Nam Nguyen se rend pour la première fois au circuit Grand Prix senior ISU

Non seulement a-t-il profité de la possibilité de s’entraîner aux côtés du champion olympique Yuzuru Hanyu et du champion européen Javier Fernandez, au cours de séances d’entraînement marquées de style et de quadruples sauts à Toronto, mais le patineur âgé de 16 ans a été invité à un spectacle de patinage au Japon, au début de l’été, avec quelques-uns des meilleurs patineurs au monde.

Champion du monde junior de 2014 et concurrent aux Championnats du monde, Nam se trouvait sur la même surface de glace que Stephane Lambiel, Daisuke Takahashi, Nobunari Oda et son coéquipier d’entraînement Yuzuru Hanyu, le champion olympique en titre. « C’est une leçon d’humilité, mais c’est bon pour lui », a déclaré l’entraîneur Brian Orser.

« Ce fut sensationnel », s’est exclamé Nam. « La patinoire était très petite, mais ceci n’a vraiment empêché aucun d’entre eux d’exécuter des quadruples sauts de boucle piquée. C’était dingue. Et, Yuzu était tout simplement renversant ». Pendant que Nam le regardait, Yuzuru a exécuté un quadruple Salchow, un quadruple saut de boucle piquée et un quadruple saut de boucle. Et, il a réussi un quadruple Lutz juste devant Nam. « C’était assez génial », a ajouté Nam.

C’était un début parfait pour la première saison de Nam sur le circuit Grand Prix senior. Il concourra à Skate America et à la Coupe de Chine, mais non aux Internationaux Patinage Canada, à Kelowna, C.-B. Peu importe où il patine, il intensifiera les efforts qu’il a déployés l’an dernier.

Bien que Nam ait connu un début lent et frustrant de sa saison l’an dernier, sans doute en raison de son incroyable poussée de croissance, il a terminé la saison par un contenu technique accru à chaque compétition : triple Axel, triple Axel-double saut de boucle piquée, triple Axel-triple saut de boucle piquée. Cette année, il ne ralentit pas et s’est attaqué à un quadruple Salchow. Il a fait une chute à sa première tentative au Thornhill Summer Skate.

La bonne nouvelle? Son entraîneur Brian Orser lui a dit qu’il est en train de maîtriser son quadruple saut plus rapidement que le triple Axel, qui lui a pris deux ans. « Celui-ci m’a fallu moins d’un an », soutient Nam. Le quadruple saut est son troisième saut, ce qui représentera un intéressant exercice mental. Il est précédé de deux triples Axels. Le truc, affirme Brian, est de s’assurer que Nam demeure calme durant les deux Axels – alors qu’il sait que le quadruple saut s’en vient.

« Il s’entraîne bien à ce saut », a fait remarquer Brian. « La rotation est un peu insuffisante, mais le saut a l’air d’un quadruple et on peut voir qu’il le deviendra. »

Nam travaille aussi à deux nouveaux programmes et il adopte un nouveau concept musical pour son programme court sur la musique de The Sinnerman. Au début, le chorégraphe Jeff Buttle voulait qu’il patine au son d’une musique classique, mais Nam n’aimait pas l’idée que ce soit de la musique de la même chorégraphie que le programme long de l’an dernier (Bach). « Je lui ai demandé de me donner quelque chose qui soit un peu plus rythmé et plus amusant », a signalé Nam.

Jeff a produit The Sinnerman et les quelques premiers jours, Nam n’était pas d’accord, croyant qu’il ne pouvait pas patiner avec cette musique. Ses parents lui ont dit d’avoir confiance en Jeff. Mais, lorsque Nam a entendu la première version, il en est tombé amoureux. « J’avais tort », a avoué Nam. « C’était sensationnel lorsque je l’ai entendu. C’est superbe et j’aime beaucoup patiner avec cette musique. »

The Sinnerman est une chanson afro-américaine spirituelle traditionnelle et Jeff a utilisé la piste sonore du film de 1999 intitulé L’Affaire Thomas Crown (mettant en vedette Pierce Brosnan), à propos du vol d’un objet d’art inestimable au Metropolitan Museum of Art.

Le programme est différent pour Nam parce qu’il n’a jamais utilisé de musique vocale. « Jeff en a pleinement pris avantage », a dit Nam. « C’était un peu étrange la première fois, surtout au moment de l’exécution de mon premier triple Axel. Je n’y suis pas habitué, mais c’est assez superbe et je crois que je peux rapidement m’y adapter. »

Le chorégraphe David Wilson a sélectionné La Strada pour le programme long de Nam. « Je l’aimais parce que Daisuke Takahashi l’a utilisé aux Jeux olympiques de 2010, à l’instar de Jeff Buttle durant la saison 2002 », a fait remarquer Nam. « J’ai beaucoup regardé leurs programmes et je ne voulais pas les imiter, mais avoir une idée de leur performance avec la musique pour que je puisse en présenter ma propre version. Je l’aime beaucoup. »

Quelle est sa propre version? David Wilson et le maestro Hugo Chouinard ont été assez ingénieux pour choisir des morceaux de musique du populaire film La Strada que d’autres patineurs n’avaient pas utilisé. Pour Nam, c’est comme une nouvelle découverte. « Nous avons donc les morceaux de musique plus populaires et aussi les morceaux moins connus », a précisé Nam. « Je crois que ceci rendra mon programme intéressant et très spécial. »

« La Strada est une bonne transition au patinage des grands », a déclaré Brian Orser. « Nous ne pouvons présenter un programme mignon. Ce n’est pas acceptable dans les rangs seniors. Il faut de la vitesse et de la puissance ». Nam a aussi travaillé à accroître sa vitesse, en vue de l’exécution de ses sauts.

Lorsqu’il a exécuté le programme libre, à Thornhill, sa note de 146,46 points était presque égale à son record personnel établi aux Championnats du monde, en mars dernier. Il commence du bon pied. « D’habitude, mes premières compétitions de la saison sont terribles », avoue Nam. « Et, cette année, c’est la première fois que je concours assez tard et je crois avoir fait un excellent travail, pour présenter mes deux nouveaux programmes. Ils ne sont pas encore parfaits et je dois travailler encore plus fort et améliorer chaque petit détail de mon programme. »

Il a déjà eu un aperçu des championnats internationaux seniors l’an dernier, ayant terminé dixième aux Championnats des quatre continents et obtenu une très respectable 12e place aux Championnats du monde au Japon, malgré avoir grandi de presque un pied.

Et, il grandit toujours – à tous les égards. Depuis les Championnats du monde, il a grandi encore de deux pouces et mesure à présent cinq pieds, huit pouces et demi. « Cette fois, je sais vraiment comment je vais me sentir et je voulais y faire face directement et simplement continuer mes séances d’entraînement normalement, tous les jours », a signalé Nam. « Et, ceci a fonctionné. Certains jours sont très difficiles, mais tout va bien en ce moment. »

À la compétition Thornhill Summer Skate, il portait des chaussures de pointure 8. À la maison, il en a une paire de pointure 9. Nam se prépare à devenir sa propre personne.

La compétition Thornhill Summer Skate met en valeur les jeunes patineurs et fait ressortir l’esprit de concurrence des vétérans

La compétition Thornhill Summer Skate est un mélange rafraîchissant de sandales et de vestes garnies de duvet, de tous petits bambins et d’olympiens et même de patineurs d’autres pays : Japon, Kazakhstan et Allemagne. Surtout, il s’agit d’un événement où les patineurs viennent essayer leurs ailes et obtenir des rétroactions des juges et des surveillants.

C’est aussi un endroit où naissent des étoiles, peut-être compte tenu de la croissance et du développement et de la grâce des dieux du patinage. La précoce Natalie D’Allessandro, âgée de 10 ans, concourt dans l’épreuve féminine pré-novice.

L’entraîneure en chef de Thornhill, Katerina Papafotiou, qui s’occupe de l’enfant prodige depuis les deux dernières années, frissonne lorsqu’elle songe à l’avenir de la patineuse.
Lorsque Katerina a pris Natalie en charge, elle a vu « une fille charmante, qui aime patiner, possède des merveilleuses habiletés de patinage et s’attaque agressivement aux carres ».

Katerina l’a aidée à développer ses sauts et ses pirouettes. « Je l’appelle ma petite Tara Lipinski », signale Katerina. La patineuse a passé un peu de temps à travailler avec Richard Callaghan, l’entraîneur de Tara, à Detroit.

Natalie a remporté l’épreuve féminine pré-novice à Thornhill, avec un score plus élevé que celui des 125 autres patineurs participants, répartis en sept groupes. Sa note de 80,41 points paraît dérisoire comparée à un effort international à Lake Placid, en juin, pour lequel elle a terminé avec 99,86 points dans la catégorie féminine novice. N’étant pas une personne à rester sans rien faire, Natalie a aussi concouru à Skate Detroit dans la catégorie novice.

Bien qu’elle n’ait exécuté aucun triple saut à Thornhill, elle les a appris cette année, jusqu’au triple Lutz. Son triple Salchow et son triple saut de boucle piquée sont les plus uniformes cette saison.

Comment est Natalie à ce stade? « Elle est tellement agressive sur la glace, avec tous les éléments », affirme Katerina. « Les juges aiment beaucoup cet élément de son patinage. Pas seulement ses trucs, mais son patinage et sa performance. »

Chez les garçons, Stephen Gogolev, âgé de neuf ans, a tenté son premier triple Lutz en compétition (et fait une chute, mais il en a réussi un durant l’échauffement) et a remporté la compétition masculine pré-novice avec 100,72 points, 30 points devant son rival le plus proche. Il a réussi trois triples sauts et exécuté trois pirouettes de niveau quatre.
Tous les patineurs ont pu voir certains des meilleurs au pays.

Étant donné que l’épreuve masculine senior promet d’être plus ouverte qu’elle ne l’a été aux Championnats canadiens depuis bien des années, les hommes canadiens mettent tous le cap sur les championnats nationaux en janvier prochain, à Kingston, en Ontario.

Andrei Rogozine, qui s’entraîne actuellement à Colorado Springs avec Tom Zakrajsek, s’est lancé audacieusement à Thornhill et a remporté le programme court. Il a exécuté un gros quadruple saut de boucle piquée (son pied a frôlé la glace à la réception), suivi de son triple Axel habituel à partir du grand aigle, terminant le tout par une habile combinaison de triple flip – triple saut de boucle piquée. Lorsqu’il a terminé, il a pointé ses poings en l’air et quelques personnes se sont levées pour l’applaudir. Il a mérité 73,53 points, plus que son score officiel de l’ISU de 70,58 points, atteint aux Championnats des quatre continents en 2013.

Ce fut un grand triomphe pour Andrei, qui a terminé seulement septième aux Championnats canadiens et raté une place aux Jeux olympiques de Sotchi.

Cet effort lui a permis de se classer plus de six points devant Liam Firus, en deuxième place, qui a exécuté son programme Fascination de la saison dernière, et d’environ 10,5 points devant le champion du monde junior en titre, Nam Nguyen, qui a présenté deux nouveaux programmes.

Liam aurait pu marquer plus de points, mais n’en a reçu aucun pour un triple saut de boucle piquée, qui pourrait devenir un quadruple saut plus tard cette saison. Il travaille à un quadruple avec l’experte en la matière, Christy Krall. Liam a réussi une combinaison de triple Lutz – triple saut de boucle piquée, mais seulement un double Axel, le saut qui le tourmente. Liam a devancé Andrei d’environ cinq points dans les composantes de programmes, ce qui n’était pas surprenant : le patineur originaire de Vancouver a développé une puissance encore plus expressive sur la glace durant l’été. En un mot, il était superbe.

Nam a terminé en troisième place parce qu’il a raté son triple Axel et n’a obtenu aucun point pour ce saut. Il s’est repris pour le reste de sa performance, présentant son programme insolite – et génial – sur la musique vocale Sinnerman.

Tout a changé dans le programme masculin senior, lorsque Nam, 16 ans, l’a emporté avec son programme La Strada. Cette fois, il a maîtrisé le triple Axel et en a exécuté deux, l’un en combinaison avec un triple saut de boucle piquée. Et, pour la première fois, il a tenté un quadruple saut – un Salchow – bien qu’il ait exécuté une rotation insuffisante et fait une chute. Le reste du programme s’est déroulé sans faute, avec huit triples sauts, trois pirouettes de niveau quatre et une séquence de pas qui lui a valu un niveau quatre. Cette diligence en début de saison lui a assuré la victoire dans le style libre avec 146,46 points (il a obtenu sa note record de 147,31 points aux Championnats du monde, en mars dernier, au Japon) et il a été vainqueur au classement général avec 209,61 points.

En fin de compte, Nam a battu de justesse Andrei, par seulement 0,52 point.
Fait intéressant? Roman Sadovsky, âgé de 15 ans, et seulement 13e derrière Nam aux Championnats du monde juniors l’an dernier, a terminé deuxième dans le programme long, devant Andrei (troisième) et Liam (quatrième). Et sa note de composantes a été un point plus élevé que celle de l’expressif Nam. Roman a terminé troisième au classement général et a presque battu Nam dans le programme court. S’il n’avait pas fait une chute en sortant d’une pirouette arabesque, il aurait pu finir au deuxième rang. Ce petit expert des pirouettes a frappé un trou dans la glace.

La foule à Thornhill a aussi assisté à deux puissantes performances des femmes seniors Gabby Daleman et Alaine Chartrand, qui n’a participé que pour présenter son nouveau programme court. Gabby a remporté le programme court, maîtrisant la patinoire par ses énormes foulées sa vitesse – comme si la patinoire n’était pas assez grande pour elle – et a exécuté une combinaison de triple saut de boucle piquée – triple saut de boucle piquée, bien qu’elle ait l’intention d’en faire une combinaison de Lutz – saut de boucle piquée plus tard durant la saison.

Alaine, vêtue d’écarlate, a commis des erreurs dans son programme court et terminé en deuxième place, mais la foule a pu observer une patineuse ayant plus de puissance, de vitesse et de présence que jamais auparavant. À titre d’information, les deux patineuses travaillent à des triples Axels et pas seulement pour s’amuser.

Les Canadiens sont en tête à la suite de la danse courte dans un Grand Prix junior de l’UIP

COURCHEVEL, France – La médaillée de bronze des championnats du monde juniors Madeline Edwards, de Port Moody, en C.-B., et ZhaoKai Pang, de Burnaby, en C.-B., sont premiers à la suite de la danse courte de vendredi dans la première étape du circuit du Grand Prix junior de patinage artistique de l’UIP.

Edwards et Pang, classés septièmes au Canada au niveau senior, ont obtenu une note de 51,84 points. Alla Loboda et Pavel Drodz, de Russie, sont deuxièmes avec 50,10 et leurs compatriotes Anastasia Shpilevaya et Grigory Smirnov troisièmes avec 47,94.

Melinda Meng et Andrew Meng, de Montréal, sont huitièmes.

Dans la finale féminine, Evgenia Medvedeva, de Russie, a été la gagnante avec 179,55 points. Rin Nataya, du Japon, a terminé deuxième avec 158,76 et Amber Glenn, des É.-U., troisième avec 148,08.

Larkyn Austman, de Coquitlam, en C.-B., a produit le huitième meilleur programme long pour se hisser de la 13e à la 10e position. Roxanne Cournoyer, de Sorel-Tracy, au Québec, a terminé 11e.

Dans le programme court masculin de jeudi, Bennet Toman, de St-Lazare, au Québec, et Daniel-Olivier Boulanger-Trottier, de Montréal, ont pris les 10e et 13e places. Les deux font leurs débuts internationaux.

La compétition se terminera samedi avec la danse libre et le programme libre masculin.

Edwards et Pang gagnent une médaille d’argent dans un Grand Prix junior de l’ISU

COURCHEVEL, France – Madeline Edwards, de Port Moody, en C.-B., et ZhaoKai Pang, de Burnaby, en C.-B., ont gagné la médaille d’argent dans une chaude lute en danse, samedi, pour conclure la première étape du circuit du Grand Prix junior de patinage artistique de l’ISU.

Alla Loboda et Pavel Drozd, de Russie, ont remporté la médaille d’or avec 132,44 points. Edwards et Pang ont suivi avec 129,62 et Anastasia Shpilevaya et Grigory Smirnov, de Russie, ont terminé troisièmes avec 121,41.

« Nous sommes extrêmement heureux de la manière dont nous avons patiné, a dit Edwards, âgée de 18 ans, à sa septième saison avec Pang. Nous étions vraiment à l’aise et détendus, ce qui est une sensation que nous voulions vraiment améliorer par rapport à la dernière saison. »

Les Canadiens détenaient une mince avance devant Loboda et Drozd à la suite de la danse courte de vendredi et ils ont patiné les troisièmes de la fin samedi.

« Nous pensions qu’il était possible que notre note résiste, a dit Edwards. Mais pourtant tout peut se produire. Le talent ici est très profond. Le résultat était quelque chose pour lequel nous essayons de ne pas nous inquiéter à ce moment-ci de la saison. Nous voulions simplement que ce nouveau programme montre notre maturité et nos personnalités. »

Edwards et Pang ont terminé troisièmes aux championnats du monde juniors l’an dernier et la performance de samedi a été leur cinquième médaille en carrière dans le circuit.

« Notre gros objectif est de retourner aux championnats du monde juniors où nous espérons améliorer notre résultat, a dit Pang, âgé de 19 ans. C’est exactement le genre de début que nous voulions pour notre saison internationale. Ce qui ressort pour moi n’est pas un mouvement en particulier, mais l’énergie que nous avons affichée du début à la fin. »

Melinda Meng et Andrew Meng, de Montréal, se sont classés septièmes.

Dans la finale masculine, Bennet Toman, de St-Lazare, au Québec, et Daniel-Olivier Boulanger-Trottier, de Montréal, ont terminé 12e et 13e. Les deux faisaient leurs débuts internationaux. June Hyoung Lee, de Corée du Sud, a gagné la médaille d’or.

La deuxième étape dans le circuit aura lieu du 28 au 30 août à Ljubljana, en Slovénie.

Kaitlyn Weaver et Andrew Poje cherchent à repousser les limites avec des programmes intenses, détaillés et ciblés

C’était une boîte provenant de Sotchi, quelque chose qu’elle s’était expédié parce qu’elle avait accumulé trop de choses durant les Jeux olympiques pour les mettre dans sa valise, à son retour à la maison. Elle avait envoyé la boîte par barge, naviguant les mers et océans, et attendait son paquet en juin. Il était arrivé un peu plus tard, mais le contenu était intact : bulletins de Sotchi, cadeaux de partisans, petites choses, assez importantes pour les garder.

« C’était comme une capsule témoin des souvenirs olympiques », a signalé Andrew. « Nous avons commencé à penser aux Jeux olympiques et à quelle expérience sensationnelle ce fut pour nous de réaliser ce rêve d’enfance d’être aux Jeux et de représenter notre pays devant un auditoire mondial. »

Kaitlyn affirme que les Jeux olympiques sont enivrants. « C’est tout ce qu’on n’aurait rêvé et encore plus ». Un mois plus tard, ils avaient encore plus de souvenirs à ajouter à une année mémorable : leur médaille d’argent aux championnats du monde, seulement 0,02 point derrière la médaille d’or. À Saitama, au Japon, ils avaient vraiment réussi.

Mais, au cours des quatre à cinq mois depuis l’arrivée de cette boîte de souvenirs de Sotchi, Kaitlyn et Andrew sont passés à la prochaine aventure. « Nous ne vivons plus dans l’ombre », a soutenu Kaitlyn. La médaille d’argent leur a aussi donné confiance. « Nous avons eu l’impression de compter parmi les meilleurs et nous voulons rester au haut des classements parce que c’était un bon sentiment », a affirmé Andrew. Une pression s’exerce aussi sur eux, dit-il, pour laisser leur propre marque sur le sport.

Que pourraient-ils bien faire comme rappel, après les brillants programmes des deux dernières années : Je suis Malade et Maria de Buenos Aires?

Il fut difficile de trouver de la musique pour la danse libre, a admis Andrew. « Nous tenions cette année à montrer que nous voulons nous trouver dans les premiers rangs, être forts et présenter un nouveau style », a-t-il ajouté.

Avant qu’ils ne prennent deux semaines de vacances au printemps, ils se sont présentés au domicile des entraîneurs Anjelika Krylova et Pasquale Camerlengo, dans le but d’écouter de la musique. Mais, leurs entraîneurs les ont accueillis à la porte pour leur annoncer qu’ils avaient trouvé la musique de leur programme court. Un point, c’est tout.

Ils l’adorent : il s’agit d’un morceau de musique classique de Paso Doble contenant du flamenco. La musique, affirme Andrew, fait référence à l’allure sculpturale du matador, tout en étant aussi gracieuse. Kaitlyn et Andrew aiment beaucoup les rythmes latins. Il sera intéressant de voir combien d’équipes s’adaptent aux nouveaux règlements de l’Union internationale de patinage, selon lesquels une des deux danses sur tracé doit être créative.

« Ceci nous donne la capacité de donner notre propre style et flair au tracé du Paso, tout en gardant les principaux points de la danse imposée », a signalé Andrew. « Nous aimons exiger beaucoup de nous-mêmes. »

Pasquale Camerlengo a chorégraphié le programme et Kaitlyn et Andrew ont travaillé avec un danseur de salon pour le style.

Trouver la musique de danse libre a été plus difficile. Mais, la chorégraphe Shae-Lynn Bourne a trouvé le parfait morceau de musique pour permettre à Kaitlyn et Andrew de passer au stade suivant : Les Quatre Saisons, de Vivaldi.

Mais, ce n’est pas Les Quatre Saisons qu’on entend habituellement. Ce n’est pas la musique classique emblématique si souvent utilisée par de nombreux patineurs. Cette version a été recomposée par Max Richter, un jeune compositeur britannique né en Allemagne, considéré comme l’un des plus influents de la dernière décennie. Ayant reçu une formation classique, il ajoute une interprétation contemporaine à sa musique, clairement influencé par la musique électronique. Certains ont dit que son travail était « superbe à vous arracher le cœur ».

Cette version a vu le jour en Grande-Bretagne, il y a deux ans. Max Richter signale qu’il s’est débarrassé de 75 pour cent de la musique originale de Vivaldi. Il prend ses parties favorites, crée de nouveaux morceaux qu’il aime en y entrelaçant de délicates touches électroniques. Il en résulte un son ravissant.

« Shae-Lynn semble toujours savoir ce qui nous convient », a affirmé Kaitlyn. « Elle nous a dit que cette musique avait du poids, qu’elle est digne et permettra de montrer de nombreux différents aspects de notre patinage. »

Ce programme est très difficile à exécuter. « Nous y travaillons beaucoup en ce moment », a signalé Kaitlyn. « Il est très exigeant au point de vue technique, ce qui est une bonne chose, parce que nous nous efforçons de faire encore mieux à tous les aspects. » Ils n’ont pas exécuté de programmes classiques comme celui-ci auparavant et croient qu’il leur permettra de passer à la prochaine phase de leur carrière.

« À ce stade, il nous faut nous réinventer et montrer que Kaitlyn et Andrew sont meilleurs et plus forts que jamais », a dit Kaitlyn. « Je crois que ce programme peut faire cela. Il est intense, dramatique et montre ce que nous faisons de mieux. »

Kaitlyn et Andrew comptent participer à une compétition internationale senior B avant d’amorcer la saison du Grand Prix aux Internationaux Patinage Canada, à Kelowna, C.-B., à la fin d’octobre. L’an dernier, ils ont concouru à la U.S. Figure Skating Classic, à Salt Lake City, et étaient reconnaissants d’obtenir tôt des rétroactions. Mais cette année, ce ne sera pas nécessairement Salt Lake. Il y a aussi une nouvelle compétition internationale senior B qui aura lieu en octobre, à Barrie, Ont.

Pour le moment, ils prêtent attention à chaque détail, ne ménageant aucun effort. « Nous sommes pleinement engagés », soutient Kaitlyn. Leurs entraîneurs le sont aussi. Chaque jour, ils entendent : « Ce n’est pas assez bon ». Ils exigent beaucoup d’eux-mêmes. « Notre équipe d’entraîneurs soutient que nous sommes tout près », a mentionné Kaitlyn. « Nous allons prendre les dispositions voulues pour que ceci [le classement en deuxième place] ne se produise plus. »

« C’est exténuant, mais aussi très excitant et motivant », a affirmé Kaitlyn. Ils peuvent encore tellement s’améliorer à tellement d’égards. « J’ai l’impression que nous ne faisons que commencer », a dit Andrew.

La saison de patinage 2014-2015 s’amorce par le Grand Prix junior ISU, à Courchevel

OTTAWA (ONT.) – Patinage Canada enverra huit patineurs, représentant un total de six inscriptions, à Courchevel, en France, pour le premier arrêt du Grand Prix junior ISU de patinage artistique. Le Canada comptera deux inscriptions chez les hommes, les femmes et en danse sur glace (il n’y a aucune épreuve de patinage en couple), à la compétition qui se déroulera du 20 au 24 août 2014.

Les médaillés de bronze des Championnats du monde juniors, Madeline Edwards, 18 ans, de Port Moody, C.-B., et ZhaoKai Pang, 19 ans, de Burnaby, C.-B., sont la première de deux équipes représentant le Canada en danse sur glace. La saison dernière, ils ont remporté la médaille d’argent au Grand Prix junior ISU, au Mexique, et la médaille de bronze au Grand Prix junior ISU en République tchèque, en plus de se classer au septième rang aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014, dans la catégorie senior. Les représentants du CPA Burnaby s’entraînent avec Megan Wing et Aaron Lowe, au BC Centre of Excellence.

Melinda Meng, 15 ans, de Montréal, Qc, et Andrew Meng, 17 ans, de Montréal, Qc, sont la deuxième inscription canadienne en danse sur glace. Représentant le CPA Laval, les Meng ont été médaillés d’argent aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014, dans la catégorie junior et se sont classés huitièmes à leur affectation du Grand Prix junior ISU la saison dernière, en Pologne. Les Meng s’entraînent à Pierrefonds, Qc, avec Shawn Winter.

Bennet Toman, 17 ans, de Saint-Lazare, Qc, est l’une des deux inscriptions canadiennes chez les hommes. Il s’agit de sa première affectation internationale. Représentant le CPA Vaudreuil, Bennet est le médaillé d’argent junior des Championnats canadiens 2014. Il s’entraîne avec Robert O’Toole à la Canadian Ice Academy.

Daniel-Olivier Boulanger-Trottier, 18 ans, de Montréal, Qc, deuxième inscription canadienne dans la discipline masculine, concourra aussi à sa première affectation internationale. La saison dernière, le représentant du CPA Ste-Anne-des-Plaines s’est classé cinquième aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014 dans la catégorie junior. Yvan Desjardins et Violaine Émard entraînent Daniel-Olivier, au CPA Rosemère.

Larkyn Austman, 16 ans, de Coquitlam, C.-B., représentera le Canada dans la division féminine. La saison dernière, elle a terminé au huitième rang au Grand Prix junior ISU en Estonie, 10e dans la catégorie senior aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014 et 16e aux Championnats du monde juniors ISU de patinage artistique 2014. Elle s’entraîne sous la direction de Heather Austman et d’Eileen Murphy, au Club de patinage Connaught, en C.-B.

Roxanne Cournoyer, 17 ans, de Sorel-Tracy, Qc, représentera aussi le Canada chez les femmes. Du CPA Sorel, Roxanne a terminé en 20e place au Grand Prix junior ISU en Slovaquie et neuvième dans la catégorie senior aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014, la saison dernière. Ses entraîneurs sont Annie Barabé et Sophie Richard, au CTC Contrecœur.

Mike Slipchuk, directeur, Haute performance, de Patinage Canada sera le chef de l’équipe canadienne et la physiothérapeute Paige Larson, de North Vancouver, C.-B., accompagnera aussi l’équipe. Susan Blatz, de Troy, Ont., et Véronique Gosselin, de Saint-Jean-sur-Richelieu, Qc, seront les officielles canadiennes à l’événement.

Pour les résultats et les inscriptions complètes, veuillez visiter www.isu.org.

INSCRIPTIONS CANADIENNES AU PREMIER GPJ – Courchevel, France

Discipline Nom Âge Ville Club Entraîneur
Hommes Bennet Toman 17 ans St. Lazare, Qc CPA Vaudreuil Robert O’Toole
Hommes Daniel-Olivier Boulanger-Trottier 18 ans Montréal, Qc CPA Rosemère Yvan Desjardins / Violaine Émard
Femmes Larkyn Austman 16 ans Coquitlam, C.-B. CP Connaught Heather Austman / Eileen Murphy
Femmes Roxanne Cournoyer 17 ans Sorel-Tracy, Qc CPA Sorel Annie Barabé / Sophie Richard
Danse sur glace Madeline Edwards / ZhaoKai Pang 18 ans/19 ans Port Moody, C.-B. / Burnaby, C.-B. CP Inlet / CP Inlet Megan Wing / Aaron Lowe
Danse sur glace Melinda Meng / Andrew Meng 15 ans/17 ans Montréal, Qc / Montréal, Qc CPA Laval / CPA Laval Shawn Winter

Meagan Duhamel et Eric Radford revigorés en vue de la saison 2014-2015

La dernière saison olympique s’est avérée une année comme nulle autre pour les patineurs en couple Meagan Duhamel et Eric Radford. Chaque moment était empreint de stress et de tension.

Chaque minute était tellement importante qu’Eric a commencé à regarder quatre fois des deux côtés de la rue avant de la traverser. Il faisait même très attention lorsqu’il descendait un escalier, faisant tout son possible pour éviter toute blessure et tout revers durant une saison aussi importante. Ils ont lutté pour chaque point obtenu et pour plaire aux juges. Il semblait y avoir plus de bas que de hauts. Lorsque Meagan est rentrée à la maison après sa saison, elle a dormi pendant quatre ou cinq jours, exténuée.

Plus maintenant. « Je me sens plus léger, plus libre », a déclaré Eric, après une séance d’entraînement à Montréal. « Je ne laisserai pas le patinage contrôler ma vie comme il l’a fait depuis les quatre dernières années. J’adore toujours patiner, je serai toujours reconnaissant et patinerai de mon mieux. Mais, le patinage ne définira pas la façon dont je me sens et comment je me vois. »

Ils étaient vraiment épuisés au terme de la dernière saison et avaient besoin de repos. Ils ont pris tout le mois de juin de congé, Eric prenant des vacances à Tel-Aviv et Meagan achetant un condo et célébrant ses fiançailles à l’entraîneur Bruno Marcotte.

« Notre participation aux Jeux olympiques a été superbe », a signalé Eric. « Nous avons atteint tous nos buts. Nous avons toutes les médailles jamais souhaitées. Mais, nous adorons le patinage et sommes toujours avides de succès. »

Après l’épuisement des quatre dernières années, c’était simplement trop difficile, au début, de s’engager envers d’autres Jeux olympiques et ils ont ainsi pensé qu’ils continueraient pendant une année, puis évalueraient la situation. Mais, une foule de ruptures et de formations d’équipes de patinage en couple, nationales et internationales, a stupéfié tout le monde, même Meagan et Eric. Eric dit que ce sont les «  Hunger Games du patinage en couple ». Mais, ceci a tout changé pour eux.

« C’est comme si nous étions les seuls qui restaient au Canada », a fait remarquer Eric. « Et, il ne restait plus que quelques équipes au monde. Nous avons pensé que nous devrions peut-être tenir bon pour quatre autres années. Peut-être que nous pourrions avoir une carrière vraiment substantielle. »

Ils vont donc de l’avant et ont à présent de nouveaux buts : se rendre à la finale du Grand Prix, gagner d’autres médailles mondiales. Mais, ces buts sont différents de ceux qu’ils avaient auparavant. « Nous voulons une saison sans stress et pression », soutient Meagan.

Depuis quelque temps, ils admirent le calme des champions du monde chinois de patinage en couple, Qing Pang et Tong Jian. Ils les regardaient durant les séances d’entraînement et s’émerveillaient de leur sang-froid, comme s’ils ne se souciaient de rien. Puis au moment de la compétition, ils voyaient Qing et Tong patiner avec une magnifique liberté. « Je veux savoir ce que c’est de se sentir comme ça », a signalé Meagan.

Maintenant, ils patineront pour eux-mêmes, pour l’un l’autre. Ils l’ont fait aux Championnats du monde à Saitama, lorsqu’il n’y avait pas de pression. Patinant avec un sentiment de libération, Meagan et Eric ont en fait mieux patiné qu’aux Jeux olympiques, où ils ont terminé en septième place au classement général – pas ce qu’ils voulaient – et leurs notes se sont améliorées. Ils ont terminé deuxièmes dans le programme court, devant les médaillés d’argent olympiques Ksenia Stolbova et Fedor Klimov. Et, ils ont facilement remporté leur deuxième médaille de bronze, présentant finalement leur programme Alice au pays des merveilles de la façon dont ils voulaient le faire.

« Nous patinerons aussi bien que nous ne le pourrons et qu’il advienne ce qu’il adviendra », a déclaré Eric. « Il y aura des gens qui nous aimeront et des gens qui ne nous aimeront pas. C’est libérateur. »

« Nous voulons simplement quitter la glace et être heureux », a ajouté Meagan.

Et, Eric admet, moins de pression s’exerce sur eux étant donné que Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch – une équipe qui les a toujours poussés impitoyablement – ne patinent plus ensemble. « Je n’ai pu m’empêcher de ressentir un tout petit peu de soulagement lorsque j’ai entendu qu’ils ne patinaient plus ensemble », a avoué Eric. « C’était très stressant. Ils nous poussaient beaucoup. Certaines personnes pourraient penser que si elles ne sont pas là pour nous pousser, nous nous relaxerons [trop], mais Meagan et moi ne savons pas comment nous la couler douce. Nous pourrions être coincés sur une île déserte et nous continuerions à nous efforcer chaque jour. »

Néanmoins, il sait qu’il pourra se détendre durant la période de Noël et ne pas se soucier autant des championnats nationaux ayant lieu seulement quelques semaines plus tard.

À vrai dire, Kirsten et Dylan ont énormément secoué leurs rivaux la saison dernière. Les médaillés d’argent des Championnats canadiens ont tout d’abord concouru à Skate America et obtenu des notes très élevées. De retour à la maison, Meagan et Eric ont estimé qu’ils devaient travailler encore plus fort. Aux Internationaux Patinage Canada la semaine suivante – une compétition que Meagan et Eric auraient dû remporter – ils ont cafouillé et se sont retrouvés en troisième place. « Nous avons appris à mi-chemin de la saison que parfois nous nous préoccupions de ce qu’ils faisaient et ceci nous menait à de mauvaises performances », a dit Meagan.

Eric avait le « cœur brisé » pour Dylan, l’un de ses plus proches amis. « Il était prêt pour quatre autres années [avec Kirsten] », a soutenu Eric. « Ce n’était pas son destin. » Mais, Eric a ajouté, ce sera très excitant de regarder toutes les nouvelles équipes qui se sont formées au Canada.

Cette saison, Meagan et Eric ont supprimé la chorégraphie complexe qu’ils croyaient avoir besoin pour gagner chaque point – dans le but d’accroître l’évolution et la vitesse de leurs programmes. Et, ils estiment qu’ils auront une meilleure performance lorsqu’ils pourront patiner avec aisance. « Nous n’avons pas l’impression de nous presser maintenant », a déclaré Meagan.

Avec tout ça à l’esprit, la chorégraphe Julie Marcotte leur a trouvé la musique qu’elle croyait qu’ils devaient utiliser pour leur programme court : la chanson caractéristique Un peu plus haut, de la chanteuse emblématique du Québec, Ginette Reno. Le programme donne le même sentiment que leur programme Tribute de la saison dernière : il est profondément inspirant.

Meagan et Eric profiteront pleinement de la possibilité d’utiliser de la musique vocale cette année et y auront recours pour les deux programmes. Pour le moment, ils ne dévoilent pas leur programme long, signalant seulement que la musique provient d’un groupe rock, qui leur permettra de donner une impression différente.

Et, ils travaillent aussi à un gros truc (aussi secret) qu’ils n’ont jamais exécuté auparavant. Ils espèrent présenter leur nouvelle image à la nouvelle compétition Autumn Classic, qui aura lieu en octobre, à Barrie, en Ontario. Restez à l’écoute. Vous ne vous ennuierez pas.

Beverley Smith

Madeline Edwards et ZhaoKai Pang : prêts pour le circuit du Grand Prix junior ISU

Madeline Edwards et ZhaoKai Pang sont de jeunes patineurs occupés. Ils jonglent. Ils font leur possible.

Madeline et ZhaoKai font partie de la prochaine génération canadienne de danseurs sur glace talentueux.

Leur saison commencera tôt et ils sont prêts à viser tous genres de buts. Le plus merveilleux de tout : ils ont un nouvel air de confiance, provenant de leur victoire de la médaille de bronze aux Championnats du monde juniors, la saison dernière, malgré une blessure en début de saison qui aurait pu y mettre fin (Madeline a subi une grave blessure à son tendon d’Achille). Ils ont simplement refusé que cela se produise.

Ils ont demandé d’être affectés à un événement du Grand Prix junior tenu tôt cette année et leur vœu a été exaucé. Madeline et ZhaoKai concourront à l’événement qui aura lieu du 20 au 24 août, à Courcheval, en France. Ils ont participé à cet événement dans le passé, remportant une médaille de bronze, et ont gravi les marches du podium devant ce qui semblait être un refuge alpin. Courcheval est une toute petite station de ski dispendieuse, dans les Alpes françaises, où séjournent souvent les membres de familles royales.

Leur calendrier est particulièrement chargé étant donné qu’à l’instar de la saison dernière, Madeline et ZhaoKai s’efforceront de concilier leurs programmes junior et senior cette année, participant au niveau junior à l’échelon international et visant de nouveau le niveau senior à l’échelle nationale. La saison dernière, Madeline et ZhaoKai ont terminé en septième place aux Championnats canadiens, mais ils ont obtenu la cinquième note technique la plus élevée, devançant quelques patineurs seniors de longue date, plus chevronnés. Et, ils ont été sélectionnés à titre de remplaçants pour les Championnats du monde seniors étant donné que quelques équipes mieux classées qu’eux n’avaient pas obtenu le score minimal pour l’événement. Ces succès les ont aussi aidés au point de vue psychologique.

« Notre confiance est renouvelée cette saison, sachant que nous pouvons nous mesurer aux meilleurs au monde », a signalé Madeline. « J’espère que cette confiance se manifestera avec vitesse, présence et maturité dans notre patinage. »

La jeune équipe a trouvé exaltant de patiner durant le même événement que les équipes seniors, qui s’efforçaient de se tailler une place pour les Jeux olympiques. « Voir tout le monde s’entraîner et se préparer avec une telle intensité, sans perdre leur objectif de vue, ce fut vraiment superbe », a soutenu Madeline. « Et, patiner avec Tessa Virtue et Scott Moir, ce fut comme un rêve qui s’est réalisé. »

Tous deux admirent Tessa et Scott et estiment qu’ils ont « renouvelé » et « réinventé » la danse sur glace. « On peut en tirer beaucoup d’inspiration », a ajouté Madeline. « Ils respectent les règles, mais sont capables de déployer leurs styles de façon créative. »

ZhaoKai se rappelle s’être échauffé avec Tessa et Scott. Madeline se souvient que Tessa et Scott leur ont parlé. Elle glousse de rire.

Ils admirent aussi d’autres patineurs : « Je crois que le Canada compte une foule de fortes équipes seniors de danse sur glace que nous pouvons admirer », a déclaré ZhaoKai. Il songe à Kaitlyn Weaver et Andrew Poje ainsi qu’à Alexandra Paul et Mitchell Islam. Même de patiner sous la direction des olympiens Megan Wing et Aaron Low est une inspiration, affirment-ils. « Nous les admirons, car nous savons qu’ils savent ce qu’ils font et possèdent de l’expérience », fait remarquer Madeline.

« C’est superbe de les regarder », mentionne ZhaoKai à propos de ses instructeurs. Parfois, ils font une démonstration de mouvements – et ZhaoKai trouve que c’est « superbe ».

« Si vous vous demandez, ils sont toujours extraordinaires », soutient Madeline. Elle croit qu’elle avait environ 10 ans lorsque ses entraîneurs ont pris leur retraite. Elle a vu des vidéos d’eux sur YouTube.

Cet été n’a pas été de tout repos pour Madeline et ZhaoKai, qui ont été tenus de concevoir deux différentes danses courtes (samba argent et rumba pour le programme junior et paso doble et flamenco pour le programme senior). Et, cette saison, ils ont créé une autre danse libre épique, cette fois sur le thème La vie est belle. Ils ajouteront 25 secondes à la chorégraphie lorsqu’ils l’exécuteront au niveau senior aux Championnats canadiens. Ils l’ont déjà fait, mais à présent, ils se concentrent sur leurs programmes juniors.

Patiner au son d’une musique latine leur convient parfaitement. Ils l’ont dans le sang. Madeline et ZhaoKai ont trouvé très facilement une samba qu’ils aimaient, puis ont choisi un rythme de rumba comme contraste. Attendez-vous à entendre de la musique de Toni Braxton pour cette danse.

Trouver une danse libre s’est avéré plus difficile. « Nous avions une idée du genre que nous cherchions cette saison », a fait observer Madeline. « Nous avons écouté des centaines de magnifiques morceaux de musique, mais nous en voulions un auquel nous pouvions vraiment nous identifier et qui se distingue des autres. Il nous a fallu du temps, mais nous sommes très heureux de ce que nous avons trouvé. »

L’an dernier, ils ont patiné au son de la musique du grand drame Les Misérables – qui s’est bien prêtée à leur caractère expressif. Cette fois, la musique du film italien La vie est belle est plus douce, plus subtile, parfaite pour leur légèreté sur la glace. Il s’agit d’un style complètement différent de leur danse courte et de leur programme long de la saison dernière. Il aura besoin d’une plus grande mise au point. Madeline et ZhaoKai sont prêts à relever le défi.

Leurs buts cette saison sont de faire preuve d’une plus grande maturité, de remplir la patinoire par leur présence, d’améliorer leurs carres ainsi que la vitesse et l’évolution du programme. (« Mes jambes me font mal en ce moment », a avoué ZhaoKai après une séance d’entraînement.) Ils ont accru la difficulté de certains de leurs éléments et ont appris une nouvelle levée, après avoir travaillé avec le Cirque du Soleil et un groupe d’un autre cirque.

Ils ont aussi été prudents à propos des levées qu’ils choisissent pour leurs programmes, parce que les nouveaux règlements de l’Union internationale de patinage ont supprimé une levée de danse dans la danse libre. Qu’en pensent-ils?

« Ça ne m’a jamais dérangé de la soulever », a affirmé ZhaoKai. « Mais, je pense qu’ils essayaient de consacrer plus de temps à la danse. C’est ce qui me semble avoir du sens. »

Tous deux aiment patiner sur la glace avec un partenaire. Madeline aime partager la glace avec une autre personne. ZhaoKai? « Nous patinons pendant quatre heures chaque jour », signale ZhaoKai. « Ça ne semble pas aussi long lorsqu’on a un partenaire à ses côtés. »

Cette année, ils espèrent se qualifier pour la finale du Grand Prix junior (ils étaient les premiers remplaçants l’an dernier), améliorer leur classement aux Championnats du monde juniors et peut-être même se tailler une place dans l’équipe nationale senior après avoir concouru aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2015, à Kingston, en Ontario.

Beverley Smith

La ville de Calgary nommée hôte des Championnats pour adultes 2015 de Patinage Canada

OTTAWA (ONT.) – Patinage Canada a annoncé aujourd’hui que la ville de Calgary, en Alberta, sera l’hôte des Championnats de patinage artistique pour adultes 2015 de Patinage Canada. La compétition se tiendra du 3 au 5 avril 2015, au Complexe de glace et de sport WinSport Canada, au Parc Olympique Canada.

Des centaines de patineurs adultes de partout au pays concourront dans quatre disciplines : style libre, patinage d’interprétation, danse sur glace et patinage synchronisé. Ceci marquera le retour à Calgary des Championnats de patinage artistique pour adultes  de Patinage Canada, qui ont aussi eu lieu dans cette ville en 2007. Plus récemment, le Complexe de glace et de sport WinSport Canada a accueilli les Championnats de patinage synchronisé 2013 de Patinage Canada.

« Calgary est une ville dans laquelle de nombreux rêves de patinage se sont réalisés. La ville a toujours démontré un immense amour pour le sport et la communauté du patinage adulte en témoigne vivement », a déclaré Dan Thompson, chef de la Direction générale de Patinage Canada. « Patinage Canada est extrêmement fier de nos patineurs adultes dans leur poursuite continue du patinage pour la vie. »

« Nous sommes heureux d’accueillir à Calgary les Championnats de patinage artistique pour adultes 2015 de Patinage Canada », a signalé Marco De Iaco, vice-président, ventes, manifestations sportives et événements majeurs, Tourisme Calgary. « Notre ville a une longue et fière tradition de tenue d’événements sportifs de classe mondiale, qui prônent un style de vie actif tout en contribuant à l’économie locale et à la promotion de Calgary comme destination. Nous attendons avec impatience le plaisir d’accueillir les athlètes, les entraîneurs, les juges et les partisans de Patinage Canada dans notre ville. »

Patinage Canada offre des occasions de patinage récréatif, des tests et du patinage de compétition aux patineurs adultes par l’intermédiaire de son programme de patinage pour adultes. Les programmes auxquels peuvent s’inscrire les patineurs adultes sont Patinage Plus, Patinage STAR, Patinage intensif Plus et le patinage synchronisé.

Craig Buntin se tourne vers la technologie pour faire avancer le sport

Que doit faire un patineur en couple lorsqu’il accroche ses patins à l’âge de 29 ans et contemple son avenir?

S’il s’agit de Craig Buntin, il prend ses affaires en main.

En cinq ans, Craig, maintenant âgé de 34 ans, a connu un cheminement fascinant – dans le monde des affaires – passant d’un connaisseur de thé à un cadre d’une société de logiciels de patinage. Et, il aurait peut-être l’outil parfait pour révolutionner le patinage artistique – peut‑être même mettre un frein à la subjectivité dans le sport.

Craig est un directeur principal d’une entreprise en démarrage de Montréal, qui utilise le logiciel de vision par ordinateur pour analyser les mouvements des patineurs artistiques : la hauteur de leurs sauts et de leurs lancés, la distance que parcourt le mouvement, la vitesse à laquelle ils se déplacent, l’évolution et la couverture de la glace. Ce logiciel s’appelle VeriSkate, à juste titre. La racine « veri » signifie vérité.

« C’est vraiment à la fine pointe de la technologie », soutient Craig, à propos du logiciel de reconnaissance du mouvement, qui a en fait été développé pour des raisons de sécurité, avec une capacité inusitée de reconnaître et de déterminer le mouvement. Craig et ses collègues de l’Université McGill, responsables du développement du logiciel, s’en servent pour reconnaître les mouvements de patinage artistique et les définir d’une manière analytique.

« Dans le sport, il y a très peu de reconnaissance du mouvement en ce moment », a fait remarquer Craig. Mais, on se dirige manifestement vers l’utilisation de l’analytique pour évaluer la qualité de la performance des athlètes. Après tout, le budget de l’équipe de baseball Athletics d’Oakland n’est rien en comparaison de celui des Yankees de New York et l’équipe doit trouver des jeunes joueurs prometteurs, en utilisant une approche fondée sur des éléments probants analytiques, afin de former une équipe concurrentielle. Ceci a fonctionné pour le club.

« Je crois que le patinage artistique a quelque chose que n’a aucun autre sport – nous jugeons les mouvements particuliers », mentionne Craig.

Ce logiciel qui enthousiasme Craig et lui fait passer des nuits blanches peut être utilisé pour évaluer les patineurs à une compétition estivale. Il compte créer une application qui donnera aux patineurs toutes sortes de données à propos de leur patinage. « À l’avenir, vous saurez si vous exécutez l’Axel le plus rapide au Canada », affirme Craig. Et un jeune patineur peut, par exemple, comparer ces renseignements à ceux de Patrick Chan. Il peut voir d’un point de vue scientifique ce qu’il doit faire pour s’améliorer. Le logiciel va au-delà de Dartfish, soutient Craig.

« Nous mesurons la vitesse globale d’un programme, la rapidité de l’accélération des patineurs, la production de puissance », a-t-il dit. « Nous savons pendant combien de temps les patineurs font des pirouettes dans leurs programmes, qu’ils accélèrent et qu’ils sont immobiles, exécutant des mouvements artistiques.

« Nous pouvons mesurer la couverture réelle de la glace d’une séquence de jeux de pieds. Pouce par pouce, nous savons combien de glace les patineurs couvrent. Ainsi, nous savons plus ou moins comment un programme est difficile. »

Il va sans dire que le logiciel serait un excellent outil pour les médias et diffuseurs et pourrait aussi être un autre outil utile pour les officiels qui font fonction de juges.

Le logiciel ne fait partie de la vie de Craig que depuis les quelques derniers mois. L’idée lui est venue lorsqu’il se trouvait au Grand Prix de Patinage Canada, à Saint John, N.-B., en octobre dernier. Il avait assisté à l’événement en tant que délégué pour l’importante séance de stratégie de changement de Patinage Canada. Après la séance, il a parlé à Patricia Chafe, chef du Sport de Patinage Canada, a rédigé une proposition le dimanche soir et l’a présentée au chef de la Direction générale, Dan Thompson, lundi. Deux jours plus tard, il s’envolait à destination du Royaume-Uni pour une conférence sur l’analytique du sport. Depuis, il n’a pas cessé de courir à toute vitesse.

Craig avait formé une entreprise de thé vers le moment où il mettait fin à sa carrière, ayant raté une place aux Jeux olympiques de Vancouver, dans sa province de résidence. Il savait qu’il avait besoin de prendre du recul. Après un certain temps, il s’est rendu compte qu’il ne connaissait rien des affaires et a décidé de poursuivre ses études. Il avait quitté l’école il y a 12 ans.

Craig, qui a cessé de patiner à l’âge de 29 ans, a contacté deux universités pour connaître les possibilités qui s’offraient. L’Université McGill à Montréal a fait une exception pour Craig, l’acceptant dans son programme de MBA, sans grade de premier cycle, s’il réussissait le Test d’admission de deuxième cycle en gestion. Il s’est avéré que l’Université McGill n’avait jamais fait de telle exception pour aucun étudiant.

Craig a reçu son diplôme, vendu sa compagnie de thé à son distributeur, puis s’est demandé ce qu’il allait faire.

Dans l’intervalle, il a de nouveau ressenti l’attraction du patinage artistique. Durant ses études de MBA, il avait participé à un concours de plan d’entreprise. L’un des juges avait été le président-directeur général d’une société de capital de risque à Montréal, qui s’occupe d’entreprises technologiques en démarrage, pour lancer sur le marché la recherche universitaire.

L’entreprise, investissant dans une nouvelle vision par ordinateur, cherchait des gens pour fonder des entreprises de haute technologie. Durant une réunion avec Helge Seetzen, PDG de TandamLaunch, ce dernier a demandé à Craig de regarder toutes les technologies de l’entreprise pour voir si certaines l’intéressaient.

À présent, Craig est le cofondateur de VeriSkate et a obtenu un financement de 500 000 $ pour l’entreprise en démarrage (qui aurait deviné?). Il travaille avec un étudiant qui vient de terminer son doctorat en vision par ordinateur à l’Université McGill et il a aussi embauché un réalisateur de logiciels. L’entreprise développe une application et embauche actuellement. C’est une industrie en plein essor », affirme Craig.

Craig n’avait jamais pensé qu’il s’intéresserait à la haute technologie. Cette occasion est tombée du ciel. « Je vais à une compétition de patinage maintenant et je me sens comme chez moi », dit-il. « L’odeur de la patinoire, les gens, les lumières. Superbe. »

Ce qui donne la chair de poule à Craig est de penser que s’il avait eu ce logiciel lorsqu’il était un patineur, ceci aurait complètement changé la façon dont il s’entraînait. Son but est de le lancer à quelques compétitions estivales et, si tout va bien, de l’avoir en place pour les événements du Grand Prix junior durant la saison qui vient.

Il aimerait beaucoup que le logiciel soit utilisé aux Internationaux Patinage Canada à Kelowna, C.‑B., sa ville de résidence. Il a de grands rêves. Et il rêve vite.

Beverley Smith

Des Canadiens fusionnent le patinage artistique avec le monde des applications numériques

Qui aurait pensé que de prendre l’ascenseur pourrait avoir des conséquences d’une telle portée pour un entraîneur de patinage artistique?

Un jour, il y a environ trois ans, Brian Orser a pris l’ascenseur dans son immeuble de condominiums et en est sorti en tant que futur développeur « d’application » pour le patinage. Peu importe qu’il ne soit pas sur Facebook et n’ait jamais gazouillé de sa vie. Son application, qui s’appelle maintenant Peak Performance Skating, a pour but d’aider les athlètes qui chaussent des patins à surmonter les durs obstacles mentaux, par exemple relaxer suffisamment pour s’endormir ou trouver l’énergie et l’image mentale parfaite pour assurer le succès.

Ben Ferreira, qui a gagné les cœurs du pays entier grâce aux performances de sa vie aux Championnats canadiens de 2004, lorsqu’il a réussi une combinaison quadruple-triple dans le programme court ainsi que sept triples sauts et un quadruple saut dans le programme long, remportant la médaille d’argent, aime aussi le monde de la technologie, mais il ne s’est jamais considéré comme un développeur d’application. Lui aussi s’est intéressé à la technologie la plus récente, dans le but d’apprendre aux patineurs à exécuter un saut, simple ou triple.

Tout ceci sans mentionner l’ancien patineur en couple, maintenant homme d’affaires, Craig Buntin, développant aussi une application fascinante du haut de son perchoir au Québec. Plus de renseignements plus loin à ce sujet.

Il semble que les patineurs canadiens comprennent bien ce monde d’iPhones, d’iPads, d’iPods et d’Androids et savent comment obtenir l’information vitale en effleurant du bout des doigts un dispositif numérique. Et, ils semblent tous avoir une longueur d’avance, étant non seulement des pionniers dans le monde du patinage artistique, mais aussi dans l’environnement numérique.

Pour Brian Orser, c’était le moment parfait, un bon coup du sort lorsqu’il a pris l’ascenseur et a rencontré Asad Mecci, un hypnotiseur et spécialiste de la motivation qui connaissait Brian (mais non vice versa.)

Asad s’occupait d’entraînement mental, de visualisation et de méditation depuis plus de 10 ans et avait travaillé sur la force mentale et l’imagerie avec des membres de l’équipe nationale junior de tennis de l’Inde. Il pensait à développer des applications pour aider les athlètes d’autres sports au sujet de l’entraînement mental.

Le moment était idéal. « C’était quelque chose que je cherchais », a soutenu Brian. Il savait, d’après ses propres expériences, que c’était important. Il n’avait pas eu trop à s’en soucier avec Yuna Kim, douée d’après lui d’une bonne force mentale. « Je suis certain que le soir, elle visualise », a-t-il signalé. « Beaucoup de patineurs ne le font pas. »

L’aspect mental du patinage a fait toute une différence pour Brian. En 1986, il était considéré le grand favori pour gagner le championnat du monde – mais, il admet qu’il a « craqué ».

« Ce fut désastreux pour moi », a-t-il avoué.

Immédiatement après, Brian a contacté le psychologue du sport Peter Jensen, qui lui a aidé à se détendre et à se concentrer sur les compétitions, à vivre au moment présent. Il a remporté le titre mondial en 1987. « J’étais tellement heureux et je voulais le dire au monde entier! », a-t-il affirmé. Il a parlé aux journalistes de l’importance de la contribution de Peter Jensen à chaque entrevue qu’il a faite au cours du mois suivant, mais il a eu l’impression qu’ils ne l’écoutaient pas. « À ce jour, l’aspect mental du patinage n’est pas quelque chose dont on parle assez et aucune ressource n’est facilement à la portée du patineur moyen », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui, seuls les athlètes aux niveaux les plus élevés ont la chance d’avoir accès au genre d’aide que j’ai reçue. »

L’initiation de Ben Ferreria aux merveilles de la technologie s’est amorcée avec l’entreprise de séminaires qu’il a fondée avec son épouse Jadene, chorégraphe et danseuse, et avec l’aide de l’entraîneure de performance, Steffany Hanlen, à titre de partenaire. L’idée, a-t-il dit, était de faire passer les séminaires au niveau suivant – par exemple, en offrant un cours de maîtrise de l’exécution d’un saut, comme l’Axel, et examinant chaque nuance et angle. Leur entreprise de séminaires s’appelle Skating Success. Jadene offre des transitions et de la chorégraphie. Ben connaît les positions et les éléments fondamentaux du saut.

Ben est formé en Dartfish et offre des consultations. L’une de ses clientes est la championne canadienne Kaetlyn Osmond. Ben peut déterminer les angles appropriés du corps avec Dartfish et même mesurer la durée et les angles de la trajectoire des patineurs.

« Avant Dartfish, je n’étais pas vraiment versé en technologie », a dit Ben. « Mais, Dartfish a tout changé. »

Dartfish l’a amené à devenir un partenaire pour une application récemment diffusée, appelée FS Tech Jump 1, qui enseigne la technique de saut, du saut simple au triple saut. Il existe très peu d’applications instructives sur le patinage, mais Mark Fitzgerald, un ancien danseur sur glace marié à Naomi Lang, a créé une série de telles applications pour le patinage artistique aux États‑Unis. « Qui se ressemble s’assemble », a déclaré Ben, et Ben et Mark ont fait équipe, franchissant la frontière pour chacun ajouter leur idée. L’entreprise de Mark s’appelle Rink Tank Interactive.

Mark s’occupe de la tâche monumentale de filmer les patineurs, comme Michael Weiss et Naomi Lang et Peter Tchernyshev, et sa force réside dans sa qualité de programmeur informatique, activée lorsque l’iPhone est apparu sur la scène. Ben apporte son expertise de Dartfish au projet. À l’heure actuelle, les applications servent de référence aux patineurs, entraîneurs et parents à propos de la technique appropriée – et le contenu peut être mis à jour en tout temps. Ils préviennent leurs clients de ne pas regarder leurs iPhones quand ils essaient les trucs! L’application a été diffusée en décembre 2013.

Ben signale qu’il n’a parlé à Mark que peut-être huit fois au téléphone. Ils communiquent principalement par message sur Facebook. « C’est vraiment d’offrir le contenu aux masses », affirme Ben. « C’est une continuation des séminaires Skating Success. Nous voyons très grand pour ceci. Nous voulons vraiment faire une différence à grande échelle. Je pense que nous réussirons. »

Au début, Brian n’était pas certain que la visualisation et le processus d’hypnotisme seraient efficaces sans un instructeur sur place pour les séances. Il a donc gardé l’application pour lui‑même pendant un moment. Plutôt, il ne l’a donné qu’à certains de ses patineurs pour voir si elle fonctionnerait. L’un d’entre eux était Yuzuru Hanyu, qui a compté parmi les premiers à l’utiliser.

Yuzuru souhaitait laisser tout son bagage émotif de côté lorsqu’il mettait pied sur la glace. Il voulait se concentrer pleinement et vivre dans le moment présent. L’application l’a aidé « immensément » à ces égards », a signalé Brian.

C’était la preuve dont Brian avait besoin. « Il n’est pas nécessaire d’avoir recours à un hypnotiseur qui coûte cher pour vous aider avant et après les séances d’entraînement et les compétitions », a soutenu Brian. « Il suffit d’écouter le fichier sonore de l’application lorsqu’on en a besoin! » On peut entendre les paroles de Brian dans l’application, amenant un patineur à visualiser comment il se sent après avoir terminé une épreuve et ressentir la satisfaction d’avoir fait de son mieux. La voix est celle d’Asad Mecci. Elle est plutôt envoûtante.

Beverley Smith

Sarah K. Clarke se joint à Patinage Canada à titre de directrice, Partenariats

OTTAWA, ONT. – Sarah K. Clarke a été nommée au poste de directrice, Partenariats, de Patinage Canada. Originaire de Toronto, Ont., Sarah se réjouit d’allier sa passion pour les affaires du sport à l’établissement et la gestion des relations avec la vaste gamme de partenaires de Patinage Canada.

Diplômée du programme de radiodiffusion et télévision de l’Université Ryerson, Sarah a travaillé dans diverses industries, divers médias et plates-formes numériques et compte une vaste expérience acquise sur plus de 20 ans.

Elle a été chargée de la distribution internationale de contenu éducatif, de divertissement au foyer et en vol, diffusé et sur demande, de tous genres, y compris les sports, le divertissement et les services de nouvelles. En tant que directrice des ventes d’IMG, elle était responsable des négociations en matière de diffusion et de la diffusion de contenu pour des événements sportifs tels que Wimbledon, l’Omnium britannique et les Championnats du monde de planche à neige. Elle a créé des occasions de prospection de clientèle pour la semaine de la mode à Toronto et a fait fonction de chef de production pour des événements de patinage tels que Kurt Browning’s Gotta Skate et Stars On Ice. À CBS Studios International, elle était chargée de la répartition des ventes de contenu sur toutes les plates-formes médiatiques pour les diffuseurs français et anglais, amorçant une nouvelle entrée sur le marché du marketing numérique pour iTunes et Netflix. Plus récemment, elle occupait le poste de conseillère stratégique chez Bell Media et Entertainment One pour les stratégies de VSD et de gestion des relations-clients.

Sarah attend avec intérêt de faire preuve d’innovation, d’établir des relations et d’apporter sa collaboration afin de trouver et de multiplier les meilleures occasions de partenariat pour Patinage Canada. Membre de Canadian Women in Sports, elle travaillera au bureau de Patinage Canada, à Toronto,