Chartrand grimpe en septième place avec un puissant programme libre

TAIPEI – Alaine Chartrand, de Prescott, en Ontario, a remonté de huit rangs dans le classement du simple féminin, samedi, pour terminer septième dans les championnats de patinage artistique des Quatre Continents de l’UIP.

C’est une remarquable fin pour la patineuse de 17 ans dans sa première assignation internationale senior.

Chartrand était 15e à la suite du programme court de vendredi, mais est revenue en force dans le programme long avec une note record personnel de 165,19 points. Patinant au son de Dr Zhivago, elle a présenté un programme propre, réussissant ses 10 sauts dont trois dans une combinaison.

Sa performance dans le programme long a été la cinquième meilleure de la journée.

« Je suis vraiment heureuse de la manière dont j’ai complété cette compétition, a dit Chartrand. Après un programme court difficile, je suis heureuse de revenir là où je dois être avec le programme long. »

Kanako Murakami a conduit le Japon à un doublé avec Satoko Miyahara qui a terminé deuxième tandis que Zijun Li, de Chine, s’est classée troisième.

Amélie Lacoste, de Delson, au Québec, a terminé 12e et Véronik Mallet, de Sept-Îles, au Québec, 13e.

« Pour moi, c’est une compétition très réussie, a dit Mallet. J’ai eu un super programme court tandis que mon long aurait pu être meilleur. C’est globalement une excellente expérience et j’ai appris beaucoup. »

Le Canada termine la compétition avec une médaille d’argent remportée par les danseurs Piper Gilles et Paul Poirier, de Toronto, jeudi.

Résultats complets : http://www.isuresults.com/results/fc2014/index.htm

Les équipes canadiennes de patinage synchronisé sont à l’unisson dans la Coupe Mozart

SALZBURG, Autriche – Les Pirouettes de Laval, au Québec, ont gagné la médaille d’or chez les juniors et Nexxice, de Burlington, en Ontario, a obtenu celle de bronze chez les seniors, samedi, dans la Coupe Mozart de patinage synchronisé.

Les Pirouettes se sont classées premières dans le programme court et le programme long pour obtenir 154,00 points. Crystal Ice, de Russie, a terminé deuxième avec 145,36 et Sun City Swing, de Finlande, troisième avec 142,28. La formation junior Nexxice a suivi en quatrième place avec 139,46. Il y avait 17 équipes participantes.

Les 21 membres de l’équipe des Pirouettes âgées de 15 à 18 ans sont: Katherine Beaucage, Marlyne Bernier, Sabrina Bittner, Megan Bouchard, Charlotte Brière, Laurie-Ève Brisebois, Veronica Dowse, Darcy Durand, Frédérique Earls-Bélanger, Bianca Garabedian, Karla Garabedian, Ann-Frederik Lapointe, Amélie Lazure-Ratté, Audrey Martel, Lisa Monteschio, Christina Morin, Catherine Perreault, Tara Santavicca, Hélène Stojanovski, Gabrielle Tessier et  Katya Ukrainetz.

Les membres de l’équipe junior Nexxice sont: Katelynn Blowe, Stephanie Collier, Caroline Cusinato, Julianna Fischer, Alycia Gyro, Keara Hertel, Mishka Human, Stephanie Jennings, Laura Lourenco, Caroline Marr, Sarah Monaco, Maria Muje, Laura Nelson, Rachel Ng, Brooklyn Selby, Claudia Smith, Lauren Sperling, Taryn Walker, Erica White et Brooklyn Williamson.

Chez les seniors, des équipes de Finlande ont réussi un doublé avec Marigold Ice Unity première avec 209,98 points et les Rockettes deuxièmes avec 201,18. Nexxice a suivi avec 194,64.

Les membres de la formation Nexxice sont: Shannon Aikman-Jones, Maria Albanese, Ellicia Beaudoin, Kelly Britten, Courtney Broadhurst, Anna Cappuccitti, Lee Chandler, Carla Coveart, Samantha Defino, Yu Hanamoto, Victoria Kwan, Katia Leininger, Kristen Loritz, Kerrin Caitlin McKinnon, Bethany Rees, Renee Richardson, Victoria Smith, Kiersten Tietz, Jillian Becky Tyler, Emily Van Den Akker et Julia Uhlitzsch.

Résultats complets : http://www.skateaustria.com/ergebnisse201314/Mozartcup/

Purich et Tran se classent parmi les cinq premiers aux championnats des Quatre Continents

TAIPEI – Natasha Purich, de Sherwood Park, en Alberta, et Mervin Tran, de Regina, sont passés de la septième à la cinquième place en couples, vendredi, aux championnats de patinage artistique des Quatre Continents de l’UIP.

Wenjing Sui et Cong Han, de Chine, ont remporté la médaille d’or devant trois couples américains.

Purich et Tran n’ont pas égalé leurs meilleures notes obtenues dans un Grand Prix à Paris en novembre, mais ont tout de même fait un grand pas pour obtenir leur meilleur résultat international à leur première saison ensembles.

« Notre programme long n’a pas été aussi bon que ce que nous aurions aimé, a dit Purich. Mais nous nous sommes battus jusqu’à la fin et n’avons pas abandonné. Nous savons que nous pouvons faire mieux. »

Margaret Purdy, de Strathroy, en Ontario, et Michael Marinaro, de Sarnia, en Ontario, se sont classés septièmes.

En simple masculin, les trois Canadiens ont exécuté des programmes libres propres. Jeremy Ten, de Vancouver, a terminé neuvième, Nam Nguyen, âgé de 15 ans, de Burnaby, en C.-B., 10e et Elladj Baldé, de Pierrefonds, au Québec, 11e. Takahito Mura a conduit le Japon à un doublé.

Ten a obtenu une note record personnel de 208,51. « Je me suis battu comme je le fais toujours, a-t-il dit. Je suis satisfait de ma performance et j’ai beaucoup de points positifs à rapporter comme mon programme court et être dans le dernier groupe. »

Nguyen a aussi obtenu une note internationale record personnel de 204,69. Je me sens bien parce que j’ai pu atteindre les objectifs que je m’étais fixés en venant à cette compétition», a-t-il dit.

Baldé a gagné deux rangs dans le classement et a réussi son premier quadruple saut en compétition dans un programme long. Malgré tout il a admis qu’il avait été difficile de recharger les batteries après l’intensité des championnats nationaux il y a trois semaines.

« Il était difficile de trouver la force et le pouvoir interne de concourir, a dit Baldé, 13e après le programme court. J’ai eu un programme court difficile, mais je suis satisfait d’être revenu en force pour le long. Il y a beaucoup de travail à faire mais c’est bon de terminer ici sur une note positive.»

La compétition se terminera samedi après le programme libre féminin.

Résultats complets : http://www.isuresults.com/results/fc2014/index.htm

Profil d’un olympien : Patrick Chan

Un lourd poids pèse sur les épaules de Patrick Chan sur la voie des Jeux olympiques à Sotchi.

Il se rend à l’événement en tant que triple champion du monde – un exploit difficile compte tenu du système de notation par code de points. Il établit et rétablit les records du monde pour les notes. Et, le Canada n’a jamais remporté l’or olympique dans l’épreuve masculine de patinage artistique, malgré sa riche histoire avec des patineurs comme Donald Jackson, Toller Cranston, Brian Orser, Kurt Browning, Elvis Stojko et Jeff Buttle.

La route vers Sotchi de Patrick a parfois été cahoteuse. Depuis qu’il a terminé cinquième aux Jeux olympiques de Vancouver, un débutant qui se remettait d’une blessure, il a rapidement appris à exécuter un quadruple saut cohérent et dominé la compétition, jusqu’à ce que ses pairs trouvent le moyen de se rattraper. Mais, on ne peut nier sa force. Il possède un ensemble rare d’habiletés.

« Il est différent de tous les autres patineurs », a affirmé Jeff Buttle, qui a chorégraphié son programme court olympique actuel, qui lui a permis d’établir un record.

« Ses aptitudes en patinage sont les meilleures, sans aucune exception », déclare son chorégraphe actuel, David Wilson, qui a conçu son épique style libre olympique sur la musique de Four Seasons.

Patrick détient actuellement deux records du monde pour les notes obtenues, en raison principalement de sa brillante victoire au Trophée Éric Bompard, en France, l’automne dernier. Il a repris de Yuzuru Hanyu son record du monde de 98,52 points dans le programme court, durant ce merveilleux effort en France, jusqu’à ce que Yuzuru le reprenne à la finale du Grand Prix, où il a battu Patrick.

Mais, les notes de Patrick pour le style libre (196,75 points) et la note totale (295,27 points), obtenues en France, sont toujours les meilleures. Il a enregistré une note de 302,14 points (soit 62,70 points de plus que Kevin Reynolds en deuxième place) à un championnat canadien antérieur, mais, naturellement, les notes nationales ne comptent pas. Yuzuru a mérité 297,80 points pour sa victoire aux championnats japonais en décembre 2013.

Né à Ottawa, la veille du jour de l’An de 1990, des immigrants chinois Karen et Lewis Chan, Patrick voulait vraiment jouer au hockey, mais s’est retrouvé dans le programme Patinage Plus. On présumait déjà qu’il continuerait lorsqu’à l’âge de 10 ans, un petit Patrick a terminé en troisième place aux championnats nationaux juvéniles sous la direction de son entraîneur à la voix râpeuse, Osborne Colson, qui même à ce moment savait qu’il avait un patineur spécial. À partir de là, Patrick a récolté les victoires au Canada, gagnant les championnats pré-novice, novice et junior. Sa victoire aux Championnats canadiens 2014 à Ottawa était son septième titre senior national.

Patrick est un patineur vrai de vrai, dont les habiletés ont été perfectionnées par Osborne Colson, qui exigeait que le jeune garçon passe une demi-heure par jour à faire des poussées‑élans de base. Il a laissé un legs à Patrick, probablement le patineur le plus puissant sur le continent, capable d’atteindre les vitesses les plus élevées avec quelques poussées-élans, sans déployer aucun effort à ce qu’il semble. La chorégraphe Lori Nichol a aussi formé Patrick selon sa vision de ce qu’un patineur devrait être d’après elle : avec des jeux de pieds aussi complexes que ceux d’un danseur sur glace. Lori, qui a fait passer Patrick d’un jeune adolescent à une étoile mondiale, soutient qu’elle pouvait lui donner un simple pas, mais avec l’ajout de sa vitesse, de sa profondeur de carres et de l’inclinaison de sa lame, tout à coup, le pas n’était plus aussi facile. Il utilise rarement de simples croisés pour acquérir de la vitesse. Son programme comprend de petits sauts, des virages et des changements inattendus de direction. Ses pieds ne sont jamais immobiles. Il faut un incroyable conditionnement pour être capable de maintenir cet effort pendant les quatre minutes, 40 secondes du programme long. Pour cette raison, Patrick a dû soigneusement trouver un rythme du début à la fin.

À chacun de ses patineurs, Lori montre des vidéos du champion olympique de 1976, John Curry, avec qui elle patinait professionnellement. John, signale-t-elle, était un « véritable maître du raffinement et de la qualité ». Patrick est un patineur plus puissant que John, mais maintenant que Patrick a maîtrisé sa puissance, dit-elle, un léger raffinement peut entrer en jeu.

Étant âgé de 24 ans à présent, Patrick a assumé la responsabilité de son travail, de son entraînement, de ses choix de musique, de son alimentation et de son temps hors glace. Il a gagné la saison dernière, sans avoir les bons outils, fait-il remarquer. « Mais, cette saison, ma situation a complètement changé », affirme-t-il. Il est beaucoup plus heureux, s’entraînant à Detroit, entouré d’amis comme son coéquipier canadien Elladj Baldé et le patineur américain, Jeremy Abott. Ceci pourrait faire toute la différence.

Il n’a pas ajouté d’autres quadruples sauts cette année, gardant le quadruple saut de boucle piquée, individuellement et en combinaison avec un triple saut de boucle piquée. « Je crois avoir tous les éléments dont j’ai besoin », a-t-il fait remarquer. Son plus grand défi sera l’exécution de triples Axels et l’aspect mental, pour conquérir les doutes. Il s’est entraîné diligemment tout l’été, intégrant la mémoire musculaire et le rythme dans ses programmes. Il n’a pas participé à des tournées.

Patrick veut se mettre dans le même état d’esprit que Justin Verlander, lanceur des Tigers de Detroit, considéré comme l’un des meilleurs lanceurs de sa génération, à qui on a demandé, après qu’il ait remporté un match contre les Red Sox de Boston durant la Série mondiale, quand il a su qu’il allait gagner.

« Dès que j’ai mis le pied sur le monticule », a-t-il dit.

« J’ai remarqué que lorsque j’ai remporté mes premiers championnats du monde, dès que j’ai mis le pied sur la glace, je savais que j’allais gagner », a révélé Patrick. « Il n’y avait aucune incertitude, aucun doute, aucun souci. » Tout ce qu’il a fait cette saison, victoire ou non, a été un pas vers Sotchi, travaillant ce qu’il doit réussir.

Tout le monde autour de lui le constate. Elladj Baldé dit que Patrick l’a énormément aidé. « Il s’entraîne mieux que jamais », a fait observer Elladj. « Je ne l’ai personnellement jamais vu patiner comme il patine actuellement. Et, c’est un peu épeurant, car il est déjà un triple champion du monde. Il est en voie de compter au nombre des grands du patinage. »

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Beverley Smith

Une impressionnante performance à Ottawa vaut à Nam Nguyen une place à Taipei

Cette semaine, un grand nombre des plus grands aspirants à des médailles olympiques ne concourront pas aux Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique, étant donné qu’ils ont lieu tellement près de la date des Jeux de Sotchi. Mais, pour l’étoile montante canadienne, Nam Nguyen, l’événement à Taipei représente ses Jeux olympiques.

Nam n’est âgé que de 15 ans et les Championnats des quatre continents constituent sa première importante compétition internationale senior. Il s’agit d’un début grisant à une carrière pleine de promesses.

Nam s’est taillé une place à Taipei grâce à son classement en cinquième place aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire (qui lui permet d’être membre de l’équipe nationale senior). Il a grimpé au cinquième rang en raison d’une quatrième place dans le programme long, devançant les patineurs de longue date Elladj Balde, Jeremy Ten et Andrei Rogozine. À la fin de son programme, il exultait de joie – et il a obtenu une ovation.

« J’ai eu des ovations dans le passé, mais rien en comparaison de celle-ci, parce que j’ai patiné sans faute », a-t-il dit. L’auditoire l’a compris et j’ai pu leur montrer. »

Nam a silencieusement glissé en quatrième place. En vertu du format utilisé à cet événement, les derniers groupes de patineurs de chaque discipline ont patiné tard dans la journée durant un genre de « super-finale », faite pour la télévision. Nam, qui a patiné dans l’avant-dernier groupe, a concouru plus tôt dans la journée, passant plutôt inaperçu. Incroyablement, alors que ses pairs plus âgés ont patiné après Nam, ses notes sont demeurées les meilleures.

Son plus grand exploit a été de réussir un triple Axel au début de son programme. Il s’est senti soulagé, a-t-il avoué. « Puis, j’ai dû me rappeler que j’avais sept autres sauts et trois pirouettes à exécuter. » Vers la fin de son programme, alors qu’il est passé en trombe près de la bande d’extrémité, il a entendu son entraîneur, Brian Orser, lui dire de continuer à poursuivre ses efforts.

Sa meilleure note antérieure pour le style libre (au niveau international) avait été 119,15 points, obtenue aux Championnats du monde juniors ISU de patinage artistique 2013, lorsqu’il s’était classé douzième. Au championnat national, il l’a anéantie, terminant avec 147,46 points, pour une note finale de 218,43 points. (Sa meilleure note totale, enregistrée au Mexique, est 181,04 points). Ses difficultés en début de la saison en ont valu la peine.

Son triple Axel n’avait pas été cohérent de la saison. Il a commencé à les réussir dès sa première compétition à Thornhill, en août. Mais, durant ses événements du Grand Prix junior, le saut a semblé s’évaporer.

Plus tôt dans la saison, à un Grand Prix junior, à Gdansk, en Pologne, il avait terminé seulement seizième. Lorsqu’on lui en parle, sa voix reste prise dans sa gorge, toujours blessé par le souvenir. « Je ne savais pas ce qui se passait », a-t-il avoué. « L’entraînement se déroulait bien, mais les entraînements ne comptent pas. C’est ce qu’on fait durant la compétition même. Je n’ai pu montrer aux juges ce dont j’étais capable. J’ai beaucoup appris en Pologne. »

Son autre événement Grand Prix junior à Mexico lui a permis de se classer en quatrième place, mais il a admis ne pas être complètement prêt pour cet événement. « Les gens autour de moi disaient que l’altitude avait un effet néfaste, mais je ne les ai pas vraiment écoutés », a-t-il dit. Ainsi, je ne me suis pas entraîné autant que j’aurais dû le faire. J’ai appris à mes dépens. Mes jambes étaient mortes. »

Par la suite, il a concouru à Oktoberfest, à Barrie, et bien exécuté le triple Axel qui est devenu plus cohérent par la suite. Et, ainsi, sa confiance s’est accrue. Au Défi Patinage Canada, sa nervosité avait dominé, donc un mois avant les Championnats canadiens, il a intensifié son entraînement. Il accroît ses répétitions.

La saison dernière, Brian Orser a déclaré que Nam se prenait un peu trop au sérieux et devait prendre un peu de recul. « Il est un petit patineur très intense », a fait remarquer Brian. « Il patine bien et il est joyeux, drôle et fait des sottises, entre autres, mais il est extrêmement intense, presque à l’excès. Il doit relaxer un peu, je crois. »

Il devait faire de même que ses compagnons d’entraînement, le double champion européen, Javier Fernandez, et le champion de la finale du Grand Prix, Yuzuru Hanyu. Ils mettent les pieds sur la glace et accomplissent leur tâche de façon détendue, a jouté Brian. « Nous travaillons à cet aspect », affirme-t-il. « En fait, il se surentraîne, ce qu’il faut réduire un peu et déterminer combien de temps il passe sur la glace. Il doit en fait s’entraîner plus hors glace que sur glace, simplement pour trouver l’équilibre. »

Nam l’a dit lui-même l’an dernier, aux championnats nationaux : « Le critère pour moi cette année est de m’amuser », dit-il. « Et, de façon plus importante, je dois susciter l’intérêt de l’auditoire. Ce serait vraiment ennuyeux de patiner seul. C’est beaucoup plus amusant quand les spectateurs patinent avec vous. »

Patiner avec des patineurs comme Javier Fernandez et Yuzuru Hanyu a incité Nam à vouloir aussi faire des quadruples sauts. Ainsi, environ deux semaines avant les Championnats canadiens, il a commencé à essayer le quadruple Salchow, parce que son Salchow est tellement fort. L’an prochain, il pourrait essayer un quadruple Salchow en compétition.

Et, il a aussi grandi. Il ne sait pas de combien, mais c’est visible. « Je l’ai un peu senti », a-t-il fait observer. « Je vais lutter. » De toute évidence, il ne perd pas ses sauts. À Ottawa, Nam a réussi un triple Axel, triple Lutz – triple saut de boucle piquée, triple flip, un triple saut de boucle, un triple Lutz avec carre désignée, un triple Salchow – double saut de boucle piquée, une combinaison triple flip – double saut de boucle piquée – double saut de boucle et un double Axel. Il a aussi exécuté une pirouette de niveau quatre et deux pirouettes de niveau trois.

La compétition aux Championnats des quatre continents sera plus acharnée que Nam ne l’a jamais vue : il se mesurera au médaillé d’argent des Championnats du monde, Denis Ten, du Kazakhstan (record de la saison de 224,80 points), Takahiko Kozuka, du Japon (230,95 points), au champion des Championnats des quatre continents 2010, Adam Rippon (241,24 points), Richard Dornbush (218,57) et au champion du monde junior Joshua Farris, des États-Unis. C’est un grand pas. Concourant contre ce groupe, il a terminé dixième dans le programme court, avec une bonne performance. C’est le premier pas.

Beverley Smith

Médaille d’argent pour Gilles et Poirier aux championnats des Quatre Continents de l’UIP

TAIPEI – Les danseurs Piper Gilles et Paul Poirier, de Toronto, ont obtenu leur meilleur résultat de la saison avec une médaille d’argent, jeudi, aux championnats des Quatre Continents de patinage artistique de l’UIP.

Madison Hubbell et Zachary Donohue, des É.-U., ont remporté la médaille d’or avec 158,25 points. Gilles et Poirier, les meneurs après la danse courte, ont suivi avec 153,71 et Alexandra Aldridge et Daniel Eaton, des É.-U., ont terminé troisièmes avec 144,95.

Gilles et Poirier ont impressionné avec une portée stationnaire et deux portées rotatives, mais ont perdu quelques points sur une portée en ligne droite et les pas en diagonale qui ont obtenu un niveau deux. Les Canadiens ont obtenu leur meilleure note de la saison avec 91,33 points pour la danse libre.

«Nous avons eu nos deux meilleurs programmes de la saison. C’est définitivement plus que ce que nous demandions, a dit Poirier. Je pense que la performance d’aujourd’hui a été un peu juste en comparaison des fois que nous l’avons faite dans le passé, mais il y a des choses positives à en retirer. Nous allons prendre cette compétition avec nous parce qu’elle nous a enseigné beaucoup à propos de la résistance et de pouvoir revenir aussi vite après les championnats nationaux.»

Poirier a subi une grave blessure à une cheville qui a nécessité une opération le printemps dernier à l’entraînement. Ils se sont classés cinquièmes et sixièmes dans le circuit du Grand Prix cette saison et ont terminé quatrièmes aux championnats canadiens il y a deux semaines, ratant de justesse une place dans l’équipe olympique.

Kharis Ralph, de Toronto, et Asher Hill, de Pickering, en Ontario, ont terminé quatrièmes avec 137,03 et Nicole Orford, de Burnaby, en C.-B., et Thomas Williams, d’Okotoks, en Alberta, cinquièmes avec 133,42.

Dans le programme court féminin, Amélie Lacoste, de Delson, au Québec, s’est classée 10e, Veronik Mallet, de Sept-Îles, au Québec, 11e et Alaine Chartrand, de Prescott, en Ontario, 15e. Le programme libre aura lieu dimanche.

La compétition se poursuivra samedi avec les programmes libre en couples et masculins.

Résultats complets: http://www.isuresults.com/results/fc2014/index.htm

Le Canada vise l’or dans la nouvelle épreuve par équipe à Sotchi

Jamais une équipe canadienne de patinage artistique n’a fait preuve d’autant de vigueur et de talent que durant la dernière année, sur la voie des Jeux olympiques de Sotchi.
Ceci ne pourrait tomber plus à point étant donné que, pour la première fois, il y aura une épreuve par équipe en patinage artistique aux Jeux. Et, à en juger par les résultats aux Championnats du monde en mars dernier, à London, Ont., les patineurs canadiens comptent avoir un grand impact dans la patinoire de Sotchi.
À London, les Canadiens ont produit d’excellents résultats : Patrick Chan a remporté son troisième titre mondial tandis que Kevin Reynolds a terminé troisième dans le programme court et cinquième au classement général. Les champions de danse olympiques Tessa Virtue et Scott Moir, qui ont été comparés aux légendaires Jayne Torvill et Christopher Dean durant leurs carrières, ont été médaillés d’argent tandis que Kaitlyn Weaver et Andrew Poje ont fait une remontée semblant impossible à la suite de blessures et terminé cinquièmes. Les champions canadiens de patinage en couple Meagan Duhamel et Eric Radford ont remporté une médaille de bronze alors que Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch, qui les talonnaient, se sont emparés de la quatrième place. Même dans l’épreuve féminine, Kaetlyn Osmond, qui a fait ses débuts aux Championnats du monde, a terminé quatrième dans le programme court et huitième au classement général.
À London, Ont., les patineurs canadiens avaient remporté des médailles dans trois des quatre disciplines pour la première fois depuis 2008, mais leurs coéquipiers n’étaient pas loin derrière.
« Je crois que la victoire devrait nous appartenir », a déclaré Dylan à ce moment. « Il est très excitant pour nous de faire partie de cette génération de patineurs. »
Michael Slipchuk n’était pas surpris. « Compte tenu des performances de nos patineurs aux Championnats canadiens et aux Championnats des quatre continents, nous savions que notre équipe patinait bien », a-t-il dit. « Le faire aux Jeux olympiques, c’est tout à fait différent. Mais, nos patineurs ont fait ce qu’ils avaient fait toute la saison. »
L’épreuve par équipe combine les notes pour chacune des quatre disciplines. Et, bien que le Canada soit le favori pour remporter la médaille d’or, il n’a jamais gagné un Trophée mondial par équipe, terminant deuxième deux fois et troisième une fois à l’événement tenu au Japon deux semaines après les Championnats du monde.
Mais, Michael Slipchuk soutient que l’épreuve olympique favorise davantage l’équipe canadienne que le Trophée mondial par équipe, avec ses deux inscriptions pour les hommes, deux inscriptions pour les femmes et une inscription pour le patinage en couple et une aussi pour la danse. « Le Trophée mondial par équipe exploite les points forts des pays comptant des épreuves en simple », a-t-il signalé. « Nos équipes de patinage en couple et de danse ne pouvaient pas vraiment accumuler des points des épreuves en simple. La compétition olympique est de beaucoup préférable parce qu’il y a une épreuve par discipline. Tout le monde est sur un pied d’égalité. »
Au cours de la dernière année, le Canada a accumulé plus de points que tout autre pays (6 053 points), beaucoup plus que l’hôte, la Russie, qui a obtenu 5 459 points, et il est le favori pour gagner l’épreuve. Les autres pays qui se sont qualifiés, par ordre de points, sont les États‑Unis, le Japon, l’Italie, la France, la Chine, l’Allemagne, l’Ukraine et la Grande-Bretagne. Les dix équipes concourent dans un programme court, le 6 février, la veille de la cérémonie d’ouverture, mais seulement cinq avanceront au programme long. Deux substitutions par pays sont permises entre les programmes court et long.
De plus, étant donné que le Japon et la Grande-Bretagne n’ont pas réussi à qualifier un patineur dans l’une des quatre disciplines pour concourir dans l’épreuve, ils peuvent invoquer un « quota d’athlètes supplémentaires » afin d’utiliser un patineur non qualifié pour compléter leur équipe. Le Japon, par exemple, doit ajouter une équipe de patinage en couple, tandis que la Grande-Bretagne n’a pas qualifié de patineur masculin.
Au cours de la dernière année, les concurrents du Canada se sont améliorés, à l’instar des patineurs canadiens, a fait remarquer Michael Slipchuk. Les patineurs canadiens ont participé à des compétitions tôt cette saison pour acquérir de l’expérience et obtenir des rétroactions sur leurs programmes. Certains ont fait face à des frustrations jusqu’à présent : Kevin Reynolds avec des problèmes de chaussures de patins qui lui ont fait rater tous ses événements du Grand Prix et Kaetlyn Osmond a subi une blessure qui l’a obligée à se retirer des Internationaux Patinage Canada et à rater son deuxième événement du Grand Prix. Michael affirme que tous deux sont de retour sur la bonne voie. « Kevin s’est bien entraîné et Kaetlyn est en voie de se trouver là où elle est à l’aise », a-t-il dit. « Je pense que tous les patineurs en sont au point où nous aimerions les voir et nous en aurons une meilleure indication cette semaine.
« Je pense que lorsque nous serons à Sotchi, l’équipe sera prête », soutient Michael.
La stratégie sera importante dans l’épreuve par équipe et le Canada a un plan, mais n’a pas l’intention de les dévoiler, affirme Michael. Les patineurs pour le programme court de l’épreuve par équipe doivent être seulement annoncés d’ici 10 h, la veille de l’épreuve. « C’est comme le hockey, avec l’excellent gardien de but, soutient Michael. Est-ce qu’un pays devrait faire participer tous ses meilleurs patineurs à l’épreuve par équipe et risquer de les fatiguer ou de blesser pour les épreuves individuelles? Le Canada compte un gros avantage : en raison de la taille de son équipe, on a beaucoup d’options, plus que par exemple la Russie, qui ne peut inscrire qu’un patineur chez les hommes aux Jeux olympiques et, par conséquent, n’a qu’un choix pour son représentant masculin dans l’épreuve par équipe.
Et, Michael affirme que malgré certaines préoccupations que l’épreuve par équipe pourrait nuire à la capacité d’un patineur de faire de son mieux dans une épreuve individuelle, aucun membre de l’équipe canadienne n’a signalé ne pas vouloir y participer. « C’est une occasion tellement unique », a-t-il ajouté. « On n’obtient pas l’option durant une année olympique d’aller dans cette patinoire principale et de concourir une fois avant l’épreuve individuelle. » Il croit que l’épreuve par équipe sera bénéfique pour eux dans les épreuves individuelles.
Et, l’équipe doit continuer à exiger beaucoup d’elle-même, à part l’épreuve par équipe. Michael dit qu’il est important de continuer à perfectionner les « troisièmes classements » – ceux qui succéderont au cours de la prochaine période quadriennale – dans l’espoir qu’ils se classeront dans les 12 ou 15 meilleurs aux Jeux. « Nous ne sommes pas certains de ce que l’équipe aura l’air après les Jeux olympiques et nous devrons aller à un championnat du monde et nous tailler des places pour l’année suivante.
« La responsabilité de notre équipe appartient à tout le monde », a-t-il affirmé. « Nous nous attendons à ce que tous les patineurs fassent de leur mieux aux Jeux et n’aient aucun regret. »

Beverley Smith

Gilles et Poirier sont en tête à la compétition des Quatre Continents

TAIPEI – Piper Gilles et Paul Poirier, de Toronto, sont au premier rang à la suite de la danse courte, mercredi, à la compétition de patinage artistique des Quatre Continents de l’UIP.

Gilles et Poirier ont obtenu leur meilleure note de la saison avec 62,38 points. Madison Hubbel et Zachary Donohue, des É.-U., sont deuxièmes avec 61,05 et leurs compatriotes Alexandra Aldridge et DanielEaton sont troisièmes avec 57,65.

Les deux autres duos du Canada sont aussi dans la course aux médailles. Kharis Ralph, de Toronto, etAsher Hill, de Pickering, en Ontario, sont quatrièmes avec 53,97 et Nicole Orford, de Burnaby, en C.-B., etThomas Williams, d’Okotoks, en Alberta, cinquièmes avec 53,73.

En couples à la suite du programme court, Margaret Purdy, de Strathroy, en Ontario, et Michael Marinaro, de Sarnia, en Ontario, sont cinquièmes et NatashaPurich, de Sherwood Park, en Alberta, et Mervin Tran, de Regina, sont septièmes.

Chez les hommes après le programme court, JeremyTen, de Vancouver, est sixième, Nam Nguyen, deBurnaby, en C.-B., 10e et Elladj Baldé, de Pierrefonds,au Québec, 13e.

La danse libre et le programme court féminin auront lieu jeudi et les finales chez les hommes et en couples vendredi.

Résultats complets : http://www.isuresults.com/results/fc2014/index.htm

Des équipes canadiennes de patinage synchronisé se rendront en Autriche pour concourir à la Coupe Mozart 2014

OTTAWA (ONT.) – Le Canada comptera trois équipes de patinage synchronisé qui concourront à la Coupe Mozart 2014, à Salzbourg, en Autriche. La compétition internationale de patinage synchronisé, qui aura lieu du 23 au 26 janvier 2014, comprendra 61 équipes de 16 pays.

L’équipe championne canadienne en titre à sept reprises, Nexxice, sera la seule représentante canadienne dans la catégorie senior. Nexxice a concouru antérieurement à cet événement en 2012, remportant la médaille de bronze. L’équipe championne du monde de 2009 et médaillée de bronze des championnats du monde de 2012 et 2013 représente l’Ouest de l’Ontario et s’entraîne avec Shelley Barnett et Anne Schelter.

Nexxice junior, de l’Ouest de l’Ontario, est l’une des deux équipes représentant le Canada dans la catégorie junior. L’équipe championne junior des championnats canadiens 2013 s’entraîne avec Trish Perdue-Mills. Représentant aussi le Canada dans la division junior, Les Pirouettes junior, du Québec, sont médaillées juniors de bronze des championnats canadiens 2013 et s’entraînent avec Nancy Alexander et Stéphanie Savoie.

Cynthia Alepin, de Mont-Royal, Qc, sera la seule officielle canadienne à l’événement.

Pour plus de renseignements sur l’événement, veuillez visiter le site Web de l’événement ou www.isu.org.

Rétrospective d’un centenaire de champions

Hé, Louis Rubenstein, avec votre superbe chapeau melon noir, moustache et sens de l’aventure, auriez-vous pu imaginer que 100 ans après avoir créé votre premier championnat canadien officiel de patinage artistique en 1914, le Canada compterait la plus grande équipe de patineurs au monde aux Jeux olympiques de Sotchi?

Votre participation au premier championnat du monde officieux de patinage artistique, à Saint‑Pétersbourg, en Russie, en 1890, n’avait pas été chose facile pour vous – et vous avez gagné contre toute attente – mais, à présent, la voie que vous aviez tracée nous ramène en Russie, de nouveau cette année, et le 100e anniversaire de l’événement servira à sélectionner l’équipe qui se rendra à Sotchi. Et, au fil des ans depuis 1914 (lorsque seulement trois disciplines étaient disputées), quels souvenirs vos travaux ont créés.

La danse de championnat ne s’est pas amorcée avant 1935, mais Lady Evelyn Grey, fille du gouverneur général, a concouru en exécutant une valse officieuse en 1910. Voilà quel était le monde du patinage artistique à l’époque : un spectacle divertissant pour l’élite.

« Jusque dans les années 1950, les compétitions de patinage étaient principalement une activité sociale », a déclaré l’ancienne juge internationale de patinage, Jane Garden. « Elles ont commencé en Europe, dans les centres de villégiature de Suisse, en tant que divertissement pour la clientèle. » Lorsqu’elle a jugé son premier championnat canadien en 1965 (à Calgary), Jane a établi ses notes alors qu’elle était vêtue d’une robe de soirée (admettant quelques années plus tard qu’elle portait de longs sous-vêtements en dessous). Ses pairs et elle s’assoyaient sur des chaises, sur un tapis de caoutchouc, de l’un des côtés de la surface de glace. Une fois, alors que Jane était assise sur la chaise du bout, un patineur a perdu le contrôle, se précipitant comme un fou vers elle. Heureusement, le patineur s’est arrêté juste au moment de frapper le tapis. « J’étais prête à m’élancer », a soutenu Jane.

Sous la direction de Louis Rubenstein, le patinage est devenu plus sophistiqué et durant les années 1920 et 1930, le Canada comptait certains des meilleurs patineurs au monde : Constance Wilson Samuel qui a remporté neuf titres féminins nationaux et six titres de patinage en couple entre 1924 et 1938, Cecil Smith, deux fois championne canadienne qui s’est avérée populaire auprès des médias étrangers, Melville Rogers, cinq fois champion canadien entre 1926 et 1928, le dominant Montgomery Wilson qui détient toujours le record chez les hommes canadiens grâce à neuf titres nationaux entre 1929 et 1939 et Ralph McCreath, gagnant de trois titres masculins. Ils ont tous excellé sur la scène internationale et beaucoup d’entre eux ont aussi concouru en patinage en couple et en danse – et même dans une épreuve de patinage en quatuor. C’était ce que faisaient les patineurs de l’époque.

Après la Deuxième Guerre mondiale, les choses n’ont plus jamais été les mêmes après qu’une toute petite Barbara Ann Scott termine deuxième dans son premier championnat canadien senior en 1941, lorsqu’elle n’avait que 12 ans, derrière Mary Rose Thacker, mais devant la championne de 1940, Norah McCarthy. « Il peut être très décourageant pour une adulte de voir un juge décider en faveur d’une jeune fille qui passe son temps entre ses apparitions – comme je le faisais – assise dans un vestiaire avec une poupée de Charlie McCarthy sur ses genoux, à pratiquer la ventriloquie », Barbara Ann Scott a écrit dans son autobiographie, Skate With Me.

À ce moment, les Canadiens patinaient souvent sans musique enregistrée. Ils arrivaient aux championnats nationaux avec une feuille de musique annotée et étaient accompagnés par un pianiste sur place. Habituellement, un type du nom de Jack Jardine était prêt à offrir ses services.

En 1946, Ralph McCreath a laissé une impression durable lorsqu’il a remporté l’épreuve masculine, vêtu de son uniforme militaire. Ce fut une performance dramatique. Chaque fois que Ralph exécutait un saut, Jack retirait ses mains du clavier et ne jouait pas la prochaine note avant que Ralph termine le saut. « Après un bout de temps, les patineurs ont commencé à se plaindre que Jack modifiait le tempo », a signalé Jane. « Et, s’il ne vous aimait pas, il vous rendait la vie difficile ». Il accélérait ou ralentissait le tempo.

Après que la disponibilité de musique enregistrée se soit accrue, les patineurs et les entraîneurs passaient de longues heures dans le magasin de Sam Sniderman, à Toronto, essayant de trouver le morceau de musique parfait. « Il nous laisser ouvrir les disques et les faire jouer », a fait observer Jane. Jusqu’en 1985, aux championnats à Moncton, N.-B., les patineurs utilisaient toujours de la musique sur des disques vinyles, qui étaient souvent retenus par les services de sécurité aéroportuaire parce que beaucoup ne se rendaient pas compte que les disques spécialement enregistrés comptaient une pièce insérée en métal.

Ces championnats canadiens à Moncton ont aussi marqué la première fois que les résultats ont été calculés au moyen d’un ordinateur, placé à la tribune des juges sur une nappe qui a produit tellement d’électricité statique que tout a été effacé pendant une journée ou deux.

Certaines des étoiles du patinage les plus brillantes du Canada – et elles sont nombreuses – ont gagné haut la main les championnats canadiens sur la route des honneurs mondiaux. Les championnats canadiens sont spéciaux pour chacun d’entre eux. « Les partisans sont le meilleur aspect des championnats canadiens », a déclaré Victor Kraatz, qui, avec Shae-Lynn Bourne, a remporté dix titres nationaux seniors, plus que tout autre patineur canadien dans un seul événement. « Les partisans sont vraiment ce qui mène les championnats canadiens. Ils reviennent d’une année à l’autre, même lorsque l’économie ne se porte pas si bien. L’inspiration qu’on obtient d’enthousiasmer les spectateurs était toujours l’une de nos composantes lorsque nous concourrions. »

Beaucoup se souviendront de l’année que 14 000 patineurs canadiens au Copps Coliseum, à Hamilton, ont scandé : « Six! Six! Six! », après que Shae-Lynn et Victor ont exécuté leur programme légendaire Riverdance en 1998. Les juges ont écouté, leur attribuant six notes de 6,0. Ce fut la première fois que Shae-Lynn et Victor ont reçu des notes parfaites.

Cinq ans plus tôt, lorsque la popularité du patinage battait son plein, l’ancienne championne canadienne de patinage en couple, Sandra Bezic, se rappelle de l’atmosphère grisante qui entourait la rivalité entre Kurt Browning et Elvis Stojko. La foule à Hamilton, Ont., hurlait sans arrêt. Sandra avait chorégraphié le mémorable programme de Kurt, inspiré de Casablanca. Les deux patineurs ont patiné de leur mieux et avaient la foule en haleine. Kurt a rallié tous les juges et gagné.

Les souvenirs des champions ne sont pas toujours prestigieux. Frances Dafoe et Norris Bowden s’efforçaient d’être membres de l’équipe olympique en 1952, mais on leur avait dit qu’ils n’étaient pas assez bons. « N’y prêtons pas attention », a déclaré leur entraîneur Sheldon Galbraith. « Travaillons seulement pour ce que nous essayons d’accomplir. »

Les championnats canadiens de cette année se tenaient à Oshawa, mais un blizzard avait perturbé le transport pour se rendre à l’événement. Lorsque Frances et Norris sont finalement arrivés, en dépit de la neige abondante, ils se sont rendu compte que leurs chambres d’hôtel avaient été données à d’autres personnes.

Le colonel Sam McLaughlin, industriel canadien de l’automobile et philanthrope, a eu la bonté de les inviter chez lui. Mais, étant donné qu’ils devaient concourir non seulement dans l’épreuve de patinage en couple, mais aussi dans trois épreuves de danse, Frances était très nerveuse. Norris a suggéré qu’ils aillent faire une marche. Mais, à leur retour, ils ont constaté que les McLaughlin étaient partis et avaient verrouillé la porte alors que leurs patins se trouvaient dans la maison. Norris a réussi à ouvrir une fenêtre, ils ont récupéré leurs patins et se sont rendus à la patinoire.

Ils n’étaient pas encore sortis du bois. À la marque de deux minutes de leur programme de patinage en couple de cinq minutes – celui qui allait leur permettre de se rendre aux Jeux olympiques – leur musique s’est arrêtée. L’entraîneur Sheldon Galbraith leur avait dit de continuer à patiner, peu importe ce qui arrive. Deux minutes plus tard, la musique est revenue et Frances et Norris suivaient exactement le rythme. Ils ont gagné et ainsi pu concourir à leurs premiers Jeux olympiques. En fait, ils ont remporté toutes les épreuves auxquelles ils ont participé à ces championnats canadiens, malgré tous leurs problèmes.

Jusqu’à ce qu’ils gagnent leur premier championnat du monde, Frances et Norris avaient payé toutes leurs propres dépenses pour prendre part aux compétitions.

Donald Jackson n’avait que 14 ans lorsqu’il a patiné à son premier championnat canadien (niveau junior), à Toronto, en 1955. Il avait une nouvelle coupe de cheveux. Ses patins brillaient. Et, ses parents avaient fait repasser son costume. À l’hôtel Ford, où ils étaient hébergés, le père de Donald, George, a demandé à son fils, alors qu’ils s’apprêtaient à aller à la patinoire : « Don, est-ce que tu as tout? »

« Oui, papa », a répondu Donald. Son père lui a reposé la même question. « Pas d’inquiétude », a répliqué Donald. « J’ai absolument tout. »

À la patinoire, lorsque Donald est allé dans le vestiaire, il s’est aperçu à son plus grand désarroi que le pantalon manquait. L’hôtel avait mis le costume sur deux cintres différents et le pantalon était accroché derrière la porte du placard. Son père George a dû se précipiter. Donald raconte que son père est retourné à l’hôtel en tramway et a récupéré le pantalon cinq minutes avant que Donald n’aille sur la glace. Comme si de rien était, Donald a exécuté un style libre si enthousiasmant qu’il a reçu une bruyante ovation à la Varsity Arena et a gagné, battant Bob Paul. C’était la première participation de Donald au championnat canadien.

À l’instar de Donald et de Frances, Sandra Bezic se souvient le mieux de son premier. En 1966, elle n’était âgée que de neuf ans et avait eu la rougeole la semaine précédente. En raison de sa maladie, les Bezic étaient arrivés seulement la journée de l’événement, à Peterborough, conduisant dans une tempête de neige. Sandra et son frère de 12 ans, Val, ont terminé en avant-dernière place, étaient ravis de ne pas être les derniers et sont retournés directement à la maison. « Nous n’avions aucune idée », a fait remarquer Sandra. L’année suivante, Val et elle ont remporté le titre de patinage en couple novice au championnat. « Puis, le reste se fond dans un brouillard », fait observer Sandra. Les Bezic ont remporté cinq titres seniors de 1970 à 1974.

Il en fut de même pour Maria Jelinek et son frère, Otto, qui ont dû jouer le second rôle derrière Barbara Wagner et Bob Paul avant qu’ils ne remportent eux-mêmes deux titres nationaux. Mais, son premier souvenir? Son premier championnat canadien en 1955, à Toronto. Elle avait 12 ans et des couettes et Otto était âgé de 15 ans. À l’origine, ils n’avaient aucune intention de concourir au championnat canadien de cette année, mais l’entraîneur Bruce Hyland a dit en passant que vu que c’était si près, pourquoi ne pas concevoir un programme et y prendre part?

Ils avaient concouru contre une équipe de patinage en couple beaucoup plus âgée qu’eux, mais après l’échauffement, l’équipe s’est retirée, se rendant peut-être compte qu’elle n’allait pas gagner. Bruce Hyland était vexé, croyant que si l’équipe se retirait, l’épreuve ne serait pas comptée comme une compétition, mais les officiels ont déterminé qu’étant donné que l’équipe s’était échauffée sur la glace, ils faisaient partie de la compétition. Les Jelinek sont allés sur la glace et, naturellement, ils ont gagné.

Contrairement à beaucoup d’autres patineurs, Victor Kraatz se souvient de chacune de ses dix victoires de 1993 à 2003. « Ce sont des souvenirs très clairs, parce qu’il s’agissait d’un moment de notre développement qui indiquait habituellement que nous participerions aux championnats du monde », a-t-il dit. Ce fut monumental, toutefois, lorsque Shae-Lynn et lui ont remporté le titre junior en 1992. Shae-Lynn avait porté un casque pour s’entraîner après avoir fait une chute durant l’entraînement avant l’événement. Mais, Victor, originaire de Suisse, s’en souvient comme première compétition qu’il ait gagnée au Canada.

Il se rappelle des jalons. Chaque année, ils exécutaient un programme complètement différent de celui de l’année précédente. Tous les trois ou quatre ans, ils avaient des entraîneurs différents. Toutefois, le souvenir le plus cher de Victor est la période passée avec Josée Picard et Eric Gillies, parce qu’ils étaient des entraîneurs canadiens qui se souciaient de la puissance du sport au pays, a-t-il affirmé.

Surtout, il se souvient de la camaraderie entre les joueurs et de l’appréciation des villes au pays où les championnats se déroulaient. « Ça m’a donné une idée de ce qu’était le pays », a-t-il signalé. Contrairement à 1914, il ne s’agit plus d’une compétition entre quelques clubs à Montréal et Ottawa. Les meilleurs patineurs au Canada se rendent à l’événement tous les mois de janvier.

Beverley Smith

Les Canadiens prêts à concourir aux Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique 2014

OTTAWA (ONT.) – Le Canada enverra 11 inscriptions, ce qui représente un total de 16 athlètes, aux Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique 2014, à Taipei, dans le Taipei chinois. L’événement aura lieu du 20 au 26 janvier 2014, à la patinoire de Taipei. L’équipe canadienne comptera trois inscriptions chez les hommes, les femmes et en danse sur glace ainsi que deux inscriptions en patinage en couple.

Elladj Baldé, 23 ans, de Pierrefonds, Qc, représentant le Club de patinage des Deux-Rives, sera la première inscription dans la catégorie masculine. Il a terminé en 18e place à cet événement en 2013. Cette saison, il s’est classé quatrième aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014 et septième aux Internationaux Patinage Canada. Il s’entraîne au Detroit Skating Club avec ses entraîneurs Yuka Sato et Jason Dungjen.

Nam Nguyen, 15 ans, de Burnaby, C.-B., sera la deuxième inscription canadienne chez les hommes. Il s’agit de sa première affectation internationale au niveau senior. La saison dernière, il a obtenu une 12e place aux Championnats du monde ISU de patinage artistique. Nam s’est plus récemment classé au cinquième rang aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Il s’entraîne avec Brian Orser au Toronto Cricket, Skating and Curling Club.

Jeremy Ten, 24 ans, de Vancouver, C.-B., représentera aussi le Canada chez les hommes. Représentant le North Shore Winter Club, Jeremy a concouru antérieurement à cet événement en 2012, occupant la 14e place et en 2009, il a terminé septième. Cette saison, il s’est retrouvé en troisième place au Trophée Nebelhorn 2013 et au sixième rang aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Joanne McLeod et Neil Wilson entraînent Jeremy au BC Centre of Excellence.

Chez les femmes, la patineuse de longue date Amélie Lacoste, 25 ans, de Delson, Qc, est en tête. Représentant le CPA du Roussillon, la championne canadienne de 2012 a concouru à cet événement six fois (2005, 2009-2013). Cette saison, elle a obtenu une cinquième place aux Internationaux Patinage Canada, une sixième place au Trophée Eric Bompard et a mérité une médaille de bronze aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Amélie s’entraîne sous la direction de Christy Krall, à Colorado Springs, Colorado.

Véronik Mallet, 19 ans, de Sept-Îles, Qc, est la deuxième inscription canadienne chez les femmes. Ce sera la première participation à cet événement de la représentante du CPA Sept-Îles. Cette saison, Véronik s’est classée huitième aux Internationaux Patinage Canada et quatrième aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Annie Barabé et Sophie Richard entraînent Véronik au CTC Contrecœur.

Alaine Chartrand, 17 ans, de Prescott, Ont., est la dernière inscription canadienne dans la catégorie féminine. Il s’agira de sa première affectation internationale au niveau senior. La médaillée de bronze canadienne de 2013 a aussi terminé huitième aux Championnats du monde juniors ISU de patinage artistique de 2013. Plus récemment, elle s’est classée en cinquième place aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Elle s’entraîne avec Michelle Leigh et Leonid Birinberg au Club de patinage Nepean.

Natasha Purich, 18 ans, de Sherwood Park, Alb., et Mervin Tran, 23 ans, Regina, Sask., sont l’une des deux inscriptions canadiennes en patinage en couple. Représentant le CPA Ice Palace et le CPA Saint-Léonard, l’équipe a obtenu une sixième place au Trophée Nebelhorn et au Trophée Éric Bompard, cette saison. Natasha et Mervin se sont aussi classés au quatrième rang aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Ils s’entraînent au CPA Saint-Léonard avec Richard Gauthier et Bruno Marcotte.

Margaret Purdy, 19 ans, de Strathroy, Ont., et Michael Marinaro, 22 ans, de Sarnia, Ont., seront la deuxième inscription canadienne en patinage en couple. Représentant le CPA Watford et le CP Point Edward, l’équipe a été huitième à ses deux affectations internationales cette saison, Skate America et les Internationaux Patinage Canada. Margaret et Michael étaient aussi cinquièmes aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Scott Rachuk et Alison Purkiss les entraînent au Competitive Skating Centre de Strathroy.

Les doubles médaillés canadiens, Piper Gilles, 22 ans, de Toronto, Ont., et Paul Poirier, 22 ans, d’Unionville, Ont., sont la première de trois inscriptions canadiennes en danse sur glace. La saison dernière, ils se sont classés en cinquième place à cet événement. Cette saison, ils ont terminé au cinquième rang au Trophée NHK, sixièmes à la Coupe Rostelecom et quatrièmes aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Carol Lane et Juris Razgulajevs sont leurs entraîneurs à Ice Dance Elite, à Scarborough, Ont.

Nicole Orford, 21 ans, de Burnaby, C.-B., et Thomas Williams, 22 ans, d’Okotoks, Alb., sont la deuxième inscription canadienne en danse sur glace. Représentant le CP Inlet et le CPA Calalta Community, ils sont les médaillés de bronze canadiens de 2013. Cette saison, ils ont remporté la U.S. International Figure Skating Classic 2013 et se sont classés cinquièmes aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Megan Wing et Aaron Lowe entraînent Nicole et Thomas au B.C. Centre of Excellence.

Kharis Ralph, 21 ans, de Toronto, Ont., et Asher Hill, 22 ans, de Pickering, Ont., représenteront aussi le Canada en danse sur glace. Ils ont déjà concouru à cet événement en 2010, terminant sixièmes. Cette saison, ils ont terminé au quatrième rang à la Coupe de Nice, remporté la médaille de bronze au Trophée NRW et se sont classés sixièmes aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Kharis et Asher s’entraînent au CPA Scarboro avec Carol Lane et Juris Razgulajevs.

Les chefs d’équipe pour cet événement seront Petra Burka, de Toronto, Ont., et Manon Perron, de Boucherville, Qc. Le Dr Ed Pilat, de Winnipeg, Man., sera le médecin de l’équipe canadienne et Agnes Makowski, de Toronto, Ont., sera la physiothérapeute de l’équipe. Les officiels canadiens à l’événement seront Susan Blatz, de Burlington, Ont., Pam Chislett, de Grand Prairie, Alb., Andrea Derby, de Windsor, Ont., et Jeff Lukasik, de Calgary, Alb.

Pour les résultats et les inscriptions complètes, veuillez visiter www.isu.org.

INSCRIPTIONS CANADIENNES AUX CHAMPIONNATS DES QUATRE CONTINENTS ISU DE PATINAGE ARTISTIQUE 2014

Discipline Nom Âge Ville Club Entraîneur
Hommes Elladj Baldé 23 ans Pierrefonds, Qc Club de patinage des Deux-Rives Yuka Sato / Jason Dungjen
Hommes Nam Nguyen 15 ans Burnaby, C.-B. Toronto Cricket, Skating and Curling Club Brian Orser
Hommes Jeremy Ten 24 ans Vancouver, C.-B. North Shore WC Joanne McLeod / Neil Wilson
Femmes Amélie Lacoste 25 ans Delson, Qc CPA du Roussillon Christy Krall
Femmes Véronik Mallet 19 ans Sept-Îles, Qc CPA Sept-Îles Annie Barabé / Sophie Richard
Femmes Alaine Chartrand 17 ans Prescott, Ont. Club de patinage Nepean Michelle Leigh / Leonid Birinberg
Patinage en couple Natasha Purich / Mervin Tran 18 ans / 23 ans Sherwood Park, Alb./ Regina, Sask. CPA Ice Palace / CPA Saint-Léonard Richard Gauthier / Bruno Marcotte
Patinage en couple Margaret Purdy / Michael Marinaro 19 ans / 22 ans Strathroy, Ont. / Sarnia, Ont. CPA Watford / CP Point Edward Scott Rachuk / Alison Purkiss
Danse sur glace Piper Gilles / Paul Poirier 22 ans / 22 ans Toronto, Ont. – Colorado Springs, CO. / Toronto, Ont. CPA Scarboro / CPA Scarboro Carol Lane / Juris Razgulajevs
Danse sur glace Nicole Orford / Thomas Williams 21 ans / 22 ans Burnaby, C.-B. / Okotoks, Alb. CP Inlet / CPA Calalta Community Megan Wing / Aaron Lowe
Danse sur glace Kharis Ralph / Asher Hill 21 ans / 22 ans Toronto, Ont. / Pickering, Ont. CPA Scarboro / CPA Scarboro Carol Lane / Jon Lane / Juris Razgulajevs

Nicolas Nadeau en tête après le programme court masculin junior, Julianne Séguin et Charlie Bilodeau au haut du classement après le programme court de patinage en couple junior

En 2002, par une journée froide, à Boisbriand, Qc, Nicolas Nadeau s’est assis devant le téléviseur et a été captivé par les Jeux olympiques.

« J’ai dit à ma mère : c’est ce que je veux faire », a affirmé Nicolas, maintenant âgé de 16 ans.

Sa mère a répondu : « Bien sûr ».

Nicolas était bon dans tous les sports, mais lorsque sa mère l’a inscrit au hockey, il se retournait tôt le matin dans son lit, lui disant « Laisse-moi dormir ». Le hockey était hors de question. Pour une raison quelconque, le patinage artistique, qui peut aussi exiger de l’entraînement tôt le matin, l’intéressait.

Toutes ces années plus tard, Nicolas se trouve à présent en tête aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, s’assurant une victoire décisive dans le programme court masculin junior. Nicolas a terminé avec 65,60 points, tandis que Denis Margalik, 16 ans, de Mississauga, Ont., est deuxième (après l’avoir battu au Défi Patinage Canada en décembre). Denis, qui a exécuté une magnifique combinaison triple Lutz – triple saut de boucle piquée dans le programme court, compte 61,84 points. En troisième place, se trouve Bennet Toman, avec 57,76 points. Le style libre a lieu mercredi.

« J’espérais me trouver parmi les trois meilleurs », a déclaré Nicolas. « Et, faire ce que je suis capable de faire ». Il a réussi sa combinaison triple saut de boucle piquée – triple saut de boucle piquée dans le programme court.

Nicolas a toujours été un travail en cours pour les entraîneurs au Québec. Disons, par exemple, un patineur curieux, dont l’attention n’était pas centrée et que certains entraîneurs ne voulaient pas former. « Il avait besoin de beaucoup d’attention », a signalé Yvan Desjardins, le brave entraîneur qui s’en est chargé.

« Il est un peu mieux maintenant. »

Déjà, Nicolas compte un triple Axel et il travaille à un quadruple saut dans le harnais d’entraînement. C’est seulement une question de temps.

Nicolas admire beaucoup de patineurs, mais de prime abord, il vous dira Patrick Chan. (« Il est très bon ») et Kurt Browning, en raison de son sens de l’humour et de sa capacité de personnifier n’importe quel personnage. Nicolas adore jouer un rôle.

Au cours de la dernière année, Nicolas s’est entraîné avec plus de cohérence, exécutant les sauts quand il le veut.

Il devra rester vigilant avec des patineurs comme Eric Liu, âgé de 12 ans, sur ses talons. De Vancouver, Eric a présenté son programme de Dizzie Gillespie sur la musique de Salt Peanuts, a ébloui la petite foule avec sa grande vitesse et ses carres et exécuté un triple Lutz – triple saut de boucle piquée dans le programme court.

L’an dernier, il était deuxième au niveau novice et a terminé quatrième dans le programme court masculin junior, mardi soir. Il y a deux ans, il a concouru au niveau pré-novice.

Dans le programme court de patinage en couple junior, la nouvelle équipe formée de Julianne Séguin, 17 ans, de Montréal, et Charlie Bilodeau, 20 ans, de Rimouski, profite d’une bonne avance avec 56,54 points. Dans leurs deux seules compétitions cette année, ils ont été quatrièmes et cinquièmes dans les événements du Grand Prix junior.

Vanessa Grenier, 21 ans, de Johnville, Qc, et Maxime Deschamps, 22 ans, de Vaudreuil, Qc, se trouvent en deuxième place avec 50,69 points.

Dylan Conway, 16 ans, de Toronto, et Dustin Sherriff-Clayton, de Newmarket, Ont., occupent le troisième rang avec 43,77 points. Seulement huit équipes de patinage en couple ont concouru.

Beverley Smith