Takahito Mura remporte l’or chez les hommes; Meagan Duhamel et Eric Radford gagnent leur tout premier événement du Grand Prix

KELOWNA, C.-B. – Un changement radical s’est produit dans le patinage artistique masculin, hier, aux Internationaux Patinage Canada, un événement du Grand Prix.

Un Takahito Mura transformé, du Japon, est arrivé dans la finale masculine et a lancé un défi si puissant que sûrement le champion olympique Yuzuru Hanyu doit le surveiller.

Takahito a fondu en larmes dans le lieu réservé aux étreintes et aux larmes (c’est la raison d’être de cet endroit) après qu’il a appris ses notes : 173,24 points pour le programme libre – une note qu’il ne pensait jamais atteindre – et 255,81 points au classement général. Puis, il a dû attendre que le double champion européen Javier Fernandez, d’Espagne, patine, mais Javier a laissé des points derrière, comme il tentait de se rattraper.

Et Takahito a gagné, de presque 11 points.

Daisuke Takahashi ayant pris sa retraite, le Japon compte encore ses Hanyus et ses puissants Tatsuki Machidas, mais compte désormais Takahito Mura dans ce nombre. Les championnats nationaux japonais seront aussi chaudement disputés que jamais.

Takahito avait toujours eu un peu l’air d’un lanceur de marteau dans le passé, exécutant ses sauts avec puissance et bruit sourd. Mais, il est apparu pour le style libre, vêtu avec élégance, comme Fantôme de l’Opéra – un air complètement différent pour lui. Et, il avait travaillé l’été dernier avec Ilia Kulik, qui l’avait aidé avec la technique de ses sauts et, aussi, ses habiletés de base du patinage. Et, qui avait une meilleure technique qu’Ilia, qui exécutait la réception de ses sauts avec une douceur inégalée du genou? Takahito termine ses sauts avec une nouvelle douceur du genou.

Son père et entraîneur, Takashi Mura (qui a patiné en simple et en couple au niveau des championnats du monde, au début des années 1980) a déclaré que son fils fait actuellement une rotation plus complète de ses sauts, ce qui lui permet de faire une réception plus correcte avec le genou.

« Je pensais vraiment qu’il me faudrait plus de temps pour atteindre 170 points », a signalé Takahito, après sa performance. « J’ai été vraiment très surpris. C’est le résultat de beaucoup de travail acharné. J’ai appris que l’ardeur au travail se traduira par des notes élevées. »

Maintenant, il sait que des gens attendront plus de lui. « Il y aura beaucoup de pression pour la prochaine compétition », a-t-il révélé. Takashi Mura soutient qu’il ne peut se reposer sur ses lauriers, il n’y a plus de travail à faire et les championnats nationaux japonais permettront de trier les hommes japonais.

Et, ce n’est pas seulement à propos des sauts pour Takahito. « Il m’a fallu beaucoup de temps pour arriver à ce stade », a-t-il dit. « Il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre comment m’exprimer et en quoi consiste Takahito Mura. » Il a admis que le Fantôme de l’Opéra peut avoir été interprété trop souvent dans le passé, mais bien qu’il ait été difficile de trouver son propre fantôme, il a réussi.

Javier Fernandez a eu une mauvaise journée, ayant perdu des points pour les trois quadruples sauts qu’il avait prévus (il est tombé à la sortie d’un quadruple Salchow) et a terminé deuxième avec 158,51 points pour le programme libre et 244,87 points au classement général. Max Aaron, un ancien champion américain, a fait un pas pour regagner sa confiance et son titre américain en terminant troisième.

Andrei Rogozine a terminé au neuvième rang au classement général après une réception sur deux pieds et une sous-rotation de son quadruple saut, tandis que le médaillé de bronze canadien Liam Firus, qui était furieux contre lui-même pour son programme court la veille, a présenté un programme assez fort pour obtenir une ovation partielle. Il a devancé Andrei Rogozine dans le programme libre, mais a terminé onzième au classement général.

Remportant la médaille d’or en patinage en couple, Meagan Duhamel et Eric Radford ont gagné leur premier titre du Grand Prix (après trois médailles d’argent) et sont la première équipe canadienne de patinage en couple à remporter un Grand Prix depuis 2007. Ils ont obtenu la meilleure note de la saison, soit 210,74 points, mais estiment qu’ils ont encore beaucoup d’autres chances de s’améliorer.

Meagan a réussi le quadruple Salchow, mais n’a pu maintenir la carre de réception et a dû changer de pied. Ils s’en sont toutefois tenus à leur objectif de l’exécuter à chaque événement cette saison. L’équipe chinoise composée de Wenjing Sui et Cong Han – utilisant la chorégraphie du Canadien David Wilson – a réussi une habile quadruple vrille et terminé deuxième avec 184,64 points, environ 26 points derrière les Canadiens.

Les Russes Evgenia Tarasova et Vladimir Morozov ont été médaillés de bronze à leur premier événement senior du Grand Prix, la première fois qu’ils patinaient au Canada.

Les Canadiens Kirsten Moore-Towers et Michael Marinaro ont fini en sixième place avec 158,82 points. Brittany Jones et Joshua Reagan ont battu un record personnel dans le programme libre, obtenant une note au classement global de 146,77 points et terminant en septième place.

Les jumelles Gilles suivent un parcours sur glace vers le succès

Par : Amy Rosewater

Piper Gilles se rappelle de nombreux moments durant son enfance lorsque sa mère, Bonnie, habillait sa sœur jumelle, Alexe, et elle en costume de princesse et les emmenait voir des spectacles sur glace de Disney.

Rien d’étonnant que les jumelles Gilles, maintenant âgées de 22 ans, soient devenues des patineuses.

Alexe est en effet devenue une princesse du patinage tandis que Piper est une danseuse sur glace de compétition, et leur mère ne pourrait être plus fière.

Cette fin de semaine, Piper concourra comme danseuse sur glace aux Internationaux Patinage Canada avec Paul Poirier, tandis qu’Alexe, une ancienne patineuse en simple de compétition, jouera le rôle de la princesse de Disney la plus en vue du moment, Elsa, du film à succès, La Reine des neiges.

« Ma mère avait l’habitude de toujours nous costumer », a déclaré Piper, en riant. « Je pense que c’est elle qui avait le plus de plaisir aux spectacles. Maintenant, c’est tellement amusant d’être dans les estrades et de regarder ma sœur durant le spectacle. C’est tellement mignon de voir toutes ces fillettes costumées pour venir la voir patiner. »

Piper a eu la chance de voir Alexe dans un spectacle de la tournée Princesses and Heroes Tour, de Disney on Ice, ce mois-ci. Piper venait tout juste d’être médaillée d’argent aux Internationaux classiques d’automne de Patinage Canada, à Barrie, en Ontario. Puis, elle et sa mère ainsi qu’Alex Johnson, un patineur qui est un ami de longue date de Piper et Alexe, ont monté dans une voiture pour faire environ quatre heures de route afin de se rendre à Detroit.

« Nous voulions la voir jouer dans son premier spectacle », a dit Piper. « C’était superbe. Quand nous sommes arrivés, tout le monde était dans l’esprit de la Reine des neiges. Il y avait de la barbe à papa, des couronnes et des tresses d’Elsa. Tout le monde chantait les chansons. »

Ils ont fini par assister à deux spectacles et Piper a pu vraiment reconnaître ce que sa sœur fait. Oui, le spectacle est amusant et les enfants aiment voir leur princesse préférée prendre vie sur la glace, mais la vie durant la tournée n’est pas facile.

Alexe exécute des programmes difficiles, certains incluent des doubles Axels et des triples boucles piquées, et elle fait tout cela en portant de lourds costumes et des perruques compliquées. Alexe a signalé que sa tresse était attachée à sa robe avec un aimant. Souvent, les patineurs se produisent dans plusieurs spectacles par jour et voyagent d’une ville à l’autre.

« C’est intéressant de voir une autre facette du patinage », a affirmé Piper. « C’est un spectacle très axé sur les personnages et c’est amusant de voir certains des patineurs bouger les lèvres en prétendant chanter, entre autres. »

Alexe affirme que son rôle d’Elsa est « vraiment magique » et elle aime rencontrer les enfants qui sont complètement éblouis lorsqu’ils la voient dans ses plus beaux atours de Disney.

« Le patinage de compétition est beaucoup plus stressant », a soutenu Alexe.  Ceci est plutôt une récompense personnelle… entendre les jeunes enfants qui vous admirent au lieu d’être jugée. »

Alexe, qui a remporté le titre junior de 2008, aux États-Unis et a ensuite concouru en patinage en simple pour le Canada, était entraîneure à Colorado Springs quand elle a entendu parler des essais pour la tournée de Disney.

Elle a commencé à répéter avec la tournée en Floride, en juillet, et a amorcé la tournée avec Frozen on Ice. Puis, Disney a créé un segment séparé avec des programmes de La Reine des neiges dans sa tournée Princesses and Heroes Tour et pendant un certain temps, Alexe passait d’un spectacle à l’autre.

Cette fin de semaine, Alexe se trouve à Cincinnati et nous vérifierons en ligne les résultats des performances de sa sœur aux Internationaux Patinage Canada à Kelowna, en Colombie‑Britannique.

Les jumelles ont toujours été proches l’une de l’autre et la grande distance entre elles, dernièrement, a été difficile. Bonnie Gilles a beaucoup voyagé pour voir ses deux filles patiner. Elle était à Atlanta pour plusieurs spectacles de Disney, puis a assisté aux compétitions de Piper. Elle est à Kelowna cette fin de semaine.

« J’aime regarder les spectacles de Disney », a fait observer Bonnie. « Et, Elsa, est le rôle de sa vie. Elle voulait le rôle et a eu la chance de l’obtenir. »

« Je pense que ma mère a assisté au spectacle environ sept fois à Atlanta », a dit Piper, en riant. « Elle connaît toutes les chansons et sait quand arrivent les feux d’artifice. J’ai dû lui dire ne pas me dire quoi que ce soit pour qu’il y ait une certaine surprise. »

Avant que Piper ne fasse équipe avec Paul Poirier en 2011, elle, aussi, avait considéré se produire dans des spectacles comme Disney on Ice.

« J’avais cessé de patiner (en compétition) depuis un an et je considérais les spectacles de patinage, mais je n’étais pas prête à le faire », a soutenu Piper.

Elle est heureuse de toujours concourir. Bien qu’une blessure à la cheville ait perturbé son entraînement la saison dernière et qu’elle et Paul aient terminé quatrièmes aux Championnats nationaux canadiens — ratant d’une place l’équipe olympique de Sotchi – ils se sont classés huitièmes aux Championnats du monde et ont de grands espoirs pour cette saison. Cette fin de semaine, Piper se concentrera sur le Paso Doble pour sa danse courte et exécutera la danse libre sur une musique de grand orchestre.

Les deux sœurs ne se verront probablement pas durant la période des Fêtes en raison de leurs déplacements et de leurs horaires d’entraînement. Mais, chacune pensera à l’autre et souhaitera son succès.

« Ce sera la première fois nous ne serons pas ensemble pour Noël et ce ne sera pas Noël sans elle », a affirmé Piper. « Peut-être nous allons simplement passer continuellement La Reine des neiges tout au long de la période des Fêtes. »

 

SCI 2014 NOTRE AMBASSADEUR DES ATHLÈTES : CRAIG BUNTIN

Par Debbi Wilkes

Craig Buntin, l’ambassadeur des athlètes des Internationaux Patinage Canada, était âgé de 10 ans quand il a chaussé pour la première fois des patins, à l’époque où sa famille a quitté Vancouver pour s’établir à Kelowna.

Il s’est vite rendu compte que le patinage était LA CHOSE à Kelowna. Toute la collectivité, plus particulièrement ses compagnons de classe, ne semblait vivre que pour le hockey. Bien entendu, comme tout enfant, il voulait faire partie du groupe et l’apprentissage du patinage est subitement devenu sa priorité. Il n’avait jamais mis les pieds sur la glace, mais il était impatient de découvrir en quoi le patinage était si fantastique pour ses nouveaux amis.

Sa mère l’a accompagné à la patinoire locale Memorial Arena où le Kelowna Figure Skating Club était installé.

Et puis, il lui fallait des patins de hockey. En route vers Canadian Tire.

Au cours de la toute première leçon de Patinage Plus, Craig a compris qu’il était différent des autres participants. En plus d’être de plusieurs années plus âgé que les autres, plus âgé et plus grand, il était également plus enthousiaste et motivé. S’il devait apprendre à patiner, il n’avait pas de temps à perdre. À la fin de la première semaine, il patinait déjà à reculons et exécutait des sauts simples pour se mettre à l’épreuve, bien qu’il portait des patins de hockey.

Il se rend compte aujourd’hui qu’il est tombé en amour avec le patinage dès qu’il a posé les patins sur la glace.

Sa passion pour le patinage est attribuable en partie à l’attitude de son entraîneure, Karen Bond, une enseignante patiente et bienveillante dont l’amour pour le patinage était contagieux. (Encore aujourd’hui, lorsque Craig se rend à Kelowna, il en profite pour rendre visite à Karen à la patinoire.)

Il s’en est suivi que Craig a vite reconnu que c’était le patinage artistique, et non le hockey, qui l’enthousiasmait. Un autre voyage au Canadian Tire s’imposait donc pour choisir des patins de patinage artistique… mais ils étaient tous blancs! Il a dû faire la tournée de tous les cordonniers de la ville pour en trouver un qui pourrait teindre les patins blancs en noir. Ils ont tous répondu « Non! » probablement parce que ses patins étaient en plastique plutôt qu’en cuir. Aucune teinture ne tiendrait. Finalement, un cordonnier a dit qu’il verrait ce qu’il pouvait faire.

« Je crois qu’il a utilisé une peinture noire en aérosol, raconte Craig, mais peu m’importait, mes patins étaient superbes. »

Chaussé de ses nouveaux patins noirs de patinage artistique, Craig était sur la bonne voie. Mais l’adaptation aux nouveaux patins était plus difficile que prévu, car il accrochait souvent les dents de patins dans la glace, ce qui, selon lui, lui a appris rapidement à garder l’équilibre et à maîtriser la vitesse et les carres. Il devait, ou apprendre à garder l’équilibre ou risquer de tomber en pleine face sur la glace.

Avec l’arrivée rapide de la première facture de patinage, Craig et sa mère ont réalisé que le patinage était un sport dispendieux. En tant que famille monoparentale, la mère de Craig savait que ce pourrait être un moment décevant pour son fils enthousiaste. Elle a discuté avec Craig de ce que cela voulait dire pour lui la participation future au sport.

Dans son for intérieur, elle désirait qu’il continue à patiner, consciente que le sport enseigne des habiletés qui vont bien au-delà des seules habiletés physiques, car il contribue à forger le caractère et à enseigner la détermination.

À 10 ans, seulement après une semaine de leçons, Craig savait déjà ce qu’il voulait et a immédiatement dit à sa mère « Je vais me rendre aux Jeux olympiques ».

Si les Jeux olympiques étaient vraiment le but qu’il se fixait, sa mère accepterait de le soutenir… mais à une condition. Il devrait travailler fort. Ce fut un moment décisif dans la vie du jeune Craig.

Le reste, c’est de l’histoire. La mère de Craig n’a jamais eu à lui rappeler leur entente.

Le dur travail qu’elle décrit l’a bel et bien mené aux Jeux olympiques de 2006, à Turin, en Italie, puis au sommet du podium national où lui et sa partenaire, Valérie Marcoux, ont gagné trois fois d’affilée le titre de champions canadiens de patinage en couple de 2004 à 2006, puis à quatre Championnats du monde avec Valérie et à deux autres avec sa partenaire Meagan Duhamel.

Fier de ses racines de Kelowna, Craig a continué à représenter le Kelowna Skating Club jusqu’aux championnats nationaux. Même après le changement de club d’appartenance, son ancien club a continué à le soutenir par des mots d’encouragement inspirants.

Quand il repense à sa carrière, Craig dit que le sport a été un phare dans sa vie. C’est le patinage qui lui a enseigné toutes les leçons de vie importantes, l’a aidé à développer les différents aspects de sa personnalité, lui a enseigné à gagner et à perdre avec grâce, et à soutenir tous les participants, y compris ses concurrents. Le patinage lui a aussi permis d’exploiter sa créativité, au point où il croit maintenant qu’il y a un aspect artistique à toute chose.

Craig était âgé de 18 ans au moment de la tenue des Internationaux Patinage Canada à Kamloops in 1998. Il se rappelle qu’il regardait la compétition, assis dans les gradins, désirant être sur la glace tant il était inspiré par la compétition. Il se rappelle aussi ses débuts à 10 ans, âge que l’on considère comme trop avancé en patinage artistique pour croire réellement qu’il est possible de se rendre aux Jeux olympiques.

Mais comme tous les grands champions, il a refusé de laisser les autres lui dicter son parcours, convaincu que peu importe à quelle compétition il prenait part, il se rapprochait plus de ses rêves qu’il ne semblait.

Kaitlyn Weaver et Andrew Poje en tête après la danse courte, aux Internationaux Patinage Canada

KELOWNA, C.-B. – C’était la soirée de l’Halloween aux Internationaux Patinage Canada. Kaitlyn Weaver et Andrew Poje, sur leur trente-et-un, étaient vêtus de splendides costumes, et ont gagné la danse courte par presque neuf points.

Ils n’avaient pas de tours dans leur sac. Pour presque tous les éléments, ils ont reçu des points en prime de + 2, mais ont malheureusement perdu un point pour une levée prolongée. Cependant, leur Paso Doble a autrement bien été exécuté, avec quelques bonnes notes de composantes, alors que Kaitlyn personnifiait une cape vermillon et Andrew, le toréador décoré, portait des épaulettes avec bijoux incrustés et nombreuses broderies colorées. Une œuvre d’art, ces costumes.

Ils se sont présentés avec des éléments presque tous nouveaux. « C’est le moment de repousser les limites et de nous inciter à trouver de nouvelles choses », a affirmé Andrew. « Et, c’est ce que nous avons fait. »

Ils ont rénové leurs levées. Comme dit Andrew : « Nous les avons renforcées. »

Ils ont amorcé cette saison, prêts à tout. « Il semble que nous avons tout subi », a déclaré Kaitlyn. « Mais, ceci nous donne encore plus confiance dans notre partenariat, du fait que nous pouvons compter l’un sur l’autre, au besoin. Ce qui importe vraiment, c’est que la blessure nous a appris tellement sur l’efficacité et à vraiment prendre plaisir à ce que nous faisons. »

Le meilleur : Kaitlyn et Andrew peuvent toujours maximiser leurs niveaux. Ils ont raté un titre mondial en mars dernier par seulement 0,02 point.

Les champions du monde juniors de 2011, Ksenia Monko et Kirill Khaliavin, de Russie, sont en deuxième place tandis que les Américains Madison Hubbell et Zachary Donohue occupent la troisième place, avec seulement six semaines complètes d’entraînement. Madison a été opérée pour une déchirure du labrum, qui lui a nui la saison dernière, mais des complications ont suivi. Ils n’ont pas présenté les programmes vendredi qu’ils avaient espéré, mais c’est un début.

Piper Gilles et Paul Poirier, huitièmes au classement mondial l’an dernier, ont laissé s’échapper la chance de terminer parmi les trois meilleurs lorsque Paul a maladroitement exécuté une volte avec une jambe tendue. Près de la bande, il n’a pu étendre la jambe devant lui, ce qui a mal tourné. Ils n’ont obtenu qu’un niveau un à cet égard.

La charmante équipe composée d’Élisabeth Paradis et de François-Xavier Ouellette, quatrièmes à leur premier Grand Prix, Skate America, la semaine dernière, occupent la huitième place, ayant commis une erreur sur une volte.

Les femmes russes ont terminé première et troisième au programme court féminin, Anna Pogorilaya, âgée de 16 ans, remportant l’épreuve (avec fautes commises) et une Alena Leonova revigorée, âgée de 23 ans, a terminé troisième avec une version engageante de Charlie Chaplin. Elle voulait le faire, a-t-elle dit, parce que les hommes et les patineurs en couple avaient fait de telles choses – mais pas de femmes. Ce fut un plaisir.

Ashley Wagner, double championne américaine, se trouve en deuxième place, ayant patiné sur la musique de Spartacus.

Anna Pogorilaya a accumulé de nombreux points techniques avec sa combinaison triple Lutz-triple boucle piquée, mais elle a trébuché en terminant un double Axel. Ashley Wagner a obtenu des notes de composantes plus élevées, environ 3,5 points de plus et, avec 63,86 points, se trouvait à seulement 1,42 point derrière Anna.

Alena Leonova figure en troisième place avec 62,54 points. Elle aussi a obtenu des notes de composantes plus élevées que celles d’Anna Pogorilaya. Alena affirme qu’elle ne prête aucune attention aux multitudes de talentueuses patineuses russes beaucoup plus jeunes qu’elle. Elle continue à patiner, dit-elle, parce que c’est ce qu’elle aime faire. Il a été difficile pour elle de rater les Jeux olympiques de Sotchi, mais elle jure de continuer jusqu’aux Jeux de 2018, en Corée du Sud.

Meagan Duhamel et Eric Radford remportent le programme court à Kelowna

KELOWNA, C.-B. – Il n’a pas fallu longtemps. Dès que Meagan Duhamel et Eric Radford ont pris leur pose finale, la foule s’est levée, applaudissant et agitant des drapeaux canadiens.

Meagan et Eric ont remporté le programme court aux Internationaux Patinage Canada avec un record personnel de la saison de 72,70 points, environ 7,5 points de plus que les patineurs chinois Sui Wenjing et Han (Monsieur Personnalité) Cong.

(Une note pour mettre les choses en perspective : certains éléments cette année – la levée et la spirale de la mort – valent moins que l’an dernier. La meilleure note précédente de Meagan et Eric, l’an dernier, était d’environ 76 points, donc leur effort ici les place près de leur excellente note à la fin de la saison dernière.)

Les Canadiens ont patiné sur la musique Un peu plus haut et le sentiment qu’ils ont créé dans la patinoire a été le vrai triomphe. Leur but, avaient-ils affirmé, était d’être contents de la façon dont ils patineraient et d’obtenir une bonne note. Mission accomplie.

En troisième place se trouve la jeune équipe russe composée d’Evgenia Tarasova et de Vladimir Morozov avec 64,14 points et une triple vrille qui a défié la gravité.

Eric a admis qu’il ne s’était jamais senti aussi calme au début d’une compétition. L’an dernier, leur première compétition de l’année était les Internationaux Patinage Canada. L’atmosphère était incroyablement tendue. « L’an dernier, c’était pour nous toute une affaire », dit-il. « Nous savions que nous devions bien faire. Nous savions que nous devions faire sensation avec notre première épreuve. Mais cette fois, c’était plus que nous voulions présenter une bonne performance, comme Stars on Ice. « Lorsque nous nous concentrons sur la performance, nous mettons plus l’accent sur nous-mêmes et non sur ce que cela signifie. »

Et, ceci fonctionne.

Toutefois, ils n’ont pas tenu leurs concurrents pour acquis. L’équipe chinoise avait terminé devant eux l’année dernière. « Ils sont là pour nous inciter à nous assurer que nous faisons de notre mieux », a affirmé Meagan. « Du même coup, nous devions mettre l’accent surtout sur nous-mêmes. »

À la réception du triple Lutz, Meagan a presque heurté le mur, mais ceci ne l’a pas décontenancée. Étant donné que l’accent n’est pas mis principalement sur Patrick Chan et Tessa Virtue et Scott Moir, qui sont absents des Internationaux Patinage Canada, Meagan et Eric occupent maintenant une position importante. Ils assument pleinement la responsabilité de cette position.

« Au cours des quatre dernières années, nous étions toujours ceux qui avaient une petite chance de remporter une médaille de bronze quelque part », a soutenu Eric. « Et, maintenant, je pense que nous avons bien réussi à sortir de l’ombre, surtout avec ce quadruple saut. C’est excitant pour nous que l’accent soit mis un peu plus sur nous et surtout sur le patinage en couple au Canada. »

En ce qui concerne les autres équipes de patinage en couple, deux autres équipes canadiennes se sont efforcées de montrer leurs nouveaux partenariats, avec plus ou moins de succès. Kirsten Moore-Towers et Michael Marinaro sont apparus pour la première fois dans une compétition et ont terminé sixièmes parmi les huit équipes, n’ayant reçu aucun point pour une spirale de la mort. Michael a signalé avoir cafouillé lorsqu’il a enfoncé ses dents de pointe pour la rotation. C’est dommage, parce qu’ils affirment que c’est leur élément le plus fort.

Ils font équipe depuis environ cinq mois. Kirsten s’est assombrie quand elle a vu leur note : 53,79 points.

Brittany Jones et Josh Reagan, avec qui Kirsten et Michael s’entraînent, occupent la septième place avec 49,80 points et soutiennent qu’ils sont satisfaits de ce qu’ils ont accompli.

Dans l’épreuve masculine, Javier Fernandez de l’Espagne est en tête avec 86,18 points après qu’il ait doublé un triple Axel, mais son programme Black Betty a été bien accueilli par la foule. Takahito Mura, du Japon, prévoyait exécuter une combinaison quadruple-triple, mais n’a pas assez bien réussi le quadruple saut pour exécuter ensuite le triple saut. Il a eu la présence d’esprit d’ajouter la triple boucle piquée à la fin d’un triple Lutz et a terminé avec 82,57 points en deuxième place.

En troisième place se trouve Konstantin Menshov, le concurrent le plus âgé, ayant 31 ans. Il a réussi deux quadruples sauts, mais a doublé son triple Axel et obtenu 81,70 points.

Andrei Rogozine a appris seulement lundi dernier qu’il était affecté aux Internationaux Patinage Canada. Ceci l’a motivé. Il a tenté un quadruple saut, accompagné de ses éléments, a tout réussi et terminé en neuvième place avec 70,95 points. Le médaillé de bronze canadien, Liam Firus, a fait une chute sur un triple Axel et a fini dixième parmi les 11 patineurs avec 64,94 points.