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Patrick Chan en deuxième place en vue du programme libre de vendredi à Sotchi

On s’y attendait dans le programme court masculin : Patrick Chan et Yuzuru Hanyu, du Japon, ont croisé le fer, tandis que le reste des concurrents ont tenté tant bien que mal de se rattraper. Avec un écart de 11 points, ce sera difficile.

S’entraînant à Toronto, Yuzuru a été spectaculaire et détendu et a enregistré un record du monde de 101,45 points dans le programme court et maintenant il est le premier homme à avoir dépassé le seuil des 100 points dans le programme court.

Patrick a cafouillé son triple Axel et terminé avec 97,52 points, seulement quatre points environ derrière la note de Yuzuru.

Derrière Yuzuru se trouvent Patrick et neuf hommes qui sont à 3,5 points l’un de l’autre dans une lutte intense pour la médaille de bronze, en commençant par le double champion européen Javier Fernandez, d’Espagne, en troisième place avec 86,98 points, allant jusqu’au patineur japonais Tatsuki Machida, en 11e place avec 83,48 points.

Le médaillé d’argent canadien Kevin Reynolds a vu son quadruple Salchow se dissiper, puis son triple Axel (tous les deux avec des rotations insuffisantes) et se trouve actuellement en 17e place. Il espérait plus, après avoir terminé cinquième aux Championnats du monde en mars dernier, mais des problèmes de chaussures de patin pendant toute la saison ont rendu ses préparatifs difficiles.

Liam Firus a fini en 28e place après avoir raté son triple Axel et ne pourra concourir dans le programme long. Seulement les vingt-quatre premiers avancent. « Je ne pouvais me mettre à l’aise », a signalé Liam. « J’étais simplement nerveux et je ressentais cette nervosité dans mes jambes ». Il n’avait jamais participé à des championnats du monde et ne comptait qu’un seul événement du Grand Prix.

Mais, la nouvelle la plus choquante de la journée a été le retrait du champion olympique de 2006, Evgeny Plushenko, qui avait aidé la Russie à remporter la médaille d’or dans l’épreuve par équipe. Il avait déjà commencé à se plaindre de son dos qui le pinçait lors qu’il a exécuté deux doubles sauts dans le programme long d’équipe.

Mais, mercredi, durant l’entraînement, Evgeny a fait une chute sur un quadruple saut piqué et il a immédiatement ressenti une douleur dans le dos. Il s’est entraîné le matin du programme court, mais n’a pas exécuté de sauts. Il a dit que c’était impossible. « J’ai patiné pendant un maximum de sept minutes », a-t-il dit. « J’ai essayé maintes et maintes fois aujourd’hui. »

Durant l’échauffement avant le programme court, Evgeny a exécuté un triple saut de boucle piquée et un triple Lutz, mais lorsqu’il a terminé sa première tentative de triple Axel, il a ressenti une « terrible douleur » dans la jambe. Durant le deuxième saut, son corps s’est contorsionné et il a mal effectué la réception. « Je ne pouvais sentir mes jambes par la suite. Ça faisait mal et j’ai dû me retirer. »

Il a admis qu’il avait presque envie de pleurer. La foule est devenue silencieuse après qu’il a quitté la glace. « C’est dur, croyez-moi », a soutenu Evgeny. « Ce n’est pas comme ça que je voulais finir ma carrière. »

Javier Fernandez a déclaré qu’il n’était pas surpris du retrait d’Evgeny parce qu’il s’était plaint de son dos après l’épreuve par équipe. Il pensait que ce serait trop pour lui d’exécuter deux autres programmes.

« Si j’étais Evgeny Plushenko, j’aurais cédé ma place à une autre personne si je n’étais pas en forme à 100 pour cent. Mais, il peut décider ce qu’il veut ou non faire. »

L’entraîneur d’Evgeny, Alexei Mishin, a fait remarquer que le lendemain du style libre de l’épreuve par équipe, la fédération russe de patinage aurait dû faire le changement, mais Evgeny semblait bien aller par la suite. « Nous n’avons rien fait qui n’était pas conforme à l’esprit sportif. » Compte tenu du retrait d’Evgeny, la Russie ne compte aucun patineur en simple masculin.

Yuzuru, qui a commencé à patiner en raison d’Evgeny Plushenko, a dit qu’il n’était même pas au courant de son retrait jusqu’à ce que ce soit le moment de patiner et il a remarqué que son nom ne se trouvait pas sur le tableau d’affichage. Il était déçu.

Patrick l’était aussi et lui a souhaité un prompt rétablissement.

En l’absence d’Evgeny dans la patinoire, les moments ont appartenu aux deux meilleurs patineurs. Yuzuru a dit qu’il était « au septième ciel » d’avoir brisé le seuil de 100 points et même surpris par la note. « Je l’ai pris un élément à la fois », a-t-il soutenu. « Je n’essayais pas de franchir le cap des 100 points. J’essayais seulement d’exécuter la meilleure performance possible et c’est ce que j’ai fait. »

Il ne l’a pas montré, mais il a admis qu’il était nerveux et que ses jambes tremblaient. « Je pouvais manifestement ressentir l’atmosphère des Jeux olympiques », a-t-il ajouté.

L’entraîneur Brian Orser a dit à Yuzuru qu’il était fier de lui, ce qui lui a réchauffé le cœur.

Patrick a dit qu’il ne se souciait pas d’être en deuxième place. « C’était bien de voir une note de 97 points après les 89 points de l’épreuve par équipe », a-t-il dit. « J’ai cafouillé un Axel, donc je suis content de mes 97 points. » Patrick a légèrement dépassé Yuzuru pour les notes de composantes, seulement de 0,57 point.

Il a été surpris de la note élevée de Yuzuru. « Je vais régler mon allure », a affirmé Patrick. « J’ai un plan. »

Et, il croit être en bonne position. Il aime se trouver en deuxième place. « J’aime la poursuite », a fait observer Patrick. « Je peux prendre plaisir aux Jeux olympiques durant le style libre tandis que Yuzuru a une cible sur le dos. Aux Jeux olympiques, la cible est plus grosse. »

Il soutient qu’il s’est rattrapé de quatre points dans le passé dans un programme long et a « tout un arsenal » sur lequel il peut compter. Il dit prendre de l’assurance sur son triple Axel, qui est plus spectaculaire. « Je me suis élevé un peu plus haut dans les airs et j’ai fait une trop grande rotation à la réception », a-t-il avoué. Honnêtement, ce fut difficile de faire le programme court. »

Le haut quadruple saut piqué – triple saut piqué de Patrick lui a valu 16,40 points. Il a été l’un des 19 patineurs à tenter des quadruples sauts dans l’épreuve – 18 en fait avec le retrait d’Evgeny Plushenko. Seulement sept les ont réussis, huit si on compte Javier Fernandez exécutant mal son quadruple Salchow. Les patineurs qui les ont réussis étaient Yuzuru, Patrick (en combinaison), Peter Liebers d’Allemagne, qui a exécuté la performance de sa vie (combinaison de quadruples sauts), Brian Joubert (combinaison de quadruples sauts), Alexander Majorov, Tatsuki Machida (combinaison de quadruples sauts) et Kevin Reynolds (combinaison de quadruples sauts). Aucun d’entre eux n’a approché la note de Patrick, bien que Peter Liebers soit le plus proche avec 15,69 points.

Kevin Reynolds a déclaré tristement après l’épreuve : « Ce fut un désastre. J’étais tellement encouragé après l’épreuve par équipe et je me sentais prêt et assuré ce matin. J’ai raté le premier saut et tout a fait boule de neige par la suite. »

Parmi les autres aspirant à une médaille : Daisuke Takahashi se trouve en quatrième place après avoir fait une rotation insuffisante et une réception sur deux pieds pour son quadruple saut, Peter Liebers est cinquième, Jason Brown des États-Unis a ravi la foule sans toutefois exécuter de quadruple saut et occupe la sixième place, Brian Joubert a finalement obtenu sa première bonne performance olympique en quatre Jeux et est septième, le prometteur patineur chinois de 17 ans, Han Yan est huitième et Denis Ten se trouve au neuvième rang après avoir trébuché à la réception de son quadruple saut. Tatsuki Machida a doublé son Lutz et figure en 11e place.

Peu après qu’Evgeny Plushenko se retire, le champion américain Jeremy Abbott, qui s’entraîne avec Patrick, est tombé vers l’avant sur sa tentative de quadruple saut, s’est frappé la hanche sur la glace et s’est écrasé dans la bande. Il est resté là pendant 15 secondes et alors que tout le monde pensait que c’était fini pour lui, il s’est remis debout et a réussi un triple Lutz – triple saut de boucle piquée dans le coin opposé. Ce fut un retour inoubliable. Jeremy se trouve en 15e place avec 72,58 points.

Beverley Smith

Patrick Chan : « Je suis prêt. Je crois que le moment est venu »

La dernière chose dont Patrick Chan a besoin en ce moment, c’est une leçon d’histoire.

Le triple champion du monde sait compter. Nul besoin de lui rappeler qu’aucun Canadien – notamment les sept champions du monde que ce pays a produits – n’a jamais remporté une médaille d’or en patinage artistique masculin aux Jeux olympiques.

Une nation se tourne vers son champion âgé de 23 ans pour changer le cours de l’histoire.

À Vancouver, il y a quatre ans, alors qu’il n’avait que 19 ans, Patrick a admis qu’il s’était imposé trop de pression pour se rendre sur le podium, à des Jeux olympiques en sol canadien. Plutôt, il a lutté pour maîtriser ses émotions, terminant cinquième, un résultat qu’il a qualifié de « décevant » depuis.

Cette fois-ci, malgré ses trois championnats du monde consécutifs, Patrick ne porte pas le poids d’un pays sur ses épaules.

« Beaucoup de pression s’exerçait à Vancouver », a avoué Patrick. « J’étais jeune, j’avais 19 ans et je croyais que j’allais gagner une médaille et que ce serait superbe de monter sur le podium au Canada. »

« En quatre ans, on peut apprendre beaucoup. J’ai remporté trois fois le titre mondial depuis. Je suis très différent maintenant, sur glace et hors glace. »

Qu’il y ait ou non de la pression, Patrick sait que les yeux du Canada seront rivés sur lui lorsque le programme court masculin s’amorcera à Sotchi, jeudi. L’épreuve par équipe disputée plus tôt – pour laquelle le Canada a gagné la médaille d’argent – pourrait s’avérer une bénédiction pour Patrick, qui a tant bien que mal obtenu une improbable troisième place dans le programme court masculin, se classant derrière ses rivaux actuels, Yuzuru Hanyu, du Japon et la légende russe, Evgeni Plushenko. Patrick admet que ce n’était pas la performance qu’il recherchait, mais affirme que l’épreuve par équipe lui a donné la chance d’exécuter un programme aux Jeux olympiques, de se calmer et de prendre de l’assurance.

Un genre de répétition générale.

Jeudi, place au spectacle.

« Après avoir remporté la médaille d’argent, je ressens beaucoup moins de pression », a signalé Patrick à propos de l’épreuve par équipe.

« C’est bien de finalement tenir une médaille dans ses mains et de dire qu’elle vous appartient », a-t-il dit durant une conférence de presse plus tôt cette semaine. « Je n’ai pas eu cette chance à Vancouver. »

Bien que presque tout le Canada retiendra son souffle en regardant Patrick tenter de rédiger une page d’histoire, n’écartez pas Kevin Reynolds, qui a présenté une excellente performance dans le programme libre masculin au cours de l’épreuve par équipe. Ayant obtenu une cinquième place aux Championnats du monde, à London, Ont., il y a 11 mois, Kevin pourrait très bien s’emparer d’une médaille si jamais une légère chance s’offrait de gravir les marches du podium. Après avoir passé la majeure partie de l’année à ne pas concourir pour résoudre ses problèmes de chaussures de patin, Kevin a exécuté son programme court rock, sur une musique d’AC/DC aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, le mois dernier.

Jeudi, Kevin présentera le programme au monde entier. Si ces deux minutes et quelques ne vous font pas taper du pied, vous devriez peut-être prendre votre pouls.

Liam Firus, un autre natif de C.-B., concourt à ses premiers Jeux olympiques.

Au cours des mois précédant les Jeux – en fait, il a remporté son premier titre mondial en 2011 – il a été question que Patrick serait celui qui finirait pas briser le sort olympique canadien. Patrick est conscient de ce qu’on dit, l’ayant entendu au cours des quatre dernières années, mais il s’efforce de ne pas se concentrer sur des noms comme Browning, Stojko, Orser ou Buttle.

Patrick vise plutôt Yuzuru Hanyu, Javier Fernandez, Daisuke Takahashi et oui, Evgeni Plushenko, pour ne nommer que quelques-uns des imposants obstacles dans sa poursuite de la médaille d’or.

« Au cours des deux à trois dernières semaines menant à ces Jeux, j’ai travaillé à ne pas penser, « Est-ce que je m’entraîne aussi fort que les autres patineurs? Est-ce que je suis un meilleur patineur? Est-ce que mes quadruples sauts sont meilleurs que ceux de Yuzuru, de Daisuke ou de tout autre patineur? » »

« Ce fut une lutte constante, comme un démon perché sur une épaule et un ange sur l’autre. C’est une lutte constante entre les pensées positives et négatives, me demandant si je vais les battre même si je fais de mon mieux? »

Ce titre olympique est ce que Patrick appelle souvent son « Saint-Graal ». C’est la seule chose qui manque sur son brillant curriculum vitae. Peu importe ce qui arrivera au cours des deux prochaines journées, Patrick sait que le soleil se lèvera le lendemain – à Sotchi et au Canada. Médaille d’or ou non, ce qui se produira à Sotchi ne définira pas son legs.

« Que je gagne ou non, la vie continue, pour tout le monde et pour moi. »
C’est une question de pression et Patrick est déterminé à ne pas trop exercer de pression sur lui-même. Il sait ce qui est en jeu. Après quatre longues années, le Saint Graal de Patrick est de nouveau à portée de la main.

« Je suis prêt », a-t-il affirmé avant son départ pour Sotchi.

« Je crois que le moment est venu. »

Marty Henwood

Profil d’un olympien : Patrick Chan

Un lourd poids pèse sur les épaules de Patrick Chan sur la voie des Jeux olympiques à Sotchi.

Il se rend à l’événement en tant que triple champion du monde – un exploit difficile compte tenu du système de notation par code de points. Il établit et rétablit les records du monde pour les notes. Et, le Canada n’a jamais remporté l’or olympique dans l’épreuve masculine de patinage artistique, malgré sa riche histoire avec des patineurs comme Donald Jackson, Toller Cranston, Brian Orser, Kurt Browning, Elvis Stojko et Jeff Buttle.

La route vers Sotchi de Patrick a parfois été cahoteuse. Depuis qu’il a terminé cinquième aux Jeux olympiques de Vancouver, un débutant qui se remettait d’une blessure, il a rapidement appris à exécuter un quadruple saut cohérent et dominé la compétition, jusqu’à ce que ses pairs trouvent le moyen de se rattraper. Mais, on ne peut nier sa force. Il possède un ensemble rare d’habiletés.

« Il est différent de tous les autres patineurs », a affirmé Jeff Buttle, qui a chorégraphié son programme court olympique actuel, qui lui a permis d’établir un record.

« Ses aptitudes en patinage sont les meilleures, sans aucune exception », déclare son chorégraphe actuel, David Wilson, qui a conçu son épique style libre olympique sur la musique de Four Seasons.

Patrick détient actuellement deux records du monde pour les notes obtenues, en raison principalement de sa brillante victoire au Trophée Éric Bompard, en France, l’automne dernier. Il a repris de Yuzuru Hanyu son record du monde de 98,52 points dans le programme court, durant ce merveilleux effort en France, jusqu’à ce que Yuzuru le reprenne à la finale du Grand Prix, où il a battu Patrick.

Mais, les notes de Patrick pour le style libre (196,75 points) et la note totale (295,27 points), obtenues en France, sont toujours les meilleures. Il a enregistré une note de 302,14 points (soit 62,70 points de plus que Kevin Reynolds en deuxième place) à un championnat canadien antérieur, mais, naturellement, les notes nationales ne comptent pas. Yuzuru a mérité 297,80 points pour sa victoire aux championnats japonais en décembre 2013.

Né à Ottawa, la veille du jour de l’An de 1990, des immigrants chinois Karen et Lewis Chan, Patrick voulait vraiment jouer au hockey, mais s’est retrouvé dans le programme Patinage Plus. On présumait déjà qu’il continuerait lorsqu’à l’âge de 10 ans, un petit Patrick a terminé en troisième place aux championnats nationaux juvéniles sous la direction de son entraîneur à la voix râpeuse, Osborne Colson, qui même à ce moment savait qu’il avait un patineur spécial. À partir de là, Patrick a récolté les victoires au Canada, gagnant les championnats pré-novice, novice et junior. Sa victoire aux Championnats canadiens 2014 à Ottawa était son septième titre senior national.

Patrick est un patineur vrai de vrai, dont les habiletés ont été perfectionnées par Osborne Colson, qui exigeait que le jeune garçon passe une demi-heure par jour à faire des poussées‑élans de base. Il a laissé un legs à Patrick, probablement le patineur le plus puissant sur le continent, capable d’atteindre les vitesses les plus élevées avec quelques poussées-élans, sans déployer aucun effort à ce qu’il semble. La chorégraphe Lori Nichol a aussi formé Patrick selon sa vision de ce qu’un patineur devrait être d’après elle : avec des jeux de pieds aussi complexes que ceux d’un danseur sur glace. Lori, qui a fait passer Patrick d’un jeune adolescent à une étoile mondiale, soutient qu’elle pouvait lui donner un simple pas, mais avec l’ajout de sa vitesse, de sa profondeur de carres et de l’inclinaison de sa lame, tout à coup, le pas n’était plus aussi facile. Il utilise rarement de simples croisés pour acquérir de la vitesse. Son programme comprend de petits sauts, des virages et des changements inattendus de direction. Ses pieds ne sont jamais immobiles. Il faut un incroyable conditionnement pour être capable de maintenir cet effort pendant les quatre minutes, 40 secondes du programme long. Pour cette raison, Patrick a dû soigneusement trouver un rythme du début à la fin.

À chacun de ses patineurs, Lori montre des vidéos du champion olympique de 1976, John Curry, avec qui elle patinait professionnellement. John, signale-t-elle, était un « véritable maître du raffinement et de la qualité ». Patrick est un patineur plus puissant que John, mais maintenant que Patrick a maîtrisé sa puissance, dit-elle, un léger raffinement peut entrer en jeu.

Étant âgé de 24 ans à présent, Patrick a assumé la responsabilité de son travail, de son entraînement, de ses choix de musique, de son alimentation et de son temps hors glace. Il a gagné la saison dernière, sans avoir les bons outils, fait-il remarquer. « Mais, cette saison, ma situation a complètement changé », affirme-t-il. Il est beaucoup plus heureux, s’entraînant à Detroit, entouré d’amis comme son coéquipier canadien Elladj Baldé et le patineur américain, Jeremy Abott. Ceci pourrait faire toute la différence.

Il n’a pas ajouté d’autres quadruples sauts cette année, gardant le quadruple saut de boucle piquée, individuellement et en combinaison avec un triple saut de boucle piquée. « Je crois avoir tous les éléments dont j’ai besoin », a-t-il fait remarquer. Son plus grand défi sera l’exécution de triples Axels et l’aspect mental, pour conquérir les doutes. Il s’est entraîné diligemment tout l’été, intégrant la mémoire musculaire et le rythme dans ses programmes. Il n’a pas participé à des tournées.

Patrick veut se mettre dans le même état d’esprit que Justin Verlander, lanceur des Tigers de Detroit, considéré comme l’un des meilleurs lanceurs de sa génération, à qui on a demandé, après qu’il ait remporté un match contre les Red Sox de Boston durant la Série mondiale, quand il a su qu’il allait gagner.

« Dès que j’ai mis le pied sur le monticule », a-t-il dit.

« J’ai remarqué que lorsque j’ai remporté mes premiers championnats du monde, dès que j’ai mis le pied sur la glace, je savais que j’allais gagner », a révélé Patrick. « Il n’y avait aucune incertitude, aucun doute, aucun souci. » Tout ce qu’il a fait cette saison, victoire ou non, a été un pas vers Sotchi, travaillant ce qu’il doit réussir.

Tout le monde autour de lui le constate. Elladj Baldé dit que Patrick l’a énormément aidé. « Il s’entraîne mieux que jamais », a fait observer Elladj. « Je ne l’ai personnellement jamais vu patiner comme il patine actuellement. Et, c’est un peu épeurant, car il est déjà un triple champion du monde. Il est en voie de compter au nombre des grands du patinage. »

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Beverley Smith

Patrick Chan de nouveau au haut du podium canadien

Ce n’était peut-être pas parfait, mais ce l’était suffisamment.

Patrick Chan a remporté son septième titre des Championnats canadiens avec une belle performance, meilleure que son programme court durant lequel il a perdu sa concentration.

Cette fois, il a été plutôt maître de la situation dans le cadre d’une saison durant laquelle il a enregistré ses performances les plus cohérentes. La foule a hurlé bruyamment lorsqu’il a réussi sa combinaison quadruple-triple d’ouverture, accumulant ainsi 17,07 points. Puis, il a trouvé l’énergie pour n’exécuter qu’un double saut de boucle piquée au lieu de son deuxième quadruple et sa main a battu l’air en descendant vers la glace sur un triple saut de boucle piquée, mais sinon le triple champion du monde a gardé sa concentration, axé sur un élément à la fois. Il a obtenu une ovation pour ses efforts et remporté le style libre avec 188,30 points et le titre au classement général avec 277,42 points.

La lutte de Kevin Reynolds a été beaucoup plus difficile. Il a dû surmonter un problème de chaussures de patin qui lui a fait rater son entière saison, faisant de cette épreuve de sélection olympique sa première et seule compétition avant Sotchi. Pendant quelques brefs moments, l’espoir olympique de Kevin semblait vulnérable, alors qu’il a fait sur deux pieds la réception de son quadruple Salchow d’ouverture, puis une chute sur un triple Axel.

Mais Kevin s’est débattu, a réussi deux quadruples sauts de boucle piquée, une en combinaison avec un triple saut de boucle piquée – double saut de boucle piquée et, plus tard, un triple flip – triple saut de boucle piquée a été très bien exécuté.

Il a terminé le style libre en troisième place avec 164,16 points, six points derrière Patrick – bien que ce n’était qu’il y a un an que Kevin avait battu Patrick pour la note technique.

Néanmoins, la note totale de 242,45 points de Kevin lui a valu la médaille d’argent.

« J’ai dû lutter tout au long du programme », a déclaré Kevin, qui a terminé cinquième aux Championnats du monde en mars dernier. « Rien n’a été facile sur la glace. Je suis juste content d’avoir été capable de concourir à cette compétition. J’en avais absolument besoin pour aller à Sotchi. »

Kevin a signalé que les deux dernières semaines ont été très angoissantes, croyant qu’une paire de chaussures de patin mal ajustées pourraient lui faire perdre sa chance de participer aux Jeux olympiques. Neuf paires en fait, depuis les championnats du monde. « Rien n’allait bien durant l’entraînement », a-t-il avoué. « Parvenir à ce résultat bien que ma performance était loin d’être parfaite me rend très satisfait de cette semaine. »

Kevin fait remarquer qu’au cours des trois prochaines semaines, il devra simplement s’atteler à la tâche, ne pas tenir compte de ce qui l’embête et faire tous les efforts possibles. « Ceci me donne confiance que je peux apporter des améliorations et présenter une performance respectable, même si tout ne marche pas sur des roulettes », a-t-il ajouté.

Il affirme qu’il aurait été content de se classer parmi les trois premiers. Tout ce qu’il voulait, c’était une place à Sotchi.

Chose étrange, Liam Firus, un patineur âgé de 21 ans qui avait été cinquième aux Championnats canadiens, où il a réussi son premier triple Axel en compétition, a battu Liam dans le style libre, malgré sa chute sur sa tentative de triple Axel. Kevin a néanmoins battu Liam au point de vue technique, mais Liam a obtenu d’excellentes notes pour la présentation, méritant des notes aussi impressionnantes qu’un 9,25 sur 10 pour son excellent parcours de la lame.

Des problèmes de dos ont considérablement retardé la saison de Liam, mais il n’a jamais douté de son rêve olympique. « J’ai pensé : oui, je ferai partie de l’équipe olympique », s’est-il dit, il y a peu de temps. « Je vais travailler aussi dur que possible. Ce sera difficile. Rien ne sera facile. C’est là mon but. Je me suis dit que j’étais pour être là. Et, je l’étais. »

Liam a poursuivi ses efforts jusqu’à la fin et s’est assuré d’avoir la meilleure chance possible. Durant une longue attente après la performance de Kevin, Liam a fait le tour de la patinoire avec ses écouteurs – quelque chose de nouveau à une compétition de patinage. Il a dit qu’il écoutait sa musique favorite : de la musique électronique de danse, pour se concentrer. Lorsque les notes de Liam ont été annoncées, il a couvert ses oreilles. « Je ne voulais pas entendre », a-t-il dit. « Je savais qu’il était en première place, mais je ne voulais pas connaître ses notes. »

Bref, le plan de Liam a fonctionné à merveille.

Beverley Smith

Patrick Chan sur la voie de son 7e titre canadien à Ottawa

Patrick Chan est toujours à la recherche des morceaux manquants du casse-tête qu’il s’efforce de résoudre pour devenir un champion olympique.

Quelques morceaux lui manquaient vendredi aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, où il a exécuté des doubles sauts au lieu d’un triple Axel et d’un triple Lutz.

Il voulait un programme court parfait et lorsqu’il a commencé vendredi soir par une absolument puissante combinaison de quadruple boucle piquée – triple boucle piquée, qui lui a valu une série de plus trois (obtenant 17,40 points seulement pour ce premier mouvement), il a abandonné son plan. Il a commencé à penser trop loin, content que ceci soit peut-être le parfait programme court qu’il espérait exécuter avant les Jeux olympiques. « Je me suis détendu parce que j’ai pensé que c’était dans le sac », a-t-il admis.

Le programme, Élégieen mi bémolmineur, avait conquis Patrick à la finale du Grand Prix lorsque le champion japonais Yuzuru Hanyu a battu Patrick par une grande marge et il n’a pu se rattraper dans le programme long.

« J’ai une finale du Grand Prix difficile et… je pense que là est la source », a déclaré Patrick.

Patrick a dit avoir été surpris par les notes qu’il avait reçues à la finale et les erreurs commises pendant le programme court et il a trouvé « difficile de retourner à la maison et avoir beaucoup de temps pour y penser [avant les Championnats canadiens]. »

Il se rend compte qu’il doit prendre un élément à la fois – ce qu’il a fait lorsqu’il a si brillamment remporté le Trophée Bompard, à Paris.

« J’apprends toujours à ce stade », a-t-il ajouté. « Il y a un dernier morceau manquant que je dois intégrer avant les Jeux olympiques. »

Néanmoins, il a gagné avec 89,12 points grâce à son programme chorégraphié par Jeff-Buttle, qui a produit environ deux records du monde.

Ceci le place approximativement à 10 points devant Liam Firus, cinquième aux Championnats canadiens de l’an dernier. Même Liam a été étonné de terminer deuxième, à la suite d’une saison marquée par des blessures, et après une dure chute sur son triple Axel dans le programme court.

Kevin Reynolds, cinquième aux championnats du monde en mars dernier, se trouve en troisième place avec 78,29 points, seulement 0,64 point derrière Liam. Mais, il a éprouvé des difficultés dès le début. Quelques secondes après le début de son programme sur un morceau d’AC/DC, la musique s’est arrêtée.

Ce fut un peu trop pour Kevin, qui avait raté toutes ses compétitions internationales et tous les autres événements en raison de problèmes de chaussures de patin, auxquels il a fait face pendant toute la saison. « J’ai vraiment dû me concentrer pour être prêt à nouveau », a-t-il déclaré par la suite.

Il a fait une chute à l’exécution de son premier saut, un quadruple Salchow, puis a eu la présence d’esprit d’intégrer un double saut de boucle piquée à la fin de son quadruple saut de boucle piquée, lui donnant une combinaison valant 10,27 points.

Parmi les autres concurrents s’efforçant de se tailler une place pour les Jeux olympiques : Elladj Balde, qui a aussi concouru avec sa combinaison de vieille chaussure – nouvelle chaussure de patin, qu’il a utilisée aux Internationaux Patinage Canada. Il a été heureux de réussir un quadruple saut, touchant la glace d’une main, et a terminé en quatrième place. Andrei Rogozine, médaillé de bronze de l’an dernier, se trouve en cinquième place.

Toutefois, le patineur qui a mérité l’ovation la plus bruyante parmi les hommes a été Roman Sadovsky, âgé de 14 ans, qui a ravi la grande foule par son flair, ses pirouettes et sa performance et a terminé huitième avec 68,59 points. Ce fut la plus grande foule qu’il n’a jamais vue, n’ayant participé qu’à quelques événements du Grand Prix junior.

« C’était différent », a-t-il fait remarquer. « Je suis tellement habitué de me produire pratiquement devant un mur. »

Beverley Smith

Chan gagne la médaille d’argent dans la finale du Grand Prix

FUKUOKA, Japon – Le champion du monde Patrick Chan, de Toronto, a gagné la médaille d’argent, vendredi, en simple masculin, dans la finale du Grand Prix de patinage artistique de l’UIP.

Yuzuru Hanyu, du Japon, a décroché la médaille d’or avec 293,25 points. Chan a suivi avec 280,08 et Nobunari Odak, du Japon, a terminé troisième avec 255,96.

« J’ai affronté un gros défi, aujourd’hui, en essayant de revenir de l’arrière à la suite d’un programme court décevant, a dit Chan. Même si je n’ai pas gagné la compétition, je me suis senti comme si j’accomplissais beaucoup et j’ai acquis une expérience précieuse. Ce fut un excellent programme long. »

Même s’il s’est présenté à la compétition avec deux victoires dans le circuit du Grand Prix cette saison, dont une note record du monde le mois dernier à Paris, Chan a dit qu’il a ressenti des doutes pour le programme long de vendredi.

« Je n’ai pas le meilleur des historiques au Japon, a-t-il dit. Chaque fois que je viens ici, je revis les moments quand je n’ai pas patiné de mon mieux. Donc venir ici en exécutant un solide programme long, aujourd’hui, et en revenant à ce que j’ai fait à Paris et à Patinage Canada m’aidera vraiment. »

Le Canada est dans la course pour d’autres médailles en danse et en couples.

En danse, les champions olympiques Tessa Virtue, de London, en Ontario, et Scott Moir, d’Ilderton, en Ontario, sont deuxièmes à la suite de la danse courte à seulement 0,7 point derrière les champions du monde Meryl Davis et Charlie White. Les Américains ont obtenu 77,66 points et Virtue et Moir 77,59.

« Globalement ce fut fort a dit Virtue. Techniquement nous avons obtenu tous les points que nous voulions, ce qui était notre objectif. Nous avons simplement à nous présenter et à exécuter de la même manière dans la danse libre. »

Ekaterina Bobrova et Dmitri Soloviev, de Russie, sont troisièmes avec 68,90 tout juste devant Kaitlyn Weaver et Andrew Poje, de Waterloo, en Ontario, avec 67,68.

« Nous avons capté l’essence du programme, a dit Poje. Nous n’avons pas perdu cette unicité. Nous voulions utiliser les jeux de pieds et les allers-retours entre nous deux. »

En couples, Meagan Duhamel, de Lively, en Ontario, et Eric Radford, de Balmertown, en Ontario, ont recueilli 73,07 points et sont quatrièmes à moins de trois points de la troisième place. Kirsten Moore-Towers, de St. Catharines, en Ontario, et Dylan Moscovitch, de Toronto. sont sixièmes.

« C’est le genre de patinage que nous attendions, a dit Radford.  Après des programmes courts difficiles cette saison, celui-ci nous donne beaucoup de confiance. »

Moore-Towers et Moscovitch sont aussi ressortis de la patinoire satisfaits.

« Nous ne pouvions pas faire beaucoup mieux qu’un programme propre, a dit Moore-Towers. La meilleure portion a été notre énergie. Nous nous sentions confortables et chez-nous sur la glace. C’était amusant et lorsque nous ressentons cela, c’est agréable. »

Les trois premiers sont Tatiana Volosozhar et Maxim Trankov, de Russie, premiers, Aliona Savchenko et Robin Szolkowy, d’Allemagne, deuxièmes et Qing Pang et Jian Tong, de Chine, troisièmes.

La danse libre et le programme libre en couples auront lieu samedi.

La dernière compétition pour Chan avant les Jeux olympiques d’hiver sera les championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Cette compétition aura lieu au Centre Canadian Tire à Ottawa, du 9 au 12 janvier 2014.

Louis Daignault

Patrick Chan deuxième à la suite du programme court dans la finale du Grand Prix

FUKUOKA, Japon – Le champion du monde Patrick Chan, de Toronto, est deuxième en simple masculin à la suite du programme court de jeudi dans la finale du circuit du Grand Prix de patinage artistique de l’UIP.

Yuzuru Hanyu, du Japon, a obtenu un record du monde de 99,84 points pour s’emparer de la tête du classement. Chan est deuxième avec 87,47 et Nobunari Oda, du Japon, troisième avec 80,94.

Chan a réussi sa combinaison d’ouverture de sauts quadruple boucle piquée, triple boucle piquée, mais a touché à la glace lors de la réception de son triple Axel et a doublé un triple Lutz planifié pour terminer avec 87.47. Le patineur de 22 ans a gagné des médailles d’or dans ses deux Grands Prix cette saison.

« Je suis un peu contrarié par aujourd’hui, a dit Chan. C’est un peu malheureux de ne pas patiner comme vous le voulez. Je dois me rappeler d’y aller une étape à la fois comme je l’ai fait plus tôt cette saison et produire un effort égal pendant tout le programme. »

Après avoir réussi la réception de sa combinaison quadruple-triple avec une facilité remarquable, Chan a éprouvé des difficultés dans deux sauts essentiels.

« Je me sentais vraiment bien après le quadruple-triple, mais je suis arrivé pour l’Axel plus lentement que normalement, a dit Chan. Le Lutz a été la chose la plus bizarre. J’ai vu la caméra au-dessus et cela m’a un peu distrait. C’était inhabituel et c’est quelque chose que vous apprenez en cours de route. »

Hanyu a débuté avec une quadruple boucle piquée et a réussi tous ses autres sauts pour enchanter une foule à guichets fermés au Marine Messe. Ses 99,84 points ont surpassé la plus haute note précédente de 98,52 établie par Chan au Trophée Bompard à Paris le mois dernier.

Le programme libre masculin aura lieu vendredi.

Les quatre autres inscriptions du Canada seront aussi à l’oeuvre vendredi pour leur programme court respectif. Ce sont Meagan Duhamel, de Lively, en Ontario, et Eric Radford, de Balmertown, en Ontario, ainsi que Kirsten Moore-Towers, de St.Catharines, en Ontario, et Dylan Moscovitch, de Toronto, en couples. Les inscriptions en danse sont Tessa Virtue, de London, en Ontario, et Scott Moir, d’Ilderton, en Ontario, ainsi que Kaitlyn Weaver et Andrew Poje, de Waterloo, en Ontario.

La finale du Grand Prix Final est réservée aux six premiers globalement dans chaque épreuve après les six étapes du circuit cette saison.

Louis Daignault

Patrick Chan gagne la médaille d’or et établi des records du monde dans un Grand Prix de l’UIP

PARIS – Le champion du monde Patrick Chan a complété une super fin de semaine pour les patineurs artistiques canadiens, samedi, avec une médaille d’or et des performances records du monde en simple masculin au Trophée Éric-Bompard du Grand Prix de patinage artistique de l’UIP.

Les champions olympiques Tessa Virtue et Scott Moir ont ajouté une médaille d’or en danse et Meagan Duhamel, de Lively, en Ontario, et Eric Radford, de Balmertown, en Ontario, ont obtenu la médaille d’argent en couples.

Chan a obtenu 295,27 points pour fracasser sa marque mondiale précédente de 280,98 points établie aux championnats du monde de 2011 à Moscou. Il a aussi amélioré sa note record du monde du programme libre de Moscou avec 196,75 points par rapport à 187,96. La note du programme court de vendredi avait aussi été une meilleure au monde.

« C’est une journée spéciale, a dit Chan. C’est la première fois depuis longtemps que j’ai patiné deux solides programmes dans une compétition. Je me sentais en contrôle de chaque moment et de chaque élément. Je me rappellerai comment j’ai abordé les deux programmes. »

L’athlète de 22 ans de Toronto a réussi ses premiers sauts quadruple boucle piquée-triple boucle piquée, son quadruple boucle piquée et son triple axel. La foule française lui a offert une ovation debout pour sa performance qui incluait la musique des Quatre Saisons de Vivaldi.

« Je sais exactement pourquoi j’ai patiné ainsi. Je me suis bien rythmé pour passer au travers de tout le programme et de tous les éléments. C’est là que je me suis amélioré. »

Yuzuru Hanyu, du Japon, a terminé deuxième avec 263,59 et Jason Brown, des É.-U., troisième avec 243,09.

En danse, Virtue et Moir ont été les gagnants avec 180,96 points, se classant premiers dans la danse courte et la danse libre. Elena Ilinykh et Nikita Katsalapov, de Russie, ont terminé deuxièmes avec 171,89 et Nathalie Pechalat et Fabian Bourzat, de France, troisièmes avec 171,08.

« Nous croyons que ce fut une forte performance, a dit Moir. Il y a eu d’excellents moments et ce fut meilleur qu’à Patinage Canada, spécialement la fin. Malgré tout nous avons laissé des points sur la glace. Techniquement nous ne pouvons pas nous permettre de faire ces erreurs. »

Nicole Orford, de Burnaby, en C.-B., et Thomas Williams, d’Okotoks, en Alberta, se sont classés huitièmes.

En couples, les médaillés olympiques d’argent Qing Pang et Jian Tong, de Chine, ont gagné la médaille d’or avec 193,86 points, devançant Duhamel et Radford, deuxièmes avec 190,89. Caydee Denney et John Coughlin, des É.-U., ont terminé troisièmes avec 184,01.

Le résultat a aussi placé Duhamel et Radford en bonne position pour se qualifier pour la finale du Grand Prix.

« Je suis fier de cette performance, a dit Radford. Il y avait beaucoup de pression. C’est une année olympique et nous voulions nous qualifier pour la finale du Grand Prix pour que nos noms demeurent là-haut pour la deuxième moitié de la saison. C’était ce qui était en jeu aujourd’hui. »

Après une difficile compétition à Patinage Canada il y a trois semaines, Duhamel a dit que le couple s’est mis de la pression pour exécuter des programmes propres chaque jour à l’entraînement. La préparation a éventuellement rapporté même s’il n’a pas produit un programme propre samedi.

« Nous n’avons pas réussi à présenter le programme que nous faisons à l’entraînement, mais nous nous sommes battus, a dit Duhamel. Nous savions que nous avions besoin de venir ici et de terminer au moins deuxièmes pour nous qualifier pour la finale du Grand Prix. Il y avait beaucoup de pression et rien n’a été facile. »

Natasha Purich, de Sherwood Park, en Alberta, et Mervin Tran, de Regina, ont terminé sixièmes.

Chez les femmes, Amélie Lacoste, de Delson, au Québec, a pris le sixième rang.

Grosses notes pour Chan et Virtue/Moir dans un Grand Prix de l’UIP

PARIS – Le champion du monde Patrick Chan, de Toronto, a battu sa note record du monde dans le programme court, vendredi, pour se classer premier en simple masculin au Trophée Eric Bompard du Grand Prix de patinage artistique de l’UIP.

Plus tard, les champions olympiques Tessa Virtue, de London, en Ontario, et Scott Moir, d’Ilderton, en Ontario, ont obtenu une note record personnel pour leur danse courte pour aussi s’emparer du premier rang.

Chan a obtenu 98,52 points, ce qui a battu sa note record du monde précédente de 98,37 obtenue aux championnats du monde de mars dernier. Il a aussi amélioré sa note par plus de 10 points par rapport à Patinage Canada le mois dernier. La principale différence a été la réception réussie dans ses quadruple-triple sauts piqués, vendredi.

« Je ne me sentais pas complètement à mon meilleur, mais j’ai investi le travail et l’entraînement, a dit Chan. Quand vous faites cela, vous présentez une solide performance comme celle-ci. Je ne m’attendais pas à ce genre de notes si tôt dans la saison, mais cela ne change pas ma mentalité ou mon approche pour le restant de la saison. »

Yazuru Hanyu, du Japon, est deuxième avec 95,37 et Jason Brown, des É.-U., troisième avec 84,77.

En danse, Virtue et Moir ont obtenu 75,31 points pour éclipser leur meilleure note précédente de 75,12 établie au championnat des Quatre Continents la saison dernière. Nathalie Pechalat et Fabian Bourzat, de France, sont deuxièmes avec 70,59 et Elena Ilinykh et Nikita Katsalapov, de Russie, troisièmes avec 69,07.

À Patinage Canada, Virtue et Moir avaient éprouvé des difficultés avec leurs twizzles et ils ont modifié leur programme court au cours des trois dernières semaines à l’entraînement.

« Nous avons déplacé les twizzles plus tôt dans le programme, a dit Virtue. C’était un  peu risqué de les placer à la fin. Globalement l’agencement du programme est bien meilleur et nous avons beaucoup de vitesse à la fin du programme. »

Moir a dit que les changements ont été bénéfiques.

« Cela met plus de pression quand vous changez des choses, mais cela nous a conduit une coche plus haut, a-t-il dit. C’est normal de jongler avec les choses, spécialement en préparation pour les Jeux olympiques. Le programme court est une question d’exécution et ce sont les quatre éléments imposés qui nous inquiètent le plus. »

Nicole Orford, de Burnaby, en C.-B., et Thomas Williams, d’Okotoks, en Alberta, sont huitièmes.

En couples, Qing Pang et Jian Tong, de Chine, sont en tête avec 67,69 points. Les médaillés de bronze des championnats du monde Meagan Duhamel, de Lively, en Ontario, et Eric Radford, de Balmertown, en Ontario, sont deuxièmes avec 66,07 et Vera Bazarova et Yuri Larionov, de Russie, troisièmes avec 65,67.

Natasha Purich, de Sherwood Park, en Alberta, et Mervin Tran, de Regina, sont sixièmes avec 55,89.

Amélie Lacoste, de Delson, au Québec, est septième à la suite du programme court féminin.

Les programmes libres auront lieu samedi dans les quatre épreuves.