Bilan de l’année : de juillet à décembre

Le retour très attendu de Patrick Chan faisait les manchettes dans le patinage canadien alors que la saison du Grand Prix ISU 2014-2015 a débuté, en octobre.

Après une année sabbatique, le triple champion du monde Patrick Chan est retourné dans les rangs de la compétition aux Internationaux Patinage Canada, avec un programme libre presque parfait, privant le champion olympique Yuzuru Hanyu de la médaille d’or à Lethbridge, en Alberta. Les champions du monde Meagan Duhamel et Eric Radford se sont emparés du titre en patinage en couple tandis que Kaitlyn Weaver et Andrew Poje ont été médaillés d’or en danse sur glace.

Ashley Wagner, des États-Unis, a remporté le titre chez les femmes aux IPC.

Le Grand Prix junior ISU a amorcé la saison de patinage 2015-2016 au mois d’août. Roman Sadovsky a gagné le GPJ à Bratislava et, en septembre, il a ajouté une médaille de bronze à l’événement du GPJ en Pologne. Mackenzie Bent et Dmitre Razgulajevs ont mérité la médaille d’argent à leurs débuts internationaux au GPJ à Colorado Springs. Le champion canadien junior en simple masculin, Nicolas Nadeau, a ajouté une médaille d’argent au GPJ en Croatie.

Au niveau senior, les Canadiens sont repartis avec deux médailles de bronze de la U.S. International Figure Skating Classic; les équipes de danse sur glace d’Élisabeth Paradis et François Xavier-Ouellette et de patinage en couple de Kirsten Moore-Towers et Michael Marinaro se sont classées toutes deux en troisième place. Le Canada a enregistré une autre série de victoires au Trophée Nebelhorn, avec Elladj Baldé (hommes) et Kaetlyn Osmond (femmes) médaillés d’or et Alexandra Paul et Mitchell Islam qui ont mérité la médaille d’argent en danse sur glace. Le Canada a remporté la médaille d’or en danse sur glace dans des événements consécutifs, Piper Gilles et Paul Poirier étant victorieux au Trophée Ondrej Nepela et Kaitlyn Weaver et Andrew Poje remportant les plus grands honneurs au Trophée Finlandia.

Elladj Baldé

Elladj Baldé

Kaetlyn Osmond

Kaetlyn Osmond

Patinage Canada a été l’hôte des Internationaux classiques d’automne à Barrie, en Ontario, alors que Meagan Duhamel et Eric Radford ont remporté le titre en patinage en couple, comme prévu. En danse sur glace, Nicole Orford et Asher Hill ont été médaillés d’or, tandis que leurs coéquipiers canadiens Andréanne Poulin et Marc-André Servant ont réclamé la médaille d’argent.

Nam Nguyen, le champion canadien masculin de 2015, s’est classé deuxième derrière Yuzuru Hanyu. Elizabet Tursynbayeva, du Kazakhstan a remporté le titre chez les femmes, et la Canadienne Roxanne Rheault a terminé en cinquième place.

Le Grand Prix ISU a débuté en octobre, à Skate America, avec Julianne Séguin et Charlie Bilodeau (patinage en couple) et Piper Gilles et Paul Poirier (danse sur glace) gagnant la médaille de bronze.

Comme mentionné antérieurement, trois médailles d’or remportées par le pays hôte ont été les points saillants des Internationaux Patinage Canada, à Lethbridge, en Alberta, à la fin octobre. Kirsten Moore-Towers et Michael Marinaro ont ajouté une médaille de bronze en patinage en couple.

En novembre, Patinage Canada a annoncé les noms des intronisés de 2015 au Temple de la renommée et plusieurs entraîneurs de Patinage Canada ont reçu des Prix d’excellence Petro Canada aux entraîneurs plus tard durant le mois.

À la fin de 2015, la ville de Mississauga, en Ontario, a été nommée hôte des Internationaux Patinage Canada 2016. Des patineurs de partout au pays ont concouru au Défi Patinage Canada tenu à Edmonton, en Alberta.

À la finale du Grand Prix ISU, Kaitlyn Weaver et Andrew Poje ont renouvelé leur titre de champions de danse sur glace, tandis que la série de victoires consécutives sur une période de deux ans des champions du monde de patinage en couple, Meagan Duhamel et Eric Radford, s’est terminée par une performance médaillée d’argent à Barcelone.

Le patinage synchronisé faisant ses débuts à la finale du Grand Prix, l’équipe championne du monde en titre, NEXXICE, de Burlington, en Ontario a remporté la médaille de bronze.

La saison 2015-2016 se poursuit avec les Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2016, qui se tiendront du 18 au 24 janvier, à Halifax, en Nouvelle‑Écosse.

Bilan de l’année : patinage synchronisé

En 2015, NEXXICE était au sommet des classements mondiaux.

Les yeux du monde du patinage synchronisé rivés sur Hamilton, en Ontario, au mois d’avril, à l’occasion des Championnats du monde ISU de patinage synchronisé, l’équipe redoutable de Burlington, Ont., concourant à quelques kilomètres à peine de son club d’appartenance, a ravi une bruyante foule locale par une victoire serrée qui lui a assuré son premier titre mondial en six ans.

Nexxice on the podium.

NEXXICE

Dans une ambiance électrique à l’intérieur du FirstOntario Centre, NEXXICE a détrôné l’équipe championne en titre, Marigold Ice Unity, de Finlande, par un minuscule 0,67 d’un point. Team Paradise, de Russie, a été médaillée de bronze, la première médaille de ce pays dans l’histoire des Championnats du monde.

Les Suprêmes du Québec, médaillées d’argent canadiennes, ont terminé en sixième place.

Les Supremes. 2015

Les Suprêmes

Plus tôt durant la saison, Nexxice a remporté le Trophée d’Écosse, en Écosse, tandis que Les Suprêmes ont gagné la Coupe Mozart, en Autriche. Quelques jours plus tard, NEXXICE Senior a été médaillée d’or à la Coupe du printemps, en Italie, et l’équipe NEXXICE junior a réclamé l’argent au même événement.

Quelques semaines avant les Championnats du monde, les meilleures équipes de patinage synchronisé au Canada se sont rencontrées à Québec pour les Championnats de patinage synchronisé de Patinage Canada. NEXXICE a remporté son neuvième titre senior consécutif et Les Suprêmes se sont emparées du titre junior avant de mériter la médaille de bronze aux Championnats du monde juniors ISU.

Les autres équipes qui ont quitté Québec avec une médaille d’or étaient NOVA (catégorie ouverte), Évolution (catégorie intermédiaire) et Les Suprêmes (catégorie novice).

À venir demain : patinage en simple masculin et féminin, patinage en couple et danse sur glace (de juillet à décembre)

Annonce des intronisés de 2015 au Temple de la renommée de Patinage Canada

OTTAWA (ONT.) – Patinage Canada a le plaisir d’introniser six nouveaux membres au Temple de la renommée de Patinage Canada. Cette année, Patinage Canada célèbre le 25e anniversaire du Temple. Il a été créé en 1990 afin de rendre hommage aux athlètes, bâtisseurs et professionnels qui ont eu une importante incidence sur le patinage artistique canadien.

Au nombre des intronisés de 2015 se trouvent les danseurs sur glace Marie-France Dubreuil et Patrice Lauzon, l’équipe de patinage synchronisé NEXXICE de 2009 et les patineurs en couple Louise Bertram et Stewart Reburn dans la catégorie des athlètes. Cathy Dalton, pionnière du patinage synchronisé, sera intronisée dans le groupe des bâtisseurs. Dans la discipline professionnelle, l’entraîneur Richard Gauthier et la chorégraphe Sarah Kawahara seront honorés. Patinage Canada s’engage à célébrer les réalisations de la communauté du patinage par l’intermédiaire du Temple de la renommée et des programmes pour les anciens qui sollicitent la participation d’anciens patineurs, officiels, entraîneurs et bénévoles. Depuis la création du Temple, Patinage Canada a intronisé 104 membres : 49 athlètes, 32 bâtisseurs et 23 professionnels.

Marie-France Dubreuil, 41 ans, et Patrice Lauzon, 39 ans, tous deux de Montréal, ont été redoutables sur la scène internationale de la danse sur glace pendant presque une décennie; ils entrent au Temple dans la catégorie des athlètes. Formant l’une des équipes de danses les mieux aimées du Canada, ils ont fait équipe en 1995. Ils ont remporté les Championnats canadiens cinq fois (2000, 2004-2007) et gagné des médailles d’argent aux Championnats du monde de 2006 et 2007. Ils ont concouru aux Jeux olympiques d’hiver 2002 et 2006. Marie‑France et Patrice se sont retirés en 2008 et ont amorcé de prospères carrières d’entraîneurs à Montréal.

L’équipe de patinage synchronisé NEXXICE de 2009, du Burlington Skating Centre, sera la première équipe de patinage synchronisé intronisée au Temple de la renommée de Patinage Canada; l’entière équipe de 20 personnes sera honorée dans la catégorie des athlètes. L’équipe NEXXICE de 2009 a été la première équipe canadienne à remporter la médaille d’or aux Championnats du monde ISU de patinage synchronisé, tenus à Zagreb, en Croatie. L’équipe était composée de Jennifer Beauchamp (capitaine), Carla Coveart, Amy Cebulak, Tiffany Elliot, Ashley Greenhalgh, Morgan Harper, Cara Horan, Julia Horan, Taylor Kemp, Kristen Loritz, Nichole Manahan, Taryn Milne, Cara Moir, Sheri Moir, Michele Moore, Emily Penrose, Allison Proudfoot, Madeleine Wendland, Danyel Wright-Dykstra et Lauren Zbucki.

Louise Bertram et Stewart Reburn, tous deux de Toronto, étaient les champions canadiens de patinage en couple de 1935 et entreront dans le Temple dans la catégorie des athlètes. Tous deux sont décédés; Louise, en 1996, à l’âge de 88 ans et Stewart, en 1976, à l’âge de 63 ans. Ils ont été la première équipe de patinage en couple à vraiment patiner au son de musique au lieu de l’utiliser simplement comme musique de fond. Leur nouveau style charmant a conquis les publics des mondes du patinage artistique et du divertissement. Ils ont concouru aux Jeux olympiques d’hiver de 1936, terminant en sixième place, avant de se retirer du sport.

Cathy Dalton, 56 ans, de Whitby, Ont., entrera dans le Temple de la renommée de Patinage Canada en tant que bâtisseuse. Cathy a fait œuvre de pionnière en ce qui concerne l’élaboration du patinage synchronisé au Canada et dans le monde entier. Depuis 1996, elle fait fonction d’entraîneure auprès de la commission des entraîneurs et du comité technique du patinage synchronisé de l’Union internationale de patinage (ISU) et, dans ce rôle, a influencé dans une large mesure l’établissement du système international de notation pour cette discipline, créant des règles, des normes et du matériel pédagogique. Ses séminaires offerts dans le monde entier à l’intention des juges, des patineurs et des entraîneurs internationaux lui ont permis de partager ses vastes connaissances à propos du patinage synchronisé avec la communauté internationale. Au Canada, elle a fondé et entraîné la première équipe canadienne de patinage synchronisé ayant remporté du succès au niveau international, black ice. L’équipe a gagné la première médaille mondiale du Canada, une médaille d’argent, aux Championnats du monde ISU de patinage synchronisé 2000, en plus de remporter huit Championnats canadiens.

Richard Gauthier, 53 ans, de Saint-Étienne-de-Bolton, Qc, compte plus de 40 ans d’expérience en entraînement. Cet entraîneur de niveau 4 du PNCE entrera dans le Temple de la renommée de Patinage Canada à titre de professionnel. L’un des entraîneurs de patinage en couple les plus couronnés de succès du Canada, Richard a fait avancer le patinage en couple au Canada et dans le monde entier durant sa carrière. Il est responsable de la création de l’équipe composée de Jamie Salé et David Pelletier, qui a remporté la médaille d’or olympique en 2002. Plus récemment, il a entraîné Meagan Duhamel et Eric Radford qui ont été médaillés d’or aux Championnats du monde ISU de patinage artistique 2015. Il continue à entraîner plusieurs équipes de patinage en couple de rang mondial à Montréal.

Sarah Kawahara, 61 ans, de Montréal, Qc, a présenté un style novateur et artistique de chorégraphie pour le patinage de compétition ainsi que pour le patinage de spectacle, ce qui a mené à sa réputation mondiale dans son domaine; elle entre dans le Temple de la renommée de Patinage Canada à titre de professionnelle. Durant sa carrière prospère, elle a créé des programmes mémorables et chorégraphié des spectacles sur glace pour des patineurs de classe mondiale, dont Toller Cranston, Elvis Stojko, Scott Hamilton, Michelle Kwan, Kristi Yamaguchi, Dorothy Hamill, Peggy Fleming, John Curry et de nombreux autres. Elle a gagné deux prix Emmy pour les émissions diffusées aux heures de grande écoute, tous deux reconnaissant la meilleure chorégraphie, le premier en 1997 pour Scott Hamilton, Upside Down et le deuxième en 2002 pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de 2002.

Patinage Canada est fier de célébrer les réalisations de la communauté du patinage par l’intermédiaire de l’intronisation de membres exceptionnels au Temple de la renommée de Patinage Canada. La date exacte et les endroits des diverses intronisations seront annoncés à une date ultérieure.

Introduction aux Internationaux Patinage Canada, partie II

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Les Internationaux Patinage Canada représentent le deuxième arrêt de la série du Grand Prix de patinage artistique de l’Union internationale de patinage (ISU). La série comprend aussi des événements en Chine, en France, en Russie, au Japon et aux États-Unis. Au cours de la série, des points sont accordés dans les quatre disciplines (simple masculin, simple féminin, danse sur glace et patinage en couple) en fonction des résultats de l’événement.

La série du Grand Prix prendra fin en décembre 2015, lorsque les six meilleurs de la série dans chaque discipline s’affronteront dans la finale du Grand Prix ISU de patinage artistique, à Barcelone, en Espagne.

Presque à mi-chemin entre les Jeux olympiques d’hiver de 2014 et de 2018, l’édition de 2015 des IPC permettra aussi aux partisans d’avoir un aperçu des aspirants olympiques possibles pour les Jeux de 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud.

Un adolescent atteint de paralysie cérébrale gagne les cœurs tout en mettant le plus dans Patinage Plus

Sidney Crosby a inspiré un rêve.

À présent, Noah Robichaud prend la relève.

L’affable adolescent âgé de 15 ans, de Penobsquis, N.-B., qui souffre de paralysie cérébrale, gagne les cœurs dans sa petite communauté maritime alors qu’il continue son parcours inspirant dans Patinage Plus, le programme vedette d’initiation au patinage de Patinage Canada.

Et il le fait, assis sur une luge.

« Je ne l’ai jamais vu sourire autant que lorsqu’il se trouve sur cette glace », affirme Tammy Robichaud, la mère de Noah, sa voix commençant à se casser sous l’émotion.

« Il n’est pas traité autrement des autres. Il est simplement un des enfants sur la glace. »

« Il est passé par tant d’épreuves et il ne se plaint jamais. Noah a toujours voulu patiner, mais nous n’y avons simplement jamais songé. Mais, une fois qu’il a vu ce message publicitaire… »

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Une publicité, dit Tammy Robichaud, qui a changé la vie de Noah. Durant une autre série de séances de réadaptation, après une intervention chirurgicale l’été dernier, Noah regardait la télévision quand il a vu une publicité de Gatorade avec Sidney Crosby jouant au hockey sur luge, avec plusieurs athlètes handicapés.

Le rêve a pris forme. Noah s’est fermement résolu à être tout comme Crosby, le héros de son enfance. Il était tellement déterminé que lorsqu’il a quitté le Centre de réadaptation Stan Cassidy, à Fredericton, une luge, prêtée par Para Nouveau-Brunswick, est retournée avec lui à la maison.

Par le biais de médias sociaux, Tammy Robichaud a contacté le Club de patinage de Sussex, à seulement dix minutes de leur domicile de Penobsquis N.-B., pour s’informer de tout programme de patinage pour les enfants ayant des besoins spéciaux. Les officielles du club ont travaillé avec Patinage Canada et la planification a commencé. L’entraîneure Kirsten Graham, elle-même diplômée de Patinage Plus du club, s’est entraînée avec Para Nouveau-Brunswick pour l’aider à se préparer.

Le 7 octobre, quelques semaines après avoir apporté cette luge à la maison, Noah a suivi sa première leçon de Patinage Plus.

« Quand il tombe, il trouve que c’est hilarant et il ne cesse de rire », fait remarquer Stacey Rouse-Charlton, entraîneure en chef au Club de patinage de Sussex. « On peut remarquer le progrès accompli d’une leçon à l’autre. »

« Oh, oui, il ne tombe plus aussi souvent », réplique Tammy Robichaud en riant, lorsqu’on lui demande si elle voit son fils progresser après ses deux premières semaines sur la glace.

« Ceci a changé non seulement la vie de Noah, mais aussi celle de beaucoup d’entre nous au club », ajoute Stacey Rouse-Charlton. « Je n’ai jamais vu un enfant aussi heureux. Ce sourire s’élargit à chaque leçon. Nous sommes un club assez petit, alors d’être capable de travailler avec un tel enfant est extrêmement gratifiant. Il est un jeune homme très spécial. »

Noah RobichaudVêtu de son maillot de Crosby, Noah se rend sur la glace deux fois par semaine pour travailler avec Kirsten Graham. Assise dans les gradins, Tammy Robichaud encourage son fils alors qu’il exécute les circuits modifiés de Patinage Plus, une mère partageant un nuage avec son fils alors qu’ils vivent un rêve.

Leur rêve.

« J’espère que ceci montre qu’il ne faut pas empêcher un enfant simplement parce qu’il est handicapé », soutient Tammy Robichaud. « Chaque enfant peut faire ce qu’il veut et être qui il veut. »

« L’histoire de Noah est une source d’inspiration, un récit de persévérance ainsi qu’un témoignage de la véritable force de l’esprit humain », déclare Dan Thompson, chef de la direction générale de Patinage Canada. « Patinage Canada s’engage à continuer à trouver des moyens d’offrir des initiatives inclusives, permettant à tous les Canadiens de vivre la joie du patinage. »

« En tant que mère, rien d’autre n’est plus important que de le voir heureux », soutient Tammy. « Il est un enfant qui apprend à patiner, comme tout le monde. »

Stacey Rouse-Charlton fait observer que le plus grand obstacle auquel le club a fait face avec Noah a été de trouver un moyen pratique de lui permettre d’aller sur glace et de la quitter. Un entrepreneur local, dont la fille est inscrite à Patinage Plus au club, a construit une rampe sur mesure pour le club.

La nouvelle commence à se répandre. Le petit club du Nouveau‑Brunswick a reçu plusieurs appels à propos du programme et bientôt, un des jeunes amis de Noah commencera à suivre les leçons, dès que les médecins et physiothérapeutes lui donneront le feu vert.

« C’est un enfant spécial », affirme Stacey Rouse-Charlton, à propos de Noah. « Il ne reste pas assis à dire « regardez-moi, j’ai la paralysie cérébrale » ».

« Il dit « regardez-moi, j’ai la paralysie cérébrale et je peux patiner. » »

Introduction aux Internationaux Patinage Canada, partie I

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En quoi consistent, exactement, les Internationaux Patinage Canada?

Les Internationaux Patinage Canada représentent le deuxième arrêt de la série du Grand Prix de patinage artistique de l’Union internationale de patinage (ISU). La série comprend aussi des événements en Chine, en France, en Russie, au Japon et aux États-Unis. Au cours de la série, des points sont accordés dans les quatre disciplines (simple masculin, simple féminin, danse sur glace et patinage en couple) en fonction des résultats de l’événement.

La série du Grand Prix prendra fin en décembre 2015, lorsque les six meilleurs de la série dans chaque discipline s’affronteront dans la finale du Grand Prix ISU de patinage artistique, à Barcelone, en Espagne.

Presque à mi-chemin entre les Jeux olympiques d’hiver de 2014 et de 2018, l’édition de 2015 des IPC permettra aussi aux partisans d’avoir un aperçu des aspirants olympiques possibles pour les Jeux de 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud.

BILLETS

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HORAIRE DE TÉLÉDIFFUSION

Les IPC seront diffusés au Canada sur les réseaux TSN, CTV et RDS, les partenaires officiels de télédiffusion de l’événement.

Une carrière bénévole digne du podium

L’extraordinaire bénévole Fran McLellan s’est tout d’abord intéressée aux activités communautaires dans sa ville natale d’Ingersoll, en Ontario, où ses parents étaient d’excellents modèles de rôle quand il s’agissait d’offrir leur temps pour aider.

Le bénévolat était certainement une priorité communautaire et familiale.

Fran se souvient d’avoir été inspirée par le directeur du YMCA local, Al Clark. « Il m’a encouragée à former Teen Town et à organiser les danses du vendredi soir au Y. Il m’a aussi aidée à faire de la natation de compétition et m’a embauchée comme instructrice et sauveteuse à la piscine locale. »

Cette expérience et d’autres ont préparé le terrain pour l’amour du sport de Fran. « Nous nagions l’été et patinions l’hiver », explique Fran. « Mon frère aîné, mes deux sœurs cadettes et moi avons commencé à patiner à un très jeune âge. Mon frère jouait au hockey et les filles suivaient des leçons de patinage artistique. Je me souviens que notre mère nous conduisait aux leçons sur « parcelle » tôt le matin, puis nous emmenait à l’école à temps. »

Bon nombre de ses plus chers souvenirs concernent la participation aux spectacles sur glace du club et le port de magnifiques costumes. « Quelques-uns des costumes étaient loués du Club de patinage Unionville. Je me souviens aussi d’une année où notre entraîneure, Liliane de Kresz, a exécuté un solo sur la musique Sabre Dance. Je n’ai jamais oublié comment vite elle pouvait patiner! »

En grandissant, Fran s’est vouée au perfectionnement de ses propres habiletés de patinage et a finalement obtenu sa médaille d’argent en danse. Une fois mariés, elle et son mari John sont déménagés à Oakville, où le Club de patinage Oakville occupait une place importante dans la collectivité. Fran se rappelle : « Un de mes premiers souvenirs, à notre arrivée à Oakville, était le défilé accueillant Maria et Otto Jelinek, de retour au Canada après les Championnats du monde de 1962, à Prague, avec leurs médailles d’or en patinage artistique en couple. »

Cet événement a suscité son intérêt pour le Club de patinage Oakville.

« Un jour j’ai rassemblé mon courage et je suis entrée dans le club pour voir si je pouvais inscrire nos enfants aux leçons et j’ai été agréablement surprise de constater combien il était facile de le faire. Louis et Marijane Stong ont été leurs premiers entraîneurs – de leçons de groupe – trois fois par semaine. »

Alors que Fran a continué à patiner et a simultanément assumé de nouvelles responsabilités comme bénévole du club, ses enfants ont suivi dans ses traces en ce qui concerne le patinage, Michael au hockey et les filles en patinage artistique. Pendant ce temps, Fran a aussi découvert une autre facette de ce sport, le patinage synchronisé.

À un CAAG, elle a assisté à un atelier sur le patinage synchronisé et écouté la porte-parole Elizabeth Swan. « Elle était tellement enthousiaste à propos de cette nouvelle discipline que tous les participants dans la salle étaient impatients de communiquer les renseignements à leurs clubs. »

Se rendant compte que les patineuses ne pouvaient toutes devenir des Barbara Ann Scott, Fran aimait l’élément d’équipe. « Il y avait très peu de sports d’équipe pour les filles quand j’étais jeune », fait remarquer Fran. « Enfin, avec le patinage synchronisé, les filles et moi avions quelque chose que nous pouvions faire ensemble! »

Fran se souvient du début de ce sport. « Au commencement, les équipes étaient très nombreuses, comptant de 24 à 32 patineuses, de sorte que beaucoup de personnes se trouvaient un nouveau foyer à la patinoire. Les patineuses pouvaient établir de nouveaux objectifs, voyager en équipe aux compétitions en soirée et partager les frais. »

Fran était tellement attirée par le patinage synchronisé qu’elle a continué à patiner de façon compétitive pendant 25 ans comme membre d’équipes adultes et même parfois d’équipes avec ses filles. Oui, Laura et Leanne ont aussi été mordues de patinage synchronisé, étant membres d’équipes à Oakville et Burlington tout en poursuivant des honneurs de patinage plus traditionnels. Laura a fini par obtenir sa médaille d’or en figures, style libre et danse et Leanne, sa médaille d’or en danse.

« Laura a commencé à faire fonction de juge quand elle avait seize ans et est qualifiée pour juger toutes les disciplines – patinage en simple et en couple, danse et patinage synchronisé », se vante Fran. « À l’âge de 9 ans, Leanne était une remplaçante de l’équipe senior à Oakville et a continué à pratiquer le sport jusqu’à sa retraite, à l’âge de 34 ans. »

Fran se souvient de son moment le plus fier comme patineuse de patinage synchronisé. « C’était aux Championnats nationaux de patinage synchronisé, en 1994, à Verdun, au Québec, et notre équipe adulte d’Oakville, patinant sur la musique Pomp and Circumstance, a remporté une médaille de bronze. Je crois que c’était la première fois qu’une mère et ses deux filles patinaient ensemble et remportaient une médaille nationale. »

Fran McLellan

Nationaux adultes 1994 – Fran McLellan

Une fois que Fran a accroché ses patins, sa transition au rôle de bénévole à plein temps était tout à fait naturelle. Bien qu’elle soit de petite stature, son esprit et son enthousiasme contagieux et interminables signifiaient qu’elle pouvait se charger de tâches et les accomplir.

« C’est simplement arrivé comme ça. Un jour, on conduit ses enfants à la patinoire et tout à coup, on assiste à des réunions de planification et on vote pour les budgets. »

Le patinage n’était pas la seule activité sur liste des priorités de Fran. « Je faisais du bénévolat à notre école secondaire, à l’église et au YMCA, j’aidais à toutes les activités à l’école et j’étais bénévole à notre hôpital et à l’IODE, membre de plusieurs comités municipaux et membre fondateur de l’Oakville Sports Hall of Fame. »

Mais, c’est lorsqu’elle a été nommée directrice de l’accréditation pour les Jeux olympiques spéciaux d’hiver que Fran a vécu l’une de ses expériences les plus stimulantes et enrichissantes.

« Mon comité a accrédité plus de 10 000 participants, officiels, gestionnaires, accompagnateurs, artistes, vendeurs de produits alimentaires, directeurs et invités spéciaux. Ce fut un processus d’un an à travailler en étroite collaboration avec les gens de Kodak pour élaborer le système d’identité à photo. L’expérience et les personnes rencontrées en cours de route ont été inestimables. »

De retour à la patinoire, Fran a consacré d’innombrables heures de bénévolat aux compétitions locales, régionales, provinciales, nationales et internationales de patinage. « À la plupart des compétitions de patinage synchronisé, je jugeais, je patinais et je gérais. Toujours un défi pour la représentante technique », dit Fran en riant. « Je devais m’assurer d’enlever mon casque d’écoute avant de revenir au jury! »

Aujourd’hui, à titre de directrice administrative de l’équipe canadienne championne du monde NEXXICE, Fran attend avec impatience l’acceptation du sport dans la compétition olympique. « Je prédis 2022 à Beijing, en Chine. Et, maintenant, cette année pour la première fois, le patinage synchronisé fera partie de la finale du Grand Prix à Barcelone. Comme le dit le dicton, nous avons fait beaucoup de chemin! »

Pour sa vision et son engagement, Fran a été reconnue par sa collectivité à Oakville et sa communauté du patinage. Elle a été intronisée à l’Oakville Sports Hall of Fame cette année et a reçu le prix commémoratif Elizabeth Swan pour ses contributions au patinage synchronisé. Bien qu’elle soit ravie de ces honneurs, le moment de plus grande fierté de Fran s’est produit après les Championnats du monde de patinage synchronisé 2013, à Boston, quand NEXXICE lui a décerné le prix de l’esprit d’équipe.

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Intronisation au Temple de la renommée des sports d’Oakville

Au fil des ans, le nom de Fran est devenu synonyme de bénévolat. « J’ai appris qu’il faut un effort « d’équipe » pour faire bouger les choses. Je me suis fait beaucoup d’amis – jeunes et vieux. »

Pour Fran, le bénévolat a fonctionné de deux façons. Bien qu’elle ait donné son temps et se soit dévouée, le bénévolat lui a donné beaucoup en retour. « Il m’a gardée bien ancrée », dit Fran.

Ses conseils? « Impliquez-vous et restez impliqué. Un jour vous serez heureux de l’avoir fait et vous en garderez des souvenirs pour toujours. »

Remis de ses blessures, Conrad Orzel s’apprête à affronter une nouvelle saison de défis

Vêtu d’une veste en peau de mouton, Conrad Orzel s’est placé en position de départ, à l’épreuve novice des Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, et s’est rapidement mis à bouger.

Le programme? Le Bon, la Brute et le Truand, un « western spaghetti » de 1966, dans lequel trois as de la gâchette sont à la recherche d’un chargement d’or disparu.

Conrad n’a pas trouvé l’or ce jour de janvier, à Kingston, Ontario (il a remporté la médaille de bronze), mais ses efforts ont été néanmoins un triomphe. Sa présence témoignait de son courage. Pour un patineur si jeune, il avait appris une importante leçon de vie, la saison dernière.

Originaire de Woodbridge, en Ontario, Conrad était aussi prêt qu’il ne pouvait l’être pour le Défi, le mois précédent, mais juste avant l’événement, il s’était déchiré un ligament dans la jambe gauche et avait subi une fracture par avulsion, pour laquelle un morceau d’os se détache de la partie principale de l’os, suite à une chute ou une contraction musculaire qui est plus forte que les forces qui maintiennent l’os en place.

Le jeune patineur n’avait aucune idée de ce qui n’allait pas à ce moment. Il savait simplement que c’était très douloureux. Son entraîneure, Eva Najarro, en a pris connaissance la veille de leur départ pour le Défi. Puis, durant une séance d’entraînement en matinée, Conrad lui a confié, au bord des larmes, qu’il ne pouvait absolument pas exécuter de pirouette sur son pied gauche.

Ce n’était tout simplement pas dans les habitudes de Conrad. Il ne faisait non plus aucun saut à ces séances d’entraînement. Et, il aime sauter, plus que tout. « C’était comme s’il n’était pas là », a signalé Eva. « Je sais qu’il aime l’entraînement, parce qu’il aime se mettre en valeur. Il veut montrer ce qu’il peut faire. Je savais qu’il y avait vraiment quelque chose qui n’allait pas. Il ne faisait que patiner. » Un massage ne l’a pas aidé. Elle lui a donné la possibilité de se retirer.

Les pirouettes n’étaient pas toujours le fort de Conrad, mais elles s’amélioraient. Mais, il a décidé d’affronter un défi supplémentaire en demandant à Eva de recréer toutes ses pirouettes pour enlever la pression de sa jambe gauche. « Il ne pouvait exécuter la spirale sur le pied gauche, donc nous avons dû la changer complètement à une entrée arrière pour la pirouette », a-t-elle dit. « Nous nous sommes réorganisés, essentiellement durant l’entraînement, au Défi. »

Autrement dit, Eva a dû changer ses pirouettes d’une entrée avant à une entrée arrière. Alexandra, la fille d’Eva, aussi une patineuse qui s’y connaît en matière de blessures, a causé avec Conrad et l’a encouragé.

Lorsque Conrad a quitté la glace, il s’était qualifié pour les championnats nationaux. Il a versé des larmes, Eva aussi. « C’était tellement émouvant », a-t-elle affirmé. « Nous étions tous deux assez stressés à ce sujet, parce que c’était vraiment difficile de le regarder. »

« Je voulais juste essayer de faire de mon mieux », a‑t‑il avoué. « C’était mon but pour les championnats nationaux, rien de plus. »

Il a pris quatre semaines de congé après cet événement. Dès son retour à la maison, un médecin lui a dit qu’il ne savait pas comment il avait réussi à patiner. Il n’était pas encore complètement rétabli quand il a concouru aux championnats nationaux à Kingston.

Un autre problème s’est présenté. Conrad poussait comme une mauvaise herbe et ses chaussures de patins sont devenues trop petites. Il devait également essayer de s’habituer à une nouvelle paire avant Kingston. « Je voulais juste essayer de faire de mon mieux », a‑t‑il avoué. « C’était mon but pour les championnats nationaux, rien de plus. »

Son programme Le Bon, la Brute et le Truand était tout cela et bien plus encore. Il a réussi sept triples sauts. « J’étais très fier de ce que j’ai accompli », a-t-il soutenu.

À l’heure actuelle, Conrad va bien. Il a guéri et n’a plus de douleur. Et, maintenant il s’efforce de rédiger le prochain chapitre de sa carrière. Il a remporté une médaille d’or à l’épreuve novice masculine, aux Jeux d’hiver du Canada. Mais, maintenant, il continue à aller de l’avant.

Il sait ce qu’il veut. Lorsqu’il était âgé de trois ans, il a commencé dans Patinage Plus, à un club local, et Eva l’a repéré. L’élément le plus remarquable à propos du jeune garçon devant elle, c’était son désir de patiner. « Ce qui a attiré mon attention, c’était un garçon de 5 ans qui savait déjà ce qu’il voulait faire », dit-elle. « C’est rare. »

Conrad OrzelConrad soutient qu’il s’intéresse au patinage parce que c’est ce que font les Canadiens. « Je crois que je pensais devenir un joueur de hockey », dit-il. « Mais, une fois j’ai vu les patineurs de haut calibre exécuter des sauts, c’est vraiment ce qui m’a incité. »

Ses héros sont Elvis Stojko et Evgeny Plushenko.

« Il aimait toujours virer », a affirmé Eva à propos de Conrad. « Il est très rapide. La rotation est facile pour lui. »

Étant donné que Conrad a toujours beaucoup mis l’accent sur les sauts, Eva a essayé de tourner son attention vers l’autre aspect du patinage : souplesse, détails, carres, cette seconde note. Et, il le comprend. (Après tout, il s’entraîne tous les jours aux côtés de l’exquis Roman Sadovsky, à la York Region Skating Academy.) Conrad s’est déjà amélioré et ses objectifs pour la saison à venir sont de réussir des pirouettes de niveau quatre et des jeux de pieds de niveau trois ou quatre. « Quand j’ai commencé, je n’aimais pas vraiment cet aspect parce que mon tronc n’était pas fort », a déclaré Conrad. « Mais, maintenant, je m’exerce beaucoup aux carres et je me rends compte que c’est amusant. » Il veut aussi ajouter un triple Axel à ses programmes.

Depuis la dernière année, Conrad s’est exercé à exécuter le triple Axel ainsi que la quadruple boucle piquée et le quadruple Salchow. L’exécution du triple Axel n’est pas encore uniforme. « J’en ai réussi quelques-uns, mais il n’en pas encore parfait », a-t-il déclaré. Il dit essayer les quadruples sauts sans harnais.

« Je n’aime pas beaucoup le harnais », soutient-il. « C’est pour moi un sentiment artificiel et je ne sens pas que je maîtrise mes sauts. » Il se rendra bientôt à Vancouver pour travailler avec Joanne McLeod, à ses quadruples sauts.

Un autre fait remarquable à propos de Conrad; il n’est âgé que de 14 ans.

Bien que Grzegorz Filipowski ait conçu de nombreux programmes de Conrad – Eva aime beaucoup son travail – elle confie son jeune protégé à Allison Purkiss, cette année, pour lui donner l’expérience de travailler avec une autre chorégraphe.

« Je crois qu’il a du potentiel », a affirmé Eva. « Je pense que ses habiletés de saut sont sensationnelles et qu’il aura un bel avenir. »

Nos entraîneurs sont les champions cette semaine!

Un entraîneur de patinage trouve après 25 ans des souvenirs de patinage perdus

Les albums de photos documentent la vie.

Pour le danseur sur glace Bryon Topping, membre avec Lynn Matthews de l’équipe des championnats du monde de 1965, ces photos racontent l’histoire d’un jeune patineur de Swift Current, en Saskatchewan, de ses intérêts et de ses réalisations. Malheureusement, il y a environ 25 ans, ses albums sont disparus.

« Après le décès de ma mère, je suis retourné chez moi pour l’enterrement et durant mon séjour, j’ai emballé deux boîtes de souvenirs que j’ai envoyées à la maison, à Ottawa, par autobus. Seulement l’une d’elles s’est rendue. »

Elle avait disparu… ainsi que des photos irremplaçables documentant la brillante carrière au patinage d’une personne, dont la philosophie de patinage pour la vie n’était ni prévue ni attendue.

« Je me suis cassé la jambe quand j’étais en 3e année et j’ai passé plus de huit mois dans le plâtre », se souvient Bryon. « On m’a dit que je ne pouvais participer à des sports de contact et toute autre cassure pourrait entraîner la perte de ma jambe. »

Habitant dans une région rurale de Saskatchewan, peu de choix s’offraient en matière de réadaptation et, ainsi, sa famille a décidé de l’inscrire à un cours de patinage au Club de patinage de Swift Current.

« Pour moi, le patinage était tout d’abord une thérapie », admet Bryon.Young Bryan Topping

En fait, Bryon a non seulement obtenu l’exercice de rééducation dont il avait besoin, mais il a également découvert une fascination pour le sport et a rapidement réussi ses tests préliminaires. Bien que la famille de Bryon souhaite continuer à encourager son intérêt inattendu et ses habiletés, elle savait qu’elle devait prendre quelques difficiles décisions si Bryon choisissait le parcours de compétition. Sans glace artificielle à Swift Current, à l’époque, la famille s’est tournée à 150 milles vers l’est, au Wascana Winter Club, à Regina.

Le père de Bryon, Bert, travaillait pour le chemin de fer, ce qui donnait droit à Bryon à une carte‑voyage. « Tous les samedis matin, je me levais à 4 h 30 pour prendre le train à 5 h 30 et arriver à Regina à 9 h pour patiner toute la fin de semaine et rentrer chez moi le dimanche soir. »

Bryon se souvient aussi de sa première compétition à Regina au milieu des années 50. « C’était une épreuve de danse bronze avec ma première partenaire Sandra Mitchell. Concourir et regarder des patineurs de longue date, comme Alma English et Herb Larson, président de l’ACPA (1953-1955), fut une expérience formidable. Après ça, j’étais mordu! »

Bien que la passion de Bryon pour le patinage se développe, il apprenait aussi d’autres leçons qui n’étaient pas aussi positives. « À l’époque, une petite ville en Saskatchewan n’était pas un endroit pour un patineur masculin. Je me suis fait harceler, intimider et tabasser. À l’école, j’ai même demandé de l’aide supplémentaire à un professeur pour que je puisse participer à une compétition. Il a refusé. »

Malgré les défis, la motivation de Bryon s’est accrue. Il a étudié le patinage, rêvé des possibilités et regardé les meilleurs athlètes, décidant qu’un jour il serait l’un d’entre eux. Avec l’appui de ses parents et de ses grands-parents, il a poursuivi son entraînement. Bryon a parcouru le pays à la recherche d’une formation de niveau élevé jusqu’à ce qu’il arrive finalement à Toronto, avec l’entraîneur Dick Rimmer.

« C’est à ce moment que j’ai fait équipe avec Lynn », se souvient Bryon.

L’équipe de danse s’entendait bien et comme les albums de photos perdus de Bryon l’auraient montré, l’équipe a connu plusieurs années de succès sur le circuit de compétition, qui ont abouti à une 11e place aux championnats du monde de 1965. Après la dissolution du partenariat, Bryon a décidé de devenir professionnel pour enseigner à Regina.

Il s’est vite rendu compte que son style d’enseignement ne correspondait pas à toutes les situations. « J’ai dû m’adapter! » dit-il. « Heureusement, mon sens de l’observation est l’un de mes plus grands talents, ce qui m’a aidé à voir la nature des erreurs et d’ensuite travailler à y remédier. »

Et, c’est ce qu’il a fait, comptant les succès de nombreux élèves en Saskatchewan et ensuite en Ontario, lorsqu’il a déménagé à Stratford et a commencé à élargir son expérience de patinage.

« C’est à Stratford qu’on m’a demandé d’aider avec le patinage intensif ».

En tant qu’amateur avide de hockey, Bryon avait souvent observé que la plupart des joueurs de hockey ne connaissaient pas la base et n’avaient aucune idée comment utiliser la lame, les points d’équilibre et la posture. Par conséquent, il a commencé à concevoir des exercices de hockey qui permettraient de perfectionner les habiletés fondamentales de patinage. Ces exercices sont devenus populaires… et vite!

Il se souvient aussi comment les joueurs suivant son cours ricanaient quand il se présentait sur la glace chaussé de patins de patinage artistique. « Après leur avoir donné quelques minutes pour s’échauffer, je donnais un coup de sifflet et leur ordonnais de s’agenouiller sur un genou ». Je leur disais alors de regarder mes pieds. « C’est ce que je porte, habituez-vous! »

Ses cours commençaient par des exercices de base sur les démarrages rapides, l’équilibre, sur quelle partie de la lame se tenir et quoi faire avec leurs orteils, au nombre des importantes techniques. « Ce ne fut pas long avant qu’ils se rendent compte que je n’allais pas leur enseigner le triple Lutz. Ce que j’allais leur apprendre, c’était la façon d’être de meilleurs patineurs. »

Après avoir déménagé à Ottawa, Bryon s’est installé au Club de patinage de Gloucester et a continué à affiner sa philosophie de l’entraînement pour améliorer chaque patineur.

« J’ai été contacté par un joueur de hockey qui devait faire un essai avec les Maple Leafs de Toronto et m’a demandé si je travaillerais avec lui. J’ai accepté, mais je me suis rapidement aperçu qu’il n’y avait pas beaucoup que je pouvais faire en une seule séance d’entraînement. »

L’année suivante, le joueur est revenu. « Je lui ai dit que s’il voulait mon aide, il devrait suivre mon cours de trois semaines pendant l’été. Ce cours comptait en majorité de bons joueurs juniors A et il serait obligé de travailler dur pour arriver à les suivre… il a accepté. Au bout de trois semaines, il était un patineur différent. Il avait appris à virer avec puissance dans les deux sens, arrêter sur toutes les carres, patiner en arrière avec puissance; tous les mouvements importants. Il est allé au camp d’essai des Leafs et en raison de son dur travail, il a connu de nombreuses années de succès comme joueur professionnel de la LNH. »

Cette expérience… et d’autres semblables… ont donné à Bryon beaucoup de satisfaction. « C’était la même chose lorsque j’étais entraîneur de patinage intensif de l’équipe Colts junior A de Cornwall pendant trois ans. C’était toujours agréable de les entendre m’appeler « monsieur l’entraîneur ». »

Bien qu’il ait continué à enseigner le patinage intensif jusqu’il y a environ 10 ans, ces jours-ci il passe son temps à la patinoire à regarder son petit-fils jouer au hockey. « Mes genoux me lâchaient, donc j’ai accroché mes patins. »

Bryon Topping

Et, encore… après toute une vie immergée dans tous les aspects du patinage, Bryon était toujours intrigué par le mystère des albums de photos manquants après 25 ans. Puis, un jour, sur sa page Facebook sont soudainement apparus des détails d’un article récemment publié dans le journal local de Swift Current, le Prairie Reporter, racontant comment Leon Echert avait acheté une boîte de souvenirs et de photos à une vente-débarras. Se rendant compte que ces souvenirs et photos pourraient être importants, il a commencé à chercher leur propriétaire.

« Je suis très reconnaissant à M. Eckert de les avoir trouvés et de me les avoir retournés », dit Bryon. « Et, merci à mes amis sur Facebook de nous avoir connectés. Les photos de Lynn et moi sont très spéciales, les seules prises avant notre départ pour les championnats du monde. »

Enfin… au moins une partie du mystère a été résolue.

Bryon sourit en ajoutant : « J’ai un emblème canadien que je porte avec fierté. Je suis aussi fier du fait que j’étais membre de la première équipe de patinage à représenter le Canada avec le nouveau drapeau canadien. »

Et, maintenant, il a les photos pour le prouver!

Rachel Pettitt fait le saut aux rangs juniors dans l’espoir de poursuivre sa ruée vers l’or

La ville de Whitehorse, au Yukon, est reconnue comme la ville la moins polluée au monde et aussi la plus sèche au Canada. Ce fut le berceau de Pierre Berton, d’Audrey McLaughlin, chef fédérale du NPD, et de Robert Service, poète du Yukon.

C’est aussi la ville natale de Rachel Pettitt, première athlète née au Yukon qui a remporté un titre national de patinage artistique. En janvier, elle a été médaillée d’or dans la catégorie des femmes novices aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, à Kingston, en Ontario.

Dans une ville de 25 000 habitants (la plus grande du Nord canadien), comptant trois terrains de balle, un multiplexe des Jeux du Canada (avec piscines, patinoires, un complexe sportif et un centre de conditionnement physique), trois terrains de golf et une salle de quilles, c’est au Club de patinage Arctic Edge que la mère de Rachel, Trish, est devenue mordue de patinage.

Les trois frères aînés de Rachel ont commencé dans le programme Patinage Plus, avec Trish comme entraîneure. « Les membres de ma famille étaient tous sur la glace et ils m’ont donc mise sur la glace pour voir comment ça irait », a dit Rachel. « Et, j’ai adoré patiner. J’aimais les pirouettes et les sauts. »

Bien que Trish espérait que ses fils seraient peut-être des patineurs artistiques, ils sont devenus des joueurs de hockey. Après tout, leur père Kerry est un entraîneur de hockey en dehors de ses heures de travail à Northwestel, une entreprise de télécommunications dans le Nord.

Trish est née à Whitehorse, a patiné avec ses sœurs, puis est allée à Vancouver pendant un certain temps pour parfaire ses habiletés. Maintenant, elle est une entraîneure. Et, Rachel a suivi ses traces en s’installant à Kelowna, en C.-B., où elle travaille avec les entraîneurs Karen et Jason Mongrain.

À Whitehorse, Rachel a appris tous les éléments fondamentaux. Elle a réussi tous ses tests or pour les habiletés, le patinage d’interprétation et le style libre. Les habiletés de danse qu’elle a acquises à Whitehorse l’ont aussi beaucoup aidé. « J’ai toujours fait de la danse et du ballet hors glace », a-t-elle précisé.

« J’ai beaucoup aimé m’entraîner à Whitehorse », a soutenu Rachel. « Mais maintenant que je suis plus âgée, je devais passer à autre chose et véritablement m’entraîner. » Ceci a signifié tout d’abord Calgary, qu’elle a appris à aimer. Là, elle a travaillé avec Scott Davis et feu Sharon Lariviere. « Elle était incroyable », a déclaré Rachel. « Je lui attribue beaucoup de mérite. Sharon a aussi entraîné ma mère et plusieurs de mes cousines. Elle m’a appris les notions de base. J’ai beaucoup appris à propos de la posture, des lignes du corps, des sauts et des pirouettes. Elle a tout fait pour moi. »

À l’âge de 11 ans, Rachel est déménagée à Kelowna et c’était angoissant au début, a-t-elle dit, vivant seule, en pension dans une famille. Quand elle était en huitième année, elle est retournée à Whitehorse, parce qu’il lui était difficile d’être loin de sa famille. « C’était pénible », a-t-elle ajouté.

Étudiante en neuvième année, elle est revenue à Kelowna. Parfois, ses parents lui rendaient visite, mais il fallait deux journées complètes de route pour faire le trajet d’une ville à l’autre.

« Elle était toujours une enfant débordante d’énergie », a déclaré Jason Mongrain. « Elle avait une forte personnalité. Sa présentation était intense. Et, ses sauts étaient coordonnés. Elle exécutait aussi toujours de très bonnes pirouettes. »

Des Mongrain, Rachel a appris trois triples sauts : la boucle piquée, le Salchow et la boucle. Maintenant, ils devront lui enseigner le triple flip et le triple Lutz. « Il y a encore beaucoup de pain sur la planche pour effectuer ces sauts… Il reste beaucoup de mises au point, d’exercices et d’entraînement qu’elle doit faire pour qu’elle les exécute automatiquement. »

Néanmoins, les souvenirs de la saison dernière, quand elle a gagné la médaille d’or novice au niveau national, la regonflent. Elle avait été troisième après le programme court et, pour le programme long, elle avait patiné sur la Chanson de Lara du film Le Docteur Jivago, flottant dans une robe blanche à manches illusion blanches, avec de la fourrure blanche sur le cou. Ce fut un triomphe de simplement se rendre à cet événement. L’année précédente, elle ne s’était même pas qualifiée pour le Défi. La saison dernière, elle a terminé deuxième au Défi.

« J’étais ravie de concourir aux Championnats canadiens », a-t-elle affirmé. « Je ressentais un peu de pression… mais, quand est venu le programme long, je me suis dit que j’allais patiner de mon mieux, peu importe ce qui arrive. Ce fut incroyable. » Elle a été stupéfiée des notes qu’elle a obtenues. « Je savais que j’avais fait tout mon possible et que j’obtienne une médaille ou non, j’étais satisfaite de la façon dont j’avais patiné », a-t-elle affirmé.

Ceci lui a valu une place aux Jeux d’hiver du Canada à Prince George, C.-B., où elle a également remporté une médaille d’or. « Ce fut une expérience absolument sensationnelle », a-t-elle dit. « J’ai pu la partager avec un grand nombre de patineurs de Kelowna. C’était tellement amusant. Jason et ma mère étaient les entraîneurs pour l’équipe du Yukon et je représentais cette équipe. »

Elle savait que c’était la dernière fois qu’elle patinerait vêtue de cette robe blanche et s’est juré de patiner aussi bien que possible, encore une fois. Elle a exécuté un programme sans faute. Elle ne croit pas qu’elle ne pourra jamais se débarrasser de cette robe blanche. « Elle me rappelle tellement de bons souvenirs », a-t-elle signalé.

Jason affirme que les Jeux d’hiver du Canada étaient un grand pas pour Rachel, parce que bien qu’elle ait présenté une excellente performance sur la scène nationale, à Kingston, les « Jeux du Canada étaient complètement différents. »

« Il y avait presque plus de pression qui s’exerçait sur elle aux Jeux du Canada, en raison des résultats qu’elle avait obtenus aux Championnats canadiens », a-t-il fait remarquer. « Elle était clairement favorite dans cette compétition. Elle ne s’était certainement pas dégagée comme favorite aux Championnats canadiens. Elle était l’une des quelques patineuses qui avaient la possibilité et la capacité de gagner et elle a fait le nécessaire pour être victorieuse ce jour-là. »

Elle concourra au niveau junior cette saison et, en plus de l’acquisition de triples sauts, les Mongrain l’aident à augmenter ses composantes de programme. Elle excelle à cet égard, mais Jason affirme qu’ils veulent exploiter ses points forts. « Nous devons trouver de nouvelles façons de la mettre au défi et, ainsi, elle a deux nouveaux programmes qui sont très exigeants », dit-il.

Karen a chorégraphié le programme court et, Jason, le programme long. Ils sont composés de pas plus complexes et peu de temps de repos. Ils lui donnent aussi moins de temps de préparation pour ses triples sauts et son double Axel.

« Nous essayons de parvenir à un niveau plus senior de patinage, bien qu’elle fasse la transition au rang junior », a précisé Jason. Ceci montre que les bons patineurs peuvent provenir de n’importe où.

Edrian Celestino prêt pour la scène mondiale

Lorsque Daniel Béland était âgé de 16 ans, il a tracé une voie importante sur la scène mondiale.

À l’époque, en 1977, il a été le premier Canadien à remporter un titre au championnat du monde junior. Trois autres ont depuis répété cet exploit : Dennis Coi en 1978, Andrei Rogozine en 2009 et Nam Nguyen en 2014.

Remportant cet événement, Daniel a aussi été le premier patineur canadien-français à gagner une médaille d’or dans une compétition internationale. Le tout premier. À mesure que le sport a pris de la vigueur au Québec au fil des ans, ses patineurs artistiques se sont aussi améliorés.

Au cours des années qui ont suivi, Daniel a tranquillement travaillé comme entraîneur à Dollard-des-Ormeaux, au Québec, donnant des séminaires, enseignant des habiletés et, maintenant, il compte un élève de 17 ans, Edrian Celestino, d’une grande sensibilité qui pourrait, s’il continue sur cette voie, nous donner la chair de poule. Edrian affirme qu’il aimerait devenir le champion canadien junior cette année et prendre part aux Championnats du monde juniors.

Si on demande à un jeune homme ce qu’il aime le plus à propos du patinage, il pourrait très bien répondre que ce sont les sauts, le sentiment vertigineux, le risque, la réception sur une carre étroite. Quel plaisir.

Si on pose la même question à Edrian, sa réponse serait : « J’aime les courbes, les poussées-élans, le jeu de pieds. »

« Je pourrais probablement passer toute la séance à exécuter seulement des courbes », dit-il. « Il y a tellement de choses ou de petits détails qu’on peut améliorer, pointer ses pieds, la façon de tendre sa jambe libre, même ses doigts, ses bras. Les possibilités sont illimitées. »

Par conséquent, il n’est guère surprenant que la partie préférée d’Edrian du camp de développement de 2015 de Patinage Canada, tenu en avril, était la séance avec Tracy Wilson, une ancienne championne de danse sur glace, qui enseigne l’habileté de la lame — exactement ce qui intéresse Edrian.

« Elle expliquait tellement de choses auxquelles je n’ai jamais pensé », dit-il. « Comme la façon d’appliquer de la pression sur les lames. Et, comment une simple inclinaison peut complètement changer la façon dont vous accélérez sur la glace. »

Edrian a aussi assisté au camp en 2014, après qu’il termine deuxième au niveau novice derrière Joseph Phan – remportant néanmoins le style libre. Mais, cette expérience a été de courte durée. Edrian a été blessé et n’a pu participer, quittant le premier jour avec son entraîneur. Pour cette raison, Edrian n’a pas été remarqué par le directeur de haute performance, Michael Slipchuk, qui a rapidement pris de nouveau connaissance des qualités d’Edrian à une compétition estivale au Québec, l’affectant à sa première compétition internationale, un Grand Prix junior, en Estonie, en septembre 2014.

« Il possède beaucoup de bonnes qualités », a déclaré Michael Slipchuk. « Il exécute des sauts techniques solides en plus d’être un très bon patineur avec de bonnes carres et une bonne évolution. Mais, ce que j’ai vraiment remarqué cette année a été sa couverture de la glace. Lorsqu’il a fait son programme court, il a rempli la patinoire. Le patinage de base de l’athlète est tellement important parce qu’à mesure qu’il progresse, tout le monde exécute les mêmes sauts. »

Edrian a mérité d’assister au camp de ce printemps parce qu’il avait remporté la médaille de bronze aux Championnats canadiens juniors. « C’était ma première année au niveau junior et je ne m’attendais pas à grand-chose », a déclaré Edrian. « Je voulais juste avoir du plaisir et acquérir de l’expérience. Mais, au Défi, c’est là où je me suis vraiment surpris. Je suis parvenu au haut des classements. J’ai pensé que mon dur travail commençait vraiment à porter ses fruits. »

La participation aux championnats nationaux était plus stressante parce que, comme le dit Edrian, c’est bien de gagner, mais beaucoup plus difficile de rester en première place. Il était nerveux.

Edrian n’a pris part aux Championnats canadiens que deux fois. À sa première apparition, en 2014, il est passé de la huitième à la deuxième place grâce à un excellent style libre.

Daniel Béland a commencé à entraîner Edrian il y a six ans et il a remarqué tout de suite que le petit jeune avait d’excellents genoux. Rien de surprenant qu’il était auparavant un danseur sur glace, avec Vanessa Bui. Il était aussi capable d’exécuter de bons sauts et de bonnes pirouettes. «  Il avait la capacité d’étonner », a déclaré Daniel.

Actuellement, Edrian peut exécuter tous ses triples, sauf l’Axel. En avril, il a obtenu une nouvelle paire de chaussures de patins et a commencé à travailler à l’Axel, avec l’aide de la « canne à pêche » ou harnais. Comme Denis Ten, les pieds d’Edrian sont très sensibles. Il a besoin de se sentir à l’aise dans ses chaussures. « Si je ne me sens pas tout à fait à l’aise, je vais les enlever et ajuster mes bas », dit-il.

Les deux parents d’Edrian sont nés aux Philippines, ont déménagé au Canada et fait connaissance pendant leurs études. Au début, le père d’Edrian ne parlait pas l’anglais. Maintenant, il est diplômé en génie aérospatial. Son père avait l’habitude de jouer dans la ligue de basketball aux Philippines. Sa mère était toujours sérieuse au sujet des études. Le frère d’Edrian, Earl Jesse Celestino, âgé de 9 ans, commence aussi à patiner.

« Il a une merveilleuse famille », a déclaré Daniel. « Vous aimeriez avoir une famille comme ça tout le temps. Ensemble, nous parlons de l’année et décidons quoi faire. »

La saison dernière, Edrian a travaillé avec le grand chorégraphe David Wilson. Il semble qu’il ne patine seulement qu’au son de belle musique, ce qui n’est pas surprenant. Son programme court avait comme musique le concerto pour piano no 2 en do mineur de Rachmaninov.

Son programme libre au cours de la saison 2013-2014 était Nessun Dorma de Puccini – l’un des airs ténors les plus célèbres de l’opéra. Imaginez, patiner au son de cette puissante chanson à l’âge de 15 ans! La saison dernière, toutefois, lorsque la musique vocale a été autorisée, Edrian a haussé les enjeux : il a patiné au son d’une version interprétée par Luciano Pavarotti, qui a élevé l’aria au statut de musique pop au cours de sa carrière.

Il cherche à faire chorégraphier son programme court de la prochaine saison par Shae-Lynn Bourne. Ce sera quelque chose d’exquis, à ne pas marquer.