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Le Dr Jane Moran nommée à la liste des femmes les plus influentes de 2013

OTTAWA – Vingt femmes exceptionnelles ont été nommées à la Liste 2013 des femmes les plus influentes dans le sport et l’activité physique par l’Association canadienne pour l’avancement des femmes, du sport et de l’activité physique (ACAFS). L’ACAFS publie annuellement sa Liste des femmes les plus influentes pour célébrer et souligner les leaders canadiennes qui ont le plus influencé le sport et l’activité physique au Canada et sur la scène internationale.

« Il s’agit de la douzième édition de la Liste des femmes les plus influentes  de l’ACAFS et c’est encourageant de constater le nombre de véritables leaders qui contribuent de manière significative au pays ainsi qu’à l’étranger », a partagé Karin Lofstrom (Ottawa, Ont.), directrice administrative de l’ACAFS. « Notre but est d’aider à rehausser le profil de ces leaders et de célébrer les femmes qui font une contribution importante à l’activité physique, jusqu’à la sphère de la haute performance. »

L’édition 2013 comprend des athlètes, des officielles, des entraîneures, des professeurs, des administratrices et des bénévoles. Certaines des lauréates ont déjà fait partie de la liste à plusieurs reprises comme par exemple  Anne Merklinger (À nous le podium) et Caroline Assalian (Comité olympique canadien); alors que d’autres en sont à leur première nomination dont Monique Lefebvre (AlterGo), Michelle Stillwell (paralympienne), Carol Huynh (olympienne) et Jane Riddell (Clubs de santé GoodLife Fitness) :

VOICI LA LISTE DES FEMMES LES PLUS INFLUENTES DE L’ANNÉE 2013 DE L’ACAFS (en ordre alphabétique) :

  • Caroline ASSALIAN, Chef du sport, Comité olympique canadien (Montréal, Qué.)
  • Beverly BOYS, officielle; juge internationale « Niveau A »; entraîneure / plongeon (Surrey, C.-B.)
  • Jill BREWER, entraîneure, mentor;  formatrice et évaluatrice des personnes-ressources / plongeon (St. John’s, T-N-et-L)
  • Jennifer CAMPBELL, Chef de mission d’Équipe Canada, Olympiques spéciaux (Winnipeg, Man.)
  • Jane EDSTROM, officielle, Association internationale des fédérations d’athlétisme / athlétisme (Winnipeg, Man.)
  • Cyndie FLETT, vice-présidente recherche et développement, Association canadienne des entraîneurs (Ottawa, Ont.)
  • Jennifer HEIL, campagne Parce que je suis une fille / ski acrobatique (Spruce Grove, Alb.)
  • Kaillie HUMPHRIES, olympienne; modèle de rôle / bobsleigh (Calgary, Alb.)
  • Carol HUYNH, experte de la FILA au CIO pour sauver la lutte olympique / lutte (Hazelton, Alb.)
  • Monique LEFEBVRE, directrice générale, AlterGo; fondatrice du Défi sportif AlterGo (Montréal, Qué.)
  • Monique F. LEROUX, présidente, Jeux d’été du Canada Sherbrooke 2013 (Montréal, Qué.)
  • Anne MERKLINGER, directrice générale, À nous le podium; membre du conseil, Olympiques spéciaux Canada (Ottawa, Ont.)
  • Dr. Jane MORAN, présidente, Commission médicale de l’Union Internationale de Patinage / patinage artistique (Victoria, C.-B.)
  • Dr. Margo MOUNTJOY, Comité de médecine sportive de la FINA; Commission médicale du CIO (Guelph, Ont.)
  • Jane RIDDELL, chef des opérations, GoodLife Fitness Clubs Inc. / conditionnement physique (London, Ont.)
  • Christine SINCLAIR, capitaine, équipe féminine canadienne de soccer / soccer (Burnaby, C.-B.)
  • Tricia SMITH, vice-présidente, Fédération Internationale des Sociétés d’Aviron / aviron (Vancouver, C.-B.)
  • Michelle STILWELL, paralympienne; membre de l’assemblée législative; porte-parole/ basketball et athlétisme (Parksville, C.-B.)
  • Lisa THOMAIDIS, entraîneure-chef, équipe féminine canadienne senior de basketball / basketball (Dundas, Ont.)
  • Dr. Joan WHARF HIGGINS, professeure et chaire de recherche; bénévole / éducation physique (Victoria, C.-B.)

Chaque année, en plus de publier la liste des femmes les plus influentes dans le milieu du sport et de l’activité physique, l’ACAFS souligne également des leaders « à surveiller ». Pour 2013, l’ACAFS a choisi de souligner les initiatives et l’impact des femmes suivantes : Andrea Brazeau et Julia St-Aubin (Kangiqsualujjuaq, Qué.); Ashley Howard (Vancouver, C.-B.); Monali PateL (Kitchener, Ont.); et Carrie Serwetnyk (Mississauga, Ont.).

La liste finale a été compilée par le jury de sélection de l’ACAFS, après examen des mises en candidature provenant du public et de leaders bien informés œuvrant dans le milieu du sport et de l’activité physique. Les membres du jury ont étudié toutes les mises en candidature et ont fait la sélection en fonction des réalisations et de l’importance des activités accomplies au cours de l’année civile 2013. Pour consulter les listes précédentes : http://www.caaws.ca/influentialwomen/f/past_lists.htm

L’Association canadienne pour l’avancement des femmes, du sport et de l’activité physique (ACAFS) est un organisme sans but lucratif qui travaille à atteindre l’égalité pour les filles et les femmes et à encourager celles-ci à devenir actives dans les sports et l’activité physique en tant que participantes et leaders. L’ACAFS offre un certain nombre de services, programmes et ressources à une variété de clients, dont les organismes de sport et d’activité physique, les enseignantes et enseignants, les entraîneures et entraîneurs, les athlètes, les bénévoles, les professionnelles et professionnels de la santé et les animatrices et animateurs en loisirs. Depuis 1981, l’ACAFS travaille en étroite collaboration avec des organisations des secteurs public et privé à la mise sur pied d’activités et de projets qui prônent une plus grande participation des jeunes filles et des femmes dans les sports et l’activité physique. Suivez l’ACAFS sur Facebook et Twitter (@CAAWS).

 

Le Dr Jane Moran continue à faire œuvre de pionnière pour le Canada

Et la voilà repartie, faisant œuvre de pionnière. Cette fois, le Dr Jane Moran vient d’être nommée au groupe Jeux de la commission médicale du Comité international olympique en tant que sa représentante des sports d’hiver.

Elle est déjà reconnue comme présidente de la commission médicale de l’Union internationale de patinage (ISU), médecin urgentiste et de médecine sportive, ancien membre du conseil d’administration de Patinage Canada (de 1999 à 2009) et médecin à six Jeux olympiques d’hiver – Albertville, Lillehammer, Nagano, Salt Lake City, Turin et Vancouver (et dans quelques mois, Sotchi, aussi). En outre, le Dr Jane exerçait aussi ses fonctions de médecin durant le parcours de la flamme olympique en 2010, partout au Canada, où elle était protectrice de la flamme, confidente des masses, guérisseuse de lacérations et de bosses sur la tête de toutes sortes de gens ayant la larme à l’œil.

Bref, voilà le Dr Jane Moran. Qui aurait imaginé que cette femme provenant d’une petite ville de l’Ontario aurait pu se rendre aux plus grandes annales du sport dans sa profession? Ce n’aurait pas été difficile. Cinquième d’une famille de huit enfants (deux filles, six garçons), Jane allait patiner sur une patinoire en face du domicile familial à Walkerton, Ont. Son père, Joe, était un homme d’affaires (Moran’s Farm Equipment), maire de la ville pendant un certain temps et un mordu de sport. Au milieu de tout cela, Jane a tracé sa propre voie.

La philosophie de l’entraînement de son père était axée sur l’idée, peut-être outrée à l’époque, que de bons patineurs faisaient de bons joueurs de hockey. Ainsi, les huit enfants suivaient des leçons de patinage dans cette petite patinoire communautaire. La sœur de Jane, Mary Jo, la cadette des huit enfants, était une danseuse sur glace à l’ère de Tracy Wilson et Rob McCall. Mais, Jane et ses six frères jouaient au hockey. « Je n’étais pas du tout assez gracieuse pour être une patineuse artistique », a signalé Jane, la veille de son départ pour une conférence de l’Agence mondiale antidopage à Johannesburg, en Afrique du Sud. « J’étais en fait une bien meilleure joueuse de hockey ».

N’oublions pas que ceci se passait au début des années 1960. Il n’y avait pas d’équipes féminines à l’époque. Jane a joué dans une équipe de garçons jusqu’à l’âge de 10 ans. Elle devait participer à une compétition à Brampton, Ont., mais sa mère, Marie, lui avait interdit d’y aller. Son frère aîné était l’entraîneur de l’équipe et lorsqu’il est arrivé à Brampton avec ses joueurs de Bruce County, il a appelé sa mère : « Tu dois la laisser venir, lui a-t-il dit. Ils ont tous entendu qu’elle joue et tout le monde attend de voir cette fille qui joue au hockey. »

C’est ce qu’elle a fait. Jane y est allée, queue de cheval sortant de son casque, et a joué avec des joueurs comme Mark Howe, fils de Gordie Howe. Elle était la seule fille au tournoi, avec « 999 garçons », a-t-elle dit. Ceci était bien avant Justine Blainey, qui s’était taillé une place dans une équipe de garçons dans la ligue de hockey de la communauté urbaine de Toronto en 1981, mais à qui on a interdit de jouer parce que la ligue ne permettait pas de joueuses de hockey. Même le Code des droits de la personne de l’Ontario à l’époque permettait la discrimination sexuelle dans les sports. Des poursuites en justice ont suivi pendant de nombreuses années. Justine Blainey était une cause célèbre en raison de ce dont on l’avait privée. Jane était accueillie comme une curiosité.

Quelques années plus tard, Jane a joué au hockey à l’université, où elle a tout d’abord étudié l’éducation physique, puis est passée à la physiothérapie, une profession qui l’a menée aux Jeux olympiques de Montréal, en 1976.

Elle était sur le point d’être interviewée pour travailler comme physiothérapeute de l’équipe canadienne de ski, lorsqu’elle s’est rendu compte qu’elle voulait aller plus loin. Elle a étudié à l’école de médecine pour devenir un médecin urgentiste et elle a aussi fait un programme de médecine sportive la deuxième année qu’un tel diplôme a été offert.

Puis, elle s’est retrouvée dans des patinoires, un endroit où elle se sentait à l’aise. En tant que présidente de la commission médicale de l’ISU, elle assure le suivi des blessures qui deviennent plus courantes en patinage artistique et dans les deux disciplines du patinage de vitesse alors que les règlements changent et qu’une nouvelle technologie apparaît et, dans le cas du patinage artistique, des modifications à la notation qui exigent encore plus des athlètes. Jane affirme que l’ISU s’efforce d’assurer le suivi des blessures, pour voir comment elles changent en raison du système de notation.

Jane a vécu de nombreuses expériences remarquables, mais ses moments olympiques les plus mémorables n’étaient pas sur le terrain : ce fut les 106 jours passés comme médecin pour le parcours de la flamme des Jeux olympiques de Vancouver. « Ce fut un trajet incroyable », soutient-elle. « L’une des meilleures choses que je n’ai jamais faites dans ma vie. »

Elle a quitté son domicile à Victoria, le 28 octobre et n’y est retournée que le 1er mars. Elle a laissé une valise chez sa sœur, à Vancouver, puis s’est servie d’un sac de voyage pendant la durée du parcours. Elle a passé chaque nuit dans un hôtel différent. Elle s’est occupée de 300 personnes privées de sommeil et poussées à leur limite chaque jour pendant qu’elles traversaient le Canada au milieu de l’hiver. Personne n’est tombé malade.

Elle ne faisait pas seulement fonction de médecin. Elle s’occupait aussi des flambeaux et des lanternes. Elle se promenait dans la voiture des médias. Elle courait tous les jours, usant trois paires de chaussures de course. Elle se contentait de trois ou quatre heures de sommeil. Elle a rencontré les gens qui formaient le Canada, d’un océan à l’autre. « Chaque journée, c’était comme Noël », a-t-elle affirmé. « Je ne me sentais jamais fatiguée. C’était stimulant. »

Elle a rencontré un monsieur qui a déclaré que les deux choses les plus importantes dans sa vie étaient d’avoir servi son pays durant la guerre et d’avoir porté le flambeau. « Chaque jour était comme ça », a-t-elle avoué.

Elle a rencontré une femme « pleurant à chaudes larmes » à 100 Mile House, en Colombie‑Britannique, qui n’avait vu des parcours du flambeau olympique qu’à la télévision. « Jamais rien ne vient dans cette ville », a-t-elle dit. « Merci de nous avoir apporté le flambeau. »

Durant cette expédition magique, il a semblé que le reste du monde n’existait pas. Jane a chanté l’hymne national tellement de fois, qu’elle en a perdu le compte. Elle a essayé une fois, faisant remarquer qu’elle avait l’habitude de le chanter cinq fois avant midi.

Mais, l’expérience a laissé sa marque sur Jane, peut-être pour toujours. Elle ne peut plus chanter Ô Canada sans que les larmes lui montent aux yeux. Et, quatre ans plus tard, il lui suffit de raconter son expérience pour avoir la larme à l’œil.

C’est quelque chose qu’elle garde toujours à l’esprit, peu importe où elle va.

Beverley Smith

Patinage Canada félicite le Dr Jane Moran de sa nomination au CIO

OTTAWA (ONT.) – Le Dr Jane Moran, de Victoria, C.-B., a récemment été nommée au groupe Jeux de la commission médicale du Comité international olympique (IOC). La présidente de longue date de la commission médicale de l’Union internationale de patinage (ISU) a été sélectionnée à titre de représentante de l’Association des fédérations internationales des sports olympiques d’hiver.

« Le Dr Moran se fait vraiment le défenseur du bien-être des athlètes. Elle est une professionnelle exceptionnelle de la santé, dont les conseils ont joué un rôle clé dans l’établissement des protocoles médicaux de l’ISU en fonction des normes les plus élevées », a déclaré Leanna Caron, présidente, Patinage Canada. « Nous sommes heureux de voir que son dévouement envers le sport est reconnu par cette nomination bien méritée. »

Le Dr Moran s’est tout d’abord engagée dans le patinage artistique lorsqu’elle a été affectée au sport en tant que membre de l’équipe médicale canadienne en 1992 pour les Jeux olympiques d’hiver d’Albertville. Elle a ensuite été nommée à la commission médicale de l’ISU comme membre en 1993 et est devenue présidente en 1999, un poste qu’elle occupe toujours. En sa qualité d’officielle de l’ISU, elle a été membre pendant plusieurs années du conseil d’administration de Patinage Canada.

« Je suis honorée d’être nommée par l’Association des fédérations internationales des sports olympiques d’hiver à ce poste et de continuer à pouvoir travailler au nom des athlètes dans ce rôle », a signalé le Dr Moran.

Médecin urgentiste et de médecine sportive à Victoria, C.-B., le Dr Moran est aussi une professeure clinicienne agrégée à la faculté de médecine de l’Université de la Colombie-Britannique. Quatre fois par année, elle se rend au Nunavut pour offrir des services médicaux.

Le groupe Jeux de la commission médicale joue un rôle vital pour assurer l’excellence dans un certain nombre de domaines. Le Dr Moran aidera à assurer la prestation de soins médicaux et de services antidopage approuvés pour les Jeux. Elle fera aussi fonction de personne-ressource pour le reste du personnel médical sur place, par l’intermédiaire des fédérations internationales, dans les domaines de l’éducation, de la prévention des blessures et de la recherche.