Patrick Chan en deuxième place en vue du programme libre de vendredi à Sotchi

On s’y attendait dans le programme court masculin : Patrick Chan et Yuzuru Hanyu, du Japon, ont croisé le fer, tandis que le reste des concurrents ont tenté tant bien que mal de se rattraper. Avec un écart de 11 points, ce sera difficile.

S’entraînant à Toronto, Yuzuru a été spectaculaire et détendu et a enregistré un record du monde de 101,45 points dans le programme court et maintenant il est le premier homme à avoir dépassé le seuil des 100 points dans le programme court.

Patrick a cafouillé son triple Axel et terminé avec 97,52 points, seulement quatre points environ derrière la note de Yuzuru.

Derrière Yuzuru se trouvent Patrick et neuf hommes qui sont à 3,5 points l’un de l’autre dans une lutte intense pour la médaille de bronze, en commençant par le double champion européen Javier Fernandez, d’Espagne, en troisième place avec 86,98 points, allant jusqu’au patineur japonais Tatsuki Machida, en 11e place avec 83,48 points.

Le médaillé d’argent canadien Kevin Reynolds a vu son quadruple Salchow se dissiper, puis son triple Axel (tous les deux avec des rotations insuffisantes) et se trouve actuellement en 17e place. Il espérait plus, après avoir terminé cinquième aux Championnats du monde en mars dernier, mais des problèmes de chaussures de patin pendant toute la saison ont rendu ses préparatifs difficiles.

Liam Firus a fini en 28e place après avoir raté son triple Axel et ne pourra concourir dans le programme long. Seulement les vingt-quatre premiers avancent. « Je ne pouvais me mettre à l’aise », a signalé Liam. « J’étais simplement nerveux et je ressentais cette nervosité dans mes jambes ». Il n’avait jamais participé à des championnats du monde et ne comptait qu’un seul événement du Grand Prix.

Mais, la nouvelle la plus choquante de la journée a été le retrait du champion olympique de 2006, Evgeny Plushenko, qui avait aidé la Russie à remporter la médaille d’or dans l’épreuve par équipe. Il avait déjà commencé à se plaindre de son dos qui le pinçait lors qu’il a exécuté deux doubles sauts dans le programme long d’équipe.

Mais, mercredi, durant l’entraînement, Evgeny a fait une chute sur un quadruple saut piqué et il a immédiatement ressenti une douleur dans le dos. Il s’est entraîné le matin du programme court, mais n’a pas exécuté de sauts. Il a dit que c’était impossible. « J’ai patiné pendant un maximum de sept minutes », a-t-il dit. « J’ai essayé maintes et maintes fois aujourd’hui. »

Durant l’échauffement avant le programme court, Evgeny a exécuté un triple saut de boucle piquée et un triple Lutz, mais lorsqu’il a terminé sa première tentative de triple Axel, il a ressenti une « terrible douleur » dans la jambe. Durant le deuxième saut, son corps s’est contorsionné et il a mal effectué la réception. « Je ne pouvais sentir mes jambes par la suite. Ça faisait mal et j’ai dû me retirer. »

Il a admis qu’il avait presque envie de pleurer. La foule est devenue silencieuse après qu’il a quitté la glace. « C’est dur, croyez-moi », a soutenu Evgeny. « Ce n’est pas comme ça que je voulais finir ma carrière. »

Javier Fernandez a déclaré qu’il n’était pas surpris du retrait d’Evgeny parce qu’il s’était plaint de son dos après l’épreuve par équipe. Il pensait que ce serait trop pour lui d’exécuter deux autres programmes.

« Si j’étais Evgeny Plushenko, j’aurais cédé ma place à une autre personne si je n’étais pas en forme à 100 pour cent. Mais, il peut décider ce qu’il veut ou non faire. »

L’entraîneur d’Evgeny, Alexei Mishin, a fait remarquer que le lendemain du style libre de l’épreuve par équipe, la fédération russe de patinage aurait dû faire le changement, mais Evgeny semblait bien aller par la suite. « Nous n’avons rien fait qui n’était pas conforme à l’esprit sportif. » Compte tenu du retrait d’Evgeny, la Russie ne compte aucun patineur en simple masculin.

Yuzuru, qui a commencé à patiner en raison d’Evgeny Plushenko, a dit qu’il n’était même pas au courant de son retrait jusqu’à ce que ce soit le moment de patiner et il a remarqué que son nom ne se trouvait pas sur le tableau d’affichage. Il était déçu.

Patrick l’était aussi et lui a souhaité un prompt rétablissement.

En l’absence d’Evgeny dans la patinoire, les moments ont appartenu aux deux meilleurs patineurs. Yuzuru a dit qu’il était « au septième ciel » d’avoir brisé le seuil de 100 points et même surpris par la note. « Je l’ai pris un élément à la fois », a-t-il soutenu. « Je n’essayais pas de franchir le cap des 100 points. J’essayais seulement d’exécuter la meilleure performance possible et c’est ce que j’ai fait. »

Il ne l’a pas montré, mais il a admis qu’il était nerveux et que ses jambes tremblaient. « Je pouvais manifestement ressentir l’atmosphère des Jeux olympiques », a-t-il ajouté.

L’entraîneur Brian Orser a dit à Yuzuru qu’il était fier de lui, ce qui lui a réchauffé le cœur.

Patrick a dit qu’il ne se souciait pas d’être en deuxième place. « C’était bien de voir une note de 97 points après les 89 points de l’épreuve par équipe », a-t-il dit. « J’ai cafouillé un Axel, donc je suis content de mes 97 points. » Patrick a légèrement dépassé Yuzuru pour les notes de composantes, seulement de 0,57 point.

Il a été surpris de la note élevée de Yuzuru. « Je vais régler mon allure », a affirmé Patrick. « J’ai un plan. »

Et, il croit être en bonne position. Il aime se trouver en deuxième place. « J’aime la poursuite », a fait observer Patrick. « Je peux prendre plaisir aux Jeux olympiques durant le style libre tandis que Yuzuru a une cible sur le dos. Aux Jeux olympiques, la cible est plus grosse. »

Il soutient qu’il s’est rattrapé de quatre points dans le passé dans un programme long et a « tout un arsenal » sur lequel il peut compter. Il dit prendre de l’assurance sur son triple Axel, qui est plus spectaculaire. « Je me suis élevé un peu plus haut dans les airs et j’ai fait une trop grande rotation à la réception », a-t-il avoué. Honnêtement, ce fut difficile de faire le programme court. »

Le haut quadruple saut piqué – triple saut piqué de Patrick lui a valu 16,40 points. Il a été l’un des 19 patineurs à tenter des quadruples sauts dans l’épreuve – 18 en fait avec le retrait d’Evgeny Plushenko. Seulement sept les ont réussis, huit si on compte Javier Fernandez exécutant mal son quadruple Salchow. Les patineurs qui les ont réussis étaient Yuzuru, Patrick (en combinaison), Peter Liebers d’Allemagne, qui a exécuté la performance de sa vie (combinaison de quadruples sauts), Brian Joubert (combinaison de quadruples sauts), Alexander Majorov, Tatsuki Machida (combinaison de quadruples sauts) et Kevin Reynolds (combinaison de quadruples sauts). Aucun d’entre eux n’a approché la note de Patrick, bien que Peter Liebers soit le plus proche avec 15,69 points.

Kevin Reynolds a déclaré tristement après l’épreuve : « Ce fut un désastre. J’étais tellement encouragé après l’épreuve par équipe et je me sentais prêt et assuré ce matin. J’ai raté le premier saut et tout a fait boule de neige par la suite. »

Parmi les autres aspirant à une médaille : Daisuke Takahashi se trouve en quatrième place après avoir fait une rotation insuffisante et une réception sur deux pieds pour son quadruple saut, Peter Liebers est cinquième, Jason Brown des États-Unis a ravi la foule sans toutefois exécuter de quadruple saut et occupe la sixième place, Brian Joubert a finalement obtenu sa première bonne performance olympique en quatre Jeux et est septième, le prometteur patineur chinois de 17 ans, Han Yan est huitième et Denis Ten se trouve au neuvième rang après avoir trébuché à la réception de son quadruple saut. Tatsuki Machida a doublé son Lutz et figure en 11e place.

Peu après qu’Evgeny Plushenko se retire, le champion américain Jeremy Abbott, qui s’entraîne avec Patrick, est tombé vers l’avant sur sa tentative de quadruple saut, s’est frappé la hanche sur la glace et s’est écrasé dans la bande. Il est resté là pendant 15 secondes et alors que tout le monde pensait que c’était fini pour lui, il s’est remis debout et a réussi un triple Lutz – triple saut de boucle piquée dans le coin opposé. Ce fut un retour inoubliable. Jeremy se trouve en 15e place avec 72,58 points.

Beverley Smith

Patrick Chan : « Je suis prêt. Je crois que le moment est venu »

La dernière chose dont Patrick Chan a besoin en ce moment, c’est une leçon d’histoire.

Le triple champion du monde sait compter. Nul besoin de lui rappeler qu’aucun Canadien – notamment les sept champions du monde que ce pays a produits – n’a jamais remporté une médaille d’or en patinage artistique masculin aux Jeux olympiques.

Une nation se tourne vers son champion âgé de 23 ans pour changer le cours de l’histoire.

À Vancouver, il y a quatre ans, alors qu’il n’avait que 19 ans, Patrick a admis qu’il s’était imposé trop de pression pour se rendre sur le podium, à des Jeux olympiques en sol canadien. Plutôt, il a lutté pour maîtriser ses émotions, terminant cinquième, un résultat qu’il a qualifié de « décevant » depuis.

Cette fois-ci, malgré ses trois championnats du monde consécutifs, Patrick ne porte pas le poids d’un pays sur ses épaules.

« Beaucoup de pression s’exerçait à Vancouver », a avoué Patrick. « J’étais jeune, j’avais 19 ans et je croyais que j’allais gagner une médaille et que ce serait superbe de monter sur le podium au Canada. »

« En quatre ans, on peut apprendre beaucoup. J’ai remporté trois fois le titre mondial depuis. Je suis très différent maintenant, sur glace et hors glace. »

Qu’il y ait ou non de la pression, Patrick sait que les yeux du Canada seront rivés sur lui lorsque le programme court masculin s’amorcera à Sotchi, jeudi. L’épreuve par équipe disputée plus tôt – pour laquelle le Canada a gagné la médaille d’argent – pourrait s’avérer une bénédiction pour Patrick, qui a tant bien que mal obtenu une improbable troisième place dans le programme court masculin, se classant derrière ses rivaux actuels, Yuzuru Hanyu, du Japon et la légende russe, Evgeni Plushenko. Patrick admet que ce n’était pas la performance qu’il recherchait, mais affirme que l’épreuve par équipe lui a donné la chance d’exécuter un programme aux Jeux olympiques, de se calmer et de prendre de l’assurance.

Un genre de répétition générale.

Jeudi, place au spectacle.

« Après avoir remporté la médaille d’argent, je ressens beaucoup moins de pression », a signalé Patrick à propos de l’épreuve par équipe.

« C’est bien de finalement tenir une médaille dans ses mains et de dire qu’elle vous appartient », a-t-il dit durant une conférence de presse plus tôt cette semaine. « Je n’ai pas eu cette chance à Vancouver. »

Bien que presque tout le Canada retiendra son souffle en regardant Patrick tenter de rédiger une page d’histoire, n’écartez pas Kevin Reynolds, qui a présenté une excellente performance dans le programme libre masculin au cours de l’épreuve par équipe. Ayant obtenu une cinquième place aux Championnats du monde, à London, Ont., il y a 11 mois, Kevin pourrait très bien s’emparer d’une médaille si jamais une légère chance s’offrait de gravir les marches du podium. Après avoir passé la majeure partie de l’année à ne pas concourir pour résoudre ses problèmes de chaussures de patin, Kevin a exécuté son programme court rock, sur une musique d’AC/DC aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, le mois dernier.

Jeudi, Kevin présentera le programme au monde entier. Si ces deux minutes et quelques ne vous font pas taper du pied, vous devriez peut-être prendre votre pouls.

Liam Firus, un autre natif de C.-B., concourt à ses premiers Jeux olympiques.

Au cours des mois précédant les Jeux – en fait, il a remporté son premier titre mondial en 2011 – il a été question que Patrick serait celui qui finirait pas briser le sort olympique canadien. Patrick est conscient de ce qu’on dit, l’ayant entendu au cours des quatre dernières années, mais il s’efforce de ne pas se concentrer sur des noms comme Browning, Stojko, Orser ou Buttle.

Patrick vise plutôt Yuzuru Hanyu, Javier Fernandez, Daisuke Takahashi et oui, Evgeni Plushenko, pour ne nommer que quelques-uns des imposants obstacles dans sa poursuite de la médaille d’or.

« Au cours des deux à trois dernières semaines menant à ces Jeux, j’ai travaillé à ne pas penser, « Est-ce que je m’entraîne aussi fort que les autres patineurs? Est-ce que je suis un meilleur patineur? Est-ce que mes quadruples sauts sont meilleurs que ceux de Yuzuru, de Daisuke ou de tout autre patineur? » »

« Ce fut une lutte constante, comme un démon perché sur une épaule et un ange sur l’autre. C’est une lutte constante entre les pensées positives et négatives, me demandant si je vais les battre même si je fais de mon mieux? »

Ce titre olympique est ce que Patrick appelle souvent son « Saint-Graal ». C’est la seule chose qui manque sur son brillant curriculum vitae. Peu importe ce qui arrivera au cours des deux prochaines journées, Patrick sait que le soleil se lèvera le lendemain – à Sotchi et au Canada. Médaille d’or ou non, ce qui se produira à Sotchi ne définira pas son legs.

« Que je gagne ou non, la vie continue, pour tout le monde et pour moi. »
C’est une question de pression et Patrick est déterminé à ne pas trop exercer de pression sur lui-même. Il sait ce qui est en jeu. Après quatre longues années, le Saint Graal de Patrick est de nouveau à portée de la main.

« Je suis prêt », a-t-il affirmé avant son départ pour Sotchi.

« Je crois que le moment est venu. »

Marty Henwood

Performances exceptionnelles des équipes canadiennes de patinage en couple à leurs premiers Jeux olympiques

Il a fallu des moments olympiques pour gravir le podium dans l’épreuve de patinage en couple à Sotchi. Les erreurs pouvaient être écrasantes.

Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch ont eu un moment olympique, patinant avec vitesse et flair, se mettant en première place pendant un certain temps. Mais, Dylan avait exécuté un double au lieu d’un triple salchow – à l’insu de Kirsten. Elle a célébré à la fin, sautant de joie sur la glace. Puis, elle en a pris connaissance.

« Nous estimons avoir très bien fait », a-t-elle signalé par la suite. « J’étais très heureuse de la performance. Nous avons réussi nos éléments l’un après l’autre. »

Leur légère erreur n’a pas interrompu le programme. « Je crois toujours qu’il était excellent », a-t-elle dit. « Je suis tellement excitée. »

Ils ont tous patiné avec aise et facilement obtenu une cinquième place dans une compétition acharnée, bien que ce soit leur première apparition à des Jeux olympiques. Ils ont battu les champions canadiens Meagan Duhamel et Eric Radford par 2,57 points après que leurs amis commettent un peu trop d’erreurs pour grimper les rangs.

Kirsten et Dylan ont devancé les champions canadiens dans le style libre avec 131,18 points et leur note au classement général de 202,10 points.

Meagan et Eric ont enregistré leur meilleure note de la saison, soit 127,32 points, dans le programme long et terminé septièmes au classement général avec 199,53 points.

Naturellement, personne ne pouvait toucher les Russes Tatiana Volosozhar et Maxim Trankov, même pendant une journée où ils n’ont pas patiné de leur mieux. Malgré plusieurs légères erreurs, les Russes ont remporté le style libre avec 152,69 points et une note finale de 236,86 points. Maxim a lancé le poing dans les airs lorsqu’il a eu terminé, s’est agenouillé et a embrassé la glace pendant une ovation.

Leurs compatriotes, Ksenia Stolbova et Fedor Klimov – des patineurs juniors il a y environ deux ans – ont présenté, sous pression, la meilleure performance de leur vie et gagné la médaille d’argent avec 218,68 points, 18,18 points derrière les médaillés d’or. Ce fut un record personnel pour eux. « C’est ce qu’il faut faire pour parvenir au succès », a déclaré Ksenia. C’est la première fois depuis les Jeux olympiques de Nagano, en 1998, que les Russes ont gravi les première et deuxième marches du podium, ce qui est très différent des Jeux olympiques de 2010, il y a quatre ans, où aucun d’eux n’a été médaillé.

Ce fut une journée décevante pour les quadruples champions du monde de patinage en couple, Aliona Savchenko et Robin Szolkowy, d’Allemagne, qui avaient continué à patiner pour une autre période de quatre ans afin de faire mieux que leur médaille de bronze remportée à Vancouver. En fait, ils ont passé quatre ans à la recherche de l’or. Cette fois, ils ont été de nouveau médaillés de bronze et Robin a dû réconforter Aliona qui avait la larme à l’œil sur le podium.

La médaille d’or leur a échappé au début du programme lorsque Robin a fait une chute durant une combinaison de triples sauts de boucle piquée. Les points se sont envolés. Ils ont essayé de faire tout en leur pouvoir en incluant un triple Axel lancé à la fin, mais Aliona est tombée. Ils ont terminé avec 215,78 points.

Pang Qing et Tong Jian, de Chine, étaient quatrièmes avec 209,88 points dans leur dernière performance olympique, après avoir éprouvé des difficultés avec les sauts plus tôt.

Paige Lawrence et Rudi Swiegers se sont retrouvés en 14e place, compte tenu de difficultés à exécuter leurs doubles Axel et d’une chute sur un triple saut de boucle lancé. Ils ont fait d’innombrables saluts, Paige admettant qu’elle ne voulait absolument pas quitter la glace. « C’était amusant », a-t-elle dit.

« J’ai fait une chute sur le saut de boucle lancé, mais je me suis vite relevée », a-t-elle dit. « Honnêtement, j’ai aimé tout le temps passé sur la glace. Je vivais pour le moment et j’ai bien aimé la musique. Je réalisais le rêve que j’avais depuis que j’étais jeune. »

« Au début, j’étais tellement excitée de patiner. Chaque fois que je suis sur la glace, je ne veux jamais la quitter. Voilà pourquoi je ne cessais de saluer. J’aurais aimé rester là et saluer chaque personne. Ce fut vraiment l’expérience de toute une vie. »

Maxim Trankov a admis que sa partenaire et lui avaient fait face à une énorme pression. « Aujourd’hui, ce fut une grande journée pour la Russie », a-t-il affirmé. « Ce fut la tâche la plus difficile de notre vie. »

Tatiana Volosozhar, qui garde habituellement son sang-froid, a semblé gagnée par l’émotion après la pose finale. « Honnêtement, je pleurais parce que je ressentais tellement d’émotions, et de nervosité », a-t-elle fait remarquer. « Je suis encore nerveuse et je tremble, mais je suis aussi tellement contente. Nous avons très bien fait aujourd’hui. »

Après avoir obtenu une avance de neuf points dans le programme libre, ils ont débuté de façon spectaculaire, avec une énorme triple vrille. Ils ont perdu un peu d’unisson dans leur combinaison de triples sauts de boucle piquée, de même que pour le saut côte à côte. Tatiana a mis la main sur la glace pendant un triple saut de boucle lancé.

Meagan et Eric, troisièmes aux championnats du monde de l’an dernier, avaient tellement de grands espoirs qu’ils ont quitté la patinoire déçus. Meagan a fait une chute sur un triple Salchow, puis a mis la main sur la glace sur un triple Lutz lancé. Leur dernière pirouette a perdu son unisson. Ils avaient bien commencé avec une triple vrille et un triple Lutz bien exécutés.

« J’ignore ce qui est arrivé », a dit Meagan. « Nous nous sentions très bien. Nous étions dans la zone. La première moitié du programme était excellente. Je ne sais pas ce qui a mal tourné. Je me suis surprise durant le Salchow. Ce n’était pas notre meilleure performance. »

Eric affirme qu’ils se sentaient très forts et bien entraînés lorsqu’ils sont allés sur la glace. « Pour une raison quelconque, les choses ont mal tourné », a-t-il fait observer.

Mais, a-t-il ajouté, ils étaient très contents de leur expérience olympique. Il leur avait fallu de nombreuses années pour se rendre à leurs premiers Jeux. Meagan est âgée de 28 ans, Eric de 29 ans.

Beverley Smith

Bon début des nouveaux olympiens en patinage en couple

Rien de moins que la perfection n’était exigé des équipes qui souhaitaient atteindre le haut des classements dans le programme court de patinage en couple aux Jeux de Sotchi.

Les équipes canadiennes n’étaient pas trop loin. Toutefois, des réceptions avant de triples Lutz côte à côte et un léger cafouillage dans la section de jeux de pieds ont placé les champions canadiens Meagan Duhamel et Eric Radford en cinquième place avec 72,21 points, juste en deçà de leur record de la saison.

Et, Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch ont ravi la foule au centre de patinage artistique Iceberg, la réduisant au silence pendant presque toute la durée de leur programme sur une musique de Motley Crüe, et ont perdu quelques niveaux pour leur spirale de la mort, ce qui leur a valu une sixième place avec 70,92 points.

Les patineurs en tête, comme tout le monde s’y attendait, sont Tatiana Volosozhar et Maxim Trankov, de Russie, qui sont à la pointe de l’excellente et ont établi un record du monde avec 84,17 points. Les Russes détiennent à présent sept des plus hautes notes jamais enregistrées en patinage en couple.

Leur triple vrille a représenté l’effort suprême. Ils ont été les seuls patineurs de l’épreuve qui ont obtenu un niveau quatre pour cet élément. Et, chaque juge leur a accordé un pointage de l’exécution de +3. Cet élément a été l’un de ceux qui leur ont permis d’accumuler beaucoup de points, leur valant 8,30 points. Ils ont aussi obtenu 8,40 points pour une levée.

Aliona Savchenko et Robin Szolkowy, d’Allemagne, croyant que leur programme court n’était pas suffisant pour leur permettre de se mesurer aux Russes, ont décidé de courir un risque 10 jours avant les Jeux olympiques et de modifier leur programme court. Ils ont pris un vieux programme long à succès, sur une musique de La Panthère rose, exécuté il y a trois saisons, l’ont raccourci pour qu’il corresponde à la durée plus courte et y ont ajouté les trucs dont ils avaient besoin. Ce fut extrêmement pénible d’apporter ce changement, mais il leur a réussi.

Ils ont été spectaculaires, réussissant un énorme triple flip lancé, mais leur perfection n’était pas suffisante. Ils ont terminé deuxièmes avec 79,64 points, n’obtenant qu’un niveau deux pour leur spirale de la mort.

En troisième place se trouve une nouvelle équipe russe formée de Ksenia Stolbova et Fedor Klimov, qui avaient éprouvé de la difficulté avec un triple flip lancé durant l’entraînement toute la semaine. Mais, ils l’ont réussi avec aplomb dans le programme court et ont terminé avec 75,21 points, devançant les médaillés d’argent des Jeux olympiques 2010, Pang Qing et Tong Jian, de Chine.

La troisième équipe du Canada, Paige Lawrence et Rudi Swiegers, qui n’avait jamais participé à un championnat du monde, a bien patiné et terminé treizième avec 58,97 points, six points de plus que leur record personnel précédent.

Meagan et Eric ont dû patiner immédiatement après Ksenia Stolbova et Fedor Klimov, alors que la foule debout les applaudissait. « Ce fut très difficile de patiner après l’équipe locale », a signalé Meagan. « On aurait eu l’impression d’être à un match de hockey. Nous avons commis quelques légères erreurs, mais je suis fière que nous ayons été capables de faire notre programme dans ces circonstances. »

Patinant sur la composition d’Eric, intitulée Tribute, Meagan et Eric ont débuté par une grosse triple vrille, puis Eric a lutté pour ne pas mettre la main sur la glace au moment de l’exécution du triple Lutz côte à côte. Ils ont réussi un parfait triple Lutz lancé, le plus difficile de la compétition. Leur spirale de la mort n’a obtenu qu’un niveau deux. Lorsque Meagan a quitté la glace, elle a dit à son entraîneur Richard Gauthier : « Ce fut dur ».

Eric affirme qu’ils ont trouvé plaisir à chaque moment de leur performance. « Sur la glace, chaque moment est un souvenir sensationnel et inoubliable ». Meagan et Eric concourent à leurs premiers Jeux olympiques, bien qu’ils approchent la trentaine.

Est-ce qu’une médaille serait possible à ce stade pour les médaillés de bronze des Championnats du monde de l’an dernier? « Nous voulons une médaille plus que tout », a soutenu Meagan. « Mais pour nous, exécuter le programme libre de notre vie vaudrait plus que de l’or. »

Les rythmes intrigants au début de la musique de Kirsten et Dylan ont incité la foule à battre des mains, alors qu’ils ont exécuté une triple vrille qui n’avait pas l’envergure de celles d’autres équipes, mais qui leur a valu un niveau trois tandis que Meagan et Eric ont obtenu un niveau deux. Les triples sauts de boucle piquée ont été exécutés sans problème, de même qu’un triple saut de boucle piquée lancé. À ce moment, la foule était devenue silencieuse, avant de recommencer à battre des mains au rythme de la musique alors qu’ils exécutaient leurs pirouettes assises. C’était un programme charmant et de haute qualité. Leur point faible? Une spirale de la mort qui ne leur a mérité qu’un niveau un.

Avec son frère Jesse (un chevaucheur champion de taureaux), dans l’auditoire ainsi que ses parents, Paige Lawrence était hypnotisée par l’expérience olympique. Elle a patiné avec une blessure à l’aine qui lui a causé des ennuis toute la saison, mais elle affirme être guérie à 80 pour cent.

Leurs triples vrilles étaient bonnes, puis Paige a changé de pied sur un triple saut de boucle piquée. Mais, ils ont repris leur concentration avec une pirouette en couple, puis exécuté un triple Lutz lancé. Paige a mis une main sur la glace. Leur note de 58,97 points était environ six points de mieux que leur record personnel précédent et l’équipe souriait. « C’était amusant », a dit Paige. « Tout le temps j’ai pensé « je suis aux Jeux olympiques! » ».

« Il s’agit de nos premiers Jeux olympiques », a-t-elle ajouté. « Nous n’avons même jamais participé aux Championnats du monde. Lorsque nous sommes allés sur la glace, je n’arrêtais pas de dire « C’est sensationnel. C’est tellement sensationnel. » »

Paige et Rudi n’ont pas participé à la victoire de la médaille d’argent de l’équipe canadienne et se sentent séparés de cette réussite. « Nous croyons que notre moment est maintenant », a‑t‑elle fait remarquer.

Ksenia Stolbova et Fedor Klimov ont aidé la Russie à remporter sa médaille d’or par équipe et ont en fait gagné le programme long pour la Russie. Fedor a déclaré qu’il avait été plus facile de patiner dans le programme court de patinage en couple que dans l’épreuve par équipe parce que « nous savions déjà à quoi nous attendre », a-t-il dit. « Nous avons ressenti encore plus de soutien de la foule ce soir, ce qui nous a beaucoup aidés. »

Ce fut un moment inoubliable pour des patineurs en couple russes inoubliables. « Nous étions tellement nerveux aujourd’hui », a avoué Tatiana Volosozhar. Maxim Trankov a fait observer que la médaille d’or qu’ils avaient remportée dans l’épreuve par équipe leur faisait ressentir la pression de répéter leur performance. Ils ont géré leurs émotions.

« La foule était incroyable », a signalé Maxim. « C’est très spécial. Nous sommes heureux d’avoir un tel moment et cette sensationnelle compétition dans notre vie… je ne me sentirai plus jamais le même. »

Il a dit qu’il y avait des moments durant lesquels il était très nerveux et d’autres moments où tout semblait facile et il avait l’impression de voler. Mais, il devait se maîtriser et se concentrer sur les éléments et c’est ce qu’il a fait.

Beverley Smith

Amis et rivaux, les équipes canadiennes de patinage en couple prêtes à vivre le rêve olympique à Sotchi

Quelques secondes avant la performance déterminante de sa vie, Dylan Moscovitch cherchait presque à serrer quelqu’un dans ses bras.

Mettant pied sur la glace avec sa partenaire Kirsten Moore-Towers pour leur programme libre de patinage en couple aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, le mois dernier, à Ottawa, Dylan a jeté un coup d’œil au lieu réservé aux étreintes et aux larmes. Leurs amis proches, Paige Lawrence et Rudi Swiegers, qui venaient tout juste d’entendre leurs notes du programme libre, ressentaient l’émotion de s’être tout juste taillé une place sur le podium – ce qui s’accompagnait d’une place dans l’équipe olympique canadienne.

Alors que Paige a succombé à l’émotion du moment et versé des larmes, Dylan, pendant l’espace d’un instant, ne voulait rien de plus que de montrer un peu d’amour.

« Je les ai vus dans l’aire réservée aux étreintes et aux larmes et Paige pleurait et j’ai pensé « attendez un peu, je ne peux pas patiner tout de suite, je dois aller les serrer dans mes bras », signale Dylan en riant.

C’est comme ça la vie pour les trois inscriptions canadiennes en patinage en couple à ces Jeux de Sotchi, avec les triples champions canadiens Meagan Duhamel et Eric Radford se joignant à Kirsten, Dylan, Paige et Rudi pour épauler les espoirs du Canada dans l’épreuve. Les concurrents et rivaux, coéquipiers et amis, réaliseront chacun leurs propres rêves, mardi, lorsque l’épreuve individuelle de patinage en couple – un oxymoron exigé en raison de l’épreuve par équipe qui vient de se terminer, pour laquelle le Canada a réclamé la médaille d’argent – débutera au spectaculaire centre de patinage artistique Iceberg.

Si on se souvient bien, ce samedi soir à Ottawa, le mois dernier, Kirsten et Dylan ont établi un nouveau record canadien durant le programme libre, semblant paver la voie pour leur deuxième titre national.

Mais, pas si vite.

Ce record n’a duré qu’environ cinq minutes, avant que Meagan et Eric le battent de nouveau et remportent le titre national pour une troisième fois. L’histoire s’était répétée. Au mois de janvier précédent, aux Championnats canadiens à Mississauga, Ont., Kirsten et Dylan ont battu le seul record canadien à ce moment, que Meagan et Eric ont écrasé quelques minutes plus tard.

Pour ceux qui aiment les statistiques, Kirsten et Dylan ont la distinction unique d’avoir détenu deux records canadiens pendant environ dix minutes en tout – et de posséder une paire de médailles d’argent pour leurs efforts.

Lorsque Kirsten et Dylan ont remporté leur titre canadien en 2011, Meagan et Eric ont été médaillés d’argent.

Eric affirme que Dylan est « mon meilleur ami et mon principal rival ».

« Ils sont très bons et je pense qu’ils sont l’une des principales raisons pour lesquelles Eric et moi sommes aussi bons que nous le sommes », a dit Meagan à propos de Kirsten et Dylan. « Qu’ils le sachent ou non, je crois qu’ils nous font exiger plus de nous-mêmes et nous rendent meilleurs. C’est une excellente rivalité que nous avons créée. »

« Le patinage en couple canadien a manifestement atteint un point culminant en ce moment et nous sommes fiers de nous pousser les uns les autres à faire mieux », a ajouté Kirsten. « Ils nous poussent et ne nous rendent jamais la vie facile et je crois que nous faisons de même. »

Pendant la plus grande partie des quatre dernières saisons, les deux équipes ont lutté pour la suprématie en patinage en couple canadien, Meagan et Eric ayant un très léger avantage. Tranquillement, sans la fanfare et l’attention qui sont accordées à leurs coéquipiers de patinage en couple à ces Jeux olympiques, Paige et Rudi ont écrit leur propre histoire. La médaille de bronze à Ottawa état leur quatrième fois consécutive en troisième place aux championnats nationaux.

Hors glace, Kirsten, Dylan, Paige et Rudi ont forgé une relation inébranlable, une amitié qui va au-delà de la couleur des médailles accrochées à leurs cous.

« Je crois que j’étais aussi heureux qu’ils (Paige et Rudi) deviennent membres de l’équipe olympique que je l’étais pour nous », a fait remarquer Dylan. « Nous avons tous grandi ensemble dans ce sport et de réaliser ensemble notre rêve est merveilleux. Nous le partageons avec des amis proches, ce qui est très spécial. »

« Lorsqu’il s’agit du programme, nous déployons tous les efforts possibles », déclare Rudi.

« Nous faisons de notre mieux quels que soient les résultats. Nous sommes tous de bons amis et avons tous travaillé dur pour y parvenir. Nous allons y prendre plaisir. »

Les trois équipes porteront le drapeau canadien à l’épreuve de patinage en couple de ces Jeux et se rendent compte qu’elles ont du pain sur la planche. Non seulement ont-elles la tâche peu enviable d’essayer de percer la cuirasse des champions du monde en titre Tatiana Volosozhar et Maxim Trankov, de Russie, mais aussi d’affronter les quadruples champions du monde, Aliona Savchenko et Robin Szolkowy, d’Allemagne, qui voudront bloquer la voie menant au podium.

Peu de marge de manœuvre pour la cérémonie de remise des médailles, bien que Meagan et Eric auront la confiance que leur a donnée une médaille de bronze remportée aux Championnats du monde ISU de patinage artistique de l’an dernier à London, Ont.

Comme on s’y attendrait presque, Kirsten et Dylan se trouvaient sur leurs talons à London, se classant quatrièmes. Comme on dirait, les vieilles habitudes ont la vie dure.

Durant leur conférence de presse après l’épreuve, à Ottawa, Kirsten et Dylan se sont lamentés en plaisantant de leur record canadien de courte durée, leur deuxième en deux ans.

« J’aimerais bien garder le record à un moment donné », a déclaré Dylan, en riant.

Une petite plaisanterie entre amis.

Et, rivaux.

Marty Henwood

Les patineurs artistiques canadiens remportent la médaille d’argent à l’épreuve inaugurale par équipe à Sotchi

SOTCHI, RUSSIE – Le Canada est monté sur le podium pour la quatrième fois en deux jours aux Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi. Patrick Chan (programme court, hommes), Meagan Duhamel et Eric Radford (programme court, couple), Tessa Virtue et Scott Moir (programme court et programme libre, danse sur glace), Kaetlyn Osmond (programme court et programme libre, femmes), Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch (programme libre, couple), ainsi que Kevin Reynolds (programme libre, hommes) ont enlevé la médaille d’argent à l’épreuve de patinage artistique par équipe à Sotchi.

« L’introduction de cette discipline aux Jeux olympiques a permis au Canada de montrer au monde entier le calibre, la créativité et le savoir-faire de notre programme national de patinage artistique. Les prestations de nos patineurs ont ébloui les Canadiens et les amateurs de patinage, ici, à Sotchi », a déclaré Marcel Aubut, président du Comité olympique canadien. « Au nom de toute la famille olympique canadienne et de tous les Canadiens, je félicite nos patineurs olympiques pour cette médaille d’argent et je leur adresse tous mes vœux de succès alors qu’ils poursuivront leur quête de gloire olympique dans leurs épreuves individuelles. »

Le Canada a récolté quatre médailles à ce jour aux Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi (une d’or, deux d’argent et une de bronze).

-Comité olympique canadien

L’équipe olympique médaillée d’argent, tellement fière, tellement canadienne

Ils étaient tellement fiers, posés, courtois.

Tellement canadiens.

Bien sûr, la couleur de la médaille est peut-être différente de ce que l’équipe olympique canadienne de patinage artistique envisageait lorsque l’événement inaugural de l’équipe a commencé la semaine dernière, mais les membres de cette équipe, qui passent la majeure partie de l’année à concourir les uns contre les autres, et non les uns pour les autres, ont fait la fierté d’une nation, dans l’ombre de l’imposante flamme olympique, dimanche soir.

Et, en ce qui concerne cette médaille olympique remportée, ils la porteront bien.

Parfois, même lorsque vos rêves sont un peu plus nobles, se trouver en deuxième place est suffisant. Si vous avez regardé les performances de l’équipe russe à Sotchi – de Volosozhar et Trankov à Lipnitskaya et Plushenko – on a le sentiment que le destin souriait aux Russes, pour remporter cette épreuve inaugurale par équipe, une médaille d’or dans leur pays après des Jeux lamentables à Vancouver, il y a quatre ans. Après cette première journée, on a semblé avoir l’impression – lorsque les Russes ont obtenu 19 de 20 points possibles – que toutes les autres équipes patinaient pour l’argent.

Dans les huit épreuves dont la compétition par équipe était composée, la Russie a accumulé le maximum de 10 points dans cinq d’entre elles.

Mais, nous avons appris quelque chose de cette équipe canadienne ces quelques derniers jours. Non seulement à propos des neuf athlètes qui ont aidé à remporter la quatrième médaille du Canada à ces Jeux, mais aussi les membres de l’équipe qui n’ont pas été appelés à concourir, mais qui se sont enroués à force de hurler des encouragements pendant toute la semaine. Nous avons appris que dans un sport qui est souvent aussi individuel qu’il peut l’être, cette épreuve par équipe était quelque chose de différent et de spécial, qu’on n’oublierait jamais.

C’était une équipe qui assurait à chacun des coéquipiers qu’ils seraient appuyés durant leur performance.

« C’est incroyablement important pour nous de pouvoir partager l’expérience avec toute l’équipe », a déclaré Tessa Virtue, qui a remporté la médaille d’or en danse sur glace avec son partenaire Scott Moir il y a quatre ans, à Vancouver. « Beaucoup de records personnels ont été enregistrés et je ne peux attendre de monter sur le podium avec toute l’équipe. »

« Ce fut une excellente épreuve pour les jeunes patineurs », a ajouté Scott. « Nous avons demandé à Kaetlyn Osmond, âgée de 18 ans, d’effectuer deux programmes à des Jeux olympiques. Ce qui est excellent de notre équipe, c’est que chacun a fait sa part de travail. Nous sommes tellement fiers de notre équipe. »

La dernière journée de compétition, bien qu’ils ne le disaient pas à haute voix, on savait en son for intérieur que les Canadiens avaient concédé qu’ils n’allaient pas monter sur la plus haute marche du podium. Mais, lorsque le directeur de la Haute performance, Mike Slipchuk a été chercher Kevin Reynolds pour le style libre masculin, le patineur âgé de 23 ans s’est montré à la hauteur. Malgré avoir passé la plus grande partie de la saison à essayer de résoudre un ennuyeux problème de chaussures de patin et avoir vécu dans l’ombre du triple champion du monde Patrick Chan ces dernières années, Kevin a présenté une performance éblouissante qui a indubitablement accordé la médaille d’argent au Canada.

« Je suis content d’avoir terminé ma performance de ce soir », a signalé Kevin, transporté de joie. « Compte tenu du fait que j’ai su il y a quelques jours seulement que je participerais, je crois avoir très bien fait. Je suis heureux d’avoir pu contribuer. »

« Ce fut sensationnel », a dit Kevin au réseau CBC après la fin de l’épreuve. « Du début à la fin, je pouvais entendre l’équipe canadienne m’encourager dans l’arrière-plan. »

À l’instar de Kevin, Kaetlyn Osmond n’a pu concourir pendant la majeure partie de la saison en raison de blessures. La jeune patineuse a fait un retour mémorable aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire le mois dernier, remportant son deuxième titre canadien consécutif. Huit semaines après avoir célébré son 18e anniversaire, Kaetlyn s’est bien défendue contre les meilleures au monde dans sa première apparition olympique.

« Je suis très heureuse », a affirmé Kaetlyn. « Je suis contente d’avoir contribué à l’équipe. Je pouvais ressentir le soutien de mon équipe et j’ai exécuté deux bonnes performances. J’en suis ravie. »

À présent, l’épreuve par équipe étant terminée, les membres de l’équipe canadienne suivront leurs propres voies pour s’efforcer de réaliser leurs rêves olympiques dans leurs épreuves individuelles. Il ne fait aucun doute qu’il y aura des hauts et des bas au cours de ces dix prochains jours – ce sont les Jeux olympiques, après tout – mais, on a le sentiment que cette équipe pourrait avoir encore quelques tours dans son sac.

« Je crois que c’est facile pour nous de se laisser emballer par les médailles et de vouloir en gagner plus pour le Canada », a dit Patrick Chan au réseau CBC. « Je crois que nous pouvons tous tirer de cette épreuve que nous avons eu la chance d’aller sur la glace et de vraiment prendre plaisir à patiner. »

« Chacun de nous a eu un moment sur la glace et nous nous en sommes tous réjouis. »

« Nous sommes tous tellement fiers de représenter le Canada », a affirmé une rayonnante Tessa. « C’est tellement spécial de participer à cette épreuve. Je crois que le Canada a affiché ses vraies couleurs. »

En effet, le rouge, le blanc et l’argent.

Marty Henwood

Le Canada remporte la médaille d’argent dans l’épreuve olympique par équipe de patinage artistique!

Malgré tous ses problèmes de chaussures de patin et son manque de compétitions internationales cette année, Kevin Reynolds a assuré une médaille d’argent olympique pour le Canada dans l’épreuve par équipe.

L’équipe canadienne était la favorite avant le début de l’événement, mais a fait face à un assaut de talent russe, y compris un Evgeny Plushenko revigoré qui a remporté le programme long masculin. Il a été aidé par la jeune patineuse de 15 ans, Julia Lipnitskaia, qui a gagné les programmes court et long féminins, l’équipe de patinage en couple classée en deuxième place et formée de Ksenia Stolbova et Fedor Klimov et une seconde équipe de danse russe, composée d’Elena Ilinykh et de Nikita Katsalapov, qui a finalement déployé son talent.

Kevin Reynolds a été aidé de Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch qui ont terminé deuxièmes dans le programme long de patinage en couple, de Kaetlyn Osmond qui s’est trouvée en cinquième place dans le programme long féminin et de Tessa Virtue et Scott Moir qui ont fini au deuxième rang en danse libre.

Patrick Chan a terminé troisième dans le programme court masculin, Meagan Duhamel et Eric Radford étaient deuxièmes dans le programme court de patinage en couple, Tessa et Scott ont obtenu une deuxième place dans la danse courte et Kaetlyn n’a commis aucune erreur, terminant cinquième dans le programme court féminin.

Les États-Unis ont remporté la médaille de bronze.

Kevin Reynolds a raté l’entière saison du Grand Prix et les Jeux olympiques ont représenté sa première compétition internationale de la saison. Quel excellent début. « Je n’ai manifestement pas acquis l’expérience souhaitée cette année, surtout avant des Jeux olympiques », a-t-il dit. « Mais, je me suis bien entraîné pendant trois semaines et je suis heureux de ce que j’ai accompli. C’est un excellent début. »

Kevin a essayé huit paires de chaussures avant de trouver la bonne. Sa paire actuelle est d’après lui « tolérable ».

Le médaillé d’argent canadien a appris il y a quelques jours seulement qu’il exécuterait le programme long dans l’épreuve par équipe.

Evgeny Plushenko a débuté par un quadruple saut de boucle piquée, réussi deux triples Axels faciles, puis doublé deux sauts (Salchow et saut de boucle) à la fin de son programme. Ses 168,20 points n’étaient que 0,28 point de mieux que l’effort de Kevin.

Kevin a montré à l’ancien champion que d’autres patineurs sont aussi capables d’exécuter des quadruples sauts et en combinaison. En tout, il a réussi avec calme et aisance trois quadruples sauts dans son programme, son premier, un gros et long quadruple Salchow, puis une combinaison de quadruple saut de boucle piquée – triple saut de boucle piquée, puis finalement un quadruple saut de boucle piquée. Il a trébuché en achevant un triple Axel, mais a été assailli par ses coéquipiers lorsqu’il a terminé avec 167,92 points.

Tatsuki Machida, du Japon, a réussi un quadruple saut, deux gros triples Axels et presque tous ses autres éléments, terminant troisième avec 165,85 points. « J’ai vraiment cru que j’avais une chance de gagner dans ce groupe », a déclaré Tatsuki. « Je devais terminer premier pour donner à l’équipe japonaise une vraie chance de remporter une médaille. Il n’y avait aucune marge d’erreur. Je suis désolé d’avoir déçu mon équipe. » Il a avoué avoir été très nerveux.

Evgeny Plushenko a dit avoir ressenti de la douleur dans son dos durant son Salchow doublé, ce à quoi il a attribué ses erreurs. « Maintenant, je me croise les doigts pour une médaille d’or », a-t-il ajouté. Il affirme qu’il tentera deux quadruples sauts dans l’épreuve individuelle. « Aujourd’hui n’est qu’un échauffement », a-t-il signalé. « Je ne patine pas avec Yuzuru ou Patrick Chan, donc nous avons décidé que je n’exécuterais pas de quadruple saut aujourd’hui, seulement des réceptions sans faute. » (Il a réussi un quadruple saut de boucle piquée.)

Il soutient qu’il est aussi capable de faire une combinaison triple Axel – triple flip, que personne d’autre au monde n’a accomplie.

Kaetlyn Osmond a préparé le terrain pour le Canada, accumulant 110,73 points à ses premiers Jeux olympiques. Elle a durement tombé sur sa hanche pendant un triple Lutz et exécuté un double flip au lieu d’un triple, mais s’est ressaisie et a réalisé son plan. « Nous avons demandé à Kaetlyn Osmond, âgée de 18 ans, d’effectuer deux programmes à des Jeux olympiques », a fait observer Scott, capitaine de l’équipe. Ce qui est excellent de notre équipe, c’est que chacun a fait sa part de travail. Nous sommes tellement fiers de notre équipe. »

Julia Lipnitskaia a dit qu’elle s’était sentie nerveuse au milieu du programme, mais elle ignore pourquoi. Ceci lui ressemble peu, car elle est toujours calme. Elle a commis des erreurs et a admis avoir été nerveuse de patiner après Evgeny parce qu’elle ne voulait pas décevoir l’équipe. « Il était très content pour moi à la fin et m’a félicitée dans le lieu réservé aux étreintes et aux larmes », a-t-elle fait observer. Julia a dû subir un contrôle de dopage tard la veille, après qu’elle termine le programme court très tard. « Ce fut très difficile pour moi. »

Tessa et Scott ont chancelé à l’entrée d’une levée, mais se sont rapidement repris, terminant deuxièmes avec 107,56 points, loin d’être leur meilleure note. Meryl Davis et Charlie White ont enregistré un record du monde avec 114,34 points, bien qu’ils aient manqué de synchronisation à leur entrée dans les voltes.

Tessa était vêtue d’un nouveau costume vermillon, décoré de doré. « Nous voulions faire sensation », a-t-elle signalé. « Nous exécutons ce programme deux fois et je voulais deux robes. » Elle portera son costume pastel pour la danse libre individuelle.

Scott a dit qu’ils avaient bien patiné, mais « les niveaux ne sont pas là où ils devraient être », a‑t‑il précisé. « Nous avons patiné de façon solide et travaillé très dur, donc nous sommes heureux de rapporter à la maison une médaille pour le Canada. »

Il affirme que cinq ou six des points ratés sont du côté technique et ils peuvent travailler ces aspects pour la semaine prochaine.

« C’est un programme très exigeant, mais nous l’améliorons toujours », a signalé Scott. « Jusqu’à présent, je n’ai pensé qu’à l’équipe, mais il est temps d’aller de l’avant. »

Tessa a soutenu qu’il était incroyablement important pour eux de partager l’expérience avec le reste de l’équipe canadienne. « Beaucoup de records personnels ont été enregistrés et je ne peux attendre de monter sur le podium avec toute l’équipe. »

D’autres athlètes ont aussi regardé les performances médaillées d’argent du Canada. Sur twitter, le bobeur Jesse Lumsden a dit : « Très fier de nos patineurs artistiques qui ont été médaillés dans l’épreuve par équipe, exécutant tous ces Salchows et tournoiements. »

Beverley Smith

Le Canada en position pour une médaille en vue de la dernière journée de l’épreuve olympique par équipe

Le Canada demeure en deuxième place derrière la Russie dans l’épreuve par équipe après que Tessa Virtue et Scott Moir ont terminé deuxièmes dans la danse courte, Kaetlyn Osmond cinquième dans le programme court féminin et Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch, deuxièmes dans le programme libre de patinage en couple.

La Russie est en tête avec 37 points, le Canada compte 32 points et les États-Unis sont passés en troisième place avec 27 points à la suite d’une première journée lamentable. Le Japon et l’Italie se sont aussi qualifiés.

Une vrille qui a mal tourné a laissé Tessa et Scott en deuxième place derrière les Américains Meryl Davis et Charlie White. Tessa a exécuté maladroitement la rotation de la deuxième de ses trois vrilles, mais est restée debout, sur un pied et a persévéré, terminant avec 72,98 points.

Meryl et Charlie les ont devancés de trois points avec 75,98 points, donnant aux États-Unis l’impulsion nécessaire pour essayer de remporter une médaille d’équipe.

« J’ai cafouillé la vrille », a avoué Tessa. « Mais, notre valeur de base est tellement élevée que même compte tenu de cette erreur, nous sommes en bonne position. » Ils ont reçu un niveau quatre pour la vrille, et malgré les erreurs, s’en sont sorti avec 5,29 points pour cet élément. Meryl et Charlie ont mérité 7,36 points pour le même élément.

« J’ai peut-être perdu un peu de vitesse jusqu’à cette première vrille », a expliqué Tessa. « Je n’étais pas déconcentrée. Je me suis en fait ressaisie. Je suis restée sur le même pied. »

Scott a admis que l’erreur était un peu décevante parce qu’ils voulaient diriger leur équipe. Scott est le capitaine de l’équipe, Tessa, la capitaine adjointe. Mais, il a signalé qu’ils étaient néanmoins très contents de leur performance. Ils ont obtenu des niveaux quatre pour tous les autres éléments sauf la séquence de pas sur la ligne médiane, qui était un niveau trois – le même niveau que Meryl et Charlie ont eu pour les leurs.

« Tessa et moi prenons très au sérieux l’épreuve d’équipe », a affirmé Scott. « Une médaille olympique est en jeu. »

Meryl Davis a déclaré que son partenaire et elle étaient très excités d’avoir permis à leur équipe d’aspirer de nouveau à une médaille. « Charlie et moi étions tout à fait concentrés sur notre performance aujourd’hui. »

Charlie White, qui est le capitaine de l’équipe américaine, a fait remarquer que « ce qui est magnifique à propos de notre équipe, c’est que nous savons tous ce que nous devons faire. »

« Tout a commencé avant notre arrivée », a-t-il dit. « Nous étions dans un bon état d’esprit et lorsqu’on y parvient, c’est beaucoup plus facile. »

Dans le programme court féminin, Julia Lipnitskaia, la prodige russe de 15 ans, a solidifié la position de la Russie au haut des classements avec une performance sans faute, obtenant 72,90 points et vainquant la patineuse chevronnée, Carolina Kostner, d’Italie, dont le programme sur la musique Ave Maria était d’une beauté à couper le souffle. Carolina a terminé avec 70,84 points et une combinaison triple-triple plus simple. L’intrépide Mao Asada a essayé son caractéristique triple Axel – exécutant une rotation gravement insuffisante et a fait une chute, ce qui l’a placée au troisième rang avec 64,07 points.

Kaetlyn Osmond, concourant à ses premiers Jeux olympiques, a électrisé la foule avec une performance sans faute, méritant 62,52 points, seulement un demi-point de moins environ que l’Américaine chevronnée, Ashley Wagner, avec 63,10 points.

Kaetlyn s’est lancée dans sa combinaison triple saut de boucle piquée – triple saut de boucle piquée, qui lui a valu des points supplémentaires et a en fait dépassé pour le nombre de points Ashley Wagner, qui avait exécuté une combinaison plus difficile, triple flip – triple saut de boucle, bien que la rotation de son deuxième saut ait été insuffisante en plus d’avoir une réception sur deux pieds. Ceci signifie que Kaetlyn a en fait obtenu plus de points pour sa combinaison triple-triple plus simple.

Kaetlyn a admis qu’elle était un peu nerveuse avant de mettre pied sur la glace, « mais, d’exécuter un programme court parfait aux Jeux olympiques est excellent et encore mieux pour notre équipe. »

Féroce compétitrice, Kaetlyn a décidé de considérer sa performance comme celle de toute autre compétition. « La glace est belle et lisse et bien que ce soit un grand stade et un événement important, j’avais l’impression d’être à la maison à m’entraîner », a-t-elle signalé. Elle a effectué les sauts avec confiance, bien qu’ils lui aient semblé chancelants, peut-être en raison de l’excitation, a-t-elle ajouté.

Avant de patiner, elle a dû se prêter à un test de dopage le jour de la compétition. « J’étais en train de faire un somme », a-t-elle dit, avec mon affichette « Ne pas déranger » sur la porte. « Je savais qu’il était possible que ça arrive », a-t-elle fait observer.

Pour elle, l’épreuve par équipe est spéciale, avec une équipe enthousiaste derrière elle dans le lieu réservé aux étreintes et aux larmes. Le banc a presque basculé, ce qui aurait été vraiment drôle, a-t-elle ajouté.

L’arrivée de la petite Julia Lipnitskaia sur la glace a été marquée d’un spectacle qu’elle n’avait jamais vu auparavant. « Il n’y avait pas de silence pendant une seule seconde », a-t-elle fait remarquer. « Ce genre de soutien m’a rendue tellement heureuse. »

Elle a entendu « RU-SSI-YA » et « Julia », mais son entraîneur Eteri Tutberidze lui a dit de se concentrer sur la musique jusqu’au bout. Le bruit de fond était tellement fort, qu’elle ne pouvait ne pas l’entendre. Elle savait qu’elle devait rester calme.

Carolina Kostner, qui a eu 27 ans le jour du programme court, soutient qu’elle n’est pas le genre de personne à célébrer son anniversaire, mais une deuxième place avec une performance inspirée était le cadeau parfait. Et, elle l’a fait pour l’équipe. « Nous devons être réalistes », dit‑elle. « Pour nous, en tant qu’équipe d’une petite nation, il s’agit d’une occasion importante de montrer ce que nous pouvons faire. »

Mao Asada s’est excusée auprès de ses coéquipiers pour la chute et était soulagée que le Japon soit parvenu à la finale. « J’étais incroyablement nerveuse », a-t-elle admis. « J’ai ressenti plus de pression que je ne m’y attendais. Ce n’était pas seulement ma performance. Je dois réussir à me calmer. »

Son triple Axel n’a pas donné les résultats obtenus en entraînement, a-t-elle dit. Elle ne pouvait en réussir un seul durant l’échauffement de six minutes. Ces erreurs l’ont suivi dans la performance.

PROGRAMME LIBRE

De fortes performances de Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch ont gardé le Canada en deuxième place après le programme libre de patinage en couple, samedi, aux Jeux olympiques.

La Russie se trouve en première place, son avance renforcée par une équipe qui n’a jamais participé à un championnat du monde, mais qui a remporté le programme long de patinage en couple. Ksenia Stolbova et Fedor Klimov ont patiné sur un thème qui n’était pas du tout russe, The Addams Family, et gagné avec 135,09 points, environ six points de plus que les Canadiens ayant 129,74 points.

Seulement cinq équipes ont exécuté le programme long de patinage en couple après que la France, la Chine, l’Allemagne, l’Ukraine et la Grande-Bretagne n’avancent pas.

Kirsten et Dylan, patinant sur un pot-pourri de Fellini, étaient rapides sur la glace et ont impressionné par leur premier triple twist, puis une séquence de triple saut de boucle piquée – triple saut de boucle piquée. Leur principale erreur est survenue lorsque Kirsten a mis ses deux mains sur la glace après un triple Salchow. Une pirouette a légèrement manqué de synchronisation, mais ce fut une performance qui a soutenu l’équipe canadienne.

« Tout a bien été ce soir », a affirmé Kirsten. « J’ai commis une maladresse et une erreur qui n’aurait pas dû se produire. » Ils ont ressenti la pression s’accroître avant le style libre.

« Tout le monde veut tellement réussi », a-t-elle dit. « Nous voulions vraiment faire notre part pour aider l’équipe. Je crois que l’épreuve individuelle sera facile après ceci. »

Fedor Klimov a déclaré que sa partenaire et lui ressentaient une énorme responsabilité, mais qu’ils étaient prêts.

Stefania Berton, a subi une blessure durant son style libre avec son partenaire italien Ondrej Hotarek, après avoir fait une chute sur un triple Salchow. Ondrej l’a aidé à quitter la glace. Ils ont dû prendre trois jours de congé, il y a environ dix jours, après une mauvaise chute durant une levée, lorsqu’elle s’est initialement blessée à la hanche.

La dernière journée de l’épreuve par équipe commence dimanche avec les programmes libres masculin, féminin et de danse sur glace.

Beverley Smith

Bonne première journée : le Canada en deuxième place dans l’épreuve olympique par équipe

À des Jeux olympiques en sol russe, les patineurs artistiques russes ne sont pas là pour plaisanter.

Ils ont mis de côté la déception de n’enregistrer aucune médaille d’or aux Jeux olympiques de Vancouver, pour la première fois de mémoire d’homme, et cherchent maintenant à être médaillés d’or, tôt, dans l’épreuve par équipe.

La Russie se trouve en première place avec 19 points après les épreuves masculine et de patinage en couple, tandis que le Canada, qui était classé au premier rang avant l’événement, se trouve en deuxième place avec 17 points et la Chine est troisième, avec 15 points.

L’espoir canadien Patrick Chan a terminé troisième dans le programme court masculin derrière son rival japonais Yuzuru Hanyu et un Evgeny Plushenko revigoré, concourant à ses quatrièmes Jeux olympiques. Zhenya, comme on l’appelle chez lui, a remporté une médaille d’or (à Turin) et deux médailles d’argent (à Salt Lake City et Vancouver), mais à l’instar de tous les autres patineurs, il n’a jamais eu à participer à une épreuve par équipe.

Exécutant son programme court qui lui a valu des records du monde dans le passé, Patrick a commencé par un quadruple saut de boucle piquée dont la réception s’est trouvée vers l’avant, juste assez pour qu’il puisse seulement y ajouter un double saut de boucle piquée, plutôt qu’un triple, à la fin. Ceci lui a valu 12,17 points, en comparaison de la puissante combinaison de quadruple-triple sauts d’Evgeny (16,40 points). Patrick a ensuite changé de pied sur un triple Axel et a réussi un triple Lutz un peu vers l’arrière du talon, donnant l’impression d’être tendu. Il s’est ainsi laissé un peu devancer, mais a terminé avec une bonne note de 89,71 points.

Yuzuru Hanyu n’a pas exécuté de combinaison avec quadruple saut, mais a débuté par un quadruple saut qui a simplement monté en flèche, lui valant 12,44 points, plus que Patrick a obtenu pour sa combinaison avec quadruple. Yuzuru a patiné avec beaucoup d’assurance ainsi qu’une démarche assurée, terminant avec une note presque record de 97,98 points (il détient le record du monde pour le programme court avec 99,84 points.)

Evgeny se trouve en deuxième place avec 91,39 points, un merveilleux résultat pour un patineur qui n’a concouru que cinq fois au cours des deux dernières années. Il a semblé au mieux de sa forme, patinant avec beaucoup de verve et de brio, bien qu’il ait rempli le début de ses programmes de sauts (ce qui lui a réussi) et ait vacillé sur son Lutz et une pirouette, pour laquelle il a obtenu un niveau deux.

« Les sauts n’étaient pas tous bons », a signalé Patrick à propos de sa performance, par la suite. « D’une façon, je suis content que ce soit arrivé dans cette épreuve. C’était bien de me débarrasser de ma nervosité. » Il cédera la place à Kevin Reynolds, qui exécutera le programme long, dimanche.

« Je n’ai pas fait de mon mieux », a admis Patrick. « Mais, j’ai appris que j’aime ce que je fais. La foule était excellente et je pouvais sentir son énergie. C’est la raison pour laquelle je fais ce que je fais. Il serait excellent de gagner et de remporter une médaille, mais en fin de compte ce n’est pas la raison pour laquelle je suis sur la glace. »

Il a dit qu’il n’a pas regardé Evgeny Plushenko parce qu’il « voulait être dans mon propre monde au lieu de celui de quelqu’un d’autre. »

La plus grande déception a été Jeremy Abbott, qui a raté son quadruple et son triple Axel et a terminé septième parmi les dix hommes. Le quadruple n’a pas obtenu l’élévation voulue. « C’est vraiment malheureux pour mes coéquipiers », a-t-il affirmé. « Je suis vraiment désolé… Maintenant, je dois me débarrasser de mes démons. Nous savons tous que j’ai beaucoup de démons… mais, je viens de connaître ma catastrophe olympique et je peux à présent passer par-dessus. » Marissa Castelli et Simon Shnapir ont aidé les États-Unis à se classer à égalité pour la cinquième place grâce à une bonne performance. Seules les cinq meilleures équipes passent à la finale, dimanche. Les États-Unis étaient classés au troisième rang avant le début de l’épreuve, mais comptent toujours de forts concurrents à venir en danse et chez les femmes.

Les médaillés canadiens de bronze en patinage en couple, Meagan Duhamel et Eric Radford, ont aidé la cause canadienne en terminant en deuxième place dans le programme court de patinage en couple avec l’un des meilleurs programmes courts de leur carrière, exécutant à peine un mauvais pas. Il s’agit de leurs premiers Jeux olympiques, bien qu’elle soit âgée de 28 ans et lui, de 29 ans. Lorsqu’ils ont patiné, la section canadienne réservée aux étreintes et aux larmes était remplie de coéquipiers.

Non seulement ont-ils exécuté les trucs les plus difficiles au monde (triple Lutz lancé et triples Lutz en solo), Meagan et Eric ont aussi accompli une magnifique triple vrille et une très intéressante entrée difficile dans une spirale de la mort arrière intérieure, sur la composition musicale d’Eric, intitulée Tribute.

« À la suite du programme court masculin, un peu plus de pression s’est exercée après Patrick », a fait remarquer Meagan. « Il était en troisième place. Nous avons pensé que nous devions réussir pour l’équipe. »

Eric affirme que l’expérience était mémorable. « Ce fut sensationnel », a-t-il dit. « Tout ce qui s’est passé. Notre but était de nous trouver parmi les deux premiers… Nous nous sommes mis dans notre propre petite bulle. Nous avions de grandes attentes. »

Peut-être qu’Evgeny Plushenko a eu la tâche la plus difficile, patinant devant une foule locale.

« Ce fut difficile de me calmer », a-t-il avoué. « Tellement difficile avec des applaudissements provenant de partout. C’était comme si j’avais été renversé. Ce fut difficile, mais aussi utile. »

« Je suis tellement content de pouvoir patiner avec des patineurs âgés de 18 ans », a soutenu le patineur de 31 ans. « J’ai patiné pour mes partisans et pour mes jeunes fils. »

Samedi, les danseurs sur glace et les femmes exécuteront leurs programmes courts.

Beverley Smith

L’épreuve par équipe de patinage artistique commence jeudi à Sotchi

OTTAWA (ONT.) – Aujourd’hui, à Sotchi, en Russie, le Canada a annoncé ses inscriptions pour le programme court masculin et de patinage en couple de la toute première épreuve par équipe de patinage artistique, aux Jeux olympiques d’hiver 2014. Dix pays participent à l’épreuve, composée d’un homme, d’une femme, d’une équipe de patinage en couple et d’une équipe de danse sur glace. Chaque pays a droit à deux substitutions entre les programmes court et long.

Le Canada sera représenté par le triple champion du monde, Patrick Chan, 23 ans, de Toronto, Ont., dans le programme court masculin.

Les médaillés de bronze des Championnats du monde, Meagan Duhamel, 28 ans, de Lively, Ont., et Eric Radford, 29 ans, de Balmertown, Ont., exécuteront le programme court de patinage en couple pour le Canada.

Le champion olympique en titre de danse sur glace, Scott Moir, 26 ans, d’Ilderton, Ont., fera fonction de capitaine de l’équipe canadienne tandis que sa partenaire Tessa Virtue 24 ans, de London, Ont., sera la capitaine adjointe de l’équipe.

L’événement s’amorce le jeudi 6 février avec le programme court masculin et de patinage en couple au centre de patinage artistique Iceberg, à Sotchi, en Russie.

Les inscriptions pour le programme court féminin et de danse sur glace seront faites le 7 février. Les patineurs exécutant le programme libre de patinage en couple seront annoncés le 8 février et les programmes libres masculin et féminin ainsi que la danse libre seront annoncés le 9 février.

Le Canada participe à la compétition en tant que meilleure équipe au classement. Les autres pays qui se sont qualifiés, par ordre de points, sont les suivants : Russie, États-Unis, Japon, Italie, France, Chine, Allemagne, Ukraine et Grande-Bretagne.

Les cinq meilleures équipes des programmes courts avanceront aux programmes libres. Les classements des équipes seront déterminés selon le total des points de classement pour chaque patineur, patineuse ou équipe. La première place obtient 10 points, la deuxième place, neuf points et ainsi de suite jusqu’à la dixième place qui mérite un point.

Pour plus d’explications sur l’épreuve par équipe, le Comité international olympique (CIO) a produit une courte vidéo (en anglais).

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Profil d’olympiens : Tessa Virtue et Scott Moir

Paul MacIntosh aime raconter qu’il était la personne chanceuse qui se tenait près de la bande lorsqu’il a vu Tessa Virtue et Scott Moir patiner ensemble pour la première fois. « Ils ont toujours été capables de bouger ensemble, comme par magie », a-t-il affirmé, se souvenant de la jeune équipe charismatique.

« Au début, c’était tout petit et maintenant c’est énorme », signale-t-il. « Ils ont toujours été la meilleure équipe au monde. »

Il l’a ressenti de nouveau lorsqu’il a assisté aux Championnats canadiens à Ottawa, le mois dernier, et les a regardés bouger. « Ça commence quelque part dans leurs chevilles et leurs genoux et monte dans tout leur corps », affirme-t-il. « Ils semblent avoir une réaction dans le corps entier, qui interprète la musique. C’est ce qu’ils ont fait depuis qu’ils étaient bébés. Ils ont toujours tellement bien entendu et interprété la musique. Je trouve que chaque mouvement a une signification. »

Paul regardait Tessa et Scott, assis avec le père de la première partenaire d’Andrew Poje, un homme de New York qui ignore la différence entre une carre intérieure et une carre extérieure. Lorsque Tessa et Scott ont terminé les 45 premières secondes de leur style libre – sans avoir encore accompli une levée, une vrille ou une pirouette – il a regardé Paul et s’est simplement exclamé : « Oh, mon Dieu ».

Paul lui a répondu : « Regardez, ils ont exécuté plus de pas et plus de choses durant la première minute que les autres équipes en feront en quatre. C’est simplement ce qu’ils font, de subtils petits mouvements, des virages et des interactions l’un avec l’autre. Ils ne font qu’un. »

Bien entendu, ils étaient champions olympiques en 2010, à peine âgés de 20 ans, les plus jeunes danseurs à accomplir un tel exploit. Il y avait une raison pour cette victoire. Et, maintenant, après avoir parcouru plus de kilomètres sur la glace, acquis plus d’expérience et fait plus de travail, ils sont encore plus au diapason.

Que font-ils donc pour être la meilleure équipe de danse sur glace au monde, peut-être de tous les temps? (Robin Cousins les a déjà comparés à Jayne Torvill et Christopher Dean.) Eh bien, la façon dont ils bougent leurs corps, entre autres. Ils étirent leurs corps. Un expert futé explique qu’ils redressent les genoux et pointent les orteils, ils étirent leurs cous vers le haut, ils ouvrent leurs poitrines, utilisant leurs corps entiers pour interpréter la musique. Tessa, en particulier, a un torse très mobile, ils cambrent tous deux leurs dos pour créer des formes et ils ont recours à leurs hanches et leurs épaules comme aucune autre équipe pour produire le mouvement que dictent le style et le rythme de la danse. Leur mouvement est magnifiquement coordonné. Ils complètent leurs mouvements avec une extension des jambes et des bras. La tension dans leurs corps change selon la musique. La tension n’est jamais statique.

Le fox-trot de la danse courte cette saison exige une oscillation – et ils ont une superbe oscillation – et la montée et la descente d’un genou fléchi. D’après Ann Shaw, gourou de la danse sur glace internationale : « Il faut avoir l’air élégant, utiliser ses genoux dans le fox-trot et avoir une approche syncopée. Ils ont une posture droite élégante, légère et désinvolte, la meilleure interprétation des rythmes exigés de toutes les équipes cette année. Ils interprètent le quickstep et le fox-trot comme personne d’autre. »

La vitesse? Elle est sensée provenir du mouvement rythmique des genoux, étant donné que les règlements déconseillent expressément un nombre excessif de pas piqués. Ceci ne présente aucun problème pour Tessa et Scott, parce que selon Ann, ils sont les patineurs les plus puissants au monde. La vitesse n’est que la vélocité sur la glace, peu importe comment on y parvient. Elle est différente de la puissance. Certains sont dupés par la vitesse, mais comment est‑elle générée? Tessa et Scott ont une puissance cachée, produite par de profondes flexions des genoux et ceci leur permet de flotter sur la glace. Leurs poussées-élans sont tellement homogènes et synchronisées, qu’elles ne semblent exiger aucun effort.

De plus, Tessa et Scott peuvent varier leur vitesse et changer de direction en douceur, ce qui est important dans la catégorie des transitions de la note pour les composantes de programme et aussi, dans une certaine mesure, dans la catégorie de la chorégraphie. Ils peuvent arrêter, puis reprendre une vitesse maximum en trois ou quatre poussées-élans. La variation de vitesse permet de tenir compte des nuances de l’interprétation. Ils changent fréquemment et aisément de prise de danse, évitant le patinage dans la même direction, ce qui serait beaucoup plus facile. « Leur mouvement d’une prise à l’autre ressemble aux pétales d’une rose qui s’ouvre », ajoute Ann. « C’est superbe. Ils patinent en étroite proximité en tout temps. Mais, on ne se rend jamais compte qu’ils changent de prise. Ils s’imbriquent en quelque sorte l’un dans l’autre – et je crois que ceci est supérieur à toute autre équipe. »

Les jeux de pieds? Tessa et Scott ont des jeux de pieds difficiles avec de grandes courbes. La dimension de la courbe que crée la carre d’un patineur est importante, mais jamais autant que dans les séquences de jeux de pieds. Tessa et Scott tracent d’énormes arcs avec leurs carres, tant dans l’entrée que la sortie de leurs virages. Ils ont des pieds délicats et précis.

Les levées? Dès un jeune âge, lorsque Tessa et Scott ont commencé à apprendre des levées plus difficiles, on a enseigné à Tessa à sentir qu’elle exécutait elle-même la levée, plutôt que ce soit le patineur qui force la patineuse à un moment donné et la patineuse réagit. « Elle bouge d’une position à l’autre et n’attend pas que Scott la fasse bouger », fait remarquer Marijane Stong, reconnue pour ses connaissances en danse, musique et costumes. « Elle l’a appris quand elle était très jeune et l’a maintenu. Les danseuses de ballet n’attendent pas que l’homme les place quelque part. »

Autrement dit, Tessa a la capacité de gérer son propre corps dans les levées. Plutôt que Scott qui soutient Tessa, il y a moins de points de contact entre eux durant une levée et Tessa étire sa jambe libre, sans aide de son partenaire. Les positions de leurs levées exigent beaucoup de force dans le tronc, les hanches et le dos de Tessa. Leur style de poussées-élans est aussi éprouvant pour les jambes, les genoux et les cuisses. Cette équipe est physiquement forte.

Près de la bande, Paul MacIntosh regarde toujours. Il a vu le programme calme et romantique de Tessa et Scott sur une musique de Mahler aux Jeux olympiques 2010. Leur danse libre sur le morceau de musique Les Saisons, par le compositeur russe Alexander Glazunov est aussi lyrique, joli, mais tellement différent. Il n’était pas certain, lorsqu’il les a regardés pour la première fois, que ceci fonctionnerait. Mais, à Paris, le programme s’était amélioré, comme le font les programmes de Tessa et Scott. « J’ai pensé, oh mon Dieu, ceci est exactement ce que vous avez dit que ce serait », a signalé Paul. « C’est magique. C’est complètement différent de Mahler. L’émotion est tout à fait différente à la fin. Mahler est très calme. Je trouve leur programme très dynamique. Il me transporte. J’aime la musique à la fin. » (La chorégraphe Marina Zoueva a utilisé un majestueux concerto pour piano d’Alexander Scriabin pour terminer en force).

Leur levée d’ouverture, affirme Paul, vous fait frissonner. « Personne au monde ne peut faire ce qu’ils font », soutient-il. « Quelqu’un pourrait faire la partie de Tessa. Quelqu’un pourrait faire la partie de Scott. Mais, non pas ensemble. C’est simplement magique et exprimé magnifiquement avec la musique. »

Et, juste pour rendre les choses intéressantes, Tessa et Scott exécutent une séquence de jeux de pieds à la marque de 3 minutes 30 secondes de leur danse libre, ce qui serait pénible. Aux Internationaux Patinage Canada, ils ont obtenu un niveau 2 pour cette séquence. À la finale du Grand Prix, ils ont mérité un niveau 3. Aux Championnats canadiens, ils ont réussi : un niveau 4. « Zoum! », s’est exclamé Paul.

C’est un défi qu’ils relèvent. En effet, ils rendent tout difficile pour eux-mêmes, créant de nouvelles levées chaque année, de nouvelles vrilles, de nouveaux rythmes et de nouveaux styles. C’est simplement qui ils sont, repoussant leurs propres limites, ne se contentant jamais du statu quo.

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Beverley Smith