Des patineurs canadiens continuent sur le circuit du Grand Prix junior ISU en Pologne

OTTAWA (ONT.) – Patinage Canada comptera sept patineurs, soit un total de cinq inscriptions au quatrième arrêt du Grand Prix junior ISU de patinage artistique à Gdansk, en Pologne, du 18 au 21 septembre 2013. Le Canada sera représenté dans trois disciplines, chez les hommes, les femmes et en danse sur glace.

Nam Nguyen, 15 ans, de Burnaby, C.-B., sera l’inscription canadienne dans l’épreuve masculine. Il s’agit de la deuxième affectation de la saison de Nam, s’étant classé quatrième au Grand Prix junior ISU, au Mexique, plus tôt ce mois. À deux affectations du Grand Prix junior ISU la saison dernière, il s’est classé troisième en Turquie et neuvième en France. Il a aussi concouru aux Championnats du monde juniors ISU de patinage artistique 2013, obtenant la 12e place, et aux Championnats nationaux de patinage artistique Canadian Tire 2013, terminant sixième. Nam s’entraîne avec Brian Orser au Toronto Cricket, Skating and Curling Club.

La médaillée d’argent des Championnats canadiens 2013, Gabrielle Daleman, 15 ans, de Newmarket, Ont., sera l’une des deux inscriptions canadiennes chez les femmes. La saison dernière, elle a concouru à deux événements du Grand Prix junior ISU, se classant cinquième et sixième à Chemnitz, en Allemagne, et à Linz, en Autriche, respectivement. Elle a aussi représenté le Canada aux Championnats du monde juniors ISU de patinage artistique, se classant au sixième rang. Andrei Berezintsev et Inga Zusev entraînent Gabrielle au Richmond Training Centre, à Richmond Hill, Ont.

Julianne Delaurier, 15 ans, de Kelowna, C.-B., fera ses débuts internationaux, représentant le Canada dans la discipline féminine. Julianne est la médaillée de bronze des Championnats canadiens 2013 dans la catégorie novice. Elle s’entraîne avec Karen Mongrain et Jason Mongrain au Club de patinage artistique Kelowna.

Melinda Meng, 14 ans, de Montréal, Qc, et Andrew Meng, 16 ans, de Montréal, Qc, sont l’une des deux équipes représentant le Canada en danse sur glace. L’équipe composée du frère et de la sœur s’est classée sixième à son affectation au Grand Prix junior, la saison dernière, en Croatie. Elle a aussi obtenu la sixième place aux Championnats nationaux de patinage artistique Canadian Tire 2013, dans la catégorie junior. Melinda et Andrew s’entraînent sous la direction de Marie-France Dubreuil et Patrice Lauzon, au CPA Gadbois, à Montréal.

Brianna Delmaestro, 17 ans, de Port Moody, C.-B., et Timothy Lum, 18 ans, de Burnaby, C.-B., sont la deuxième inscription en danse sur glace pour le Canada. Il s’agit de leur première affectation internationale, ayant fait équipe durant la période hors-saison. Ils s’entraînent avec Megan Wing et Aaron Lowe au CPA Burnaby.

Bev Viger, d’Abbotsford, C.-B., est la chef d’équipe et le Dr Ed Pilat, de Winnipeg, Man., sera le médecin de l’équipe canadienne. Reaghan Fawcett, d’Aurora, Ont., et Jean Senft, de West Vancouver, C.-B., seront les officielles canadiennes à l’événement.

Bent et MacKeen septièmes dans un Grand Prix junior de l’UIP

KOSICE, Slovaquie – Mackenzie Bent, d’Uxbridge, en Ontario, et Garrett MacKeen, d’Oshawa, en Ontario, se sont classés septièmes en danse, dimanche, pour conclure la troisième étape du circuit du Grand Prix junior de patinage artistique.

Le couple canadien a gagné la médaille d’or il y a deux semaines lors du premier Grand Prix de la saison et cinquième aux championnats du monde juniors la saison dernière. Inutile de dire que les choses ne se sont pas passées comme prévues cette fin de semaine.

« Nous pensions que nous avions bien fait dans la danse courte (samedi) et le résultat nous a un peu secoués, a dit Bent, âgée de 16 ans, trois de moins que son partenaire. Cela peut avoir affecté notre confiance pour la danse libre. Tout ce que nous pouvons faire est examiner nos performances et apporter les corrections nécessaires pour revenir sur le bon chemin. »

Anna Yanovskaya et Sergey Mozgov, de Russie, ont terminé devant deux couples américains pour remporter la médaille d’or.

Lauren Collins, de Minesing, en Ontario, et Danny Seymour, de Port Elgin, en Ontario, ont pris le 12e rang à leurs débuts internationaux.

« C’était une bonne expérience et je pense que nous avons bien patiné, a dit Collins, âgée de 17 ans, à sa cinquième saison avec Seymour, âgé de 19 ans. Nous avons eu un échauffement difficile, mais à la fin nous avons atteint nos objectifs dans la compétition. »

Chez les hommes, Leslie Ip, de Markham, en Ontario, a terminé 10e à ses débuts internationaux. Keiji Tanakal, du Japon, a gagné la médaille d’or.

« J’étais pas mal nerveux avant ceci et je suis satisfait de la manière dont je me suis calmé pendant la compétition, a dit Ip, âgé de 18 ans. Cela a paru dans la deuxième moitié de mon programme, aujourd’hui. Terminer parmi les 10 premiers est très satisfaisant. Je ne savais pas à quoi m’attendre. »

Le meilleur résultat du Canada a été une sixième place par Tara Hancherow, de Tisdale, en Saskatchewan, et Wesley Killing, de Woodstock, en Ontario, en couples, samedi.

Louis Daignault

Des médailles d’argent et de bonze pour les danseurs canadiens dans la Classique internationale de patinage artistique des É.-U.

SALT LAKE CITY – Les équipes de danse de Kaitlyn Weaver et Andrew Poje, de Waterloo, en Ontario, et Nicole Orford, de Burnaby, en C.-B., et Thomas Williams, d’Okotoks, en Alberta, ont mérité les médailles d’argent et de bronze, respectivement, samedi, pour conclure la Classique internationale de patinage artistique des É.-U.

Les doubles champions du monde Meryl Davis et Charlie White, des É.-U., ont gagné la médaille d’or avec 183,69 points. Weaver et Poje ont suivi avec 161,99 et Orford et Williams ont terminé troisièmes avec 137,60.

La saison de Weaver et Poje a été raccourcie en 2012-13 quand Weaver s’est fracturé une cheville. Toutefois ils sont revenus quelques semaines plus tard pour se classer à une impressionnante cinquième place aux championnats du monde. Weaver a eu une opération réussie à son pied cet été pour retirer une plaque et cinq visses utilisées pour réparer la cheville.

« Cette compétition était un test pour mon pied et ce fut excellent, a dit Weaver. Nous n’avons jamais participé à une compétition si tôt dans la saison donc c’était bon de présenter ces programmes. Maintenant nous avons cinq semaines avant notre prochaine compétition pour nettoyer les programmes. »

« L’an dernier, nous avons eu des bosses dans notre route, a ajouté Poje. Ces problèmes, en réalité, ont fait de nous une équipe plus forte. Cela nous a montré ce dont nous sommes capables. »

Orford et Williams n’en sont qu’à leur deuxième saison au niveau senior, mais ils tenteront de décrocher une place olympique.

« Nous sommes très satisfaits de ce genre de début de saison, a dit Williams. Le niveau de performance était là. Nous sommes demeurés engagés auprès des juges et de nous-mêmes. Nous savons que nous devrons pousser plus fort contre un peloton avec beaucoup de profondeur si nous voulons obtenir cette chance de porter l’uniforme canadien. »

En simple féminin, Courtney Hicks a conduit un balayage américain des médailles avec 171,88 points. Amélie Lacoste, de Delson, au Québec, s’est classée quatrième dans le programme court et dans le programme long de samedi pour prendre la cinquième place globale avec 147,88 points.

Lacoste a exécuté sa nouvelle routine qu’elle utilisera dans sa tentative d’obtenir une place dans l’équipe olympique. Elle est choréographiée par Shae-Lynn Bourne.

« C’est un bon début de saison, a dit Lacoste, âgée de 24 ans, la championne canadienne de 2012. J’ai perdu ma concentration à la fin de mon programme et cela a fait mal à mon classement. Mais c’est un programme que j’aime et présentement je dois acquérir plus de confiance dans mes sauts. »

Vendredi, Kirsten Moore-Towers, de St. Catharines, en Ontario, et Dylan Moscovitch, de Toronto, avaient défendu avec succès leur titre en couple.

Louis Daignault

Un duo canadien sixième en couples dans un Grand Prix junior de l’UIP

KOSICE, Slovaquie – Tara Hancherow, de Tisdale, en Saskatchewan, et Wesley Killing, de Woodstock, en Ontario, se sont classés sixièmes à leurs débuts en couples, samedi, dans la troisième étape du circuit du Grand Prix junior de patinage artistique de l’UIP.

Hancherow et Killing participaient à une compétition ensembles pour la première fois après avoir uni leurs forces cet été. Une commotion de Hancherow, qui a patiné en simple lors des deux dernières saisons, a retardé leur préparation pour la compétition.

« Nous commençons seulement à nous entraîner ensembles, donc nous sommes satisfaits de comment cela s’est passé, a dit Hancherow, âgée de 17 ans. Nous n’étions pas certains d’à quoi nous attendre, donc c’est une bonne sensation de savoir que nous pouvons être compétitifs dans une compétition internationale comme celle-ci. Nous n’étions pas totalement certains à quoi nous attendre. »

Maria Vigalova et Egor Zakroev ont dirigé un balayage russe des médailles.

En simple féminin, Karen Chen, des É,-U., a gagné la médaille d’or. Alexandra Proklova, de Russie, a terminé deuxième et Riona Kato, du Japon, troisième.

Marianne Rioux Ouellet, de Montréal, s’est classée 14e et Roxanne Cournoyer, de Sorel-Tracy, au Québec, 20e.

En danse, après la danse courte, Mackenzie Bent, d’Uxbridge, en Ontario, et Garrett MacKeen, d’Oshawa, en Ontario, sont sixièmes et Lauren Collins, de Minesing, en Ontario, et Danny Seymour, de Port Elgin, en Ontario, 11es.

La compétition se terminera dimanche avec la danse libre et le programme libre masculin.  Leslie Ip, de Markham, en Ontario, est 11e à la suite du programme court masculin de vendredi.

Louis Daignault

Moore-Towers et Moscovitch gagnent une médaille d’or à la Classique internationale de patinage artistique des É.-U.

SALT LAKE CITY – Kirsten Moore-Towers, de St. Catharines, en Ontario, et Dylan Moscovitch, de Toronto, ont défendu avec succès leur titre en couples, vendredi, à la Classique internationale de patinage artistique des É.-U.

Moore-Towers et Moscovitch ont obtenu 201,30 points pour obtenir la médaille d’or. Caydee Denney et John Coughlin, des É.-U., ont terminé deuxièmes avec 188,47 et leurs compatriotes Tarah Kayne et Daniel O’Shea troisièmes avec 167,27.

«Nous avons rendu cela excitant avec des difficultés dans notre dernière portée, mais Dylan a fait preuve de beaucoup de force pour nous rendre jusqu’au bout, a dit Moore-Towers, quatrième avec son partenaire la saison dernière aux championnats du monde. Ce n’est que la deuxième fois que nous exécutons ce programme et notre performance, ce soir, promet pour le restant de la saison.»

Paige Lawrence, de Kennedy, en Saskatchewan, et Rudi Swiegers, de Kipling, en Saskatchewan, ont terminé cinquièmes avec 155,00.

Chez les hommes, Max Aaron, des É.U., a remporté la médaille d’or alors qu’Andrei Rogozine, de Richmond Hill, en Ontario, a terminé septième.

En danse, Meryl Davis et Charlie White, des É.-U., sont premiers à la suite de la danse courte. Kaitlyn Weaver et Andrew Poje, de Waterloo, en Ontario, sont deuxièmes et Nicole Orford, de Burnaby, en C.-B., et Thomas Williams, d’Okotoks, en Alberta, troisièmes.

En simple féminin, les É.-U. occupent les trois premières places et Amélie Lacoste, de Delson, au Québec, est quatrième.

Les finales en danse et chez les femmes auront lieu samedi.

Charmants, classiques et difficiles : les programmes de 2013-2014 de Tessa Virtue et Scott Moir

Leur programme risqué, torride et très dramatique sur la musique de Carmen ayant été mis au rancart, Tessa Virtue et Scott Moir ont opté pour une élégance classique en vue de leurs programmes olympiques.

Pour la première fois, ils ont dévoilé leur danse libre exécutée au son d’une musique de compositeurs russes, durant un camp d’entraînement la semaine dernière, à Mississauga, Ont. – devant des juges et des spécialistes techniques seulement – et elle ne pourrait être plus différente de leur programme de l’an dernier, qui leur a valu une médaille d’argent aux Championnats du monde, à London, Ont.

Des spectateurs ont déjà vu leur charmante danse courte au son d’Ella Fitzgerald et de Louis Armstrong, à une compétition estivale au Québec, le mois dernier.

Depuis longtemps, l’entraîneure et chorégraphe Marina Zoueva avait à l’esprit la musique du ballet Les Saisons, d’Alexander Glazunov, et savait qu’elle semblait bien convenir au programme olympique des champions en titre. La musique n’avait jamais été utilisée dans un programme de patinage artistique en compétition auparavant, a-t-elle fait remarquer, et c’était une musique unique, par un compositeur qui avait aidé à diriger les danseurs de ballet en Russie dans la direction contemporaine, tout en étant néanmoins toujours liée à la période romantique russe.

Le programme est complètement différent de celui de Carmen, qui avait pour but de montrer le conflit dramatique entre un homme et une femme avec le mouvement de danse contemporaine. Cette année, le mouvement du morceau de Glazunov cherche à établir l’harmonie entre un homme et une femme d’une manière plus classique, surtout d’une façon classique russe.

« Je voulais vraiment montrer l’énorme contraste entre la chorégraphie de l’an dernier et comment Tessa et Scott sont capables de jouer des personnages différents », a ajouté Marina. « C’est un immense contraste, comme le nord et le sud. »

Marina a étudié à l’université d’arts en Russie et a toujours à l’idée le mouvement de ballet. « Je crois que c’est vraiment un programme classique russe, bien que je l’ai créé en Amérique du Nord pour des patineurs nord-américains », a-t-elle précisé. « Mais, c’est ma façon de remercier la Russie. Je dois faire quelque chose pour le pays où je suis née. Je pense vraiment que Tessa et Scott sont les meilleurs patineurs pour exécuter ce programme. »

D’une façon, la création de Carmen a été facile en comparaison de l’œuvre de Glazunov. Carmen s’accompagnait déjà d’une histoire. Cette année, la danse libre de Tessa et Scott est « une entière création », une histoire que Marina a conçue avec les patineurs. De plus, ils ont créé un mouvement correspondant à la musique, tout en s’assurant qu’il ait l’air d’un programme de danse sur glace, avec une magnifique valse. Il a fallu plus de temps pour concevoir la danse libre parce que la musique a été spécialement arrangée pour eux.

Marina a fait jouer la musique immédiatement après les Championnats du monde, mais elle s’est rendu compte qu’il manquait quelque chose dans le ballet de Glazunov. Par conséquent, elle a ajouté un concerto pour piano d’un autre compositeur russe, Alexander Scriabin (Concertopour piano en fa dièse mineur) afin de mettre un point d’exclamation à la fin du programme. Marina affirme que les œuvres des compositeurs vont bien ensemble en ce qui concerne le synchronisme et le caractère. Les compositeurs remontent à la même époque. Elle a choisi la musique de Scriabin en raison de son caractère de fierté, parfait pour une finale.

Scott l’appelle la « partie de tempête ». Elle dépeint le chaos externe, alors que le couple s’efforce de trouver un moyen de s’en tirer. « Pour Tessa et moi, c’est un peu notre histoire », a signalé Scott. « C’est l’histoire d’un partenariat et de tous les hauts et les bas que nous avons traversés, tant sur glace que hors glace. C’est un programme superbe pour nous personnellement, parce que l’exécution de la dernière section est prévue à Sotchi. C’est la cerise sur le gâteau. »

Ils ne mettront pas au point cette dernière section avant février, mais ils y penseront toute la saison lorsqu’ils l’exécuteront. C’est une musique très forte et triomphante. » Les thèmes sont aussi universels, a fait observer Tessa. « Tout ce que nous avons vécu durant notre cheminement de 17 ans, c’est sur quoi nous nous fonderons dans ce programme, mais c’est néanmoins universel et j’espère que l’auditoire pourra s’y identifier. C’est à propos des saisons, des hauts et des bas. » Ils sont beaucoup plus engagés d’un point de vue intellectuel dans l’histoire qu’ils ne l’étaient l’an dernier avec Carmen.

Et les difficultés? Scott avoue que le programme est très exigeant, tout particulièrement la dernière minute. Avant le début de la musique de la finale, ils exécutent des levées consécutives avec rotations, qui ajoutent du piquant et impressionnent, ce qui les distinguera des autres, espère Scott.

« Nous amorçons cette dernière minute assez exténués », signale Tessa. « Mais, nous aimons être ambitieux et nous mettre au défi. »

Naturellement, toutes leurs levées sont nouvelles. Tessa et Scott ont discuté du recours à leur célèbre levée de « l’oie », mais ont abandonné l’idée. « Nous ne voulons pas avoir l’air des anciens Tessa et Scott », a-t-il affirmé. « Nous aimons l’oie et c’est une levée favorite des partisans, mais nous ne voulons pas voir à la télévision ce que nous avons fait il y a quatre ans et la même chose en 2014 et que les gens demandent ce que nous avons fait au cours des quatre dernières années ». Par ailleurs, Tessa et Scott maintiennent que les levées doivent ajouter au programme et en faire partie, plutôt que d’avoir l’air incluses dans le seul but d’accumuler des points.

En ce qui concerne la danse courte, Marina appelle Ella Fitzgerald et Louis Armstrong un « duo classique », utilisant Dream a Little Dream, Muskrat Ramble et Dancing Cheek to Cheek. Marina aimait la musique en raison de la variation de la voix et du chant et elle demande de légers pas, ce qui est parfait pour les Championnats canadiens. Scott a dit que la danse courte leur était venue en premier et qu’ils avaient déjà chorégraphié deux minutes de la danse avec Jean-Marc Généreux (un danseur de salon canadien, connu comme juge et chorégraphe de l’émission de télévision à succès So You Think You Can Dance) avant d’amorcer la tournée Stars on Ice.

Dans la danse courte, qui doit comprendre le Finnstep, Tessa et Scott utilisent des rythmes de Fox-trot et de Quickstep – et tous leurs éléments doivent tenir compte de ces styles. « On n’a vraiment pas le temps de souffler », déclare Tessa. « La danse libre est un peu un marathon et nous avons des moments pour nous ressaisir. Mais, je constate qu’avec la danse courte, il faut la surveiller de près ou sinon on peut perdre le fil, surtout avec de la musique qui est si rapide. Et, on veut garder cette impression de danse de salon. C’est exigeant. »

Marina soutient que le programme est difficile parce que les éléments sont tellement interreliés et exigent une grande concentration, chaque élément valant tant de points. « Pour moi, la danse courte est beaucoup plus difficile », a-t-elle ajouté. « Tout est vraiment important. »

Beverley Smith

Des patineurs juniors canadiens se rendent en Slovaquie pour le troisième arrêt du Grand Prix junior ISU

OTTAWA (ONT.) – Patinage Canada comptera six inscriptions au troisième arrêt du Grand Prix junior ISU de patinage artistique, du 12 au 15 septembre 2013, à Kosice, en Slovaquie. Le Canada sera représenté dans les quatre disciplines : femmes, hommes, patinage en couple et danse sur glace.

Mackenzie Bent, 16 ans, d’Uxbridge, Ont., et Garrett MacKeen, 19 ans, d’Oshawa, Ont., sont l’une des deux inscriptions canadiennes en danse sur glace. Mackenzie et Garrett ont remporté la médaille d’or au premier arrêt du circuit Grand Prix junior ISU, cette saison, à Riga, en Lettonie. La saison dernière, ils se sont classés cinquièmes aux Championnats du monde juniors ISU de patinage artistique 2013, et deuxièmes aux Championnats canadiens, dans la catégorie junior. Mackenzie et Garrett s’entraînent à Scarboro Ice Dance Elite avec leurs entraîneurs Juris Razgulajevs et Carol Lane.

Lauren Collins, 17 ans, de Minesing, Ont., et Danny Seymour, 19 ans, de Port Elgin, Ont., représenteront aussi le Canada en danse sur glace. La saison dernière, ils se sont classés dixièmes aux Championnats nationaux de patinage artistique Canadian Tire, dans la catégorie junior. Lauren et Danny s’entraînent sous la direction de David Islam et Kelly Johnson, à la Mariposa School of Skating, à Barrie, Ont.

Roxanne Cournoyer, 16 ans, de Sorel-Tracy, Qc, est l’une des deux inscriptions canadiennes chez les femmes. Il s’agit de sa première affectation internationale. Roxanne a obtenu la 10e place aux Championnats nationaux de patinage artistique Canadian Tire 2013. Annie Barabé et Sophie Richard entraînent Roxanne au CTC Contrecœur.

Marianne Rioux Ouellet, 18 ans, de Montréal, Qc, représentera aussi le Canada dans la division féminine, dans le cadre de sa première affectation internationale. Marianne s’est classée cinquième en tant que junior aux Championnats nationaux de patinage artistique Canadian Tire 2013. Elle s’entraîne avec Michele Godbout et Sonia Zapitosky au CPA Rosemont.

Leslie Ip, 18 ans, de Markham, Ont., est l’inscription canadienne chez les hommes. Il s’agit de sa première affectation internationale. La saison dernière, il s’est classé quatrième en tant que junior aux Championnats nationaux de patinage artistique Canadian Tire 2013. Il s’entraîne avec Katerina Papafotiou au CPA Thornhill.

Tara Hancherow, 17 ans, de Tisdale, Sask., et Wesley Killing, 20 ans, de Woodstock, Ont., seront l’inscription canadienne en patinage en couple. Tara et Wesley concourent ensemble pour la première saison. Ils s’entraînent avec Annie Barabé et Maximin Coïa au CTC Contrecœur.

Louis Stong, d’Etobicoke, Ont., est le chef d’équipe à l’événement et la physiothérapeute Paige Larson, de North Vancouver, C.-B., représentera le personnel médical canadien. Pam Chislett, de Grande Prairie, Alb., et Jeff Lukasik, de Calgary, Alb., sont les officiels canadiens à l’événement.

Des Canadiens se rendent à Salt Lake City pour la U.S. International Figure Skating Classic

OTTAWA (ONT.) – Le Canada comptera six inscriptions à la compétition internationale senior intitulée U.S. International Figure Skating Classic 2013. L’événement se déroule du 11 au 15 septembre 2013, à Salt Lake City, UT. Des patineurs représenteront le Canada dans les quatre disciplines : hommes, femmes, patinage en couple et danse sur glace.

Kirsten Moore-Towers, 21 ans, de St. Catharines, Ont., et Dylan Moscovitch, 28 ans, de Toronto, Ont, sont la première des deux équipes canadiennes de patinage en couple à cet événement. Kirsten et Dylan sont les champions en titre de patinage en couple de cet événement. La saison dernière, les médaillés d’argent canadiens ont aussi remporté la médaille d’argent au Trophée NHK au Japon et aux Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique, en plus de se classer en quatrième place aux Championnats du monde ISU de patinage artistique. L’équipe s’entraîne avec Kris Wirtz et Kristy Wirtz au Club de patinage Kitchener-Waterloo.

Paige Lawrence, 23 ans, de Kennedy, Sask., et Rudi Swiegers, 25 ans, de Kipling, Sask., sont la deuxième inscription en patinage en couple pour le Canada. Paige et Rudi ont été médaillés d’argent à cet événement en 2012. Les médaillés de bronze des Championnats canadiens 2013 se sont aussi classés quatrièmes aux Internationaux Patinage Canada et à la Coupe de Russie, ainsi que sixièmes aux Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique 2013, la saison dernière. Paige et Rudi s’entraînent à Melville, Sask., et Virden, Man., avec leurs entraîneurs Patricia Hole et Lyndon Johnston.

Kaitlyn Weaver, 24 ans, de Waterloo, Ont., et Andrew Poje, 26 ans, de Waterloo, Ont., montreront la voie pour le Canada dans la catégorie de danse sur glace. La saison dernière, Kaitlyn et Andrew se sont classés au cinquième rang aux Championnats du monde ISU de patinage artistique 2013. Ils ont aussi été médaillés de bronze à leurs deux affectations sur le circuit Grand Prix ISU, soit la Coupe de Chine et Skate America. Ils s’entraînent sous la direction de Pasquale Camerlengo et d’Angelika Krylova, à Bloomfield Hills, Michigan.

Les médaillés de bronze des Championnats canadiens, Nicole Orford, 20 ans, de Burnaby, C.-B., et Thomas Williams, 22 ans, d’Okotoks, Alb., représenteront également le Canada en danse sur glace. La saison dernière, ils ont été huitièmes à la Coupe Rostelecom, à Moscou, et quatrièmes au Trophée NHK, au Japon. Megan Wing et Aaron Lowe entraînent Nicole et Thomas, au B.C. Centre of Excellence.

Andrei Rogozine, 20 ans, de Richmond Hill, Ont., médaillé de bronze aux Championnats canadiens, représentera le Canada chez les hommes. Le champion des Championnats du monde juniors 2011 s’est classé 10e aux Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique et 13e aux Championnats du monde ISU de patinage artistique, la saison dernière. Il s’entraîne avec Inga Zusev et Andrei Berezintsev, au Club de patinage artistique Richmond Hill.

Amélie Lacoste, 24 ans, de Delson, Qc, est la seule inscription chez les femmes pour le Canada. Amélie a mérité une médaille de bronze à cet événement en 2012. Elle a aussi été classée huitième aux Internationaux Patinage Canada, sixième à la Coupe de Chine et neuvième aux Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique 2013, la saison dernière. Amélie s’entraîne avec Nathalie Martin, Sylvie Fullum et Denis Beaudoin, au CPA Saint-Léonard, à Montréal, Qc.

Petra Burka, de Toronto, Ont., voyagera avec l’équipe en tant que chef d’équipe et Agnes Makowski, aussi de Toronto, Ont., sera la physiothérapeute de l’équipe. Lynne Dey, d’Edmonton, Alb., et Nicole Leblanc-Richard, de Dieppe, N.-B., seront les officielles canadiennes à l’événement.

Les préparatifs de septembre : la clé d’une saison couronnée de succès

Il ne fait aucun doute qu’il y a un peu d’effervescence dans l’air alors que les officiels s’assoient dans de froides patinoires, avec leurs mitaines et leurs foulards, et regardent les membres de l’équipe nationale du Canada s’élancer sur la glace, au début de septembre, au camp de haute performance. Lire la suite

Médaille d’argent pour les danseurs sur glace canadiens dans un Grand Prix junior de l’UIP

MEXICO – Les danseurs sur glace Madeline Edwards, de Port Moody, en C.-B., et Zhao Kai Pang, de Burnaby, en C.-B., ont gagné la médaille d’argent, samedi, pour conclure la deuxième étape du circuit de patinage artistique du Grand Prix junior de l’UIP.

Kaitlin Hawayek et Jean-Luc Baker, des É.-U., ont remporté la médaille d’or avec 136,45 points, résistant à une forte opposition d’Edwards et Pang, deuxièmes avec 134,02. Sofia Edmokimova et Egor Bazin, de Russie, ont terminé troisièmes avec 112,78.

Edwards et Pang ont obtenu la meilleure note de la danse libre de samedi, obtenant un record personnel de 80,56 points pour leur routine exécutée au son de la musique des Misérables. Il s’agit de leur troisième médaille en carrière dans un Grand Prix junior.

«Nous sommes excités par cette performance, a dit Pang, âgé de 18 ans, un an de plus que sa partenaire. Nous nous sommes préparés et nous sommes entraînés fort pour cette compétition parce que c’était important pour nous d’entreprendre la saison sur le bon pied.»

L’équipe de Katie Desveaux, de Toronto, et Dmitre Razgulajevs, d’Ajax, en Ontario, n’a pas concouru cette semaine à cause d’une erreur dans l’envoi des documents. Ils seront assignés de nouveau plus tard à un Grand Prix junior de l’UIP.

Dans la finale féminine, Polina Edmunds, des É.-U., a été la gagnante. Natatia Ogoreltseva, de Russie, a terminé deuxième et Mariah Bell, des É.-U., troisième.

Julianne Séguin, de Longueuil, au Québec, s’est classée sixième et Sandrine Martin, de Boucherville, au Québec, neuvième.

Séguin a de nouveau souffert de problèmes gastriques et d’étourdissements pendant toute la journée.

«Je voulais vraiment concourir aujourd’hui et il n’était pas question que je me retire, a-t-elle dit. Cela ne s’est pas passé de la manière que je voulais, mais j’ai donné tout ce que j’avais.»

Martin, âgée de 15 ans, faisait ses débuts internationaux.

«Je suis simplement heureuse d’être ici et de représenter le Canada, a-t-elle dit. C’était une expérience fantastique.»

Vendredi, Nam Nguyen, de Toronto, a terminé quatrième chez les hommes.

Louis Daignault

Le Canadien Nam Nguyen quatrième dans un Grand Prix junior de l’UIP

MEXICO – Nam Nguyen, âgé de 15 ans, de Toronto, a obtenu une note record personnel en route vers une quatrième place chez les hommes, vendredi, dans la deuxième étape du circuit du Grand Prix junior de patinage artistique de l’UIP.

Nathan Chen, des É.-U., a remporté la médaille d’or avec 218,62 points. Ryuju Hino, du Japon, a terminé deuxième avec 199,64 et Daniel Samohin, d’Israël, troisième avec 182,89.

Nguyen, deux fois médaillé dans un Grand Prix junior, a suivi de près avec 181,04, établissant des records personnels pour sa note globale et sa note dans le programme court. Il a gardé les mêmes programmes que la saison dernière.

« Ce sont des programmes dans lesquels je suis à l’aise et je sais que je peux les améliorer, a dit Nguyen, qui est entraîné par Brian Orser. Mon objectif, cette année, est de me qualifier pour la finale du Grand Prix junior et je sais que je peux faire beaucoup mieux dans ma prochaine compétition. »

Nguyen a chuté dans son premier triple flip, mais a bien récupéré pour réussir sept sauts dans son programme long patiné au son de la musique de Bach.

Le programme court a eu lieu chez les femmes et Julianne Séguin, de Longueuil, au Québec, est troisième et Sandrine Martin, de Boucherville, au Québec, 11e.

Séguin n’était pas certaine de pouvoir patiner après avoir eu des problèmes gastriques qui l’ont rendue étourdie et l’ont forcée à rater l’entraînement du matin. Toutefois elle allait mieux en après-midi et a réussi un triple Lutz et des double et triple boucles piquées pour terminer avec une note record personnel de 50,98.

Dans le programme court de la danse de jeudi, Madeline Edwards, de Port Moody, en C.-B., et ZhaoKai Pang, de Burnaby, en C.-B., sont deuxièmes.

Le programme libre féminin et la danse libre auront lieu samedi.

Louis Daignault

Le chorégraphe Mark Pillay crée des programmes gagnants

Ce fut toujours de même pour Mark Pillay, dès son enfance à Moose Jaw, en Saskatchewan – lorsqu’il entendait de la musique, il y trouvait une structure. Il bougeait et concevait dans les airs, un enfant qui s’amusait plus avec la forme et les sentiments que les valeurs nominales.

Il n’avait aucune idée que ce genre de chose deviendrait l’œuvre de sa vie. À présent, le Canadien âgé de 35 ans est un chorégraphe dont la réputation s’accroît dans le monde. Il est responsable du programme court audacieux et du style libre plein d’émotions qui ont permis à Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch de se retrouver directement au nombre des meilleures équipes au monde la saison dernière, et d’autres chorégraphies, dont celles d’Emanuel Sandhu, de Richard Dornbush, des médaillés d’argent allemands en patinage en couple Mari Vartman et Aaron Van Cleave, de l’étoile naissante américaine Karen Chen et du jeune virtuose canadien Roman Sadovsky.

À Moose Jaw, Mark a été persuadé d’essayer le patinage par sa voisine, Jana Beasley, qu’il affirme être complètement responsable de son engagement envers le patinage artistique et le piano. Ils ont formé une équipe de danse, mais lorsqu’elle a grandi, contrairement à Mark, il s’est concentré sur le patinage en simple masculin. À ce moment, il invitait ses voisins à venir voir ses créations chorégraphiques dans son salon, sur sa trampoline et dans la piscine. En Saskatchewan, il s’est entraîné avec Betty Calvert, la femme du premier ministre à l’époque, Lorne Calvert, et avec Dale Hazell, puis plus tard à Calgary avec Sharon Lariviere, qui lui a appris l’esthétique du sport et de la danse, et finalement à Vancouver avec Joanne McLeod. Mark s’est finalement retiré de la compétition après les Championnats canadiens de 2001, à Winnipeg, mécontent d’une carrière de patinage qui ne lui avait pas vraiment donné ce qu’il avait imaginé. Son corps ne pouvait accomplir ses visions. Maintenant, il ressent une catharsis du fait qu’il peut aider les autres à réussir ce qu’il ne pouvait pas.

Les années post-compétition ont été difficiles. La plupart des patineurs peuvent en témoigner. « J’étais manifestement perdu pendant quelque temps », affirme Mark. Le fils d’un père né en Afrique du Sud et d’une mère britannique, Mark a fait ses études à l’Université Simon Fraser, mais s’est tortillé sur sa chaise, n’étant pas habitué de s’asseoir sans bouger pendant si longtemps. Pour résoudre ce problème, il a commencé à étudier la danse contemporaine à l’université. Il traînait toujours dans les patinoires, ce qui était utile. C’est là où ses amis se trouvaient, les gens qu’il connaissait. Un jour, alors qu’il bougeait au son de musique, un parent, Jan McRae, l’a abordé sur la glace et lui a demandé s’il voudrait bien chorégraphier des programmes pour son fils, Joshua. Étant donné que ce patineur novice pouvait déjà exécuter quelques triples sauts, Mark a commencé à un niveau relativement élevé du sport.

« À partir de ce jour-là, ça n’a jamais cessé », déclare Mark. « Ce n’est pas quelque chose que j’ai choisi. C’est curieusement quelque chose qui m’a trouvé. »

Il n’avait amorcé sa nouvelle carrière que depuis environ deux ans, lorsqu’il a chorégraphié le programme long d’Emanuel Sandhu – durant la saison olympique de 2006, une énorme responsabilité. Mark était stupéfait de l’acuité visuelle d’Emanuel pour le mouvement. « Il me regardait simplement et, sans avoir même bougé, il savait exactement comment immédiatement l’exécuter », Mark a signalé. « Je ne pense pas avoir jamais rencontré une personne comme lui. Il pouvait apprendre le mouvement très rapidement et non pas en m’imitant. Il n’avait qu’à regarder pour pouvoir l’accomplir. »

Déjà, Mark démontrait son aptitude caractéristique : trouver de la musique pour les patineurs que personne n’avait jamais entendue. Il a trouvé la musique d’Emanuel lorsqu’il suivait un cours sur le patrimoine de la danse à l’université. La musique utilisée a tellement intrigué Mark qu’il a demandé à son professeur s’il pouvait l’utiliser pour un patineur. Le professeur lui a dit que c’était un morceau original de musique rédigé par Gordon Cobb, un compositeur de Vancouver, et qu’il devrait obtenir sa permission.

À la fin, Mark a obtenu la musique pour Emanuel (il a remporté deux événements du Grand Prix sur cette musique), mais il a établi une relation encore plus importante avec Gordon, qui met à présent le vent dans les voiles de Mark. Gordon fait actuellement le montage de tous les choix musicaux de Mark – et parfois, le jeune chorégraphe a donné des directives très compliquées à cet égard.

« Le processus de montage de la musique est très vital », affirme Mark, qui a tout appris à ce sujet de Gordon. « C’est de là que vient toute la structure pour l’agencement des éléments. »

Mark signale qu’il conçoit l’entière chorégraphie d’un programme dans son esprit avant de faire le montage de la musique. À quel point est-ce que le processus peut devenir compliqué? Durant la saison de percée de Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch, ils ont patiné sur la musique de Les Misérables et le montage avait 25 coupures. « Couper la musique 25 fois en quatre minutes et s’assurer que le son est cohésif, voilà ce qui rend les choses compliquées », ajoute Mark.

La plus grande percée de Mark à titre de chorégraphe est provenue – non des performances d’Emanuel Sandhu – mais d’un style libre conçu pour le patineur de C.-B., Keegan Murphy, qui était son rival auparavant au niveau junior. Le programme, du compositeur de musique français Yann Tiersen, composé pour un film de tragicomédie allemand acclamé en Europe, est devenu « comme un paratonnerre », a déclaré Mark. « Ce fut le moment où les gens se sont rendu compte de ce que je pouvais vraiment faire. Je crois vraiment que c’est le programme qui a tout changé. »

Keegan a mentionné qu’il avait exécuté les mêmes programmes pendant deux saisons, en 2005 et 2006, au niveau des hommes seniors – qui lui avaient permis d’obtenir ses meilleurs résultats, une neuvième place au niveau national. « Ce fut une approche différente envers les composantes de programme », a fait remarquer Keegan, actuellement directeur des programmes au Club de patinage Connaught, à Vancouver. « C’était éclectique. Je m’en souviens encore… c’était imprévisible. Personne n’avait jamais entendu cette musique ».

Keegan a dit que pour la première fois, il patinait au son d’une musique avec laquelle il pouvait établir un lien. Elle était passionnée, pleine d’émotions et même sensible. Mark fait maintenant la chorégraphie pour deux patineurs nationaux que Keegan a entraînés : Mitchell Gordon et Larkyn Austman.

L’entraîneur Kris Wirtz a demandé à Mark de chorégraphier un programme pour Dylan Moscovitch lorsqu’il patinait avec sa sœur Kyra. Kris avait surveillé le Vancouvérois transplanté lorsqu’il se trouvait à Kitchener-Waterloo, créant des programmes pour l’équipe de patinage synchronisé, Nexxice. Lorsque Kyra s’est retirée, Mark est devenu le seul chorégraphe de Kirsten et Dylan.

« Il est absolument remarquable », s’exclame Kirsten.

« Nous l’aimons beaucoup », a ajouté Dylan. « Il s’est vraiment donné corps et âme pour travailler avec nous et se soucie vraiment de nos carrières ». Mark travaille avec eux depuis si longtemps qu’il considère qu’ils sont des amis.

Lorsqu’il a présenté de la musique du film français Micmac, les deux patineurs ont pensé : « Vraiment? ». Kirsten a admis qu’elle détestait la musique. « Je ne peux pas patiner sur cette musique », a-t-elle pensé. « Elle est horrible. »

« Mais, lorsque nous avons amorcé la chorégraphie et que tout a commencé à former un tout, je me suis rendu compte qu’il savait ce qu’il faisait. Il avait une vision. »

Mark a dit que la musique se voulait un hommage à la fougue des patineuses en couple : dans la chorégraphie, Kirsten règne en maîtresse. « C’est une interprétation de la relation entre un homme et une femme », a-t-il dit.

Malgré sa présence croissante sur la scène, Mark demeure toujours anonyme. La plupart des gens ne savent pas de quoi il a l’air. On le prend souvent pour Emanuel Sandhu ou peut-être même Ravi Walia. Il assiste rarement aux compétitions. Il n’a rencontré que brièvement Lori Nichol et David Wilson. Les chorégraphes vivent dans l’isolement.

« Dans le monde de l’entraînement, les collègues peuvent discuter, mais en tant que chorégraphe, on est vraiment seul », affirme Mark. « Il est rare que je rencontre un autre chorégraphe. C’est un monde où on se fraye un chemin seul, qu’on arrive à comprendre seul et dans lequel on trébuche et on apprend seul. »

Mais, il semble que Mark réussit très bien, car il est de plus en plus occupé.

Beverley Smith