expérience qui aurait pu l’intimider. Yvan lui a demandé s’il était nerveux. « Pas du tout », a répliqué Nicolas.

Les deux triples Axels que Nicolas a exécutés sont d’une importance cruciale pour son avenir immédiat : s’il voulait gagner ce titre junior, il en avait besoin, lui a dit Yvan. Et s’il souhaitait concourir aux Championnats du monde juniors, en mars, il devait être convaincant, surtout du fait que les officiels de Patinage Canada pourraient considérer des patineurs juniors admissibles qui concourent déjà au niveau senior, comme Roman Sadovsky et Mitchell Gordon.

Maintenant qu’il a produit les résultats escomptés, il doit simplement attendre son sort.

Nicolas est seulement le sixième patineur du Québec à remporter le titre junior de patinage et le premier depuis Elladj Baldé, qui l’a gagné en 2008, il y a sept ans. Les autres gagnants étaient Nicholas Young en 2000, Sébastien Britten en 1990, Jamie Eggleton en 1984 et, croyez-le ou non, Toller Cranston – qui, à l’origine, patinait à Montréal – en 1964.

Seulement sept patineurs du Québec ont gagné le titre novice masculin, le dernier étant Joseph Phan, l’an dernier.

Chose intéressante, cinq des six patineurs du dernier groupe provenaient du Québec. Est-ce que la tendance semblerait se renverser?

Les nouveaux champions juniors de patinage en couple sont Mary Orr, de Brantford, Ont. et Phelan Simpson de Kitchener, Ont., qui ont remporté une victoire écrasante avec un fort programme. Leur note totale de 133,14 points était 12,84 points de plus que celle Shalena Rau de Waterloo, Ont, et Sébastien Arcieri, de Montréal, en deuxième place.

La médaille de bronze a été gagnée par Rachel Dobson de Campbellville, Ont. et Alexander Sheldrick de Paris, Ont.

Premier groupe de champions couronnés à Kingston

KINGSTON, ONTARIO – Lorsque les patineurs montréalais Marjorie Lajoie et Zachary Lagha ont remporté le titre de danse novice aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, mardi, ce n’était qu’un des exploits de leur série de réalisations.

Zachary, âgé de 15 ans, de Longueuil, Qc, a joué au Carnegie Hall comme pianiste. Marjorie, âgée de 14 ans, fait tordre de rire les auditoires au festival Juste pour rire à Montréal, en plus d’avoir déjà été en vedette dans un message publicitaire de Vidéotron.

Rien n’a jamais arrêté cette jeune équipe talentueuse, qui a écrasé un groupe de danseurs novices prometteurs, dans un groupe talentueux, en style libre, mardi.

Patinant sur la musique du ballet Don Quichotte – un morceau difficile de musique pour une équipe novice – Marjorie et Zachary ont remporté la danse libre avec 64,62 points, contre Sabrina Bédard et Zoé Duval-Yergeau de Repentigny, Qc.

En tout, Marjorie et Zachary ont accumulé 93,80 points, tandis que Sabrina et Zoé (qui s’entraînent avec l’ancienne danseuse sur glace nationale Josée Piché) ont gagné la médaille d’argent avec 90,85 points.

Ellie Fisher de Barrie, Ont., et Parker Brown, de Waubaushene, Ont., ont remporté la médaille de bronze avec 88,55 points.

Marjorie et Zachary sont peut-être jeunes – ils ont plusieurs années d’admissibilité au Grand Prix junior devant eux – mais ils font déjà équipe depuis quatre ans. Et, le ballet est un élément important de leur vie. Ils étudient avec une instructrice bien-aimée, Eva, deux fois par semaine. Une fois par semaine, elle travaille avec eux sur la glace. Toutefois, ils ont trouvé très difficile d’adapter le ballet sur la glace : la position des pieds, les extensions, les bras, l’expression. Néanmoins, ces jeunes intrépides ont relevé le défi.

Ils étaient champions pré-novices canadiens l’an dernier et ont terminé en deuxième place au Défi Patinage Canada, l’épreuve de qualification pour les championnats nationaux. Ils doivent participer aux Jeux du Canada, en mars.

Et Zachary, dont le patrimoine est algérien? Il est né au Canada, mais sa mère Fella Hammouten, une pianiste accomplie, a exhorté son fils à suivre ses traces. Zachary étudie avec une professeure d’origine géorgienne appelée Tina Kakabadze, une fois par semaine, et s’exerce à la maison. Les efforts qu’il a déployés l’ont amené au Carnegie Hall.

Remporter le titre novice l’année après avoir gagné le titre pré-novice est un exploit qu’ils chérissent. « Nous avons travaillé très dur pour cela », a déclaré Zachary. « Ce sont les fruits de notre travail. Pas de travail, pas de résultat. »

Rachel Pettitt, âgée de 15 ans, de Whitehorse, Yn, a appris à ses dépens à ne prendre jamais rien pour acquis. L’an dernier, elle ne s’est même pas qualifiée pour le Défi Patinage Canada, dans sa section, et encore moins les Championnats canadiens. Mardi, elle est devenue championne novice chez les femmes.

Elle avait seulement espéré une médaille, puis à mesure que la soirée a avancé, une médaille d’argent. Mais la patineuse en tête du programme court, Justine Brasseur, a commis plusieurs erreurs et est passée à la troisième place. Rachel a remporté style libre et la médaille d’or au classement général, méritant 112,87 points. Alicia Pineault, de Varennes, Qc, s’est emparée de la médaille d’argent avec 109,63 points, dépassant de justesse Justine avec 109,05 points.

La médaille de Rachel Pettitt a marqué le premier titre de championnat novice pour les entraîneurs Karen et Jason Mongrain, qui comptent une école en plein essor, à Kelowna, C.-B. Ils ont eu des champions aux niveaux moins élevés et « beaucoup de quatrièmes places », a déclaré Jason.

La leçon qu’ils ont communiquée à Rachel est de se battre pour chaque point. Et elle l’a fait, patinant sur la Chanson de Lara du film Le Docteur Jivago. Elle passera au rang junior l’an prochain.

Brianna Delmaestro, 19 ans, de Port Moody, C.-B., et Timothy Lum, 19 ans, de Burnaby, C.-B., ont remporté sans opposition le titre de danse junior, gagnant la danse libre par plus de cinq points pour mériter la médaille d’or avec 148,62 points. Presque neuf points derrière se trouvaient les médaillés d’argent Lauren Collins et Shane Firus, de Minesing, Ont. – une nouvelle équipe cette année – avec 139,83 points. La médaille de bronze est allée à Melinda et Andrew Meng de Montréal, qui ont accumulé 131,14 points.

Les patineurs juniors impressionnent aux Championnats nationaux

KINGSTON, ONTARIO – Selena Zhao n’a pas eu un parcours facile et sans encombre à ses premiers championnats nationaux de patinage au Canada : difficultés de voyage, blessure, courbes d’apprentissage.

Née à Seattle, Selena est devenue une Canadienne transplantée cette saison, et mercredi, elle a finalement trouvé sa place, terminant au premier rang dans le programme court féminin junior avec 50,21 points, soit deux points de plus que sa plus proche rivale.

Selena n’avait terminé qu’en septième place à l’événement Défi Patinage Canada, préalable à cette compétition, mais elle n’était de retour sur la glace que depuis deux semaines, après s’être blessé le pied droit pendant l’entraînement, durant l’exécution d’une ambitieuse combinaison de triple flip-triple boucle piquée.

Elle n’avait pas patiné pendant deux semaines, après une mauvaise réception sur cette combinaison. C’était tellement douloureux qu’elle ne pouvait pas marcher le lendemain. Et quand elle s’est remise au travail, elle ne pouvait pas s’entraîner normalement parce que tout faisait mal quand elle essayait à nouveau cette combinaison. Avant cet événement, elle ne pouvait pas s’entraîner à exécuter la version triple-triple de sa combinaison.

Mercredi, elle a exécuté une combinaison de triple flip-double boucle piquée, absolument magnifique, suivie d’un triple Lutz. Après avoir réussi un bon double Axel, elle s’est mise à sourire et a terminé le programme de cette façon, patinant comme sur un nuage.

Alors que la semaine se déroule, Selena se dit « honorée » d’avoir l’occasion de patiner pour le Canada aux Championnats nationaux. « C’est tellement génial », dit-elle. « Je suis ici et c’est merveilleux. Tout ceci est tellement différent pour moi et je suis simplement heureuse d’en faire partie. »

Sa mère est venue la regarder à Kingston. « C’est vraiment extraordinaire parce qu’elle était à Ottawa pendant si longtemps », a déclaré Selena. Et, Kingston lui rappelle son foyer. « C’est agréable de la voir retrouver ses racines », a ajouté Selena.

Les buts de Selena, cette année, sont plutôt indéfinissables. « Au début de la saison, je ne savais pas à quoi m’attendre » a-t-elle dit. « On ne sait pas vraiment ce qui est possible ou non. »

Sa participation à quelques événements du Grand Prix junior a représenté un avantage et Selena a beaucoup appris, bien qu’elle ait eu d’horribles problèmes de voyage aux deux événements. À son voyage à Dresde, en Allemagne, son vol a été annulé en raison d’une grève de Lufthansa.

Elle a aussi appris ce que c’est de concourir contre des patineuses d’autres pays. « Un élément très important est la confiance », dit-elle. Elle est arrivée en Allemagne, ébahie par les patineuses russes et japonaises, dont elle avait tellement entendu parler. Puis, elle s’est tout à coup rendu compte qu’elles exécutaient toutes les mêmes sauts. « Ce fut une révélation », a‑t‑elle fait remarquer.

Justine Brasseur a aussi appris beaucoup cette semaine. Elle et son partenaire Mathieu Ostiguy sont les nouveaux champions de patinage en couple novice, grâce à une puissante performance qui leur a mérité 111,63 points. La veille, Justine a présenté une performance inhabituellement médiocre en style libre féminin novice, après avoir été en tête du programme court – et a dû se contenter d’une médaille de bronze. Son entraîneure Josée Picard a dit que lorsque son premier saut du programme a été un peu maladroit, Justine s’est tendue. Josée savait que ce serait difficile par la suite étant donné que Justine a décidé de faire preuve de prudence.

Mais, dans l’épreuve de patinage en couple novice, Justine et Mathieu – patinant en couple pour la première fois cette saison – ont exécuté de belles levées, de beaux lancers et de beaux sauts. Mathieu dit que la vrille était l’élément le plus difficile à apprendre pour lui. Ils ont fait une double vrille durant la compétition et après les Championnats nationaux, ils commenceront à s’entraîner pour exécuter une triple vrille.

« C’est un rêve devenu réalité », a affirmé Mathieu. Et, à propos du patinage en couple, après avoir refusé pendant tant d’années? « C’était une excellente décision », a avoué un jubilant Mathieu.

(La petite) Olivia et Mackenzie Boys-Eddy ont remporté la médaille d’argent avec 108,44 points tandis que Lori-Ann Matte et Thierry Ferland ont été médaillés de bronze avec 103,60 points.

PAIGE LAWRENCE : UNE VIE RÉORIENTÉE

Saviez-vous?

Saviez-vous que Paige Lawrence, notre ambassadrice des athlètes à Kingston, avait toujours voulu être une cowgirl? Son père et son frère étaient des chevaucheurs de taureaux et d’excellents concurrents de rodéo. Paige souhaite perpétuer la tradition familiale en s’adonnant au sport de la monte de taureaux et à la tauromachie!

Une vie réorientée

Quatre fois médaillée en patinage en couple aux Championnats canadiens et olympienne de 2014, Paige Lawrence, âgée de 22 ans et originaire de Kipling, en Saskatchewan, est sur le point d’assumer un nouveau rôle, cette semaine, aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire. Au lieu de se produire sur la glace et de concourir, Paige fera fonction d’ambassadrice des athlètes de l’événement.

« Dans le cadre de mes responsabilités à titre d’ambassadrice des athlètes, je participerai à différentes séances d’accueil avec le grand public, j’aiderai avec les groupes scolaires qui viennent regarder les séances d’entraînement, je visiterai des clubs locaux de patinage artistique, je prêterai assistance lors des remises des médailles, je prendrai part à des entrevues avec les médias et je serai, en général, un soutien pour les athlètes! »

Il s’agit d’une tâche pour laquelle Paige est naturellement douée.

Alliée à son caractère effervescent et extraverti, l’expérience qu’elle a acquise à ses neuf participations à l’événement signifie qu’elle a beaucoup d’anecdotes à partager. Son optimisme et son amour du patinage artistique sont contagieux!

« Je tiens à ce que les athlètes ressentent les bonnes vibrations de ma part, des partisans et de la communauté entière et je souhaite que tous les participants profitent le plus possible de cette semaine! »

Depuis que Paige a concouru l’an dernier aux Jeux olympiques et aux Championnats du monde avec son partenaire de patinage en couple Rudi Sweigers, sa vie s’est complètement transformée, une situation qui l’a menée en territoire inconnu.

« Honnêtement, je ne m’attendais pas à ce que ma carrière de patinage se termine à la fin de la saison. J’étais impatiente de recommencer cette année. Mais, après plusieurs discussions avec Rudi, nous avons commencé à voir que nous voulions des choses différentes. »

Paige avoue que lorsque le partenariat a officiellement pris fin, elle a eu l’impression de faire son deuil de la perte de sa carrière de compétition et des rêves qui l’entouraient.

« Tout à coup, les choses les plus importantes dans ma vie sont disparues et il m’a fallu du temps pour apprendre à faire face à cette perte. Mais, je suis naturellement optimiste et aussi difficile que ce fut de terminer mon partenariat avec Rudi, je crois que chaque expérience offre une occasion et j’ai donc essayé de m’efforcer de la trouver. »

Pour Paige, l’élément le plus difficile de son retour à la vie « civile » a été de se redéfinir.

« Depuis si longtemps, mon identité était celle d’une athlète d’élite et maintenant, c’est terminé. C’est très étrange de passer d’une situation où on sait exactement qui on est et quel est le but qu’on s’efforce d’atteindre chaque jour à son réveil… à une situation où on se demande « qui suis-je maintenant? »… et de chercher un nouveau but. Et, aussi, les massages hebdomadaires me manquent!! »

Alors qu’elle amorce son parcours vers son prochain grand projet, elle est incertaine de ce qu’elle trouvera.

« Peut-être que ce serait de faire une grande randonnée pédestre, comme je l’ai fait à Costa Rica, ou d’ajouter à ma liste d’activités procurant une montée d’adrénaline, comme le saut à l’élastique, le parachutisme et les sauts de falaise. Peu importe ce que ce soit, je suis toujours à la recherche de la prochaine chose excitante… et il y a tellement de possibilités! »

Paige est incertaine comment le patinage s’inscrira dans sa nouvelle vie. Elle a découvert, entre autres, qu’elle aime aider son entraîneure Patty Hole avec les patineurs pleins d’avenir. Elle croit qu’il s’agit d’une façon de rendre à quelqu’un qui a été et continue à être un modèle de rôle et un mentor aussi important.

Une partie de son message aux jeunes athlètes de sa région et à Kingston, cette semaine, concerne aussi la façon d’utiliser les aptitudes qu’enseigne le patinage. Après sa carrière de compétition couronnée de succès, elle reconnaît que les leçons tirées du patinage, dans les bons moments comme dans les mauvais, sont des leçons qu’elle appliquera tout au long de sa vie.

« Le patinage m’a aidée à devenir la personne assurée, audacieuse, travailleuse, organisée, axée sur les objectifs, déterminée (certains diraient têtue, mais je pense que déterminée est plus joli!), extravertie, apte à apprendre et responsable que je suis aujourd’hui. »

Et, la vie de Paige prend de l’expansion.

Elle est récemment déménagée à Calgary et est retournée à l’université pour le semestre d’hiver dans le but de finalement faire carrière en psychologie du sport. Elle affirme qu’il s’agit d’un tout nouveau but pour elle, mais elle se réjouit de voir ce qui en découlera. Elle aimerait aussi être une oratrice et une conférencière spécialiste de la motivation.

« J’estime que j’ai tellement de motivation et j’aimerais raconter mon histoire, surtout à des enfants et des athlètes de petites villes. Je serais heureuse de partager avec eux mon énergie et en cours de route, je l’espère, donner vie au tout petit rêve que chaque enfant a en lui-même. »

Le rêve de Paige de devenir une cowgirl a commencé lorsqu’elle était petite, poursuivant à cheval et rassemblant des chevaux avec son père.

« J’aimais être dehors, que ce soit pour aider ma mère dans notre jardin ou « aider » mon père avec ses corvées. Je me rappelle que les seaux de nourriture étaient presque de la même taille que moi et, ainsi, je finissais plus souvent par essayer de flatter tous les chevaux sauvages alors que mon père les nourrissait! Avec mes deux frères, j’étais toujours très indépendante et déterminée et tout ce que mes frères essayaient, je devais l’essayer aussi! »

Paige a essayé le patinage à l’âge de quatre ans lorsque ses parents l’ont inscrite à un programme Patinage Plus dans son club local. Au fil des ans, à mesure que son engagement envers l’entraînement s’est accru tout comme ses exploits, Paige a commencé à se rendre compte de l’impact du sport dans sa vie. Aujourd’hui, son parcours dans le sport du patinage est peut-être incertain, mais son amour du sport demeure aussi sûr que jamais.

« Assise ici, j’essaie d’écrire ce que le patinage signifie pour moi et je me rends compte que j’ai un sourire aux lèvres. Voilà ce que signifie le patinage pour moi… un sourire… le bonheur… un milieu dans lequel je me sens plus comme moi-même que n’importe où au monde… un débouché qui m’a permis de réaliser mon rêve le plus cher. Le patinage est au centre même de qui je suis et de la façon dont je vis ma vie. »

Prochaine génération de patineurs produisant des résultats à Kingston

L’entraîneure Josée Picard l’appelle la deuxième partie. Elle parle de la toute petite Justine Brasseur, qui a remporté le programme court des femmes novices et le programme court de patinage en couple novice avec son nouveau partenaire Mathieu Ostiguy, aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, cette semaine.

La première partie de la carrière réactivée de Josée serait Julianne Séguin et Charlie Bilodeau, les champions en titre de la finale du Grand Prix junior. Bien sûr, les antécédents de Josée constituent la pierre angulaire : elle a été l’entraîneure d’Isabelle Brasseur et de Lloyd Eisler, qui ont remporté un titre mondial de patinage en couple et une médaille de bronze olympique dans les années 1990.

Ce n’est donc qu’un juste retour des choses que le dernier projet de Josée soit la nièce d’Isabelle Brasseur, Justine, la fille du frère d’Isabelle, Dominique.

Josée entraîne Justine depuis l’âge de quatre ans. Et, elle l’a initiée au patinage en couple quand elle n’avait que sept ans – la meilleure façon de développer une patineuse de patinage en couple.

Justine et Mathieu ont remporté le programme court de patinage en couple mardi avec 36,91 points, enregistrant une avance très étroite sur Olivia et Mackenzie Boys-Eddy. Justine a gagné le programme court des femmes novices lundi avec 43,05 points, exécutant une combinaison de triple boucle piquée – double boucle piquée et un triple Salchow, ainsi que deux pirouettes évaluées de niveau quatre.

Quand Justine avait sept ans, Josée a demandé à Mathieu, qui patinait dans une patinoire à proximité, s’il voulait faire du patinage en couple avec elle. Il a poliment refusé, poursuivant sa carrière en patinage en simple. Justine a patiné avec d’autres partenaires, mais ce fut toutes des équipes de courte durée, des petits patineurs, certains n’ayant seulement une différence de poids que de 10 livres, non que Justine n’ait jamais été très lourde.

Il y a un an et demi, Mathieu est venu patiner avec Josée dans son club et, à nouveau, elle lui a parlé du patinage en couple. Mathieu ne s’y intéressait toujours pas. Mais, après les Championnats nationaux de l’an dernier, quand Mathieu a assez bien réussi chez les hommes juniors, mais pas suffisamment pour faire partie un jour d’une équipe internationale – il n’y avait pas de triples Axels dans le futur – Josée lui a dit que quand ils allaient rentrer, il essaierait le patinage en couple – et aucune discussion. Puis, il pourrait décider s’il voulait continuer.

Il a accepté. Josée ne croyait pas qu’ils seraient prêts à temps pour ces Championnats nationaux. Mais, ils prouvent qu’ils le sont, avec une apparence professionnelle et soignée sur la glace. « Ce qui est bien, c’est que tous deux peuvent exécuter les sauts », fait remarquer Josée. « Ils réussissent tous les triples sauts. C’est seulement une question de levées pour lui, parce qu’il n’avait jamais fait de levées auparavant. »

Il s’agit de la neuvième année de patinage de Justine. Josée affirme qu’elle est heureuse de patiner et qu’elle patine toute la journée à la patinoire. Elle a toujours le sourire aux lèvres. Comme Julianne Séguin et la tante de Justine, elle est accommodante. « Je façonne celle-ci depuis longtemps », a fait observer Josée.

Lori-Ann Matte et Thierry Ferland étaient, en troisième place, seulement 0,22 point derrière l’équipe de Boys-Eddy.

L’équipe qui a terminé neuvième sur onze – Katrina Lopez et Kurtis Schreiber – a suscité de puissants souvenirs d’une époque grisante. Ils étaient vêtus des costumes que leurs entraîneurs, Anabelle Langlois et Cody Hay, ont portés aux Jeux olympiques 2010 de Vancouver.

« C’est vraiment superbe », s’est exclamée Katrina par la suite. Elle a regardé les Jeux olympiques à la maison, à Calgary.

Porter ces costumes a motivé davantage cette nouvelle équipe : ils ne représentent pas seulement l’Alberta, mais aussi leurs entraîneurs, a déclaré Kurtis.

Ce fut une « décision de toute dernière minute » que Katrina et Kurtis se transforment en patineurs de patinage en couple. Kurtis avait fait un essai avec Katrina l’été dernier, mais il n’était pas certain qu’il voulait le faire. Ils ont finalement fait équipe le 10 septembre, il y a seulement quatre mois.

Étant donné qu’ils ont commencé aussi tard, ils n’ont pas eu le temps de confectionner tous leurs costumes. Et, Anabelle affirme qu’elle et Cody sont en faveur d’aider leurs patineurs à économiser.

Anabelle a dit à Katrina que le costume lui va mieux qu’il ne lui allait il y a cinq ans.

Mary Orr, de Brantford, Ont., et Phelan Simpson, de Kitchener, Ont., ont facilement remporté le programme court de patinage en couple junior avec 48,04 points et comptent une avance de plus de cinq points sur Hope McLean, de Newbury, Ont., et Trennt Michaud, de Trenton, Ont., avec 42,74 points. En troisième place se trouvent Keelee Gingrich et Davin Portz, de Calgary, avec 41,86 points.

Le nouveau champion novice chez les hommes est Gabriel St-Jean, âgé de 14 ans, de Grand‑Mère, Qc, qui s’est en fait classé en troisième place en style libre avec 75,05 points pour terminer avec 118,23 points au classement général.

Gabriel Farand, âgé de 13 ans, de St-Antoine-sur-Richelieu, Qc, qui menait après le programme court, a terminé cinquième dans le programme libre et a remporté la médaille d’argent avec 117,09 points. Le vainqueur du style libre a été Conrad Orzel, âgé de 14 ans, de Woodbridge, Ont., qui a évoqué des amarantes roulant au sol et emportées par le vent dans son programme et a remporté la médaille de bronze avec 114,06 points. Sa note gagnante dans le programme libre était de 80,49 points.