Profil d’olympiens : Meagan Duhamel et Eric Radford

Meagan Duhamel et Eric Radford se connaissaient longtemps avant de commencer à patiner ensemble. Ils ont tous deux grandi dans de petites communautés du Nord, Meagan à Lively, en Ontario, (population de 7 000 habitants) et Eric à Balmertown, en Ontario, (population de 1 000 habitants), dernière ville que dessert le train dans le Nord de l’Ontario.

« À côté de Balmertown, Lively ressemble à New York », plaisantait Meagan. Ils n’ont jamais pensé qu’ils seraient partenaires. Eric est grand et mince avec des lignes classiques, tandis que Meagan est petite et musclée, de style athlétique. « Si j’avais eu à penser à quelqu’un avec qui patiner, a-t-elle dit, je n’aurais jamais pensé à Eric parce que nous sommes tellement différents. »

Tous deux patinaient à Montréal et lorsque l’ancien partenaire de Meagan, Craig Buntin, s’est retiré, il leur a suggéré d’essayer de patiner ensemble. Chose étrange, Meagan n’avait aucunement l’intention de continuer à patiner après une décevante saison durant laquelle Craig et elle avaient raté une place aux Jeux olympiques 2010.

« Cette année-là fut un vrai cauchemar », a déclaré Meagan. « Pendant un an et demi, j’ai souffert d’une fracture de stress et d’un renflement de disque dans le dos. J’avais subi des lésions aux nerfs de ma jambe. Et, avec le stress des Jeux olympiques et tout, je ne voulais simplement jamais revivre de pareils moments. » Elle a pris huit semaines de congé à la fin de la saison et a fini par se réveiller chaque matin sans aucune douleur. Elle a redécouvert la joie de patiner.

Dans l’intervalle, en raison d’une carrière décourageante en patinage en couple, Eric avait voyagé dans le monde entier pour essayer de trouver sa voie, s’entraînant même pendant un certain temps avec Ingo Steuer. « Il me semble avoir attendu un bout de temps pour me rendre au niveau que j’estimais pouvoir atteindre », a-t-il dit. Avec Meagan, il se trouvait finalement là où il voulait être : aspirant à une médaille sur la scène mondiale, non simplement un concurrent. « Ce fut un gros et excitant changement pour moi », a-t-il affirmé. « Ceci a complètement changé ma perspective du patinage. »

Ils avaient des doutes au début. Après leur premier essai, ils étaient sceptiques. L’entraîneur Richard Gauthier leur a demandé de poursuivre leur essai pendant une semaine et les a assurés que tout irait bien. En moins d’une semaine, ils ont constaté que tout était tellement facile.

Pour Meagan, c’était plaisant. « Lorsque je fermais les yeux et que je rêvais de patinage, j’imaginais pouvoir patiner librement, non avec lourdeur, mais légèreté », a-t-elle affirmé. « La façon dont nous patinons, c’est ce que j’ai toujours rêvé de faire. »

Meagan et Eric ont fait équipe pour se rendre aux Jeux olympiques de Sotchi, mais en cours de route, ils sont devenus de triples champions canadiens et des médaillés de bronze des Championnats du monde, surveillant toujours de près les points, à titre d’indicateurs des mesures qu’ils doivent prendre pour atteindre le haut des classements. Lorsqu’elle était faible, il était fort et vice versa. Ils comblaient les lacunes de l’un l’autre et « se sont rejoints au beau milieu », a signalé Meagan. Il aime la musique alors qu’elle est une praticienne accréditée de médecine holistique et une végétalienne.

Ayant toujours été de forts patineurs en simple, ils ont accédé à la scène internationale avec certains des trucs les plus difficiles de la discipline. Meagan a été la première patineuse à réussir un triple Lutz lancé avec un partenaire antérieur et Eric et elle l’ont aussi adopté. C’est encore rare. Aucun autre patineur ne tente de triples Lutz côte à côte. Cette habileté les a menés loin, puis ils ont commencé à suivre des cours de théâtre pour exprimer leur relation sur la glace.

Ils ont connu leur part de difficultés. Eric a trouvé surréel de battre les champions du monde à quatre reprises, Aliona Savchenko et Robin Szolkowy, d’Allemagne, pour la première fois dans le programme court aux Championnats du monde 2013, tout particulièrement parce qu’ils s’étaient une fois entraînés avec eux et les admiraient. Puis, les Canadiens ont vaincu de justesse les Allemands pour la note technique dans le programme long. Mais, d’autres avaient fait sensation pour aspirer à une médaille, notamment les Russes Tatiana Volosozhar et Maxim Trankov, dont chaque mouvement est grand, spectaculaire et obtient un pointage de l’exécution maximum.

Meagan et Eric ont aussi fait face à de coriaces adversaires au niveau national, c’est-à-dire Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch, qui les ont battus dans le programme long aux Championnats des quatre continents l’an dernier et ont en fait obtenu une note technique plus élevée que leurs compatriotes canadiens dans le programme long aux Championnats du monde.

Au cours des deux dernières années, Meagan et Eric ont été tenus de battre des records canadiens de Kirsten et Dylan pour gagner leurs titres canadiens. Ils ont présenté deux programmes exceptionnels cette année, le programme court sur le morceau de musique intitulé Tribute, créé par Eric lui-même en l’honneur de Paul Wirtz, l’un de ses entraîneurs qui est décédé il y a quelques années, et leur charmant programme long Alice au pays des merveilles. Ils ont terminé les deux programmes avec beaucoup d’émotion – leurs meilleurs efforts de la saison. Ils ont tendance à faire de leur mieux aux Championnats nationaux, non en début de saison.

« Je pense que c’est le meilleur programme long que nous n’ayons jamais exécuté », a soutenu Meagan. Ces efforts ont été tout particulièrement gratifiants après un difficile début de saison. Meagan et Eric étaient en première place après le programme court aux Internationaux Patinage Canada, à Saint John, N.-B., puis ont été décontenancés de terminer au troisième rang après avoir commis plusieurs erreurs et d’obtenir une ovation pour leur programme long. Leur Grand Prix en France contenait aussi des erreurs, mais ils ont gagné la médaille d’or et se sont rendus à la finale du Grand Prix, ce qui n’a pas eu les résultats escomptés. Ils ont terminé cinquièmes dans le programme court et sixièmes dans le long.

« Réussir au patinage, c’est un peu comme un casse-tête », a fait remarquer Meagan, dans le passé. « S’il nous manque un morceau, nous avons néanmoins un excellent personnel d’entraînement, une excellente chorégraphie et l’un l’autre. Je crois que tous les morceaux finiront par s’emboîter. »

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Beverley Smith

Profil d’olympiens : Alexandra Paul et Mitchell Islam

Enfin, leur moment est venu.

C’est aux Internationaux Patinage Canada 2010, un événement du Grand Prix, tenu à Kingston, Ont., que les Canadiens ont tout d’abord appris à connaître Alexandra Paul et Mitchell Islam durant leur première année comme seniors – et seulement leur deuxième saison ensemble.

Ils ont enchanté la foule avec leur programme lyrique sur le morceau de musique As Time Goes By, obtenu leur première ovation ainsi que la deuxième place dans la danse libre devant les patineurs britanniques chevronnés Sinead Kerr, 31 ans, et son frère John, 30 ans, classés cinquièmes au monde. À ce moment, Alexandra était âgée de 19 ans et Mitchell, de 20 ans.

Vanessa Crone et Alexandra Poirier avaient remporté l’épreuve, mais Mitchell et Alexandra ont obtenu la meilleure note technique pour cette danse libre, devançant l’équipe canadienne athlétique, toujours reconnue pour une technique difficile. Même à ce moment, Alexandra et Mitchell patinaient avec une facilité de mouvement, une liberté naturelle et des positions proches l’un de l’autre.

À cet instant, Alexandra et Mitchell évoquaient des souvenirs de Tessa Virtue et Scott Moir, qui ont raté ces Internationaux Patinage Canada parce que Tessa s’était fait opérer les jambes. « Nous adorons Tessa et Scott », avait affirmé Mitchell. « Nous les avons beaucoup admirés en tant que jeunes athlètes, mais nous voulons manifestement nous distinguer en tant que nouvelle équipe canadienne senior. »

Alexandra et Mitchell avaient encore un an d’admissibilité en tant que juniors, mais voulaient aller de l’avant comme seniors. Tout semblait « surréaliste » à cet événement. Ils ont terminé quatrièmes au classement général, après avoir été sixièmes en danse courte, mais ils avaient généré de l’intérêt.

Depuis, toutefois, leur route vers les Jeux olympiques de Sotchi a été semée d’embûches. Alexandra s’est claqué des muscles des côtes durant l’entraînement avant leur événement suivant, la Coupe de Russie. Ils ne pouvaient s’entraîner avant la compétition. Ils ont fait une chute durant la danse courte, puis se rendant compte qu’elle ne pouvait faire les levées dans la danse libre, en raison de sa blessure, ils se sont retirés. « Je me sentais comme si j’avais le souffle coupé chaque fois », a-t-elle dit. Mais, ils ont remonté la pente et fini troisièmes à leurs premiers championnats nationaux seniors.

La saison suivante, tout a mal tourné. « Dès que j’allais mieux, quelque chose d’autre se produisait », a soutenu Alexandra. Ils n’ont obtenu que la huitième place à Skate America et lorsqu’ils sont allés au Trophée NHK, Alexandra a subi une lacération à l’arrière de la cuisse durant une collision avec une équipe italienne pendant l’entraînement et ils ont dû se retirer de la danse libre. Ils n’ont été affectés à aucun événement du Grand Prix durant la saison 2012 et ont baissé en quatrième place aux championnats nationaux.

Leur plus grande déception est survenue durant les Championnats canadiens 2013, lorsqu’ils avaient rassemblé leurs forces, changé leur site d’entraînement pour Detroit afin de mettre fin à leur période d’insuccès et ont terminé au troisième rang après la danse courte. Une place pour les championnats du monde à London était en jeu. Mais, Mitchell a glissé dans la danse libre et leur rêve s’est évanoui en un instant. Ils ont fini quatrièmes. Seulement trois équipes pouvaient y participer. « Ce fut une réalité qui nous a ébranlés », a fait observer Mitchell.

« C’est une de ces choses qui nous a réduits presque à rien », a signalé Mitchell. C’est trop : deux ans de dures épreuves, puis ceci. Pendant deux semaines, ils ont eu la tête basse. « Mais, c’est comment on fait face à de telles choses », a déclaré Mitchell plus tard. « Nous avions beaucoup de soutien de gens qui nous donné confiance, ce dont nous avions vraiment besoin après ceci. »

Ils ont décidé qu’ils devaient changer leur façon de s’entraîner pour être capable de se tailler une place pour Sotchi. « Il faut s’entraîner chaque jour avec intensité », a précisé Alexandra. « Il faut passer à travers, peu importe. Il faut corriger nos erreurs plus rapidement et ne pas recourir à des excuses. »

Ce ne fut pas facile, a avoué Mitchell. Ils ont dû se concentrer sur leurs buts chaque jour et chaque minute. Mais, ceci a rendu l’entraînement beaucoup plus facile, a-t-il dit, parce qu’ils pouvaient éprouver cette confiance d’être prêts, mentalement et physiquement, durant la compétition. « Les dividendes en valent la peine », a soutenu Mitchell.

Les deux danseurs ont des antécédents qui pointent vers le succès. Mitchell a le patinage dans le sang. Son père, David, était un ancien danseur sur glace et occupe maintenant le poste de directeur de la danse sur glace à la Mariposa School of Skating, à Barrie, Ont. Sa mère, Debbie Mitchell, était une ancienne médaillée nationale et juge olympique, qui a exercé ses fonctions à l’épreuve masculine aux Jeux olympiques de Vancouver. Peu après la naissance de Mitchell, son père l’a emmené sur la glace dans ses bras. À l’âge de deux ans, Mitchell portait des patins.

Alexandra a commencé à patiner à l’âge de cinq ans, mais avait déjà de longs antécédents de formation en ballet, ce qui se dégage de sa magnifique posture, de son dos et de ses mouvements du corps. Ses deux sœurs et elle se sont inscrites à Patinage Plus à Barrie, mais Alex est la seule qui a persévéré.

Elle avait patiné en simple jusqu’au niveau novice, mais a commencé la danse avec Jason Cheperdak, lorsqu’elle avait 16 ans, parce qu’elle n’avait pas envie de tenter les triples sauts. Simultanément, dans la même patinoire, Mitchell se faisait déjà un nom avec Joanna Lenko, qui a fini par devoir se retirer en raison de troubles cardiaques.

Alexandra et Mitchell avaient, naturellement, appris le même style de poussées-élans de l’entraîneur en chef, qui les a jumelés. « Nous nous sentions tellement à l’aise », a-t-elle dit. Leur carrière a pris un essor fulgurant. Ils ont devancé les champions juniors de l’année précédente à une compétition d’été, ont été affectés à un événement du Grand Prix junior et raté une médaille de bronze par seulement un point. Lorsqu’ils ont remporté les championnats canadiens juniors, Alexandra a pensé : « Je me suis rendu compte que ceci pourrait être vrai. » Elle avait été nerveuse et ne voulait pas décevoir Mitchell, qui était un patineur plus chevronné.

Ils ont ensuite terminé deuxièmes aux championnats du monde juniors. Ils formaient une équipe tellement nouvelle, qu’ils ne s’étaient pas établis sur le circuit junior. Et, ils ne faisaient équipe que depuis cinq mois.

Les Internationaux Patinage Canada à Kingston ont été leur moment de se faire connaître, a fait remarquer Mitchell. Ils sont partis des étoiles plein les yeux. Mais, ils ont pris de la maturité depuis, à bien des égards. Et, maintenant, finalement les Jeux olympiques.

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Beverley Smith

Profil d’un olympien : Liam Firus

Liam Firus savait que la compétition serait acharnée durant la bataille décisive aux Championnats nationaux pour la participation masculine aux Jeux olympiques. « Mais, c’est dans de telles circonstances que je patine de mon mieux », affirme le patineur âgé de 21 ans, de North Vancouver.

Le jeune homme d’une sobre élégance a eu une saison plus courte que la plupart des autres patineurs alors qu’il s’est rétabli d’une blessure à l’aine qui lui avait causé des ennuis la saison précédente. Pendant plusieurs semaines, il a dû obtenir de douloureuses injections, a fait de la physiothérapie et sa vie était centrée sur sa réadaptation. Il n’a repris les sauts qu’en juillet. Les triples sauts n’ont été réintroduits dans son entraînement qu’au milieu d’août et ce n’est qu’au début de septembre qu’il a commencé les programmes entiers. Il ne lui restait plus que cinq mois avant les Jeux olympiques.

Liam a été stupéfait de terminer deuxième dans le programme court aux championnats nationaux, devant Kevin Reynolds, malgré une chute sur un triple Axel. Angoissé, il s’était tenu la tête dans les mains en quittant la glace.

Pouvait-il imaginer remporter la médaille de bronze au début de cette difficile saison? « Eh bien, oui », a soutenu Liam. « J’ai pensé, oui, je serai membre de l’équipe olympique », a-t-il fait remarquer, il n’y a pas longtemps. « Ce sera difficile. Rien ne sera facile. C’est là mon but. Je me suis dit que je serais là. Et, j’y étais. »

Il n’est pas du genre à se vanter. Il est bien élevé, rempli d’une tranquille confiance, respectueux et s’entraîne tous les jours. Il était un joueur de hockey qui est devenu un patineur, apprenant le métier de Lorna Bauer, de Vancouver. Et, l’été dernier, pour se mettre en position de viser cette place olympique, Liam est parti s’entraîner avec Christy Krall, à Colorado Springs.

« Il n’y a aucun ressentiment », a-t-il dit. « Elle fait toujours partie de mon équipe. Mais, Christy prend maintenant les choses en main. Si j’ai besoin de conseils, je m’adresse à Lorna. Mais, je suis officiellement à Colorado Springs, à présent. »

« C’est différent », signale-t-il. « Mon ancienne vie et ma vie sociale me manquent. Je n’ai plus vraiment de vie sociale, bien que l’un de mes meilleurs amis au Colorado soit Max Aaron. Nous sommes de bons amis. »

Malheureusement, Max n’a pas réussi à être membre de l’équipe olympique américaine, alors que Liam a triomphé au Canada. Les choses allaient bien, mais pas suffisamment. Juste avant le programme long, Liam a appelé Max, qui était à Boston aux championnats américains. « Il m’a dit d’être sensationnel », a fait remarquer Liam. « Il excelle dans les sauts. Il sait comment être sensationnel devant la foule. Il est amusant à regarder. Il représente ce que les gens veulent voir. Il ajoute du piquant au sport. »

Liam est reconnaissant d’avoir plusieurs excellents patineurs avec qui s’entraîner : Jason Brown, Joshua Farris, Agnes Zawadski, Brandon Mroz. « C’est bien de voir lorsque vous avez une mauvaise journée, que tout le monde en a aussi, même les meilleurs », soutient Liam.

Mais, il n’a pas oublié son foyer. Il est né et a grandi à Vancouver. Il y a été heureux. « J’ai les meilleurs amis possible à Vancouver et je crois vraiment qu’ils m’ont aidé à garder les pieds sur terre », a affirmé Liam. « Ils m’ont appuyé. À l’école secondaire, ce n’est pas la chose la plus facile d’être un patineur artistique, mais ils ont été incroyables. »

L’un des meilleurs amis de Liam, Luke, concourait aussi en athlétisme à l’école primaire. Ils couraient à égalité dans les 100, 400 et 800 mètres. « Nous étions des rivaux, mais aussi de meilleurs amis », a soutenu Liam. « Il a fait de moi le compétiteur que je suis aujourd’hui. Je lui dois cela. »

« Ce fut la chose la plus difficile, de partir de la maison, parce qu’ils ont fait de moi la personne que je suis », a affirmé Liam. « Mais, maintenant je suis tellement concentré sur le patinage. »

Son père, Trevor, est un comptable. Sa mère, Lois Sullivan, est une agente immobilière. Le grand-père de Liam était le partisan de patinage artistique. « Ma famille m’appuie tellement », fait remarquer Liam. « Ma mère a vraiment rendu ceci possible pour moi. Je lui dois tout. »

Lorsqu’est venu le moment de prendre la décision de quitter Vancouver, la mère de Liam l’a laissé partir pour qu’il puisse voir ce qu’il pourrait devenir. « Elle m’a simplement dit d’y aller, de le faire, que j’avais tout leur appui », a dit Liam. Son entraîneure Lorna, qui est comme une deuxième mère pour lui, a dit de faire ce qu’il devait pour se rendre aux Jeux olympiques.

« Et, c’est exactement ce que j’ai fait », signale Liam. « Ce fut une année superbe. »

Il n’est pas surprenant que Liam affirme que deux de ses idoles sont le patineur artistique hors pair, Stephane Lambiel, et son frère cadet, Shane Firus. « Je ne plaisante pas », dit Liam. Shane a été médaillé de bronze en danse junior la saison dernière, mais il cherche actuellement une nouvelle partenaire.

« Je crois que Shane est absolument sensationnel, soutient Liam. « J’étais sur la glace avec lui lorsque je suis retourné à Vancouver après le Défi Patinage Canada et il faisait de simples poussées-élans. Il n’avait pas mis pied sur la glace depuis un certain temps, mais il était là et j’étais intimidé. Il est absolument sensationnel. »

« Je l’admire. Ce sont ses carres, sa présence, même hors glace. Shane m’aide vraiment à garder les pieds sur terre. Il me fait rire. En chemin pour le programme long [à Ottawa], il est passé me prendre et m’a conduit. Nous sommes très proches. Il est l’un de mes meilleurs amis. Il est vraiment sensationnel sur glace et hors glace. »

Un autre Firus? Il méritera notre attention. Il ne faut jamais les sous-estimer.

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Beverley Smith

Profil d’olympiens : Paige Lawrence et Rudi Swiegers

Qui aurait deviné? Paige Lawrence et Rudi Swiegers ont grandi dans deux villages de la Saskatchewan, à 23 kilomètres l’un de l’autre, où le patinage en couple est peut-être en 25e position sur la liste de choses à faire après le rodéo.

En fait, les parents de Paige sont propriétaires d’une entreprise de production de rodéos à Kennedy, Sask. (population de 241 habitants), où se trouve Moose Mountain Pro Rodeo, un bureau de poste, une banque, un restaurant-bar et une épicerie avec station-service. Son père est un ancien chevaucheur professionnel de taureaux et durant le printemps et l’été, il fait la tournée des rodéos. Sur leur ranch, ils ont des chevaux et des taureaux semi-sauvages. Le frère de Paige monte des taureaux. Paige aimerait bien le faire aussi, mais son entraîneure Patty Hole le lui interdit. (« Mais, ce n’est pas faute d’avoir essayé », affirme Rudi.)

« C’est néanmoins sur ma liste », a signalé Paige. « Ça arrivera un jour ». Elle a concouru dans des courses de barils, non une condition préalable habituelle pour le patinage artistique. Mais, de toute évidence, elle n’a peur de rien, ce qui est parfait pour le patinage en couple.

Leur énorme courage a permis à Paige et Rudi de compter au nombre des quelques patineurs artistiques, sinon d’être les premiers de la Saskatchewan à se rendre à des Jeux olympiques. Ils se sont taillé une place lorsqu’ils ont remporté la médaille de bronze aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014, à Ottawa, un rêve qui semblerait impossible pour deux jeunes des Prairies.

Ils n’ont pas fait équipe de la façon habituelle. Rudi, né en Afrique du Sud, mais élevé à Kipling, Sask., (population de 1 100 habitants) venait tout juste de perdre sa partenaire de patinage en couple et avait vu Paige, une petite patineuse qui, comme lui, était gauchère. Autrement dit, ils exécutent leurs rotations dans la direction opposée de la plupart des patineurs (bien que Rudi soit gaucher et Paige droitière, ils exécutent naturellement leurs rotations vers la gauche). Il est rare de trouver deux gauchers et voilà qu’ils étaient tous deux là, dans le même petit club (ils s’entraînent à Virden, au Manitoba).

Patty a demandé à Paige d’aider à Rudi et avant qu’elle ne le sache, elle essayait le patinage en couple. Paige a découvert qu’elle aimait la sensation d’être lancée dans les airs. Ils ont réussi un triple Salchow lancé durant leur deuxième semaine ensemble.

Paige a commencé à patiner à l’âge de quatre ans, la fille d’une mère qui était une patineuse artistique et d’un père qui jouait au hockey. Il y avait peu à faire à Kennedy durant l’hiver, mais on y offrait Patinage Plus. Elle a réussi son premier triple Salchow à l’âge de 16 ans.

La mère de Rudi était un médecin à Saskatoon, avant de déménager à Kipling, mais il a commencé à patiner tard, à l’âge de 10 ans. Une série de blessures en tant que patineur en simple l’a incité à devenir un patineur en couple à 15 ans. À l’âge de 18 ans, il a commencé à patiner avec Paige, durant l’été 2005.

Patty a fait appel à un vieil ami, Lyndon Johnston – médaillé d’argent en patinage en couple des Championnats du monde 1989 – pour un peu d’expertise technique. Lyndon s’attendait à voir des débutants, mais il a vu une jeune équipe de patinage en couple qui accomplissait déjà des choses sensationnelles. « Paige est probablement la fille la plus tenace que je connaisse », a déclaré Lyndon. « Elle n’a pas peur d’essayer quoi que ce soit et maintenant, lorsqu’ils veulent essayer des trucs plus effrayants, Patty me les envoie. J’en perds le sommeil. » Paige aimerait faire un quadruple saut lancé.

Ils ont fait sensation lorsqu’ils ont concouru aux Internationaux Patinage Canada à Kingston, Ont., en 2011, avec une petite levée appelée « le missile » ou « la balle » conçue en partie par David Pelletier. À un moment donné, les pieds de Paige se trouvent au-dessus de sa tête, ses lames sont près de la tête de Rudi et « j’espère qu’il m’attrapera », dit-elle. La première fois qu’ils l’ont montré à Patty, elle s’est couvert les yeux. « C’était la réaction que nous voulions », a fait remarquer Paige.

L’équipe a toujours été tellement prometteuse, mais contrecarrée maintes fois par des blessures. Juste avant les Championnats canadiens de 2012, Paige a subi une commotion cérébrale durant une chute pendant l’entraînement, mais un mois plus tard, l’équipe a remporté une médaille de bronze.

Ils ont amorcé la saison olympique avec de grands espoirs. Ils étaient ravis des nouveaux programmes chorégraphiés par Lance Vipond (retournant à leur zone de confort et de plaisir avec Rudy’s Rock, par Bill Haley et the Comets) et le programme long, conçu par Bernard Ford, qui leur a donné la piste sonore d’Oz, le magnifique.

Leur programme long ne porte pas du tout sur Oz, mais sur leur propre histoire : Paige est une poupée mécanique qui, après un changement de mélodie et quelques doubles Axels côte à côte, devient animée. Au début, elle patine avec des mouvements robotisés, ce qui change lorsqu’elle prend vie.

Avec ces arsenaux en main, Paige et Rudi avaient de grands espoirs au début de l’année. « Paige et moi croyons que nous sommes une équipe très forte et nous avons très confiance en nous-mêmes cette année, surtout avec les nouveaux programmes », soutient Rudi. « Nous ne cherchons pas une troisième place. Nous voulons être champions nationaux et tout ce qui accompagne ce titre. »

Toutefois, durant l’été, le tendon d’Achille de la jambe gauche (jambe de réception) de Paige a commencé à la faire souffrir. Lorsqu’elle est arrivée au camp d’entraînement en septembre, le tendon de son jarret la pinçait – étant donné que les muscles de la cuisse surcompensaient pour ses problèmes initiaux. Pendant toute la saison, la blessure de tendon du jarret et d’aine de Paige lui a nui. Même aux Championnats canadiens, elle a patiné avec un gros bandage sur sa jambe gauche, bien qu’au fil du temps, elle en a eu moins besoin. Ils ne pouvaient pas faire tout ce qu’ils comptaient faire. Néanmoins, ils sont devenus membres de l’équipe olympique.

Ils sont reconnus comme une équipe qui aime s’amuser et qui égaie simplement par sa présence. Aux Championnats des quatre continents de 2011, Rudi a sauvé la situation pour l’équipe américaine composée d’Amanda Evora et de Mark Ladwig, après que le talon d’un patin de Mark se brise et qu’il n’ait que trois minutes pour réparer son équipement. Rudi, qui avait déjà patiné, a prêté à Mark sa propre chaussure et Mark a pu continuer.

Plus tard, l’association américaine de patinage artistique a invité Rudi et sa mère à prendre l’avion pour Chicago afin d’assister à une réunion du conseil d’administration, où Mark a présenté au bon Samaritain canadien le prix américain de l’esprit sportif. Rudi a rencontré les « haut placés », comme il le dit. Ils ont tous deux fait beaucoup de chemin depuis leurs villages de Saskatchewan.

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Beverley Smith

Les Suprêmes gagnent une médaille de bronze en patinage synchronisé dans la Coupe de France

ROUEN, France – Les Suprêmes de St-Léonard, au Québec, ont gagné un rang dans leur programme long pour décrocher la médaille de bronze, samedi, chez les juniors, dans la Coupe de France de patinage synchronisé qui regroupait 10 pays.

Des équipes de Finlande ont réussi un doublé avec Fintastic qui a terminé première avec 171,68 et Mystique deuxième avec 167,95. Les Suprêmes ont suivi avec 164,60. Les membres de l’équipe des Suprêmes étaient Rebecca Allaire, Kelly Arenas, Patricia Alexandra Batista Ruivo, Alexandra Bernardo, Emma Maria Corona, Alessandra Criscuolo, Marina Dina Dentico, Sara Gilbert, Kathleen Grandchamp, Nadia Lemay, Dana Malowany, Christina Marie Margiotta, Alexia Nadal-Plante, Alessia Polietta, Stefa Saddi, Emily Santella, Adriana Rose Spatan, Sofya Squalli, Ashley Stendel et Tuyet Mai Stephanie Vu.

Les Suprêmes juniors s’étaient classées huitièmes dans cette compétition la saison dernière, septièmes en 2012 et quatrièmes en 2011. Les médaillées d’argent juniors canadiennes de 2013 sont entraînées par Marilyn Langlois et Amélie Brochu.

Leaside Synergy, de Toronto, s’est classée neuvième. Les membres de l’équipe étaient Alessia Chiovitti, Courtney Hardy, Emily Bird, Haleigh Cowan, Hannah Corbeil, Hannah Coyle-Asbil, Ewan Hilary, Jenna Child, Julia Chiovitti, Lauren Hutchison, Madisson Biel, Mara Spence, Melissa McCrae, Melissa Pulenzas, Rachel Hennick, Rachel Moore, Rebecca Francis, Rebecca Moore et Rebecca Solomon.

C’était la première assignation internationale pour Leaside Synergy, entraînée par Stephanie Klein. Leaside Synergy junior s’est classée quatrième aux championnats canadiens de patinage synchronisé de Patinage Canada en 2013.

Chez les seniors, il y a eu un balayage finlandais des médailles. Les Suprêmes ont terminé sixième avec Élodie Marie Achéron, Audrey Bédard, Karyane Bélisle, Lydia Bergeron, Jessica Bernardo, Lou Ann Bezeau Tremblay, Josyane Cholette, Sara Irma Corona, Alexandra DelVecchio,  Laurie Désilets, Maria-Victoria Langon, Sarah Leblond, Sophie-Anne Lemay, Clémence Léa Marduel, Agathe Sigrid Merlier, An-Kim Nguyen, Chloé Perrin, Geneviève Rougeau, Marina Rousseau et Claudia Sforzin.

Les Suprêmes s’étaient classées cinquièmes dans cette compétition la saison dernière, quatrièmes en 2012 et avaient gagné la médaille d’argent en 2011. Représentant le Québec, elles ont terminé sixièmes aux championnats du monde de patinage synchronisé de l’UIP de 2013. Les Suprêmes sont entraînées par Marilyn Langlois, aidée par Pascal Denis et Amélie Brochu.

Résultats complets : http://www.frenchcup.fr/en/event-info/results/2014/