À la Mémoire de David Dore

Une lutte contre la poliomyélite infantile a mené David Dore à la patinoire.

En raison de son amour du patinage artistique, il y a passé les 63 prochaines années.

M. Dore – un patineur de compétition, un officiel, un bénévole et un visionnaire de patinage artistique de renommée mondiale – est décédé le 8 avril, à Ottawa, à l’âge de 75 ans.

Confiné à un fauteuil roulant à l’âge de 12 ans, alors qu’il luttait contre la polio, M. Dore a commencé à patiner en tant que forme de thérapie recommandée, pendant qu’il apprenait à marcher à nouveau.

Trois jours après avoir chaussé ses patins, M. Dore se tenait debout, sans fauteuil – et il n’a jamais regardé en arrière.

M. Dore a fini par devenir un officiel respecté, exerçant ses fonctions à sept Championnats du monde et aux Jeux olympiques d’hiver de 1984, et être nommé le plus jeune président de l’Association canadienne de patinage artistique, maintenant connue sous le nom de Patinage Canada. En 2002, il a été élu 1ervice-président de l’Union internationale de patinage (ISU), devenant le premier Canadien à exercer ce rôle.

Dore a reçu plusieurs distinctions, y compris membre de l’Ordre olympique, membre honoré du Panthéon des sports canadiens, récipiendaire de trois Prix du Gouverneur général, et a été intronisé au Temple de la renommée de Patinage Canada.

L’impact éternel de David Dore sur le patinage ne sera jamais oublié.

Au cours des dernières semaines, Patinage Canada a lancé le Fonds de mentorat David Dore, en l’honneur de sa vision et de son amour de toute une vie pour le patinage artistique. Dans ses propres mots, Paul Dore, fils de David Dore, rend un hommage émouvant à son père :

Habituellement, la cérémonie du Temple de la renommée de Patinage Canada se déroule durant les Championnats nationaux de patinage. En 2008, quand mon père a été intronisé, il a demandé que la cérémonie se tienne pendant le CAAG de Patinage Canada. Lui tenant à cœur sont les rouages du fonctionnement d’une organisation prospère, allant des programmes de base jusqu’au niveau d’élite. Mon père voulait non seulement célébrer son intronisation au Temple de la renommée avec sa famille et ses pairs, mais aussi mettre en lumière les personnes qui, à tous les niveaux, assurent le fonctionnement d’une organisation comme Patinage Canada.

Au cours de ma propre carrière, j’ai toujours eu une arme secrète. Alors que j’ai assumé des postes de direction, j’ai régulièrement appelé et continué à appeler mon père pour lui demander son opinion. J’ai absorbé une grande partie de son influence en le regardant travailler et en voyant les nombreux succès tout au long de sa carrière, mais aussi en étant témoin de la façon dont il traite les gens avec respect et gratitude. Il savait que pour organiser une compétition comme les Championnats du monde de patinage artistique de 2001, c’est la contribution de nombreuses personnes travaillant collectivement qui assure la réussite d’un événement, y compris les milliers de bénévoles. J’ai été en mesure de personnellement constater comment les gens étaient inspirés par son engagement et, à leur tour, se sentaient comme s’ils avaient une contribution personnelle et significative à faire à l’événement dans son ensemble.

Mon père s’est retiré de Patinage Canada, en 2002 et je me souviens d’une histoire racontée par un collègue à propos de quand il a commencé à travailler dans l’organisation. Ils étaient assis dans les gradins aux Championnats canadiens de 1993. Kurt Browning consolidait son retour et s’apprêtait à dévoiler son programme légendaire de Casablanca. Elvis Stojko était l’aspirant au titre, juste derrière Kurt Browning dans les classements mondiaux. Une foule de presque 20 000 personnes se trouvait dans le Copps Coliseum et la séance d’échauffement était ponctuée de cris chaotiques de la foule, qui applaudissait à chaque saut que Kurt et Elvis réussissaient. Le collègue s’est rappelé le grand émoi de mon père, parce que peut-être que son moment préféré d’un événement, après tout ce qu’exige l’organisation de championnats nationaux ou du monde, c’était en fait de se trouver dans l’auditoire, comme spectateur qui a un profond amour du sport. Ceci se dégage aussi du fait qu’il a toujours été activement impliqué dans le développement du sport du patinage artistique, surtout en ce qui concerne la création de programmes pour les athlètes, comme le Fonds des athlètes de Patinage Canada et les séminaires pour les jeunes de l’Union internationale de patinage.

À titre de médaillé national, de juge aux Championnats du monde et aux Jeux olympiques, de président de Patinage Canada, de directeur général de Patinage Canada et de vice-président de l’Union internationale de patinage, mon père avait acquis une expérience directe, à tous les niveaux, de ce qui fait fonctionner notre sport. Le Fonds David Dore a pour but d’aider les gens, au niveau du club, à acquérir une précieuse expérience avec des professionnels au bureau national et à les encourager à appliquer ces connaissances au niveau local à leurs patineurs, entraîneurs, conseils d’administration et collectivités. Étant moi-même entraîneur, je comprends combien ce genre d’expérience est important pour les personnes qui consacrent bénévolement de leur temps à l’établissement de clubs de patinage qui remportent du succès. Quand mon père a lacé sa première paire de patins, le sport est devenu l’œuvre de sa vie. Le Fonds David Dore vise à offrir un soutien aux clubs afin qu’ils puissent, à leur tour, créer des environnements où les personnes de tout âge pourront découvrir le sport du patinage artistique.

En l’honneur de M. David Dore, veuillez songer à faire un don au Fonds de mentorat David Dore.

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