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Ô CANADA! Elvis Stojko est de retour dans sa terre natale pour travailler avec de jeunes athlètes de Patinage Canada

Elvis Stojko est de retour à la maison.

Après avoir vécu plus de dix ans au Mexique, Elvis Stojko est de retour au Canada, dans le pays qui l’a vu remporter trois titres mondiaux il y a de cela deux décennies.

Son exode au sud de la frontière n’était pas prévu. Grandissant à la merci des hivers canadiens implacables et s’entraînant tous les jours dans des arénas froids et humides, Stojko avoue que s’il était lassé du froid, il n’avait pas l’intention de fuir vers un climat plus chaud. Mais au cours d’un voyage au Mexique pour rendre visite à un ami en 2001, Stojko décide sur le champ d’acheter un appartement.

Le sort a voulu qu’il rencontre quelques années plus tard Gladys Orozco, une ancienne championne nationale mexicaine de patinage artistique. Ils se sont mariés il y a cinq ans.

Le couple a vécu dans une villa splendide à flanc de montagne dans le village de Ajijic, à environ une heure de Guadalajara. Stojko, une personne qui a toujours préservé sa vie privée, était heureux de vivre en isolement et de profiter du climat chaud.

Mais finalement, le Canada allait rappeler Stojko à la maison.

« C’est merveilleux d’être de retour pour de bon, de dire Stojko, qui est revenu vivre au Canada il y a un an. J’ai adoré vivre au Mexique et ce fut une expérience merveilleuse. Mais tout semblait vouloir nous attirer ici, ma femme et moi. »

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Photo – Gladys Orozco

« C’est ici mon chez-moi. »

L’homme de 43 ans revient non seulement en terre natale, mais il effectue en quelque sorte un second retour aux sources, car Stojko est en relation de travail avec Patinage Canada.

En effet, Stojko a pris récemment sous son aile proverbiale 14 patineurs et leurs entraîneurs au Centre national de performance de Patinage Canada situé à Toronto. Dix-huit ans après avoir remporté son dernier titre mondial, Stojko dégage toujours une forte présence quand il entre dans une pièce.

Encore aujourd’hui, quand le trichampion du monde, couronné sept fois champion canadien et double médaillé d’argent olympique, prend la parole, les gens l’écoutent avec attention.

« C’est merveilleux de renouer avec Patinage Canada, de travailler avec des jeunes et d’être accessible, ajoute Stojko. « Il serait dommage que mes nombreuses connaissances et expériences meurent avec moi plutôt que d’être transférées. L’évolution repose sur la transmission du savoir. C’est comme cela que nous apprenons. Bien égoïstement, c’est un bon sentiment, car en enseignant, j’apprends aussi. »

« Elvis a été l’un des athlètes canadiens capables d’une concentration incomparable pendant sa carrière exceptionnelle. Sa capacité de demeurer dans l’instant présent afin de maximiser sa performance est légendaire », déclare Dan Thompson, chef de la direction générale.

« Nous sommes extrêmement honorés de la décision d’Elvis de donner en retour au sport de façon aussi tangible et nous nous réjouissons de la relation à long terme que nous établirons avec lui dans le cadre de ces camps. »

Au Centre national de performance, Stojko a consacré une partie de la journée à souligner l’importance de la préparation mentale et de la conscience du corps en tout temps. Il a également passé plus d’une heure sur la glace avec les patineurs et les entraîneurs à travailler les sauts et la réception des sauts avec les jeunes athlètes.

Stojko, un expert célèbre en arts martiaux, a également donné une séance d’entraînement de kung-fu ainsi qu’enseigné de nombreux exercices et techniques de respiration visant à stimuler divers groupes musculaires.

« La majorité des gens s’intéressent à l’aspect physique du kung-fu alors que c’est l’aspect mental qui est le plus important, dit-il. C’est de pouvoir l’utiliser comme une aide à la concentration. C’est pour la confiance et l’instinct de combattivité qu’il procure et qui aident les gens à aller au-delà d’une limite qui leur semble impossible à franchir. »

Monica Lockie, directrice du Centre national de performance de Patinage Canada, souligne que les leçons que les jeunes athlètes reçoivent de Stjoko sont des plus précieuses.

« Curieusement, plusieurs de ces jeunes sont nés bien après la fin de la carrière d’Elvis, ajoute Monica Lockie. La plupart d’entre eux ne savent pas vraiment la force qu’il avait et le grand nombre d’obstacles qu’il a dû surmonter. Je crois qu’un camp comme celui que nous offrons est essentiel pour nos patineurs, nos futurs champions, afin qu’ils comprennent que c’est correct de défier l’adversité.

« Elvis a eu une carrière de patinage fantastique et est une icône par excellence de la force de caractère et de la persévérance. Il souhaite habiliter les patineurs à construire leur propre confiance en eux plutôt que de compter seulement sur les autres. Elvis a réussi grâce à sa propre volonté. »

« En fin de compte, c’est la force mentale qui détermine jusqu’où nous pouvons nous dépasser sur le plan physique. »

Stojko est fort occupé ces jours-ci. Quand il ne travaille pas pour Patinage Canada, Stojko poursuit ses propres rêves de course en kart, en tant que coureur de compétitions de calibre national et international. Lors des Championnats nationaux de karting qui auront lieu plus tard cet été, Stojko espère se qualifier pour l’équipe mondiale.

L’an dernier, Stojko a également fait ses débuts à Broadway en jouant le rôle de Billy Flynn, un avocat enjôleur et manipulateur, dans Chicago: The Musical.

« C’est très amusant, dit Stojko, en parlant de sa passion pour le kart. Je prends la chose très au sérieux et je veux vraiment faire partie de l’équipe mondiale. Je pense que c’est un but très réaliste.

« J’aime vraiment diriger des séminaires et travailler avec des jeunes. J’aime l’aspect consultatif de ce travail et j’aime avoir mon propre horaire de travail.

Stokjo se réjouit de poursuivre et renforcer son partenariat avec Patinage Canada.

« C’est ce vers quoi nous nous orientons, ajoute-t-il. S’ils aiment mon travail et si les enfants aiment ce qu’ils font, nous allons continuer ».

« C’est ce que j’adore faire. »