Profil d’un olympien : Liam Firus

Liam Firus savait que la compétition serait acharnée durant la bataille décisive aux Championnats nationaux pour la participation masculine aux Jeux olympiques. « Mais, c’est dans de telles circonstances que je patine de mon mieux », affirme le patineur âgé de 21 ans, de North Vancouver.

Le jeune homme d’une sobre élégance a eu une saison plus courte que la plupart des autres patineurs alors qu’il s’est rétabli d’une blessure à l’aine qui lui avait causé des ennuis la saison précédente. Pendant plusieurs semaines, il a dû obtenir de douloureuses injections, a fait de la physiothérapie et sa vie était centrée sur sa réadaptation. Il n’a repris les sauts qu’en juillet. Les triples sauts n’ont été réintroduits dans son entraînement qu’au milieu d’août et ce n’est qu’au début de septembre qu’il a commencé les programmes entiers. Il ne lui restait plus que cinq mois avant les Jeux olympiques.

Liam a été stupéfait de terminer deuxième dans le programme court aux championnats nationaux, devant Kevin Reynolds, malgré une chute sur un triple Axel. Angoissé, il s’était tenu la tête dans les mains en quittant la glace.

Pouvait-il imaginer remporter la médaille de bronze au début de cette difficile saison? « Eh bien, oui », a soutenu Liam. « J’ai pensé, oui, je serai membre de l’équipe olympique », a-t-il fait remarquer, il n’y a pas longtemps. « Ce sera difficile. Rien ne sera facile. C’est là mon but. Je me suis dit que je serais là. Et, j’y étais. »

Il n’est pas du genre à se vanter. Il est bien élevé, rempli d’une tranquille confiance, respectueux et s’entraîne tous les jours. Il était un joueur de hockey qui est devenu un patineur, apprenant le métier de Lorna Bauer, de Vancouver. Et, l’été dernier, pour se mettre en position de viser cette place olympique, Liam est parti s’entraîner avec Christy Krall, à Colorado Springs.

« Il n’y a aucun ressentiment », a-t-il dit. « Elle fait toujours partie de mon équipe. Mais, Christy prend maintenant les choses en main. Si j’ai besoin de conseils, je m’adresse à Lorna. Mais, je suis officiellement à Colorado Springs, à présent. »

« C’est différent », signale-t-il. « Mon ancienne vie et ma vie sociale me manquent. Je n’ai plus vraiment de vie sociale, bien que l’un de mes meilleurs amis au Colorado soit Max Aaron. Nous sommes de bons amis. »

Malheureusement, Max n’a pas réussi à être membre de l’équipe olympique américaine, alors que Liam a triomphé au Canada. Les choses allaient bien, mais pas suffisamment. Juste avant le programme long, Liam a appelé Max, qui était à Boston aux championnats américains. « Il m’a dit d’être sensationnel », a fait remarquer Liam. « Il excelle dans les sauts. Il sait comment être sensationnel devant la foule. Il est amusant à regarder. Il représente ce que les gens veulent voir. Il ajoute du piquant au sport. »

Liam est reconnaissant d’avoir plusieurs excellents patineurs avec qui s’entraîner : Jason Brown, Joshua Farris, Agnes Zawadski, Brandon Mroz. « C’est bien de voir lorsque vous avez une mauvaise journée, que tout le monde en a aussi, même les meilleurs », soutient Liam.

Mais, il n’a pas oublié son foyer. Il est né et a grandi à Vancouver. Il y a été heureux. « J’ai les meilleurs amis possible à Vancouver et je crois vraiment qu’ils m’ont aidé à garder les pieds sur terre », a affirmé Liam. « Ils m’ont appuyé. À l’école secondaire, ce n’est pas la chose la plus facile d’être un patineur artistique, mais ils ont été incroyables. »

L’un des meilleurs amis de Liam, Luke, concourait aussi en athlétisme à l’école primaire. Ils couraient à égalité dans les 100, 400 et 800 mètres. « Nous étions des rivaux, mais aussi de meilleurs amis », a soutenu Liam. « Il a fait de moi le compétiteur que je suis aujourd’hui. Je lui dois cela. »

« Ce fut la chose la plus difficile, de partir de la maison, parce qu’ils ont fait de moi la personne que je suis », a affirmé Liam. « Mais, maintenant je suis tellement concentré sur le patinage. »

Son père, Trevor, est un comptable. Sa mère, Lois Sullivan, est une agente immobilière. Le grand-père de Liam était le partisan de patinage artistique. « Ma famille m’appuie tellement », fait remarquer Liam. « Ma mère a vraiment rendu ceci possible pour moi. Je lui dois tout. »

Lorsqu’est venu le moment de prendre la décision de quitter Vancouver, la mère de Liam l’a laissé partir pour qu’il puisse voir ce qu’il pourrait devenir. « Elle m’a simplement dit d’y aller, de le faire, que j’avais tout leur appui », a dit Liam. Son entraîneure Lorna, qui est comme une deuxième mère pour lui, a dit de faire ce qu’il devait pour se rendre aux Jeux olympiques.

« Et, c’est exactement ce que j’ai fait », signale Liam. « Ce fut une année superbe. »

Il n’est pas surprenant que Liam affirme que deux de ses idoles sont le patineur artistique hors pair, Stephane Lambiel, et son frère cadet, Shane Firus. « Je ne plaisante pas », dit Liam. Shane a été médaillé de bronze en danse junior la saison dernière, mais il cherche actuellement une nouvelle partenaire.

« Je crois que Shane est absolument sensationnel, soutient Liam. « J’étais sur la glace avec lui lorsque je suis retourné à Vancouver après le Défi Patinage Canada et il faisait de simples poussées-élans. Il n’avait pas mis pied sur la glace depuis un certain temps, mais il était là et j’étais intimidé. Il est absolument sensationnel. »

« Je l’admire. Ce sont ses carres, sa présence, même hors glace. Shane m’aide vraiment à garder les pieds sur terre. Il me fait rire. En chemin pour le programme long [à Ottawa], il est passé me prendre et m’a conduit. Nous sommes très proches. Il est l’un de mes meilleurs amis. Il est vraiment sensationnel sur glace et hors glace. »

Un autre Firus? Il méritera notre attention. Il ne faut jamais les sous-estimer.

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Beverley Smith

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