Équipe canadienne prête à concourir au Trophée mondial par équipe ISU, au Japon

OTTAWA (ONT.) – Patinage Canada comptera une équipe de huit membres au Trophée mondial par équipe ISU 2015, qui aura lieu pour la quatrième fois à Tokyo, au Japon, du 15 au 19 avril. L’équipe sera composée de deux inscriptions en patinage en simple féminin et masculin et d’une inscription en patinage en couple et en danse sur glace.

Les pays occupant de la première à la sixième place dans les classements d’équipe de l’ISU se sont qualifiés pour l’événement. Cette année, la compétition à laquelle participent six pays comprendra des équipes de la Russie, des États-Unis, du Japon, du Canada, de la France et de la Chine. Les patineurs concourront dans leurs disciplines avec des programmes courts, de la danse courte ainsi que des programmes libres et de la danse libre. Après les résultats, ils obtiendront des points de classement, qui seront ensuite additionnés et l’équipe détenant le total de points le plus élevé gagnera le titre. Les équipes se disputeront une bourse totale de 1 million de dollars US.

Le Canada a remporté des médailles aux trois événements précédents, soit la médaille d’argent à l’événement inaugural en 2009, la médaille de bronze en 2012 et la médaille d’argent en 2013.

En tête de l’équipe canadienne se trouvent les champions du monde de patinage en couple de 2015, Meagan Duhamel, 29 ans, de Lively, Ont., et Eric Radford, 30 ans, de Balmertown, Ont. Ils ont concouru à cet événement en 2012 et 2013. Meagan fera aussi fonction de capitaine de l’équipe canadienne. Les représentants du CPA Walden et du CPA Saint-Léonard s’entraînent avec Richard Gauthier, Bruno Marcotte et Sylvie Fullum, au CPA Saint-Léonard.

Les médaillés de bronze en danse sur glace des Championnats du monde 2015, Kaitlyn Weaver, 26 ans, de Waterloo, Ont., et Andrew Poje, 28 ans, de Waterloo, Ont., seront l’inscription canadienne en danse sur glace. Il s’agira de leur deuxième participation à cet événement, ayant été médaillés d’argent en 2013. Kaitlyn et Andrew représentent le CPA Sault et le CP Kitchener-Waterloo et s’entraînent sous la direction de Pasquale Camerlengo et Angelika Krylova, à Bloomfield Hills, Michigan.

Le champion canadien Nam Nguyen, 16 ans, de Toronto, Ont., est le premier de deux inscriptions canadiennes chez les hommes. Il fera ses débuts à cet événement après avoir obtenu une cinquième place aux Championnats du monde. Brian Orser et Ernest Pryhitka entraînent Nam au Toronto Cricket Skating & Curling Club.

Le médaillé d’argent des Championnats canadiens, Jeremy Ten, 26 ans, de Vancouver, C.-B., concourra pour la première fois au Trophée mondial par équipe ISU. Il représente le Club de patinage Grandview et s’entraîne avec Joanne McLeod et Neil Wilson au Champs International Skating Centre.

Chez les femmes, Gabrielle Daleman, 17 ans, de Newmarket, Ont., participera pour la deuxième fois à cet événement après avoir remporté la médaille d’argent en 2013. La championne canadienne représente le CPA Richmond Hill. Elle s’entraîne avec Andrei Berezintsev et Inga Zusev au Richmond Training Centre, à Richmond Hill, Ont.

La médaillée d’argent des Championnats canadiens, Alaine Chartrand, 19 ans, de Prescott, Ont., sera la deuxième inscription du Canada dans la catégorie féminine. Il s’agira de sa première participation à cet événement. Michelle Leigh et Brian Orser entraînent Alaine, qui représente le Club de patinage Nepean.

Le chef d’équipe pour l’événement sera Mike Slipchuk, directeur, Haute performance de Patinage Canada. La physiothérapeute Shirley Kushner, de Westmount, Qc, constituera le personnel médical canadien sur place. Leslie Keen, de Vancouver, C.-B., et Andrea Derby, de Windsor, Ont., seront les officielles canadiennes à l’événement.

Pour les résultats et les inscriptions complètes, veuillez visiter www.isu.org.

INSCRIPTIONS CANADIENNES AU TROPHÉE MONDIAL PAR ÉQUIPE ISU 2015

Discipline Nom Âge Ville Club Entraîneur
Hommes Nam Nguyen 16 ans Toronto, Ont. Toronto Cricket Skating & Curling Club Brian Orser / Ernest Pryhitka
Hommes Jeremy Ten 26 ans Vancouver, C. B. CP Grandview Joanne McLeod / Neil Wilson
Femmes Gabrielle Daleman 17 ans Newmarket, Ont. CPA Richmond Hill Andrei Berezintsev / Inga Zusev
Femmes Alaine Chartrand 19 ans Prescott, Ont. Club de patinage Nepean Michelle Leigh
Patinage en couple Meagan Duhamel / Eric Radford 29 ans / 30 ans Lively, Ont. / Balmertown, Ont. CPA Walden / CPA Saint-Léonard Richard Gauthier / Bruno Marcotte / Sylvie Fullum
Danse sur glace Kaitlyn Weaver / Andrew Poje 26 ans / 28 ans Waterloo, Ont. / Waterloo, Ont. CPA Sault / CP Kitchener-Waterloo Pasquale Camerlengo / Angelika Krylova

Des étudiants du collège Canadore patinent pour la première fois

De nombreux clubs de patinage au Canada remportent un vif succès et se vantent de faire grimper les inscriptions, tandis que d’autres rencontrent d’immenses problèmes opérationnels. Les coûts augmentent considérablement alors que les adhésions sont en chute dans certaines régions en raison de la concurrence avec d’autres activités et des changements démographiques. Même le petit groupe de bénévoles dévoués s’étiole.

Certains clubs, tel le club de patinage artistique de North Bay situé dans le nord de l’Ontario, ont eu recours à des levées de fonds pour amortir une partie de leurs coûts. Bien que les anciennes méthodes éprouvées de collecte de fonds aient remporté un succès modéré dans le passé, avec la diminution des ressources et des occasions, le club a réalisé cette année qu’il devait faire preuve de créativité et trouver une nouvelle façon de soutenir ses activités de base.

Mais comment?

Le club avait déjà eu des contacts avec le collège Canadore, le collège des arts appliqués et de la technologie de North Bay, par l’intermédiaire d’étudiants du programme de marketing et de publicité qui avaient aidé le club à élaborer son plan de marketing pour recruter de nouveaux membres et promouvoir le club auprès de la collectivité. Un jour, lors d’une conversation fortuite à la patinoire entre un parent de Patinage Plus et le coordonnateur de Patinage Plus du club, la discussion porte sur le recours de nouveau au collège, cette fois-ci pour attirer les étudiants internationaux et les inscrire à un programme d’apprentissage du patinage.

Bingo!

Le collège comptant de nombreux étudiants internationaux dont certains n’avaient jamais vu de la glace ou de la neige, l’idée de collaborer avec le club pour créer un programme pilote d’apprentissage du patinage et offrir aux étudiants une toute nouvelle expérience canadienne a vu le jour.

Fraser Mowat, le responsable du collège, a rapidement vu les avantages de la proposition. « Le patinage est une expérience insaisissable pour tout le monde, mais qui peut s’avérer effrayante pour ceux et celles qui n’ont jamais patiné. Grâce au savoir-faire du club local de patinage, on donnait aux étudiants l’occasion de découvrir la glace et d’apprendre à patiner avec des experts. »

David Villeneuve, président du club de patinage artistique de North Bay et professeur au collège, se doutait bien que l’idée était parfaite. « J’ai continué à discuter de ce partenariat et nous avons trouvé moyen de partager le temps de glace avec le programme de patinage préscolaire. Nous savions que ce serait un défi pour le club et plus précisément pour les entraîneurs qui devaient donner le programme, mais ce nouveau concept innovateur était excitant. »

Une fois le collège convaincu, le club a rapidement mis les choses en branle. L’idée avait germé en octobre et le but était de mettre en œuvre le programme en décembre. Avec seulement deux mois pour régler tous les détails du programme, la planification est allée très vite.

La priorité était de créer un environnement raisonnable pour ces patineurs adultes. « Nous avons décidé de diviser la glace réservée habituellement aux patineurs préscolaires, ajoute David, afin que les patineurs du collège ne se sentent pas trop embarrassés. »

Skating student gets help tying skates.

Photo: PJ Wilson

L’autre défi était d’encourager les participants à reconnaître la nécessité de se procurer un bon équipement. Même si le collège Canadore fournissait des patins et des casques, certains patineurs se présentaient avec des patins achetés en ligne ou empruntés à des amis… de très mauvaise qualité, sans soutien des chevilles et dont les lames étaient tellement émoussées qu’elles n’auraient pas pu couper du beurre.

La conception du programme sur la glace exigeait également de faire preuve de créativité. En collaboration avec le club et les entraîneurs, il a été décidé de donner à chaque groupe d’étudiants trois séances de 45 minutes.

L’entraîneure Cara Song s’est rendu compte qu’il fallait aussi considérer d’autres aspects en concevant le programme. « L’approche gagnante consistait à tenir compte des barrières linguistiques et des capacités différentes de patinage, et à exécuter un programme simple, centré sur les besoins des patineurs et sur les habiletés fondamentales. »

Les entraîneurs se préparaient avec impatience à l’arrivée de chaque nouveau groupe d’étudiants « Le premier jour a été très excitant, avoue Cara. Au départ, 23 étudiants s’étaient inscrits à la première séance, mais comme la plupart d’entre eux utilisaient pour la première fois le transport public pour se rendre à la patinoire, ils sont tous arrivés en retard, les uns après les autres. Nous avions installé des pancartes un peu partout autour de la patinoire et attendions avec impatience de les accueillir. »

Se tenant debout à la patinoire, David n’oubliera jamais la vue des patineurs qui faisaient leurs premiers pas sur la glace. « Ils s’accrochaient tous aux bandes! Mais avec l’aide et les encouragements de nos entraîneurs et AP, les nouveaux patineurs ont vécu une première journée de patinage incroyable. Ils s’amusaient tellement qu’ils prenaient des autoportraits d’eux et des photos de groupe dans leur attirail pour les afficher sur Facebook à l’intention de leurs familles et amis de leur pays. »

Cara est d’accord. « Tout le monde était excité et heureux d’être à la patinoire. Nous avions des étudiants de partout dans le monde… d’Asie, d’Europe, d’Amérique du Sud. À l’exception de quelques personnes, la plupart des étudiants n’avaient jamais patiné sur la glace. Quelques-uns ont vraiment vite appris de façon naturelle. D’autres tablaient sur leurs habiletés acquises dans le cadre d’autres sports, comme le patin à roues alignées. Et la moitié du groupe a commencé la séance en se tenant à la bande. »

La langue n’a jamais posé problème pour l’assistante de programme de Patinage Plus, Callie O’Connor. « Il m’est arrivé quelques fois de faire une démonstration et de leur montrer visuellement les choses plutôt que de les expliquer, mais de toute évidence, à la longue, ils ont fini par comprendre clairement mes instructions. »

Un des premiers étudiants était Breno da Nobrega Bezerra, originaire de Natal, au Brésil. « Ça m’excitait d’imaginer la chose et j’avais un peu peur de patiner. J’avais fait un essai une fois à Ottawa, mais je n’avais pas un bon équipement et je ne savais pas comment m’y prendre. J’ai vraiment été content que des amis me parlent des cours de patinage. »

« À chaque séance je m’améliorais un peu et j’apprenais de nouvelles choses. Les instructeurs m’ont aidé à prendre de l’assurance de sorte qu’à la fin des leçons de patinage, j’étais assez sûr de moi pour m’amuser sur la glace. Ça a été pour moi un moment merveilleux que je n’oublierai jamais. »

C’était un programme merveilleux, ajoute l’entraîneure Cara. « Quand on travaille avec des adolescents ou des adultes dans le cadre de Patinage Plus ou d’un des programmes d’apprentissage du patinage, les patineurs manifestent un intérêt unique. Ils veulent vraiment tous être là. L’excitation de ces étudiants internationaux était contagieuse et j’ai eu le sentiment de découvrir le sport sous un nouveau jour grâce à eux. »

Canadore College student learns to skate.

Photo: PJ Wilson

Le résultat a été inspirant pour tout le monde.

Fraser Mowat, du collège Canadore, reconnaît que les étudiants ont adoré leur expérience, la qualifiant de fait saillant de leur séjour à North Bay. « La plupart d’entre eux ont voulu prendre d’autres leçons. Quelques étudiants ont emprunté des patins pour s’élancer par eux-mêmes sur la glace après les cours au collège. »

Breno fait partie de ce groupe. « À chaque séance je m’améliorais un peu et j’apprenais de nouvelles choses. Les instructeurs m’ont aidé à prendre de l’assurance de sorte qu’à la fin des leçons de patinage, j’étais assez sûr de moi pour m’amuser sur la glace. Ça a été pour moi un moment merveilleux que je n’oublierai jamais. »

Cheryl Maltby, une autre membre de l’équipe des entraîneurs, a été ravie des réactions des étudiants. « Le dernier jour, des patineurs m’ont confié qu’ils feraient tout leur possible pour continuer à patiner dans leur pays. »

Du point de vue du club, c’est une immense réussite pour la collectivité et pour le budget du club. « Ce projet nous a donné l’occasion de tisser de nouveaux liens avec la communauté du collège Canadore, de dire David. « Comme je suis membre de ces deux organisations, je suis à même de constater en quoi ce projet nous permettra de créer des liens avec d’autres établissements d’enseignement et culturels et de consacrer plus de temps de glace et d’entraînement à ces programmes. Nous avons attiré une nouvelle population et clientèle à laquelle nous n’avions jamais pensé. Le Canada est composé d’immigrants à la recherche de nouvelles possibilités et le patinage pourrait bien en être une. »

David a de sages conseils à donner aux clubs inspirés par l’histoire du club de North Bay : « Commencez tôt. Adressez-vous aux départements d’études internationales dans les établissements d’études postsecondaires, aux écoles secondaires qui ont un programme d’échange avec des étudiants étrangers et aux agences communautaires multiculturelles. Ils sont toujours à la recherche d’expériences uniques. Il y a toujours des personnes prêtes à vivre de nouvelles expériences si l’occasion se présente. »

Vous désirez apprendre à patiner. Rien de plus facile! Il suffit de trouver un club de Patinage Canada parmi les 1 400 clubs dans l’ensemble du pays qui offrent des programmes reconnus à l’échelle nationale enseignés par des entraîneurs certifiés.

Pour trouver un club près de chez vous, tapez Recherche d’un club et adonnez-vous à la joie du patinage.

En conclusion, je félicite le club de patinage artistique de North Bay d’avoir initié plus de patineurs au patinage pour la vie!

Nexxice, du Canada, est couronné champion du monde en patinage synchronisé

HAMILTON – Nexxice, de Burlington, en Ontario, a gagné la médaille d’or pour le Canada, samedi, dans les championnats du monde de patinage synchronisé de l’ISU qui regroupaient 20 pays et qui ont eu lieu devant une foule énorme et patriotique au FirstOntario Centre.

C’est le premier titre mondial du Canada depuis 2009 quand Nexxice avait aussi obtenu l’or.

L’équipe canadienne grande favorite a terminé avec 214,73 points sur la Rhapsodie en Bleu de Gershwin. La Finlande a gagné le programme libre, mais ajouté à la note du programme court de vendredi, cela n’a pas été suffisant pour rattraper les Canadiennes alors qu’elle a obtenu un total de 214,06. La Russie a gagné la médaille de bronze avec 203,48.

Les patineuses de Nexxice étaient Shannon Aikman-Jones, Maria Albanese, Ellicia Beaudoin, Emma Bonafiglia, Kelly Britten, Courtney Broadhurst, Lee Chandler, Alessia Chiovitti, Carla Coveart, Samantha Defino, Courtney Gray, Yu Hanamoto, Renata Khuzina, Victoria Kwan, Kristen Loritz, Nichole Manahan, Kerrin Caitlin McKinnon, Victoria Smith, Kiersten Tietz et Gillian Tyler.

« Je ne pense pas que cela nous a encore frappées que nous sommes championnes du monde, a dit Lee Chandler. Cela a été simplement une expérience irréelle avec la foule. À la fin elle nous a vraiment soulevées. Ceci est un programme que nous avons pratiqué depuis septembre et les filles ont produit aujourd’hui et l’ont exécuté mieux que jamais. »

Les deuxièmes participantes canadiennes, les Suprêmes, de St-Léonard, au Québec, ont produit le quatrième meilleur programme libre pour grimper de la septième à la sixième place du classement global.

Les patineuses des Suprêmes étaient: Élodie Marie Acheron, Audrey Bédard, Jessica Bernardo, Lou-Ann Bezeau-Tremblay, Joannie Brazeau, Sara Irma Corona, Alexandra Del Vecchio, Laurie Désilets, Jacqueline Hampshire, Maria-Victoria Langon, Clémence Léa Marduel, Agathe Sigrid Merlier, An-Kim Nguyen, Minh-Thu Tina Nguyen, Anne-Louise Normand, Geneviève Rougeau, Marina Rousseau, Laurra Olivia Sena, Claudia Sforzin et Yasuko Uchida.

« C’était incroyable, la foule nous a montré beaucoup d’amour, a dit Laura Désilets. Nous n’avons pas ressenti de pression supplémentaire en étant au Canada. Nous sommes vraiment satisfaites de nos deux programmes et nous avons atteint nos objectifs pour cette saison. »

C’est la troisième fois que le Canada présentait la compétition dans ses 16 ans d’histoire. Le Canada est maintenant monté sur le podium dans 11 de ces 16 années.

Résultats complets: Championnats du monde de patinage synchronisé de l’ISU 2015

Le Nexxice de Burlington est premier après le programme court aux championnats du monde de patinage synchronisé de l’ISU

HAMILTON – Les favorites de la foule, le Nexxice de Burlington, tout près, en Ontario, l’ont soulevée, vendredi soir, au FirstOntario Centre, en produisant le meilleur programme court aux championnats du monde de patinage synchronisé de l’ISU qui réunissent 20 pays.

La compétition a attiré 6,700 spectateurs.

Le Nexxice, les participantes les mieux classées du Canada dans la compétition, a obtenu 71,06 points et devance la Finlande, deuxième avec 70,39 et la Suède troisième avec 69,94. Patinant au son de “MUD” par les Road Hammers, le Nexxice a obenu deux niveaux quatre et trois niveaux trois dans sa performance.

Les patineuses de Nexxice sont Shannon Aikman-Jones, Maria Albanese, Ellicia Beaudoin, Emma Bonafiglia, Kelly Britten, Courtney Broadhurst, Lee Chandler, Alessia Chiovitti, Carla Coveart, Samantha Defino, Courtney Gray, Yu Hanamoto, Renata Khuzina, Victoria Kwan, Kristen Loritz, Nichole Manahan, Kerrin Caitlin McKinnon, Victoria Smith, Kiersten Tietz et Gillian Tyler.

« C’est tout simplement électrique sur la glace, la foule était fantastique, a dit la membre de l’équipe Kristen Loritz. Nous avons ressenti l’énergie en sautant sur la glace et l’avons eue avec nous jusqu’à la fin. Nous avons pratiqué avec un bruit de foule simulé toute la semaine et cela a aidé les filles à se détendre. »

Les filles de Nexxice sont neuf fois de suite championnes canadiennes et la seule équipe Nord-Américaine à gagner les championnats du monde (2009). Elles ont gagné la médaille d’argent lors des trois derniers championnats du monde.

Les deuxièmes participantes du Canada, les Suprêmes de St-Léonard, au Québec, sont septièmes. Les patineuses des Suprêmes sont: Élodie Marie Acheron, Audrey Bédard, Jessica Bernardo, Lou-Ann Bezeau-Tremblay, Joannie Brazeau, Sara Irma Corona, Alexandra Del Vecchio, Laurie Désilets, Jacqueline Hampshire, Maria-Victoria Langon, Clémence Léa Marduel, Agathe Sigrid Merlier, An-Kim Nguyen, Minh-Thu Tina Nguyen, Anne-Louise Normand, Geneviève Rougeau, Marina Rousseau, Laurra Olivia Sena, Claudia Sforzin et Yasuko Uchida.

Les Suprêmes ont terminé deuxièmes des cinq derniers championnats nationaux et avaient terminé sixièmes aux championnats du monde en 2014.

C’est la troisième fois que le Canada présente la compétition dans ses 26 ans d’histoire, et le Canada a gagné des médailles dans 10 de ces précédentes compétitions.

Résultats complets: Championnats du monde de patinage synchronisé de l’ISU 2015

Le rêve de voir le patinage synchronisé aux Jeux olympiques de 2018

Bien qu’il soit généralement admis que le patinage synchronisé a été lancé aux États-Unis, rappelons que le Canada a rapidement joint le mouvement naissant. Aujourd’hui, le sport gagne en popularité dans le monde entier et plus de 20 pays ont été représentés cette année aux Championnats du monde ISU accueillis par le Canada qui se sont déroulés ce mois-ci à Hamilton, en Ontario.

Une des motivations profondes du sport a toujours été de façonner l’histoire. Et aujourd’hui, après plus de 20 ans de travail avec les comités techniques de patinage synchronisé de l’ISU (SySTC) et les participants du sport, il y a une nette lueur d’espoir que le patinage synchronisé devienne une discipline olympique.

La Canadienne Cathy Dalton, entraîneure de patinage synchronisé et experte en la matière, participe à la discipline depuis ses débuts.

« Avoir une place aux Jeux olympiques était au départ un rêve, admet Cathy, mais grâce au travail infatigable des présidents des comités techniques qui visaient ce but, nommément de Marie Lundmark (Finlande), Leon Lurje (Suède), Uli Linder (Suisse) et Chris Buchanan (Grande-Bretagne), nous avons tous commencé à croire fermement que le patinage synchronisé avait sa place aux Jeux olympiques. »

La Finlandaise Marie Lundmark est la présidente actuelle du SySTC. « J’étais membre du SySTC dès le début, en 1994, à l’époque où notre but principal était de faire avancer la discipline en vue de tenir des Championnats du monde de patinage synchronisé, ce qui a été réalisé en 2000 à Minneapolis. Bien entendu, le succès des championnats a ouvert la porte à la possibilité que le patinage synchronisé devienne une discipline olympique. »

Dans leur plan initial de quatre ans, les comités ont élaboré une stratégie qui préparerait le sport à l’événement suprême. Une des étapes sur le chemin des Jeux olympiques était d’inclure le SyS aux Universiades d’hiver de la FISU, une étape franchie en 2007. Le sport gagnant en popularité dans le monde, les travaux se sont poursuivis avec l’ISU pour établir les normes, les exigences, les âges des patineurs, la composition des équipes de patinage synchronisé, la structure des compétitions… des détails qui aideraient le sport à se conformer aux autres épreuves olympiques.

Il y avait beaucoup à faire, sur la glace et hors glace. Dans les coulisses et au sein de la communauté de patinage synchronisé, la directive était d’établir la crédibilité de la discipline en faisant la promotion de l’acquisition d’habiletés de patinage de qualité.

En sa qualité d’entraîneure, Cathy était en première ligne. « Des décisions ont été prises visant à améliorer l’aspect athlétique des patineurs et la qualité du patinage, d’augmenter la difficulté des éléments et de promouvoir le perfectionnement des entraîneurs. »

Puis, en avril 2011, une autre étape importante était franchie.

« Il y a eu une réunion d’un groupe de travail sur le patinage synchronisé, dit Marie, au cours de laquelle nous avons discuté, avec les membres du conseil de patinage synchronisé, le SySTC, Peter Krick, directeur de la direction des sports, et Krisztina Regöczy, directrice des sports pour le patinage artistique, de la présentation officielle d’une demande au Comité international olympique (CIO). Nous avons donc rédigé une proposition décrivant la logistique d’ajout des équipes de patinage synchronisé aux Jeux olympiques. »

Il a fallu trois longues années de travail laborieux avant, qu’enfin, la proposition soit présentée au Congrès de l’ISU de 2014 à Dublin, en Irlande, et acceptée par le Congrès. L’ISU a par la suite demandé au CIO de reconnaître le patinage artistique comme une discipline olympique et de l’inclure aux Jeux olympiques d’hiver de 2018.

En juillet 2014, l’ISU a reçu un avis de réception officiel du CIO et un formulaire de demande d’information détaillée au sujet du patinage synchronisé, dont des questions portant sur les participants, les compétitions, la composition des équipes, le nombre d’athlètes, la vente des billets, les cotes d’écoute à la télévision et les statistiques des médias sociaux.

Cathy faisait partie de l’équipe responsable de la demande. « Ça a été difficile de trouver des statistiques fiables… mais nous l’avons fait! Nous avons préparé un dossier de présentation du patinage synchronisé à l’intention du CIO auquel nous avons joint de superbes photos, des faits et des bandes vidéo. »

Mais les demandes de renseignements du CIO ne se sont pas arrêtées là.

Au cours de l’été 2014, le CIO a envoyé une équipe d’observateurs à une compétition de patinage synchronisé de première classe, la Coupe de France, afin qu’elle fasse un rapport et présente des recommandations au CIO sur les activités du sport, l’environnement bruyant et enthousiaste et la réponse du public.

« La Coupe de France était une compétition merveilleuse à leur présenter, rappelle Cathy. Les trois personnes représentant le CIO étaient perspicaces et attentives. Elles semblaient aimer la compétition, ainsi que les nombreuses équipes et leurs programmes. Elles ont pris des photos et fait des enregistrements vidéo de la compétition qui, nous l’espérions, accompagneraient leur rapport au CIO… et elles ont assurément vu en quoi le patinage artistique en équipe pouvait créer une nouvelle dynamique et attirer de nouveaux admirateurs dans le mouvement olympique. »

Marie est une optimiste qui croit que le patinage synchronisé s’intègre parfaitement au modèle olympique.

« La popularité croissante de cette discipline auprès des groupes plus jeunes et les encouragements des fervents partisans à l’égard de leurs équipes favorites ont contribué à l’engouement rapide pour cette discipline. La participation des jeunes des fédérations membres de l’ISU s’est répandue dans les cinq continents. Ce sport présente des programmes rapides, dynamiques et exigeants sur le plan physique et technique qui sont très différents des performances difficiles des disciplines traditionnelles du patinage. »

Pour ce qui est du volet commercial de l’équation, Marie ajoute sans hésitation : « Compte tenu du réel attrait que cette discipline exerce chez les jeunes et de l’intérêt marqué des médias sociaux, nous voyons des avantages énormes au développement d’un contenu de marque qui présente d’excellentes possibilités de parrainage et de soutien accru des admirateurs. »

« Le sport est prêt, déclare Cathy d’un air malin. Plusieurs aspects d’ordre organisationnel ont été réglés pour une compétition olympique, par exemple, les horaires, les lieux, le dopage, les zones mixtes, l’hébergement et le transport. Les équipes sont prêtes à partir! »

Pour Marie Lundmark et de nombreux chefs de file du patinage synchronisé, l’approbation du CIO serait la dernière étape importante dans l’évolution du sport. « Je crois que depuis ses débuts, tous ceux et celles qui ont participé au patinage synchronisé (patineurs, entraîneurs, officiels et parents) ont contribué au développement de ce merveilleux sport. Nous espérons que notre travail et nos rêves seront appréciés. »

En attente de la décision du CIO.

Les meilleures équipes du monde réunies à Hamilton pour les Championnats du monde ISU de patinage synchronisé 2015

OTTAWA, Ont. : Les meilleures équipes du monde de patinage synchronisé se rencontreront à Hamilton en Ontario cette semaine pour les Championnats du monde ISU de patinage synchronisé 2015 tenus les 10 et 11 avril au FirstOntario Centre. Vingt-cinq équipes en provenance de 20 pays membres de l’ISU rivaliseront pour le titre du monde.

Le Canada envoie deux équipes : Nexxice, du Burlington Skating Centre et Les Suprêmes, du the CPA Saint-Léonard qui se sont toutes deux qualifiées pour les championnats du monde en remportant respectivement les médailles d’or et d’argent aux Championnats de patinage synchronisé 2015 de Patinage Canada.

Représentant le Burlington Skating Centre, Nexxice senior est la première inscription canadienne. L’équipe, qui a été couronnée neuf fois d’affilée championne canadienne, est la seule équipe nord-américaine qui a remporté des championnats du monde, lors de l’édition 2009 des championnats. Les médaillées trois fois de suite d’argent du monde sont entraînées par Shelley Simonton Barnett et Anne Schelter.

L’équipe médaillée d’argent canadienne cinq fois d’affilée Les Suprêmes qui représente le CPA Saint-Léonard est la deuxième inscription canadienne. L’an dernier, elle s’est classée sixième aux championnats. Les Suprêmes sont entraînées par Marilyn Langlois et Pascal Denis.

Le Canada accueille les championnats pour la troisième fois en 16 ans d’histoire au cours desquels il a remporté 10 médailles.

Il est possible d’acheter des billets en ligne à ticketmaster.ca, par téléphone au 1 855 985-5000 ou en personne à la billetterie du FirstOntario.

Pour connaître l’horaire de télédiffusion et de diffusion en continu, consultez le site Web de Patinage Canada. Pour consulter les résultats et la liste complète des concurrents, consultez le site 2015synchroworlds.com ou isu.org.

Calgary accueillera les Championnats de patinage artistique pour adultes 2015 de Patinage Canada

OTTAWA (ONT.) – Quatre cent cinquante patineurs adultes canadiens se rendront à Calgary, en Alberta, cette semaine, en vue des Championnats de patinage artistique pour adultes 2015 de Patinage Canada. L’événement aura lieu du 3 au 5 avril 2015, au Complexe de glace et de sport WinSport Canada, au Parc Olympique Canada, et des patineurs adultes de partout au pays concourront dans quatre disciplines : style libre, patinage d’interprétation, danse sur glace et patinage synchronisé.

« Les Championnats de patinage artistique pour adultes 2015 de Patinage Canada réuniront des centaines de Canadiens âgés de 18 à 75 ans, dont la passion du patinage pour la vie leur permet de partager un incroyable lien. Les patineurs et les équipes participant à cet événement ont travaillé avec ardeur et fait preuve de dévouement durant toute la saison afin de se préparer pour cette fin de semaine », a déclaré Dan Thompson, chef de la direction générale de Patinage Canada. « Nous attendons avec impatience de voir la tenue de cet événement à Calgary et de nous joindre à la célébration du succès de ces patineurs. »

Nouveau cette année, Patinage Canada offrira deux ateliers en anglais, le jeudi 2 avril, portant sur le thème Vie active : assurer la synchronisation du corps et de l’esprit adulte. William Bridel, Ph. D., présentera un atelier actif sur l’activité physique et les patineurs adultes et Sommer Christie discutera de la façon d’accroître l’avantage mental.

Cette année, l’invitée spéciale Cassie Campbell-Pascall sera l’animatrice de la cérémonie d’ouverture de l’événement et de la séance d’accueil, jeudi soir. Capitaine de l’équipe nationale canadienne de hockey féminin, de 2001 à 2006, Cassie fera part de son expérience en ce qui concerne le patinage pour la vie et l’activité physique dans le sport.

L’entrée est libre aux Championnats de patinage artistique pour adultes 2015 de Patinage Canada. La diffusion en direct sera offerte par l’intermédiaire de la page Dailymotion de Patinage Canada. Pour plus de renseignements, veuillez visiter la page des Championnats de patinage artistique pour adultes 2015 de Patinage Canada.

Patinage Canada offre des occasions de patinage récréatif, des tests et du patinage de compétition aux patineurs adultes par l’intermédiaire de son programme de patinage pour adultes. Parmi les programmes offerts aux patineurs adultes, on compte Patinage Plus, Patinage STAR, Patinage intensif Plus et le patinage synchronisé. Pour trouver un club dans votre région qui offre des programmes pour les adultes, veuillez consulter votre bureau de section.

Un patineur de 52 ans en quête de l’or aux Championnats nationaux

Pour la plupart des enfants canadiens, l’apprentissage du patinage est un rite de passage.

Toutefois, ce ne fut pas le cas pour Jeffrey Morden, natif de Fergus, en Ontario. Sa passion pour le patinage s’est manifestée beaucoup plus tard.

« En quatrième année, ma famille a quitté Fergus pour s’installer sur une ferme près de l’autoroute 6. Quand mes parents allaient travailler, ils nous faisaient garder en ville où les écoles étaient à distance de marche. Parfois, après l’école, ma gardienne me mettait des patins et je marchais sur le trottoir jusqu’à la patinoire, à quelques rues de chez elle. Je ne savais pas qu’il fallait porter des protège-lames! »

Jeffrey n’a pas suivi des leçons de patinage dans son enfance, mais d’autres sports ont meublé son quotidien.

« Lorsque j’étais jeune, j’aidais mon père qui était éleveur et coureur de chevaux de race Standardbred. Quand mon cousin a commencé à monter des chevaux, ce que je désirais faire aussi, j’ai commencé à suivre des leçons d’équitation à mon dixième anniversaire. Je raffolais tellement de cette activité que durant mon adolescence j’ai pris part à des compétitions dans la catégorie junior, puis au triathlon équestre et finalement aux championnats nationaux canadiens de Pony Club. »

Pendant ses études secondaires et toutes ses années de course équestre, Jeffrey s’est passionné pour la musique et a participé à une fanfare, à une chorale, à des comédies musicales scolaires et, son favori, à un groupe de musique pop contemporaine du nom de Surge. « Surge remportait un grand succès à mon école… Surge, c’était comme ABBA »!

Puis, en douzième année, son école s’est lancée dans une première grosse production, Guy and Dolls. Ce fut un tournant pour Jeffrey.

« À l’époque, je continuais à participer à des concours équestres, et, comme je me préparais à passer un examen au Pony Club, je n’avais pas le temps d’auditionner pour le spectacle. »

Mais cela ne voulait pas dire qu’il n’avait pas d’intérêt pour le spectacle et, en fait, il se sentait tellement exclu que son professeur de chant a demandé au directeur de lui faire passer une audition à la dernière minute. Le directeur a été charmé et lui a immédiatement donné un rôle pour le spectacle de cette année-là et lui a confié l’année suivante le rôle de l’avocat Louie Loser dans Jacob Two-Two and the Hooded Fang.

jeffrey-morden-costume-designPendant son année terminale, plus que jamais passionné de musique et de théâtre, Jeffrey savait qu’il arrivait à la croisée des chemins et qu’il devrait prendre une grande décision à l’issue de la remise des diplômes. Poursuivrait-il une carrière équestre ou ses études?

« J’ai choisi l’université, admet Jeffrey. J’ai fini par m’inscrire à la School of Dramatic Art à l’université de Windsor dans une majeure en conception de décors et de costumes ». Mais un an plus tard, conscient qu’il avait des talents cachés qu’il n’avait pas encore explorés, il s’est inscrit au volet performance.

« J’ai suivi des cours de voix à l’école de musique, j’ai joué dans des pièces à l’école d’art dramatique et j’ai fait des cours de danse dans tous les studios de la ville. »

Il était loin de se douter qu’une autre discipline, le patinage, l’attendait en coulisse.

« Pendant mes années d’études à l’université, je regardais le patinage à la télévision. Il y avait quelque chose dans ce sport qui touchait une corde sensible. Comme il y avait une patinoire à deux pâtés de maisons de mon appartement, j’ai décidé de faire un essai. J’ai acheté chez Goodwill de vieux patins, je les ai teints en noir et j’ai cherché dans l’annuaire un endroit où je pourrais les faire affûter. Quand je les ai apportés à la boutique de patinage artistique, les gens les regardaient, incrédules… car personne ne pouvait décemment patiner sur ces patins! »

Et dans le plus pur style « Jeffrey », il a parlé avec le propriétaire de la boutique. « En échange d’une paire de patins usagés pour hommes, je vous offre de perler des robes et de créer des modèles. Cette année-là, j’ai même perlé la robe de la patineuse en couple internationale Denise Benning! »

À la fin de ses études, Jeffrey envisageait de déménager à Toronto. La première chose qu’il a faite après s’être installé a été de trouver un club de patinage et un entraîneur, d’abord au West Toronto Figure Skating Club, puis au Moss Park Skating Club. « J’ai étudié la danse et les figures, j’ai commencé à passer des tests et j’ai réussi mon premier test préliminaire de style libre quatre mois plus tard… et je suis fier de dire que mon programme contenait deux sauts Axel! »

C’était un début merveilleux pour un patineur adulte de 24 ans, mais quand Jeffrey a commencé à obtenir plus de contrats de chanteur, danseur et acteur, il a dû reléguer le patinage au second plan. Pendant toutes ses années sur la route, donnant des performances en salle et sur des bateaux de croisière, il n’oubliait pas pour autant le plaisir de patiner et il profitait souvent des heures de répétition pour conserver sa mémoire musculaire du patinage.

jeffrey-morden-stage-performance« On me voyait souvent exécuter des sauts hors glace pendant les répétitions, au gymnase ou lors d’un échauffement avant un spectacle. Il m’arrivait à l’occasion de faire discrètement un saut ici et là pendant un spectacle. Je faisais un joli double saut de boucle dans l’adage de Summertime pendant Birth of the Blues sur une croisière de la Hollande en Amérique, mais sans plus. Je n’ai pas fait de patinage en public ou été invité pendant toutes ces années, sauf à une occasion à Singapour où je me suis présenté à une patinoire qui était malheureusement fermée ce jour-là. »

Passons vite les deux décennies suivantes pour arriver en 2011, au moment où Jeffrey renoue avec le patinage. « Un jour, alors que j’enseignais dans une école privée à Guelph, mon amie Lisa me dit : “Tu sais, il existe maintenant des compétitions pour les adultes.” Je suppose que je peux la blâmer de ma passion de concourir et de subir des tests dans la cinquantaine. »

Et il a fait tout un retour, avec la détermination farouche d’apprendre, de devenir un juge, de concourir et de partager ses connaissances de l’art de la performance.

Sur la glace, Jeffrey continue à s’entraîner en vue de tests et de compétitions. Il a atteint son but de réussir les danses du test junior bronze, le test senior bronze de style libre et le test or artistique. Il a remporté du succès en terminant en seconde place l’an dernier aux Championnats nationaux pour les adultes dans l’épreuve or de style libre chez les hommes et l’épreuve d’interprétation bronze chez les hommes. Cette année, à Calgary, il sera de retour aux Championnats nationaux pour les adultes comme représentant du Elora and District Skating Club où il cherchera à décrocher la première place sur le podium.

Il partage aussi de plus en plus ses connaissances sur l’art de la performance. « J’ai toujours affirmé que les patineurs sont jugés sur une chose pour laquelle ils n’ont aucun entraînement. Je crois que le fait que je sois un patineur, et maintenant un juge, en plus de mes années d’entraînement et d’expérience de la performance, m’autorise à partager beaucoup de connaissances. »

jeffrey-morden-nutcraker-performanceL’enseignement aux patineurs de la forme théâtrale et de son impact lui a déjà ouvert des portes. « Cet été, je travaillerai à Toronto pour la troisième année avec Carol Lame au Ice Dance Elite. En été, des patineurs du monde entier viennent suivre des ateliers avec Carol. J’ai eu le plaisir de travailler avec des équipes de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, de l’Italie, de la République tchèque, de même qu’avec des équipes canadiennes juniors et seniors fantastiques. »

Travailler hors glace avec des patineurs de compétition, donner des cours de performance et aider à mieux saisir les personnages et les intrigues témoignent de l’admiration que Jeffrey porte à un sport qu’il qualifie de combinaison d’athlétisme et d’art. Il a aussi le sentiment que le sport est à bien des égards un miroir de la vie.

« Il y a tellement de choses qui se recoupent. Que ce soit la gestion du temps, la vie saine ou l’apprentissage d’une nouvelle habileté, nous appliquons réellement les habiletés acquises sur la glace à notre vie quotidienne. »

Jeffrey souligne également que nul besoin d’être jeune pour patiner. « En vieillissant, c’est un sport sans impact formidable à pratiquer. Les seules poussées-élans de base améliorent l’équilibre, la force centrale, la coordination, le tonus musculaire et l’appareil cardiovasculaire. Si vous ajoutez la musicalité en utilisant toutes les parties du corps pour créer des formes, vous créez une activité d’un tout autre niveau. »

Son attitude est contagieuse.

« Après 12 ou 13 heures de jugement d’épreuves, tout le monde dit “J’ai besoin de prendre un verre” et je leur réponds invariablement “J’ai passé la journée à regarder des gens patiner, mais maintenant, je veux patiner!”

« Le problème toutefois est que je reste assis à regarder les patineurs en me disant que je n’ai que 52 ans et que je peux encore apprendre à faire telle chose. »

Calgary… Championnats nationaux pour les adultes… à vos marques!