La légendaire famille Burka puise sa force dans le patinage

Une décision prise sous l’impulsion du moment, sous peine de catastrophe et de tragédie, a fait toute la différence pour Ellen Burka.

D’origine hollandaise et très silencieusement juive, elle avait été emmenée dans un camp de concentration où on lui a demandé d’inscrire son métier. Elle aurait pu écrire « étudiante », mais elle a griffonné « championne de patinage artistique des Pays-Bas ».

Ces mots lui ont sauvé la vie.

« Le commandant allemand du camp était mordu de patinage artistique », a affirmé Ellen, mardi, à Toronto, où on célébrait son intronisation au Jewish International Sports Hall of Fame, conjointement avec sa fille Petra Burka, championne du monde de patinage artistique. « Il adorait le patinage artistique », a-t-elle ajouté. Pour cette raison, Ellen a bénéficié de privilèges qui n’étaient pas offerts aux autres. On lui permettait de travailler à la ferme et de faire un peu d’entretien ménager. Un jour, toutes les femmes de son camp, sauf Ellen, ont été envoyées au camp d’extermination d’Auschwitz.

Ellen a survécu à deux camps de concentration. À présent âgée de 92 ans, jouant toujours un rôle de premier plan et trop menue pour être vue derrière un podium, Ellen a grimpé sur un petit banc pour faire face à une foule composée de personnalités du patinage artistique et déclaré avec enthousiasme, comme si elle dirigeait son Theatre on Ice : « Ceci est tout à fait stupéfiant pour moi. Je ne m’y attendais pas. Je ne l’ai appris qu’il y a six semaines. »

En fait, Ellen a été intronisée au Jewish Sports Hall of Fame en 2010, mais étant donné que la cérémonie avait lieu en Israël, beaucoup trop loin, elle n’y a pas assisté. Petra, la championne du monde de 1965 et la première femme à réussir un triple saut, a été intronisée en 2012.

« Je n’ai aucune idée pourquoi j’ai été intronisée », a mentionné Ellen. « J’avais complètement oublié ». Un courriel reçu il y a six semaines a servi de rappel – un avis de convocation à une cérémonie spéciale d’intronisation au Toronto Cricket, Skating and Curling Club, où Ellen avait travaillé pendant si longtemps. Dans les coulisses se trouvait l’entrepreneur et philanthrope de Toronto, Sidney Greenberg, un ancien joueur de basketball qui avait lui-même été intronisé au Temple, il y a de nombreuses années pour avoir fait « une importante contribution à la société par l’intermédiaire du sport ». Sidney a joué un rôle clé dans les programmes offerts à la Maison du Canada, une patinoire d’origine canadienne dans la pauvre ville frontalière de Metula, en Israël, où se réunissent de jeunes Arabes et Juifs grâce au jeu, tout particulièrement le hockey.

Les Burka auraient pu être intronisées plus tôt, mais personne ne semblait connaître leur héritage. Ellen n’avait pas révélé sa judaïté pendant de nombreuses années, n’en informant ni Petra ni sa sœur Astra avant qu’elles n’aient atteint l’âge de 16 ans et 18 ans. En tant que mère seule à Toronto, elle craignait de ne pas pouvoir travailler comme entraîneure de patinage si les gens le savaient. Lorsqu’elle était jeune, aux Pays-Bas, et qu’elle apprenait passionnément à patiner, Ellen a été renvoyée un jour de la patinoire après qu’une enseigne interdise la présence de Juifs. Elle était perplexe. Sa vie est devenue difficile par la suite.

Son histoire est fascinante, a fait observer Sidney Greenberg. Ellen a permis à contrecœur à sa fille Astra de produire Skate to Survive, un documentaire portant sur les 44 premières années de sa vie, en 2008, mais au fil du temps, elle parle de plus en plus de son expérience.

Ellen et Petra sont seulement les sixième et septième athlètes canadiens intronisés au Jewish Sports Hall, après Cecil Hart (hockey), Lew Hayman (football), Fred Oberlander (lutte), Fanny Rosenfeld (athlétisme) et Louis Rubenstein, considéré comme le fondateur du sport moderne de patinage artistique – le type de patinage qui faisait battre le cœur d’Ellen.

Ce Temple compte aussi beaucoup d’autres patineurs artistiques, à part les Burka et Louis Rubenstein : Alain Calmat (France), Sarah Hughes (États-Unis), Lili Kronberger (Hongrie), Emilia Rotter (Hongrie), Laszlo Szollas (Hongrie) et Irina Slutskaia (Russie).

Ellen a vécu et est devenue une force d’innovation, juste assez pour que le sport change pour toujours. Elle était avant-gardiste, rendant courant l’entraînement chaque semaine des mouvements artistiques – Theatre on Ice – qui a attiré des patineurs tels que Toller Cranston, John Curry et Dorothy Hamill, à Toronto, pour travailler. Et sa fille, Petra, a aussi changé le sport, étant la première femme à réussir un triple saut. Sans ne rien savoir, initialement, de la lutte de sa mère ou du sort de ses grands-parents (ils sont décédés dans un camp de concentration), Petra a semblé aussi hériter de la volonté de lutter pour sa survie.

« Ceci est vraiment spécial », a fait remarquer Petra à propos de la cérémonie. « Je ne m’attendais pas à ce genre de réception. Je croyais vraiment que la médaille arriverait par la poste. »

Au contraire. Des personnalités du sport sont arrivées de toutes parts dans l’aire de réception : Donald Jackson, Debi Wilkes, Sandra Bezic, Josée Chouinard, Brian Orser, Maria Jelinek, Frances Dafoe, Tracey Wainman, Tracy Wilson. Le consul général d’Israël, D.J. Schneeweissm, a prononcé les paroles prudentes d’un sage : « Nous ne devrions jamais oublier le passé, mais nous ne devrions jamais permettre qu’il nous limite ».

« Elle était plus qu’une entraîneure de patinage », a soutenu Sandra Bezic, qui a tout d’abord rencontré Ellen, une femme fière et assurée, il y a 50 ans. « L’entraînement avec Madame Ellen n’était pas pour les faibles de nature », a affirmé Sandra. « Elle était dure et s’attendait à ce que ses élèves soient aussi durs. Maintenant, je comprends très bien pourquoi et j’en apprécie la raison.

« À titre d’entraîneure, elle représente une contradiction en soi », soutient Sandra. « Elle était stricte en matière de discipline, mais elle attachait de l’importance à l’esprit libre ». Ellen a éduqué Sandra à propos de la musique, de son inspiration et de ses nuances, suffisamment pour que Sandra devienne l’une des meilleures chorégraphes du sport.

Tracey Wainman estime qu’il est émouvant que sa carrière ait fait une boucle complète avec Ellen, qui l’a entraînée pour devenir médaillée canadienne senior bronze lorsqu’elle n’avait que 12 ans. À présent, Tracey est une entraîneure. « Madame Ellen et moi avons toujours eu une excellente relation », a-t-elle affirmé. « Elle était une personne qui comprenait vraiment ce qui me tracassait en tout temps et pouvait le ressentir. Et, elle réussissait toujours à faire ressortir le meilleur de moi-même. »

Encore, aujourd’hui, si Tracey a une question qui porte sur l’entraînement, elle consulte Ellen. Au printemps, l’intronisée au Temple de la renommée (Temple de la renommée de Patinage Canada, Panthéon des sports canadiens, Ordre du Canada) s’est rendue à la York Region Skating Academy pour jeter un coup d’œil aux patineurs de Tracey. « Ce fut vraiment spécial pour moi », a avoué Tracey.

Et, Tracey transmet ce qu’elle a appris d’Ellen. « Elle était une entraîneure très dure et je me considère aussi une entraîneure dure », a signalé Tracey. Elle n’avait que 10 ans lorsqu’elle a participé au Theatre on Ice d’Ellen, quelque chose que de nombreux clubs ont adopté à présent. L’intention : la chorégraphie ne se limite pas aux pas exécutés. C’est à propos de l’expression de son for intérieur. Voilà le monde selon Ellen, sauvée par sa déclaration de toujours guider la main des patineurs.

Beverley Smith

Meilleures officielles canadiennes de patinage sélectionnées pour les Jeux olympiques d’hiver 2014

OTTAWA (ONT.) – Le Canada comptera trois juges aux Jeux olympiques d’hiver 2014 de Sotchi, en Russie : Jodi Abbott, d’Edmonton, Alb., Karen Butcher, d’Ottawa, Ont. et Karen Howard, de Regina, Sask.

Tous les juges, qu’ils exercent leurs fonctions durant une compétition de club local ou soient qualifiés pour juger au niveau olympique, sont des bénévoles qui vouent d’innombrables heures au sport. Ils doivent accomplir une formation comportant plusieurs niveaux, subir des examens et se prêter à une surveillance afin d’être qualifiés par l’Union internationale de patinage (ISU) pour juger au niveau des Championnats du monde et des Jeux olympiques.

Les pays sont admissibles à compter des juges aux Jeux olympiques en fonction de la qualification de leurs patineurs dans les disciplines féminine, masculine, de patinage en couple et de danse sur glace, pourvu que le pays compte un juge de niveau international admissible. Les noms des pays ont été tirés au sort, à Oberstdorf, en Allemagne, à la fin septembre. Treize pays sont admissibles à compter un juge dans chaque discipline et le Canada a été sélectionné pour nommer un juge dans trois d’entre elles : femmes, patinage en couple et danse sur glace.

Leanna Caron, présidente de Patinage Canada, qui est aussi une officielle qualifiée de l’ISU au niveau des Championnats du monde et des Jeux olympiques, sait que le Canada sera bien représenté par les personnes sélectionnées. « Ensemble, ces trois personnes réunissent plus de 40 ans d’expérience à titre de juges de niveau international dans leurs rôles aux Jeux olympiques d’hiver, à Sotchi. Elles se conforment toutes aux rigoureuses normes de Patinage Canada et de l’Union internationale de patinage pour la qualification dans leurs disciplines. Non seulement compterons-nous nos meilleurs patineurs qui participeront aux Jeux pour représenter le Canada, mais nous aurons aussi trois de nos meilleures officielles. »

Juge internationale de danse sur glace depuis 1999, Jodi Abbott a obtenu ses titres de compétence de l’ISU pour la danse sur glace en 2006 et a jugé cette épreuve aux Jeux olympiques d’hiver 2010, à Vancouver. Elle sera de nouveau affectée à la notation de la danse sur glace aux prochains Jeux olympiques d’hiver.

Karen Butcher a obtenu sa certification en 1998 à titre de juge internationale en patinage en simple et en couple et ses titres de compétence de l’ISU pour ces deux disciplines en 2004. Elle jugera l’épreuve de patinage en couple à ces Jeux. Elle a tout récemment jugé l’épreuve de patinage en couple aux Championnats du monde ISU de patinage artistique 2013.

Compte tenu de l’ajout d’une épreuve par équipes pour le patinage artistique, Karen fera double emploi aux Jeux. Elle sera aussi juge des segments pour les hommes et de patinage en couple de l’épreuve par équipes, qui se déroulera au cours des premières journées des Jeux.

En 2002, Karen Howard est devenue certifiée comme juge internationale de patinage en simple et en couple, recevant ses titres de compétence de l’ISU en 2009. Aussi arbitre qualifiée de patinage en simple et en couple, elle a deux fois exercé ses fonctions aux Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique. Elle jugera l’épreuve féminine aux Jeux de Sotchi.

 

Les Canadiens amorcent le Grand Prix ISU de patinage artistique aux États-Unis

OTTAWA (ONT.) – Le Grand Prix ISU de patinage artistique commence cette fin de semaine avec Skate America, qui aura lieu au Joe Louis Arena, à Detroit, Michigan. Le Canada comptera deux équipes de patinage en couple à l’événement, qui se tiendra du 18 au 20 octobre 2013. Skate America est le premier de six arrêts du Grand Prix senior ISU.

Kirsten Moore-Towers, 21 ans, de St. Catharines, Ont., et Dylan Moscovitch, 29 ans, de Toronto, Ont., représentent la première de deux inscriptions canadiennes de patinage en couple. Kirsten et Dylan ont concouru à cet événement deux fois dans le passé, remportant la médaille d’argent en 2010 et la médaille de bronze en 2011. Ils ont aussi amorcé cette saison aux États-Unis, défendant leur titre à la U.S. International Figure Skating Classic 2013. La saison dernière, ils se sont classés quatrièmes aux Championnats du monde ISU de patinage artistique 2013. Kirsten et Dylan s’entraînent avec Kris Wirtz et Kristy Wirtz au Club de patinage Kitchener-Waterloo.

Margaret Purdy, 18 ans, de Strathroy, Ont., et Michael Marinaro, 21 ans, de Sarnia, Ont., seront la deuxième inscription pour le Canada en patinage en couple. Il s’agira de leur premier événement international senior. La saison dernière, Margaret et Michael ont été médaillés d’argent aux Championnats du monde ISU de patinage artistique 2013 et ont obtenu le cinquième rang aux Championnats nationaux de patinage artistique Canadian Tire 2013, dans la catégorie senior. Ils s’entraînent avec Scott Rachuk et Alison Purkiss au Competitive Skating Centre de Strathroy.

Mike Slipchuk, directeur, Haute performance de Patinage Canada, sera le chef de l’équipe canadienne à l’événement. Shirley Kushner, de Westmount, Qc, sera la physiothérapeute de l’équipe canadienne et Karen Howard, de Regina, Sask., sera l’officielle canadienne à l’événement

Gabrielle Daleman quatrième dans un Grand Prix junior de l’UIP

TALLINN, Estonie – Gabrielle Daleman, de Newmarket, en Ontario, a raté par moins de cinq points une deuxième médaille dans le circuit du Grand Prix junior de patinage artistique de l’UIP, samedi, en terminant quatrième chez les femmes.

Serafima Sakhanovich a conduit la Russie à un doublé avec 164,48 points. Elizaveta Iushenko s’est classée deuxième avec 159,86 et Miyabi Oba, du Japon, troisième avec 152,13. Daleman, cinquième après le programme court, a obtenu 147,89 points.

« J’ai réussi mes deux combinaisons, donc c’était bon, a dit Daleman, âgée de 15 ans, troisième au Grand Prix junior de Pologne le mois dernier et sixième aux championnats du monde juniors la saison dernière. Tous mes sauts n’ont pas été là mais j’ai continué de me battre et j’en suis satisfaite. »

Larkyn Austman, de Coquitlam, en C.-B., a terminé huitième à ses débuts internationaux.

« Ce fut une excellente expérience, bien plus que ce à quoi je m’attendais, a dit Austman, âgée de 15 ans. Je me sentais très bien préparée pour la compétition donc la nervosité de concourir pour la première fois sur la scène internationale n’a pas été un problème. J’aurais aimé patiner mieux, mais c’était bon pour moi de faire cela. »

En danse, Anna Yanovskaya et Sergey Mozgov, de Russie, ont gagné la médaille d’or. Les partenaires à leur première année ensembles Brianna Delmaestro, de Port Moody, en C.-B., et Timothy Lum, de Burnaby, en C.-B., se sont classés cinquièmes tandis que Katie Desveaux, de Toronto, et Dmitre Razgulajevs, d’Ajax, en Ontario, ont terminé septièmes à leurs débuts internationaux.

« Nous sommes très heureux de notre performance, a dit Delmaestro. Nous avons amélioré plusieurs éléments par rapport à notre performance au Grand Prix de Pologne plus tôt cette année. Nous allons maintenant nous préparer pour les championnats nationaux avec beaucoup de confiance. »

Louis Daignault

Des Canadiens sixièmes en couples dans un Grand Prix junior de l’UIP

TALLIN, Estonie – Tara Hancherow, de Tisdale, en Saskatchewan, et Wesley Killings, de Woodstock, en Ontario, se sont classés sixièmes en couples, vendredi, dans la dernière étape de la saison du circuit du Grand Prix junior de patinage artistique de l’UIP.

Le couple à sa première année avait aussi terminé sixième à son premier Grand Prix junior ensembles le mois dernier et a amélioré sa note globale à 124,44 points vendredi.

« Tara a été fantastique dans les lancers, a dit Killings, âgé de  20 ans. Nous avons amélioré plusieurs éléments incluant nos deux portées, nos vrilles et notre spirale de la mort. La vitesse et le rythme du programme sont ce qui nous a fait mal aujourd’hui. Malgré tout nous nous adaptons bien l’un à l’autre et nous avons déjà notre synchronisme. Je suis excité par ce partenariat. »

« Nous sommes pas mal satisfaits malgré quelques erreurs, a ajouté Hancherow, âgée de 17 ans. C’était une bonne expérience et nous avons fait beaucoup de progrès. Cela ne fera que s’améliorer à partir d’ici. »

Xiaoyu Yu et Yang Jin, de Chine, ont terminé devant deux couples russes pour remporter la médaille d’or.

En danse, après la danse courte, Brianna Delmaestro, de Port Moody, en C.-B., et Timothy Lum, de Burnaby, en C.-B., sont cinquièmes et Katie Desveaux, de Toronto, et Dmitre Razgulajevs, d’Ajax, en Ontario, septièmes.

En simple féminin après le programme court, Gabrielle Daleman, de Newmarket, en Ontario, est cinquième et Larkyn Austman, de Coquitlam, en C.-B., septième.

La danse libre et le programme libre féminine auront lieu samedi. Il n’y a pas de Canadien dans le simple masculin.

Louis Daignault

Geoffrey Tyler introduit la danse à claquettes sur glace dans la danse courte 42e Rue de Kaitlyn Weaver et Andrew Poje

Danseur, chanteur, acteur, directeur et musicien de Toronto, Geoffrey Tyler a fait carrière sur scène et à l’écran. On l’a entendu à la radio. Il était un petit roublard à l’âge de 10 ans. Mais, à présent, ce danseur professionnel sociable peut aussi se donner le titre d’entraîneur de performance et de chorégraphe pour les patineurs de patinage artistique.

Cette saison, pour la première fois de sa carrière diversifiée, Tyler a chorégraphié un programme de patinage artistique de compétition. Rien n’allait arrêter Tyler de tenter cette nouvelle expérience, lorsque les danseurs sur glace Kaitlyn Weaver et Andrew Poje l’ont abordé avec leur plus récente intéressante requête : ils avaient besoin d’un numéro de danse courte sur la musique de 42e Rue. Kaitlyn l’a proposée; elle avait patiné au son de cette musique à l’âge de six ans.

« C’était dans mon domaine d’expertise », a déclaré Geoffrey. Après tout, l’an dernier, il a joué un rôle dans la production de Stratford de cette comédie musicale à propos d’une comédie musicale. Andrew croyait connaître parfaitement la production. L’équipe de danse recherchait l’authenticité.

« Nous voulions présenter quelque chose qui diffère de ce que nous faisions cette année », a signalé Andrew. « Nous voulions exécuter quelque chose qui soit un peu amusant. Geoffrey était ravi dès que nous lui avons demandé de participer. »

Ce n’est pas comme si Geoffrey ne connaissait pas Kaitlyn et Andrew. Ils se sont tournés vers lui à titre d’entraîneur de performance pour leur émouvant numéro Je suis malade, de la saison 2011-2012, et ont écouté sa philosophie en matière de performance : regardez-vous l’un l’autre, engagez-vous envers une communication authentique et honnête parce que les spectateurs reconnaîtront la sincérité.

Et cette saison, ils ont écouté et appris. Kaitlyn et Andrew ont beaucoup concouru cette saison, exécutant leur programme Je suis malade dans le but de gagner une médaille à chaque compétition à laquelle ils s’inscrivaient, un défi de taille. Ils sont passés près. Ils ont concouru à trois événements du Grand Prix, remportant une médaille d’argent à chacun, et se sont rendus à la finale du Grand Prix, où ils ont terminé en quatrième place. Leur programme Je suis malade leur a permis de se classer au quatrième rang aux championnats du monde 2012 à Nice, en France. Notamment, Kaitlyn et Andrew ont été salués par des ovations à chacune de ces performances, même à Nice. L’entraîneure Anjelika Krylova a aussi été émue. Elle a essuyé des larmes près de la bande, en France.

« Sur la glace, nous établissons vraiment un rapport avec les gens, essayant de communiquer l’un avec l’autre », affirme Geoffrey. « Je commence par demander : « Sur quoi porte votre numéro? Qu’est-ce que vous faites? Qu’est-ce que vous aimez à propos du numéro? Qu’est-ce qu’il dit au sujet de l’amour non partagé? C’était comme s’ils l’avaient connu pendant toute leur vie. « C’est ce que nous devrions faire », a soutenu Kaitlyn.

Les juges voient les choses d’une façon, les spectateurs d’une autre. « Les gens viennent pour s’abandonner à leurs émotions », a fait remarquer Geoffrey. « L’aspect technique est exceptionnellement important, mais la performance est ce qui le rend magique. J’essaie de prendre ce qui est technique et le rendre magique. »

Si vous le faites comme il faut, a dit Geoffrey d’un ton songeur, les gens penseront qu’il n’y a aucun élément technique. Il sait qu’il a bien fait son travail lorsque les entraîneurs font remarquer qu’ils ont oublié de regarder les pieds de leurs patineurs.

« Nous avons remporté du succès [avec Geoffrey] dans le passé », a signalé Andrew. « Nous savions que ce serait une bonne initiative. »

Rien de ceci n’est vraiment nouveau pour Geoffrey. Il a rencontré Kurt Browning par hasard, à un moment où Kurt allait au-delà du patinage artistique, jouant le rôle d’un Peter Pan qui volait bien haut au-dessus d’une estrade à Toronto. Leurs esprits se sont rencontrés, deux artistes mettant en commun leurs aires d’expertise. Geoffrey a appris au patineur à jouer la guitare et Kurt a appris au danseur à patiner. Finalement, Geoffrey a aidé Kurt à concevoir un programme qu’il avait dans l’esprit. Chose curieuse, Geoffrey a traduit ses idées sur la glace, avec la glissée fantaisiste de Kurt. Et, une année, à l’arrêt de Toronto de la tournée Stars On Ice, Geoffrey est apparu sur la glace avec Kurt – et a chanté sa musique pour lui pendant qu’il patinait.

La danse à claquettes est une autre histoire. Il n’y a aucune glissée dans cette danse, à moins d’être un des frères Nicholas dans les années 1940. Ils défiaient les lois de la gravité et de la friction. Dans la comédie musicale de Broadway 42e Rue, le rideau se lève sur le tapement de 40 paires de pieds. L’exécuter sur la glace « est un énorme problème », soutient Geoffrey. « Mais, je sais comment faciliter les choses ». Il fait une transition en douceur, une autre de ses habitudes.

Pendant que Kaitlyn se rétablissait de sa chirurgie au printemps dernier, Geoffrey a enseigné la danse à claquettes à l’équipe. « Je n’ai pas mis pied sur la glace pendant un mois », a déclaré Kaitlyn. « Je faisais de la physio toute la journée. Mais, avant que nous soyons autorisés à retourner sur la glace, nous avons commencé à faire un peu de danse à claquettes parce que nous savions que nous allions prendre la voie de la 42e Rue. Elle ne pouvait patiner avec une incision dans la cheville. Les leçons étaient dures.

« Les danseurs à claquettes donnent l’impression que c’est beaucoup plus facile que ce ne l’est », a déclaré Kaitlyn. « C’est vraiment très difficile, mais nous avons cru que ce serait quelque chose d’intéressant. Je pense que ce programme nous convient très bien. La danse à claquettes était très nécessaire pour la bonne exécution du programme. »

Geoffrey leur a enseigné des pas hors glace, puis ils les ont développés ensemble sur la glace et ont pris ce qui semblait le mieux fonctionner. Deux mois plus tard, Geoffrey dansait lui-même sur une estrade à Barrie, Ont. « Je danse comme un déchaîné… pendant que nous chantons et dansons tous », a-t-il écrit sur son site Web.

« C’est vraiment difficile de faire bouger les chevilles si vite », a avoué Andrew. « Nous essayons de reculer nos limites chaque année. »

Geoffrey a voyagé loin pour exercer son métier : partout au Canada et aux États-Unis, en Europe, y compris dans la partie ouest de la ville de Londres. Mais, le patinage l’a emmené encore plus loin. Au printemps dernier, Geoffrey a passé un mois en Asie avec Kurt Browning pour les spectacles Artistry on Ice, en Chine, et All That Skate de Yuna Kim, en Corée.

Artiste né à Georgetown, Geoffrey reste rarement en place. Il suffit de jeter un coup d’œil à son pseudonyme Twitter : @mypantsronfire. Tous les éléments s’articulent d’une façon quelconque.

Beverley Smith

Tallinn, Estonie, dernier arrêt du circuit Grand Prix junior ISU 2013-2014

OTTAWA (ONT.) – Le Canada enverra huit athlètes, représentant un total de cinq inscriptions, à Tallinn, en Estonie, pour le septième et dernier arrêt du Grand Prix junior ISU de patinage artistique. L’événement se déroulera du 9 au 12 octobre 2013 et le Canada comptera des concurrents chez les femmes, en patinage en couple et en danse sur glace.

La médaillée d’argent des Championnats canadiens, Gabrielle Daleman, 15 ans, de Newmarket, Ont., sera l’une des deux inscriptions canadiennes chez les femmes. Gabrielle a remporté la médaille de bronze plus tôt cette saison, à Gdansk, en Pologne. La saison dernière, elle a concouru à deux événements du Grand Prix junior ISU, se classant cinquième et sixième à Chemnitz, en Allemagne, et à Linz, en Autriche, respectivement. Elle a aussi représenté le Canada aux Championnats du monde juniors ISU de patinage artistique, obtenant le sixième rang. Gabrielle s’entraîne avec Andrei Berezintsev et Inga Zusev, au Richmond Training Centre, à Richmond Hill, Ont.

Larkyn Austman, 15 ans, de Coquitlam, C.-B., représentera aussi le Canada dans la division féminine. Il s’agit de sa première affectation internationale. Larkyn est la championne canadienne de 2013 dans la catégorie junior. Heather Austman et Eileen Murphy entraînent Larkyn au Club de patinage Connaught en C.-B.

Tara Hancherow, 17 ans, de Tisdale, Sask., et Wesley Killing, 20 ans, de Woodstock, Ont., sont la seule inscription canadienne en patinage en couple. Tara et Wesley ont terminé en sixième place à Kosice, en Slovaquie, dans leur première affectation internationale. Ils s’entraînent sous la direction d’Annie Barabé et de Maximin Coïa, au CTC Contrecœur, à Québec.

Katie Desveaux, 17 ans, de Toronto, Ont., et Dmitre Razgulajevs, 16 ans, d’Ajax, Ont., sont l’une des deux inscriptions en danse sur glace pour le Canada et participent à leur première affectation internationale. Katie et Dmitre se sont classés septièmes en danse junior aux Championnats nationaux de patinage artistique Canadian Tire 2013. Ils s’entraînent au CPA Scarboro, en Ontario, avec Juris Razgulajevs et Carol Lane.

Brianna Delmaestro, 17 ans, de Port Moody, C.-B., et Timothy Lum, 18 ans, de Burnaby, C.-B., sont la deuxième inscription canadienne en danse sur glace. Brianna et Timothy ont terminé au cinquième rang à leur première affectation internationale à Gdansk, en Pologne. Ils s’entraînent avec Megan Wing et Aaron Lowe, au BC Centre of Excellence.

Petra Burka, de Toronto, Ont., sera la chef d’équipe canadienne et le Dr Hemen Shukla, aussi de Toronto, Ont., sera le médecin canadien sur place. Ron Conacher, de Toronto, Ont., et Susan Heffernan, de Roberts Creek, C.-B., seront les officielles canadiennes à l’événement.

Tessa Virtue et Scott Moir amorcent la saison médaillés d’or en Finlande

OTTAWA (ONT.) – Tessa Virtue, 24 ans, de London, Ont., et Scott Moir, 26 ans, d’Ilderton, Ont., ont présenté de fortes performances dans leur première compétition internationale de la saison. Ils ont été médaillés d’or dans la catégorie senior, en danse sur glace, au Trophée Finlandia, une compétition internationale senior à Espoo, en Finlande.

Tessa et Scott ont remporté la danse courte avec 67,23 points, ce qui a été suivi de la danse libre avec 100.64 points, leur donnant une note totale de 167.87 points. Emboîtant le pas aux Canadiens, en deuxième et troisième places, se trouvent Madison Chock et Evan Bates, des États-Unis, avec 143.06 points et Justyna Plutowska et Peter Gerber, de Pologne, avec 131.71 points.

Les champions olympiques en titre concourront ensuite à Saint John, au Nouveau‑Brunswick, plus tard ce mois-ci, aux Internationaux Patinage Canada 2013, du 25 au 27 octobre 2013, à Harbour Station. Il s’agit des deux premières compétitions de Tessa et Scott sur le circuit du Grand Prix ISU de patinage artistique.

On peut toujours se procurer des billets pour les Internationaux Patinage Canada, en ligne à l’adresse www.harbourstation.ca, par téléphone au 506.657.1234 ou sans frais au N.-B., en N.-É., à l’Î.-P.-É. et dans le Maine au 1.800.267.2800 ou en personne à la billetterie de Harbour Station.

Louis Daignault

Edwards et Pang montent sur le podium dans un Grand Prix junior de l’UIP

OSTRAVA, République Tchèque – Les danseurs Madeline Edwards, de Port Moody, en C.-B., et ZhaoKai Pang, de Burnaby, en C.-B., ont remporté leur deuxième médaille cette saison dans le circuit du Grand Prix junior de patinage artistique de l’UIP en obtenant la médaille de bronze, vendredi.

Edwards et Pang ont présenté la deuxième meilleure danse libre de la journée pour se classer troisièmes en tout avec 133,39 points, terminant à moins de deux points des gagnants. Betina Popova et Yuri Vlasenko, de Russie, ont décroché la médaille d’or avec 135,16 points et Rachel Parsons et Michael Parsons, des É.-U., se sont classés deuxièmes avec 134,73.

Le mois dernier à l’étape de Mexico, Edwards et Pang avaient gagné la médaille d’argent. Les championnats nationaux juniors ont maintenant gagné quatre médailles dans le Grand Prix junior au cours des deux dernières saisons.

Les champions nationaux novices Danielle Wu et Spencer Soo, de Burnaby, se sont classés cinquièmes à leurs débuts internationaux grâce à leur quatrième meilleure note dans la danse libre.

En couples, Lina Fedorova et Maxim Miroshkin ont conduit la Russie à un balayage des médailles dans une autre compétition serrée. Julianne Séguin, de Longueuil, au Québec, et Charlie Bilodeau, de Trois-Pistoles, au Québec, ont terminé quatrièmes à seulement trois points de la deuxième place.

Séguin participe aussi à la compétition en simple féminin et est neuvième à la suite du programme court tandis que Kelsey Wong, de Burnaby, est 17e.

Chez les hommes, Mitchell Gordon, de Vancouver, est 13e après le programme court.
Louis Daignault

Patineur, olympien, artiste, chorégraphe, entraîneur, ambassadeur… qui est Shawn Sawyer?

Étant donné que Shawn Sawyer a été sélectionné à titre d’ambassadeur des athlètes en vue des Internationaux Patinage Canada 2013 du circuit Grand Prix, à Saint John, N.-B. (de manière tout à fait appropriée, dans sa province natale) qu’est-ce que cela veut dire?

Selon la définition du dictionnaire, l’artiste de 28 ans (sur glace et hors glace) est un agent diplomatique du rang le plus élevé, un plénipotentiaire (ce qui semble très important), un internuncio (ce qui semble toujours mieux en italien) ou un délégué apostolique, un chancelier à cette importante compétition préolympique.

Peu importe que Shawn n’a jamais été un champion canadien, n’a jamais remporté un événement du Grand Prix ISU et n’a pas participé aux Jeux olympiques de Vancouver. Il n’a jamais fait fonction de doublure avec son incomparable flair : l’incroyable étirement de ses jambes, sa flexibilité sans comparaison, sa capacité de caméléon de représenter quoi que ce soit sur la glace, ses pirouettes, ses spirales, son art. C’est ce que la légende canadienne, Toller Cranston, a remarqué lorsqu’il a choisi Shawn pour le représenter comme jeune patineur dans un spectacle rendant hommage à Toller en 1997, lorsque Shawn était un jeune patineur inconnu âgé de 12 ans, d’Edmundston, N.-B., une ville de pâtes et papiers.

« À l’époque, Toller ne faisait pas partie de mon passé, de mon présent ou de mon avenir », a signalé Shawn. « Il ne faisait partie de rien et ne me parlait pas vraiment. Mais, il faisait partie de moi. Il a compris qui j’étais et qui j’allais devenir. Il le savait tout simplement. Et je savais qu’il le savait. Il est un homme gentil qui a eu une énorme incidence sur ma vie, sans avoir à être là, sans avoir à constamment me tenir la main. »

Durant sa carrière de patinage, Shawn a été champion novice et junior au Canada, sixième aux Championnats du monde juniors, trois fois médaillé de bronze aux Championnats canadiens et, à ses derniers Championnats nationaux, il s’est classé deuxième, avec un style libre inspiré et prenant en tant que Chapelier fou sur la musique de la piste sonore d’Alice au pays des merveilles. Il a aussi terminé au troisième rang dans le programme court à la Coupe de Russie, derrière Evgeny Plushenko, et a mérité une médaille d’argent à la compétition Skate America 2009, derrière Evan Lysacek.

« La personne la plus surprise de ma carrière est moi-même », a ajouté Shawn. « Je ne peux vraiment croire que j’ai participé aux Jeux olympiques  et je ne peux croire qu’une pirouette a reçu mon nom [c’est celle pour laquelle il lève la jambe à côté de sa tête en ligne droite et position de grand écart.]. » Il a toujours été flexible, mais il est encore plus flexible que jamais. Il s’est exercé. « Disons que j’exécute à un championnat international une spirale de Michelle Kwan, je ne peux pas faire la prochaine année une spirale normale. Je dois passer à une spirale Sasha Cohen », dit-il. Peu d’hommes font des spirales.

Shawn a fait carrière de cette période incroyable, mais maintenant il poursuit sa carrière dans le spectacle Stars on Ice avec ses concepts. Les gens s’attendent à ce qu’il apparaisse sur la glace « avec quelque chose un peu hors de l’ordinaire », soutient-il et la tournée lui permet de faire montre de ses habiletés. « Chaque année, on me donne carte blanche », affirme-t-il. « On me dit qu’on a confiance en moi, seulement de ne pas aller trop loin. »
Ses programmes caractéristiques en tant que concurrent admissible aux Jeux olympiques étaient tous deux des chefs d’œuvre de chorégraphie de David Wilson, parfaits pour Shawn : son programme complexe d’Amadeus qu’il a présenté pendant deux saisons, puis Alice au pays des merveilles de Danny Elfman.

Le rôle du Chapelier fou occupe une place spéciale dans le cœur de Shawn et le folklore canadien. Shawn avait abandonné le patinage, ayant raté les Jeux olympiques de Vancouver. « Je ne voulais plus avoir affaire au patinage », a-t-il mentionné. Puis un jour, il a vu une photo de Johnny Depp vêtu du costume du Chapelier fou, cheveux rouges en bataille et les yeux encerclés, assez bizarres, vraiment. La photo a immédiatement eu un impact. « Oh non, non, je ne dois pas voir le film ou écouter la musique », s’est dit Shawn.

Le lendemain, il a regardé le film et acheté le CD. Puis, il a commencé le montage de la musique. Il a appelé son entraîneure Annie Barabé et lui a dit : « Devine? Je reviens! »

Son programme du Chapelier fou qu’il a exécuté aux Championnats canadiens 2011 a été mémorable. Il a patiné comme s’il était inspiré.

« Je ne peux le décrire, a-t-il fait remarquer, je ne sais pas d’où j’ai sorti ça. »

Il a reçu une ovation. Chose étrange, Shawn ne se rappelle pas avoir exécuté le programme. Il se souvient seulement qu’il avait l’impression qu’il allait perdre connaissance cinq minutes avant d’aller sur la glace. Il pouvait à peine marcher.

Cette performance l’a qualifié pour les Championnats du monde, malgré qu’il ait fini par céder sa place à la suite des délais qui ont découlé du séisme et du tsunami qui ont secoué le Japon. Il avait déjà des engagements avec Stars on Ice, qui commençait presque au même moment. Mais, en rétrospective, il estime que cette performance était supérieure à sa performance aux Jeux olympiques. « Ce n’était pas à propos de ce qu’allais en tirer », a-t-il expliqué. « C’était simplement moi, qui me donnais corps et âme. »

C’est quelque chose qu’il fait aussi d’autres façons. Hors glace, il est également un artiste. Depuis sa jeunesse, il a toujours dessiné. Il y a environ cinq ans, il a découvert quelque chose d’important. Il n’avait pas vraiment aimé suivre des cours d’art. « J’avais l’impression de peindre avec un balai », a-t-il affirmé. « C’était vraiment difficile pour moi de dessiner les détails. » Puis, il a commencé à voir que les détails n’étaient pas importants. Il se préoccupait déjà des détails au patinage tout au long de la journée. Son art devait être différent. Maintenant, il ressent un équilibre dans sa vie en répandant du vin rouge et du café sur des toiles.

« Ce sont deux de mes choses favorites au monde », fait-il observer. « De toute évidence, tout ce que je possède est taché ». Il est étonné de la diversité de couleurs qu’il peut produire avec ces deux substances; il a même extrait une couleur bleu paon-vert d’une bouteille de vin qu’il a acheté à Paris pour 0,30 $. Il peint principalement des têtes et des cous de femmes avec des cheveux en bataille. Pensez à Lady Gaga, avec plus d’explosion. Il est prêt à faire une exposition d’art, s’il avait seulement le temps. Actuellement, Shawn passe beaucoup de temps sur la route à faire des tournées, entraîner et mettre à contribution son don de la chorégraphie qu’il a appris des meilleurs chorégraphes.

« Je ne recommanderais pas le cheminement que j’ai choisi pour me rendre là où je suis à présent », a-t-il signalé. « Mais, en rétrospective, je ne changerais rien. C’est une question de faire preuve de persévérance et de surmonter les obstacles. Quoi qu’on veuille accomplir dans la vie, il y a toujours des obstacles. »

Beverley Smith

Forfaits de billets des Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014 mis en vente MAINTENANT!

OTTAWA (ONT.) – Les forfaits de billets pour les Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014 seront mis en vente le vendredi 4 octobre 2013, à 10 h (HE). L’événement aura lieu à Ottawa, Ont., le berceau des championnats, au Centre Canadian Tire, du 9 au 15 janvier 2014.

Cette année, Patinage Canada célébrera le 100e anniversaire des championnats. L’événement de 2014 comprendra des activités spéciales pour marquer le centenaire et des célébrations se dérouleront à divers endroits dans la ville.

Les Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014 serviront aussi de dernière étape du processus de qualification pour les Jeux olympiques 2014. À la conclusion des épreuves seniors, Patinage Canada proposera l’équipe de patinage artistique olympique, composée de 17 membres, au Comité olympique canadien en vue de la sélection pour représenter le Canada aux Jeux olympiques d’hiver 2014 qui auront lieu à Sotchi, en Russie.

Forfait pour le championnat senior
Ce forfait comprend toutes les séances d’entraînement et les épreuves seniors ainsi que le gala d’exhibition, du 9 au 12 janvier 2014. Ce forfait coûte de 125 $ à 185 $, plus frais supplémentaires applicables. Les places incluses dans ce forfait sont réservées.

Forfait pour le championnat junior et novice
Ce forfait comprend toutes les séances d’entraînement et les épreuves novices et juniors, du 12 au 15 janvier 2014. Ce forfait coûte 40 $, plus frais supplémentaires applicables. Les places incluses dans ce forfait sont d’admission générale.

Les deux forfaits de billets doivent être achetés séparément. Les partisans peuvent acheter leurs billets en ligne sur le site Web www.capitaltickets.ca, par téléphone au 1.877.788.FANS (3267) ou 613.599.FANS (3267) ou en personne à la billetterie du Centre Canadian Tire.

Les billets d’épreuves individuelles seront offerts en novembre selon la disponibilité. Les partisans qui commandent des billets toutes épreuves recevront aussi leurs billets par la poste vers ce moment.