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Kaitlyn Weaver et Andrew Poje se mettent sur leur trente-et-un cette année

Oserions-nous le dire? Kaitlyn Weaver et Andrew Poje se mettent sur leur trente-et-un cette année.

Ce n’est pas que les danseurs sur glace médaillés d’argent en titre des Championnats du monde ont jamais été vêtus de vêtements en lambeaux, mais cette saison, sachant très bien qu’ils ne se trouvaient qu’à 0,02 point d’une médaille d’or aux Championnats du monde, en mars dernier, ils se parent de leurs plus beaux atours pour faire face au défi, cette année, à Shanghai.

Tout a commencé à la première séance d’entraînement aux Internationaux Patinage Canada, le mois dernier, lorsqu’Andrew est apparu sur la glace vêtu d’un « costume illuminé », comptant la collection la plus extraordinaire de fils et de paillettes que le sport n’ait jamais vue. Bien sûr, l’équipe exécutait un Paso Doble, une danse espagnole dramatique et puissante exigeant un jeu de pieds précis et un mouvement exact, l’une des rares danses pour lesquelles les hommes jouent le rôle de premier plan. Kaitlyn, vêtue d’une robe flottante de couleur vermillon – également fortement incrustée d’or – était la cape, volant au commandement du toréador dans l’arène.

Une telle danse ne laisse pas place aux subtilités. Et, Kaitlyn et Andrew ne souhaitent pas être subtiles. « Nous voulons être les meilleurs au monde et tout est dans les détails », a soutenu Kaitlyn. « Nous savions que nous devions bien paraître. »

Les détails? Ils sont extraordinaires.

« Je pense que nous remportons le prix pour l’éblouissement », a signalé Andrew. « Je pense que je scintille plus que Kaitlyn cette année – ce qui est nouveau pour moi. »

Le costume d’Andrew est noir, mais il porte une veste très décorée – avec larges épaulettes incrustées d’or et larges bandes de broderies complexes et perlées sur les côtés de ses jambes, de façon fidèle à la tradition. En ce qui concerne Kaitlyn, elle porte une robe conçue par la conceptrice canadienne de théâtre primée, Debra Hanson. « Elle excelle à trouver du tissu de choix et les bonnes couleurs et nuances », a dit Kaitlyn. Sa « cape » est rare du fait qu’elle n’est pas teinte d’une seule nuance de rouge. À partir d’un rouge cerise foncé au corsage, elle devient orange flamboyant à la jupe. Ceci, affirme Kaitlyn, donne une profondeur à la couleur.

« Elle est confortable et facile à porter et j’étais heureuse qu’elle soit assez sophistiquée pour moi et permette vraiment de centrer l’attention sur Andrew », dit-elle. (N’oublions pas toutefois que le devant et le dos de son corsage sont fortement perlés d’or, comme certaines capes décoratives). Debra Hanson, qui a travaillé au Stratford Festival Theatre et à La Compagnie d’opéra canadienne, a conçu les deux costumes. Ce n’est pas sa première incursion dans la conception de costumes de patinage artistique; elle a aussi créé leurs tenues olympiques.

Kaitlyn et Andrew voulaient des tenues classiques de Paso Doble, qui avaient l’air authentiques. « Nous avons regardé tous les vieux costumes de patinage artistique et nous nous sommes demandé ce que nous pourrions faire pour démarquer les nôtres? », a ajouté Kaitlyn.

Oui, il y avait la simplicité des tenues de Paso des Duchesnay en 1992 – Paul vêtu simplement de noir, Isabelle portant une robe perlée – mais pas aussi fortement perlée que celle de Kaitlyn. Cette année-là, Marina Klimova et Sergei Ponomarkenko portaient des tenues qui semblaient peu convenir au caractère du Paso : lui vêtu d’une chemise noire à manches bouffantes et elle, d’une longue robe noire à franges. Les champions olympiques de 1984, Natalia Bestemianova et Andrei Bukin, n’avaient pas l’air de terriblement respecter le caractère du toréador quand ils ont exécuté le Paso comme danse sur tracé original prescrit. Elle portait une jupe courte avec des rangs serrés de volants, ressemblant plus à une tenue pour la samba.

Et, Jayne Torvill et Christopher Dean? Leur Paso de 1984 était légendaire et exécuté conformément au style, Christopher portant un court boléro blanc décoré et Jayne ressemblant à la cape correspondant à sa tenue. Enfin, une percée au Paso.

N’oublions pas Oksana Grishuk et Evgeny Platov, qui portaient des costumes ressemblant plus à un « costume illuminé » et une cape que la plupart des autres patineurs célèbres aux Championnats du monde de 1996. Les vêtements d’Evgeny étaient lourdement décorés de perles et paillettes, tout comme ceux d’Oksana et l’équipe a magnifiquement interprété le concept.

Dès que Kaitlyn et Andrew ont vu les croquis conçus par Hanson, ils étaient tout à fait d’accord. Il a fallu quelques semaines de travail de différents fabricants de costumes pour produire les vêtements. Kaitlyn et Andrew ne les ont pas reçus à temps pour le Trophée Nebelhorn, mais les ont obtenus juste avant de partir pour les Internationaux Patinage Canada, à Kelowna. Ils n’ont pas eu beaucoup de temps pour s’entraîner avec les costumes. Au Detroit Skating Club, la première fois qu’ils sont apparus sur la glace vêtus des tenues, tous leurs camarades d’entraînement se sont mis à applaudir. « C’est là que nous avons su que nous nous dirigions dans la bonne voie », a affirmé Kaitlyn.

« Ça valait bien la peine d’attendre », a soutenu Andrew. Mercredi, ils ont patiné vêtus de leurs vêtements sophistiqués pour la première fois. Vendredi, ils ont concouru aux Internationaux Patinage Canada avec leurs nouvelles tenues. Il ne fallut pas longtemps pour que Kaitlyn subisse les effets secondaires du scintillement. Elle souffre de brûlures de perles, partout, après avoir frôlé trop près le costume d’Andrew, peut-être comme si elle avait volé trop proche du soleil. Elle dit que ceci ne la distrait pas. « Je crois que c’est génial, car je n’ai jamais vu Andrew aussi excité par un costume auparavant », dit-elle. « Il n’est pas une personne qui aime vraiment être sophistiquée. »

C’est un costume pour les annales. Andrew croit que son « costume illuminé » pèse au moins 10 livres, mais il a été conçu de sorte qu’il n’entrave pas son mouvement. « Nous devrions le peser », dit-il de façon espiègle. « C’est le costume le plus lourd que je n’ai jamais eu. »

De façon plus importante, les costumes ont un effet psychologique sur eux. « J’ai l’impression d’être un matador », soutient Andrew. Dès qu’il l’enfile, il se sent « tellement plus imposant ». Le but, dit-il, est de remplir le stade et l’arène par sa présence. « Lorsque je porte ce costume, je ressens cette puissance », a-t-il affirmé.

Ce sentiment de force est très important. « Ceci semble matérialiste d’une manière, mais c’est vraiment important », a affirmé Kaitlyn. « La performance débute avant même de se trouver sur la glace. Les gens captent le message que vous leur envoyez. Nous voulons que ce message soit de classe mondiale. »

Performance médaillée d’or à Kelowna pour Kaitlyn Weaver et Andrew Poje

KELOWNA, C.-B. – Difficile à croire, mais Kaitlyn Weaver et Andrew Poje n’avaient jamais gagné auparavant une médaille d’or du Grand Prix.

Ils se sont trouvés à des fractions de points de tant d’importants accomplissements : faire partie de l’équipe olympique, remporter un titre national et plus récemment, remporter un titre mondial au printemps dernier (raté par 0,02 point). Ces dernières années, ils ont eu une longue série de classements en deuxième et troisième places aux événements du Grand Prix.

Cette fois, ils n’ont rien laissé au hasard, atteignant la victoire aux Internationaux Patinage Canada par presque 20 points, avec une touche légère et patinant sur une interprétation de Max Richter des Quatre Saisons de Vivaldi. La performance a été suivie d’une ovation.

« Entre cette compétition et le Trophée Nebelhorn, nous n’avons jamais gagné tant de médailles d’or », a déclaré Kaitlyn. « C’est absolument fantastique. »

Andrew souhaite poursuive leur compte de médailles.

« Je pense que ce fut maintenant notre but, nous sentons que nous pouvons l’atteindre et il ne faut pas un miracle pour y arriver », a ajouté Kaitlyn.

Ce ne fut pas aussi facile que ceci aurait semblé. Il y avait la pression d’être l’équipe la mieux classée avant l’événement, sans Tessa Virtue et Scott Moir dans le vestiaire. Et, la pression d’apporter tant de changements, plus qu’ils ne le pensaient, à leur danse libre, à une levée, à une pirouette, aux transitions, aux nombreuses petites nuances qui sont tellement importantes depuis le Trophée Nebelhorn. C’était comme s’ils présentaient un nouveau programme, mais il valait mieux apporter les changements maintenant que plus tard.

« Leur absence nous a permis de nous rendre compte que nous devons sortir de l’ombre avec confiance et présenter nos programmes et les fruits de notre entraînement hors saison », a signalé Andrew. Conquérir la pression cette semaine augmentera notre confiance à l’avenir, a soutenu Kaitlyn.

« Il semble maintenant que nous puissions parvenir au succès », a-t-elle ajouté. « Pas besoin de miracle pour y arriver. »

Kaitlyn et Andrew sont en tête d’une puissante équipe de danse canadienne. La preuve : Piper Gilles et Paul Poirier ont monté de deux places après une erreur dans le programme court et remporté une médaille d’argent aux Internationaux Patinage Canada.

Élisabeth Paradis et François-Xavier Ouellette sont venus d’on ne sait où et ont semblé représenter aussi une menace. Bien qu’ils aient terminé septièmes parmi les huit équipes aux Internationaux Patinage Canada, Tessa Virtue et Scott Moir sont impressionnés par leur travail à l’école de Marie-France Dubreuil et Patrice Lauzon. (Tessa et Scott veulent aussi essayer leur chorégraphie.)

« C’est incroyable », a affirmé Kaitlyn. « Le succès engendre le succès. »

La médaille de bronze a été remportée par les Américains Madison Hubbell et Zachary Donohue, qui avaient été deuxièmes après le programme court.

Il y a eu d’autres ovations. La petite Satoko Miyahara, âgée de 16 ans, a patiné sur la musique de Miss Saigon, ce qui a fait lever la foule. Elle a gagné la médaille de bronze dans l’épreuve féminine avec 181,75 points malgré deux rotations insuffisantes.

L’Américaine Ashley Wagner a aussi obtenu une ovation pour son programme Moulin Rouge (malgré quelques rotations insuffisantes) et a terminé avec la médaille d’argent et 186,00 points.

La médaillée d’or a été la Russe Anna Pogorilaya, âgée de 16 ans, qui n’a eu aucune rotation insuffisante et a accumulé 191,81 points. Elle avait l’air abasourdie. L’an dernier, elle a surpris tout le monde lorsqu’elle a remporté la Coupe de Chine.

Kaitlyn Weaver et Andrew Poje en tête après la danse courte, aux Internationaux Patinage Canada

KELOWNA, C.-B. – C’était la soirée de l’Halloween aux Internationaux Patinage Canada. Kaitlyn Weaver et Andrew Poje, sur leur trente-et-un, étaient vêtus de splendides costumes, et ont gagné la danse courte par presque neuf points.

Ils n’avaient pas de tours dans leur sac. Pour presque tous les éléments, ils ont reçu des points en prime de + 2, mais ont malheureusement perdu un point pour une levée prolongée. Cependant, leur Paso Doble a autrement bien été exécuté, avec quelques bonnes notes de composantes, alors que Kaitlyn personnifiait une cape vermillon et Andrew, le toréador décoré, portait des épaulettes avec bijoux incrustés et nombreuses broderies colorées. Une œuvre d’art, ces costumes.

Ils se sont présentés avec des éléments presque tous nouveaux. « C’est le moment de repousser les limites et de nous inciter à trouver de nouvelles choses », a affirmé Andrew. « Et, c’est ce que nous avons fait. »

Ils ont rénové leurs levées. Comme dit Andrew : « Nous les avons renforcées. »

Ils ont amorcé cette saison, prêts à tout. « Il semble que nous avons tout subi », a déclaré Kaitlyn. « Mais, ceci nous donne encore plus confiance dans notre partenariat, du fait que nous pouvons compter l’un sur l’autre, au besoin. Ce qui importe vraiment, c’est que la blessure nous a appris tellement sur l’efficacité et à vraiment prendre plaisir à ce que nous faisons. »

Le meilleur : Kaitlyn et Andrew peuvent toujours maximiser leurs niveaux. Ils ont raté un titre mondial en mars dernier par seulement 0,02 point.

Les champions du monde juniors de 2011, Ksenia Monko et Kirill Khaliavin, de Russie, sont en deuxième place tandis que les Américains Madison Hubbell et Zachary Donohue occupent la troisième place, avec seulement six semaines complètes d’entraînement. Madison a été opérée pour une déchirure du labrum, qui lui a nui la saison dernière, mais des complications ont suivi. Ils n’ont pas présenté les programmes vendredi qu’ils avaient espéré, mais c’est un début.

Piper Gilles et Paul Poirier, huitièmes au classement mondial l’an dernier, ont laissé s’échapper la chance de terminer parmi les trois meilleurs lorsque Paul a maladroitement exécuté une volte avec une jambe tendue. Près de la bande, il n’a pu étendre la jambe devant lui, ce qui a mal tourné. Ils n’ont obtenu qu’un niveau un à cet égard.

La charmante équipe composée d’Élisabeth Paradis et de François-Xavier Ouellette, quatrièmes à leur premier Grand Prix, Skate America, la semaine dernière, occupent la huitième place, ayant commis une erreur sur une volte.

Les femmes russes ont terminé première et troisième au programme court féminin, Anna Pogorilaya, âgée de 16 ans, remportant l’épreuve (avec fautes commises) et une Alena Leonova revigorée, âgée de 23 ans, a terminé troisième avec une version engageante de Charlie Chaplin. Elle voulait le faire, a-t-elle dit, parce que les hommes et les patineurs en couple avaient fait de telles choses – mais pas de femmes. Ce fut un plaisir.

Ashley Wagner, double championne américaine, se trouve en deuxième place, ayant patiné sur la musique de Spartacus.

Anna Pogorilaya a accumulé de nombreux points techniques avec sa combinaison triple Lutz-triple boucle piquée, mais elle a trébuché en terminant un double Axel. Ashley Wagner a obtenu des notes de composantes plus élevées, environ 3,5 points de plus et, avec 63,86 points, se trouvait à seulement 1,42 point derrière Anna.

Alena Leonova figure en troisième place avec 62,54 points. Elle aussi a obtenu des notes de composantes plus élevées que celles d’Anna Pogorilaya. Alena affirme qu’elle ne prête aucune attention aux multitudes de talentueuses patineuses russes beaucoup plus jeunes qu’elle. Elle continue à patiner, dit-elle, parce que c’est ce qu’elle aime faire. Il a été difficile pour elle de rater les Jeux olympiques de Sotchi, mais elle jure de continuer jusqu’aux Jeux de 2018, en Corée du Sud.

Weaver et Poje commencent la saison avec une médaille d’or

OBERSTDORF, Allemagne – Les danseurs canadiens Kaitlyn Weaver et Andrew Poje ont gagné la médaille d’or, samedi, au trophée Nebelhorn, la compétition traditionnelle de début de saison en patinage artistique senior.

Les médaillés d’argent des championnats du monde, de Waterloo, en Ontario, ont dévoilé leurs nouveaux programmes court et libre aux juges internationaux et il semble qu’ils ont passé le test avec 165,32 points. Madison Chock et Evan Bates, des É.-U., ont terminé deuxièmes avec 163,73 et Nelli Zhiganshina et Alexander Gazsi, d’Allemagne, troisièmes avec 147,10.

« Nous sommes très heureux de la manière dont la compétition s’est terminée, a dit Weaver. Nous étions très calmes dans notre danse libre et même si c’est une nouvelle saison fraîche et que c’est tôt, nous avons réussi à présenter une solide performance. »

« Bien sûr, nous avons du travail à faire d’ici Patinage Canada (31 octobre au 2 novembre à Kelowna, en C.-B.). C’est un programme qui est plus difficile que celui que nous exécutions dans le passé. Il exige un entraînement plus dur et une concentration plus dure et nous sommes heureux de voir que nous allons dans la bonne direction. »

C’était la deuxième victoire internationale en carrière pour le duo. Ils ont aussi gagné la compétition des Quatre Continents en 2010.

« C’est un excellent point de départ, a dit Poje. Nous avons encore beaucoup de progrès à faire d’ici la fin de la saison. Nous sommes heureux d’où nous en sommes présentement ici et de voir ce que la collectivité du patinage en pense. Avec cette réaction, nous pouvons maintenant travailler pour l’améliorer encore plus pour la saison du Grand Prix. »

Elisabeth Paradis, de Loretteville, au Québec, et François-Xavier Ouellette, de Laval, au Québec, ont terminé cinquièmes.

Elizaveta Tuktamysheva a conduit la Russie à un doublé chez les femmes tandis que Veronik Mallet, de Sept-Îles, au Québec, s’est classée septième.

Le Canada a aussi terminé troisième dans le classement par équipe derrière les É.-U. et la Russie.

Résultats complets: http://www.isuresults.com/results/nt2014/

Kaitlyn Weaver et Andrew Poje cherchent à repousser les limites avec des programmes intenses, détaillés et ciblés

C’était une boîte provenant de Sotchi, quelque chose qu’elle s’était expédié parce qu’elle avait accumulé trop de choses durant les Jeux olympiques pour les mettre dans sa valise, à son retour à la maison. Elle avait envoyé la boîte par barge, naviguant les mers et océans, et attendait son paquet en juin. Il était arrivé un peu plus tard, mais le contenu était intact : bulletins de Sotchi, cadeaux de partisans, petites choses, assez importantes pour les garder.

« C’était comme une capsule témoin des souvenirs olympiques », a signalé Andrew. « Nous avons commencé à penser aux Jeux olympiques et à quelle expérience sensationnelle ce fut pour nous de réaliser ce rêve d’enfance d’être aux Jeux et de représenter notre pays devant un auditoire mondial. »

Kaitlyn affirme que les Jeux olympiques sont enivrants. « C’est tout ce qu’on n’aurait rêvé et encore plus ». Un mois plus tard, ils avaient encore plus de souvenirs à ajouter à une année mémorable : leur médaille d’argent aux championnats du monde, seulement 0,02 point derrière la médaille d’or. À Saitama, au Japon, ils avaient vraiment réussi.

Mais, au cours des quatre à cinq mois depuis l’arrivée de cette boîte de souvenirs de Sotchi, Kaitlyn et Andrew sont passés à la prochaine aventure. « Nous ne vivons plus dans l’ombre », a soutenu Kaitlyn. La médaille d’argent leur a aussi donné confiance. « Nous avons eu l’impression de compter parmi les meilleurs et nous voulons rester au haut des classements parce que c’était un bon sentiment », a affirmé Andrew. Une pression s’exerce aussi sur eux, dit-il, pour laisser leur propre marque sur le sport.

Que pourraient-ils bien faire comme rappel, après les brillants programmes des deux dernières années : Je suis Malade et Maria de Buenos Aires?

Il fut difficile de trouver de la musique pour la danse libre, a admis Andrew. « Nous tenions cette année à montrer que nous voulons nous trouver dans les premiers rangs, être forts et présenter un nouveau style », a-t-il ajouté.

Avant qu’ils ne prennent deux semaines de vacances au printemps, ils se sont présentés au domicile des entraîneurs Anjelika Krylova et Pasquale Camerlengo, dans le but d’écouter de la musique. Mais, leurs entraîneurs les ont accueillis à la porte pour leur annoncer qu’ils avaient trouvé la musique de leur programme court. Un point, c’est tout.

Ils l’adorent : il s’agit d’un morceau de musique classique de Paso Doble contenant du flamenco. La musique, affirme Andrew, fait référence à l’allure sculpturale du matador, tout en étant aussi gracieuse. Kaitlyn et Andrew aiment beaucoup les rythmes latins. Il sera intéressant de voir combien d’équipes s’adaptent aux nouveaux règlements de l’Union internationale de patinage, selon lesquels une des deux danses sur tracé doit être créative.

« Ceci nous donne la capacité de donner notre propre style et flair au tracé du Paso, tout en gardant les principaux points de la danse imposée », a signalé Andrew. « Nous aimons exiger beaucoup de nous-mêmes. »

Pasquale Camerlengo a chorégraphié le programme et Kaitlyn et Andrew ont travaillé avec un danseur de salon pour le style.

Trouver la musique de danse libre a été plus difficile. Mais, la chorégraphe Shae-Lynn Bourne a trouvé le parfait morceau de musique pour permettre à Kaitlyn et Andrew de passer au stade suivant : Les Quatre Saisons, de Vivaldi.

Mais, ce n’est pas Les Quatre Saisons qu’on entend habituellement. Ce n’est pas la musique classique emblématique si souvent utilisée par de nombreux patineurs. Cette version a été recomposée par Max Richter, un jeune compositeur britannique né en Allemagne, considéré comme l’un des plus influents de la dernière décennie. Ayant reçu une formation classique, il ajoute une interprétation contemporaine à sa musique, clairement influencé par la musique électronique. Certains ont dit que son travail était « superbe à vous arracher le cœur ».

Cette version a vu le jour en Grande-Bretagne, il y a deux ans. Max Richter signale qu’il s’est débarrassé de 75 pour cent de la musique originale de Vivaldi. Il prend ses parties favorites, crée de nouveaux morceaux qu’il aime en y entrelaçant de délicates touches électroniques. Il en résulte un son ravissant.

« Shae-Lynn semble toujours savoir ce qui nous convient », a affirmé Kaitlyn. « Elle nous a dit que cette musique avait du poids, qu’elle est digne et permettra de montrer de nombreux différents aspects de notre patinage. »

Ce programme est très difficile à exécuter. « Nous y travaillons beaucoup en ce moment », a signalé Kaitlyn. « Il est très exigeant au point de vue technique, ce qui est une bonne chose, parce que nous nous efforçons de faire encore mieux à tous les aspects. » Ils n’ont pas exécuté de programmes classiques comme celui-ci auparavant et croient qu’il leur permettra de passer à la prochaine phase de leur carrière.

« À ce stade, il nous faut nous réinventer et montrer que Kaitlyn et Andrew sont meilleurs et plus forts que jamais », a dit Kaitlyn. « Je crois que ce programme peut faire cela. Il est intense, dramatique et montre ce que nous faisons de mieux. »

Kaitlyn et Andrew comptent participer à une compétition internationale senior B avant d’amorcer la saison du Grand Prix aux Internationaux Patinage Canada, à Kelowna, C.-B., à la fin d’octobre. L’an dernier, ils ont concouru à la U.S. Figure Skating Classic, à Salt Lake City, et étaient reconnaissants d’obtenir tôt des rétroactions. Mais cette année, ce ne sera pas nécessairement Salt Lake. Il y a aussi une nouvelle compétition internationale senior B qui aura lieu en octobre, à Barrie, Ont.

Pour le moment, ils prêtent attention à chaque détail, ne ménageant aucun effort. « Nous sommes pleinement engagés », soutient Kaitlyn. Leurs entraîneurs le sont aussi. Chaque jour, ils entendent : « Ce n’est pas assez bon ». Ils exigent beaucoup d’eux-mêmes. « Notre équipe d’entraîneurs soutient que nous sommes tout près », a mentionné Kaitlyn. « Nous allons prendre les dispositions voulues pour que ceci [le classement en deuxième place] ne se produise plus. »

« C’est exténuant, mais aussi très excitant et motivant », a affirmé Kaitlyn. Ils peuvent encore tellement s’améliorer à tellement d’égards. « J’ai l’impression que nous ne faisons que commencer », a dit Andrew.

Weaver et Poje gagnent la médaille d’argent en danse aux championnats du monde de patinage artistique de l’UIP

SAITAMA, Japon – Kaitlyn Weaver et Andrew Poje, de Waterloo, en Ontario, ont gagné la médaille d’argent, samedi, en danse, en terminant à seulement 0,02 point du premier rang aux championnats du monde de patinage artistique de l’UIP.

Le Canada termine la compétition de quatre jours avec deux médailles. Jeudi, Meaghan Duhamel, de Lively, en Ontario, et Eric Radford, de Balmertown, en Ontario, ont remporté la médaille de bronze en couples.

En danse, seulement 1,05 point a séparé les quatre premiers.  Anna Cappellini et Luca Lanotte, d’Italie, ont conservé le premier rang malgré leur quatrième place dans le programme libre de la journée avec 175,43 points.  Weaver et Poje se sont classés troisièmes dans le programme libre et ont suivi avec 175,41 pour demeurer deuxièmes.  Nathalie Pechalat et Fabian Bourzat, de France, ont terminé troisièmes avec 175,37.

« Je suis simplement sous le choc présentement, a dit Poje. Ce moment est spécial à cause de la combinaison de tout le travail acharné que nous avons effectué, spécialement au cours des dernières années et en montrant par notre courage et notre détermination que nous voulions être près de la tête. Je crois que nous méritons d’être ici maintenant. »

« Je ne peux pas croire que nous avons exécuté notre meilleure danse libre, aujourd’hui, de toute l’année sous la pression des circonstances des meilleures équipes qui étaient si proches, a ajouré Weaver. Je suis tellement fière d’Andrew et de moi et du travail que nous avons fait cette année. »

Piper Gilles et Paul Poirier, de Toronto, se sont classés huitièmes et Alexandra Paul et Mitchell Islam, de Barrie, en Ontario, 10es.

« Nous sommes vraiment satisfaits de la performance, a dit Poirier. Je ne pense pas que c’était 100 % parfait, mais je ne pense pas que nous avons des regrets par rapport à comment cela s’est passé. »

Chez les femmes, Mao Asada, du Japon, a gagné la médaille d’or.  Kaetlyn Osmond, de Marystown, à T.-N.L., a terminé onzième et Gabrielle Daleman, de Newmarket, en Ontario, 13e.

« Ce n’était pas la performance que je voulais avoir, a dit Osmond, huitième après le programme court. J’aime ce programme.  J’ai aimé le patiner et je voulais vraiment le montrer ce soir. »

Résultats complets: http://www.isuresults.com/results/wc2014/index.htm

Louis Daignault

Une danse courte trépidante place Weaver et Poje deuxièmes aux championnats du monde de patinage artistique de l’UIP

SAITAMA, Japan – Kaitlyn Weaver and Andrew Poje of Waterloo, Ont., are only 0.5 points from top spot after the short dance on Friday at the ISU World Figure Skating Championships.

Anna Cappellini and Luca Lanotte of Italy are first at 69.70, Weaver and Poje follow at 69.20 and Nathalie Pechalat and Fabian Bourzat of France are third at 68.20.

“This is definitely where we want to be,” said Poje. “We are in the attacking position of the top spot. We feel that we’ve put great work into this season and we want to end on a high note and put out two solid performances.”

Piper Gilles and Paul Poirier of Toronto are 10th and Alexandra Paul and Mitchell Islam of Barrie, Ont., 11th.

It was a 1-2 finish for Japan in men’s competition with Yuzuru Hanyu earning the gold medal with 282.59 points and Tatsuki Machida the silver at 282.26. Javier Fernandez of Spain was third at 275.93.

The Canadian men were much better in the free skate. Kevin Reynolds of Coquitlam, B.C., climbed from 15th to 11th, world junior champion Nam Nguyen of Toronto from 16th to 12th and Elladj Balde of Pierrefonds, Que., from 22nd to 17th.

“I was able to stay on my feet throughout the jumps, and that really helped because there weren’t so many major disruptions in the program,” said Reynolds, who ranked 10th for the free skate. “The whole season was a giant learning experience, and I can take from that knowing I can still skate my best even though I’m not feeling even close to where I’d like to be.”

Nguyen executed a triple Axel triple-triple toe combo for the first time in a competitive program.

“This week my Axels weren’t on, so I was really worried,” said Nguyen, who ranked ninth for the free skate. “As I approached the first Axel, the adrenaline started building up and I went for it. It was amazing.”

Competition ends Saturday with the free dance and women’s free skate.

Full results: http://www.isuresults.com/results/wc2014/index.htm

Louis Daignault

Kaitlyn Weaver et Andrew Poje prêts à sortir de l’ombre en danse sur glace

Pendant la majeure partie de leur carrière, Kaitlyn Weaver et Andrew Poje se sont résignés à jouer les seconds rôles derrière Tessa Virtue et Scott Moir, attendant patiemment leur chance de se trouver au premier plan.

Il semble que ce moment soit arrivé.

L’imposante flamme des Jeux olympiques de Sotchi à présent éteinte, Kaitlyn, âgée de 24 ans, et Andrew, âgé de 27 ans, ont tourné leur attention vers Saitama, au Japon, où ils font partie d’une équipe composée de 17 membres portant les couleurs canadiennes aux Championnats du monde ISU de patinage artistique.

Pour Kaitlyn et Andrew, cette semaine signale une fin et un début – la fin d’une autre saison et le début de ce qui pourrait devenir un chapitre décisif de leurs carrières.

Cette fois-ci, ils participent aux Championnats du monde en tant que première équipe, de fait, de danse sur glace au Canada. Tessa et Scott ne prennent pas part aux Championnats du monde de cette année. Bien que rien d’officiel n’ait été annoncé, on est généralement d’avis que les champions canadiens de danse sur glace à six reprises et médaillés d’or olympique de 2010 se retireront du patinage de compétition au cours des prochaines semaines.

La chance sourit à Kaitlyn et Andrew et ils sont prêts à saisir l’occasion.

« Tout le monde savait que le jour viendrait où Tessa et Scott, Meryl (Davis) et Charlie (White) ne seraient plus présents dans les patinoires de compétition, mais ce jour étant arrivé, nous nous demandons un peu ce que nous devrions faire à présent. C’est un peu étrange de ne pas voir leurs noms sur la liste. »

« Nous sommes prêts. J’ai l’impression que nous sommes prêts à prendre la relève. »

Non seulement est-ce que Tessa et Scott ne participent pas aux Championnats du monde, mais Meryl et Charlie, un mois après avoir remporté la médaille d’or olympique à Sotchi, ne poursuivront pas un troisième titre mondial au Japon.

Ces Championnats du monde représentent officieusement la relève de la garde en danse sur glace et Kaitlyn et Andrew, ayant terminé en septième place à Sotchi, veulent s’assurer qu’on ressente tôt leur présence. Pendant une semaine au moins, Tessa et Scott et Meryl et Charlie ne mettront pas d’obstacle imposant sur leur parcours vers le podium.

« Tout le monde aura sa chance », soutient Kaitlyn. « Je crois vraiment que nous nous trouvons tous dans cette situation difficile où tout peut arriver. »

« Nous voulons manifestement faire bonne impression auprès des juges, parce qu’ils se demanderont qui sera à la hauteur », ajoute Andrew.

Ce sont des Championnats du monde aussi uniques qu’on pourrait en trouver, les deux meilleures équipes au monde étant absentes. Mais, Kaitlyn et Andrew ne se préoccupent pas de ceux qui ne sont pas à Saitama. Un titre mondial est un titre mondial. Il n’y aura aucun astérisque dans les livres d’histoire à côté des noms des champions du monde de 2014 parce que Tessa, Scott, Meryl et Charlie n’ont pas concouru.

Pour ce qui est du moment opportun, Kaitlyn et Andrew savent que ce sera la chance qu’ils attendaient et ils sont prêts à relever le défi.

« Nous avons toujours été fiers d’être les non-favoris et nous avons travaillé très fort ces quelques dernières semaines – en fait toute cette saison – parce que nous savions que ce moment pourrait être une réalité », signale Kaitlyn.

« Nous nous sommes préparés pendant toute notre vie pour des moments comme ceux-ci. »

Marty Henwood

Profil d’olympiens : Kaitlyn Weaver et Andrew Poje

Kaitlyn Weaver et Andrew Poje sont peut-être la deuxième équipe canadienne de danse sur glace au classement à concourir aux Jeux olympiques de Sotchi, mais ils sont eux-mêmes devenus une force charismatique.

Ils choisissent de la musique inoubliable. Ils se donnent corps et âme à leur performance. Ils volent sur la glace à grande vitesse, Andrew une force majeure de six pieds trois pouces, Kaitlyn un coryphée expressif et éblouissant, aux pieds de velours. Ensemble, ils ont obtenu les troisièmes notes les plus élevées (175,23 points) dans le monde de la danse sur glace, cette saison olympique, bien que moins de quatre points séparent quatre équipes qui cherchent désespérément à décrocher la médaille de bronze à Sotchi.

Kaitlyn et Andrew font équipe depuis huit ans et ce fut un tourbillon de succès rapides, de déceptions stupéfiantes, de blessures brutales, de triomphes et d’innombrables ovations. Kaitlyn avait été une danseuse junior de Houston, Texas, l’une de nombreuses patineuses ayant fait un essai avec Andrew, originaire de Waterloo, Ont., durant l’été 2006. Andrew avait suivi sa sœur, Julia, à la patinoire et s’était rendu compte que la danse sur glace lui convenait plus que toute autre discipline. « Au premier essai, nous savions qu’il y avait quelque chose », a signalé Kaitlyn. « Je savais que je devrais faire équipe avec lui. »

« Les gens s’en sont rendu compte dès le début », a déclaré Andrew. « Nous avons fait tellement, si rapidement. Les occasions se multipliaient. Puis, nous avons fait face à des difficultés de croissance ». Andrew a commencé avec l’entraîneur Paul McIntosh lorsqu’il avait cinq ou six ans. Paul était l’un des premiers entraîneurs de Tessa Virtue et Scott Moir. Il semble bien réussir à couver des danseurs sur glace qui deviennent magnifiques.

Jusqu’à présent, ils ont remporté sept médailles aux Championnats canadiens, une médaille de bronze au niveau senior seulement cinq mois après avoir fait équipe. Difficultés : après que Kaitlyn se soit hâtée pour obtenir sa citoyenneté canadienne, ils ont raté par trois centièmes de point la participation aux Jeux olympiques 2010 de Vancouver, une terrible déception.

« C’est toujours douloureux », affirme Kaitlyn. « Je peux vous dire que je suis émue en pensant à ce que nous ressentions à propos de l’événement, il y a quatre ans. Mais, c’est là la raison pour laquelle nous ne voulons plus jamais que ceci se produise et nous avons fait tellement d’efforts depuis les quatre dernières années. Cela semble faire une éternité et nous sommes différents maintenant. »

Ils ont dit qu’il leur fallait une mémoire « à court terme » pour les Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique, qui ont eu lieu une semaine plus tard. Mais, ils ont décidé de ne pas s’apitoyer sur leur sort, se jurant de montrer au monde entier ce qu’ils étaient capables de faire. Et, ils ont gagné, avec grâce.

Cette saison, leur danse courte sur la musique de 42nd Street a reçu des éloges sur la scène internationale.

Leurs transitions vers les éléments sont principalement homogènes. Ils ont beaucoup de bons pas de liaison. Ils exécutent beaucoup de levées novatrices, mais il ne s’agit jamais de levées durant lesquelles les bras et les jambes battent l’air dans d’impossibles positions. Chaque levée crée une image, encadrée de musique. Leurs programmes sont conçus par des personnes créatives : Pasquale Camerlengo et Shae-Lynn Bourne.

La danse libre, en fonction du caractère primitif écrasant de la musique Maria de Buenos Aires, est un chef-d’œuvre d’interprétation, d’après Rod Garrossino, lui-même un danseur sur glace à l’époque. Il n’est pas facile d’interpréter ce tango de genre primitif, affirme-t-il, et ils l’ont saisi parfaitement.

« Cette danse est complètement l’opposé de la danse courte », affirme Andrew. « Elle est très passionnée, le programme dépend dans une large mesure de notre connexion et c’est une opérette de tango. » La musique a du cœur et de l’émotion : parfaite pour cette équipe qui peut verser des larmes en un rien de temps.

En effet, ils ont eu une ovation à leur première séance d’entraînement, juste pour leur présence aux Championnats du monde, à London, Ontario, la saison dernière, après que Kaitlyn se soit fracturé le péroné, le petit os du bas de la jambe. Le pronostic des médecins : Kaitlyn ne pouvait s’attendre à mettre le pied dans la chaussure de son patin avant avril 2013. Les Championnats avaient lieu en mars. Kaitlyn a patiné avec beaucoup de douleur, les broches s’appuyant contre sa chaussure. Ce fut un retour aussi brave que l’effort de Silken Laumann pour se préparer en vue des Jeux olympiques de Barcelone après qu’un accident d’entraînement lui ait mutilé le bas de la jambe.

Kaitlyn affirme que sa mère, Jackie, est le vent dans ses voiles. « Elle est tout pour moi », soutient-elle. « Chaque fois que j’ai des doutes, elle me dit : « Tu es capable ». Elle m’a aidé à devenir la suprême optimiste que je suis, ce que j’ai intégré dans mon partenariat avec Andrew. »

Elle dit qu’elle ne pense plus à la blessure, mais reconnaît que leur retour courageux – et classement en cinquième place aux Championnats du monde – les a incités tous deux à atteindre de plus grands sommets. Ils ont découvert à quel point ils pouvaient exiger d’eux‑mêmes pour faire ce qui semblait impossible.

Leur but est maintenant de gravir les marches du podium olympique, aux côtés de Tessa et Scott. « Je pense que tous avons tous les droits et toutes les habiletés voulues pour être là », a signalé Kaitlyn.

Ils iront aux Jeux olympiques sans aucun regret. « Je crois que nous sommes en excellente position », a ajouté Kaitlyn. « Nous devons simplement continuer à travailler. »

Beverley Smith

Geoffrey Tyler introduit la danse à claquettes sur glace dans la danse courte 42e Rue de Kaitlyn Weaver et Andrew Poje

Danseur, chanteur, acteur, directeur et musicien de Toronto, Geoffrey Tyler a fait carrière sur scène et à l’écran. On l’a entendu à la radio. Il était un petit roublard à l’âge de 10 ans. Mais, à présent, ce danseur professionnel sociable peut aussi se donner le titre d’entraîneur de performance et de chorégraphe pour les patineurs de patinage artistique.

Cette saison, pour la première fois de sa carrière diversifiée, Tyler a chorégraphié un programme de patinage artistique de compétition. Rien n’allait arrêter Tyler de tenter cette nouvelle expérience, lorsque les danseurs sur glace Kaitlyn Weaver et Andrew Poje l’ont abordé avec leur plus récente intéressante requête : ils avaient besoin d’un numéro de danse courte sur la musique de 42e Rue. Kaitlyn l’a proposée; elle avait patiné au son de cette musique à l’âge de six ans.

« C’était dans mon domaine d’expertise », a déclaré Geoffrey. Après tout, l’an dernier, il a joué un rôle dans la production de Stratford de cette comédie musicale à propos d’une comédie musicale. Andrew croyait connaître parfaitement la production. L’équipe de danse recherchait l’authenticité.

« Nous voulions présenter quelque chose qui diffère de ce que nous faisions cette année », a signalé Andrew. « Nous voulions exécuter quelque chose qui soit un peu amusant. Geoffrey était ravi dès que nous lui avons demandé de participer. »

Ce n’est pas comme si Geoffrey ne connaissait pas Kaitlyn et Andrew. Ils se sont tournés vers lui à titre d’entraîneur de performance pour leur émouvant numéro Je suis malade, de la saison 2011-2012, et ont écouté sa philosophie en matière de performance : regardez-vous l’un l’autre, engagez-vous envers une communication authentique et honnête parce que les spectateurs reconnaîtront la sincérité.

Et cette saison, ils ont écouté et appris. Kaitlyn et Andrew ont beaucoup concouru cette saison, exécutant leur programme Je suis malade dans le but de gagner une médaille à chaque compétition à laquelle ils s’inscrivaient, un défi de taille. Ils sont passés près. Ils ont concouru à trois événements du Grand Prix, remportant une médaille d’argent à chacun, et se sont rendus à la finale du Grand Prix, où ils ont terminé en quatrième place. Leur programme Je suis malade leur a permis de se classer au quatrième rang aux championnats du monde 2012 à Nice, en France. Notamment, Kaitlyn et Andrew ont été salués par des ovations à chacune de ces performances, même à Nice. L’entraîneure Anjelika Krylova a aussi été émue. Elle a essuyé des larmes près de la bande, en France.

« Sur la glace, nous établissons vraiment un rapport avec les gens, essayant de communiquer l’un avec l’autre », affirme Geoffrey. « Je commence par demander : « Sur quoi porte votre numéro? Qu’est-ce que vous faites? Qu’est-ce que vous aimez à propos du numéro? Qu’est-ce qu’il dit au sujet de l’amour non partagé? C’était comme s’ils l’avaient connu pendant toute leur vie. « C’est ce que nous devrions faire », a soutenu Kaitlyn.

Les juges voient les choses d’une façon, les spectateurs d’une autre. « Les gens viennent pour s’abandonner à leurs émotions », a fait remarquer Geoffrey. « L’aspect technique est exceptionnellement important, mais la performance est ce qui le rend magique. J’essaie de prendre ce qui est technique et le rendre magique. »

Si vous le faites comme il faut, a dit Geoffrey d’un ton songeur, les gens penseront qu’il n’y a aucun élément technique. Il sait qu’il a bien fait son travail lorsque les entraîneurs font remarquer qu’ils ont oublié de regarder les pieds de leurs patineurs.

« Nous avons remporté du succès [avec Geoffrey] dans le passé », a signalé Andrew. « Nous savions que ce serait une bonne initiative. »

Rien de ceci n’est vraiment nouveau pour Geoffrey. Il a rencontré Kurt Browning par hasard, à un moment où Kurt allait au-delà du patinage artistique, jouant le rôle d’un Peter Pan qui volait bien haut au-dessus d’une estrade à Toronto. Leurs esprits se sont rencontrés, deux artistes mettant en commun leurs aires d’expertise. Geoffrey a appris au patineur à jouer la guitare et Kurt a appris au danseur à patiner. Finalement, Geoffrey a aidé Kurt à concevoir un programme qu’il avait dans l’esprit. Chose curieuse, Geoffrey a traduit ses idées sur la glace, avec la glissée fantaisiste de Kurt. Et, une année, à l’arrêt de Toronto de la tournée Stars On Ice, Geoffrey est apparu sur la glace avec Kurt – et a chanté sa musique pour lui pendant qu’il patinait.

La danse à claquettes est une autre histoire. Il n’y a aucune glissée dans cette danse, à moins d’être un des frères Nicholas dans les années 1940. Ils défiaient les lois de la gravité et de la friction. Dans la comédie musicale de Broadway 42e Rue, le rideau se lève sur le tapement de 40 paires de pieds. L’exécuter sur la glace « est un énorme problème », soutient Geoffrey. « Mais, je sais comment faciliter les choses ». Il fait une transition en douceur, une autre de ses habitudes.

Pendant que Kaitlyn se rétablissait de sa chirurgie au printemps dernier, Geoffrey a enseigné la danse à claquettes à l’équipe. « Je n’ai pas mis pied sur la glace pendant un mois », a déclaré Kaitlyn. « Je faisais de la physio toute la journée. Mais, avant que nous soyons autorisés à retourner sur la glace, nous avons commencé à faire un peu de danse à claquettes parce que nous savions que nous allions prendre la voie de la 42e Rue. Elle ne pouvait patiner avec une incision dans la cheville. Les leçons étaient dures.

« Les danseurs à claquettes donnent l’impression que c’est beaucoup plus facile que ce ne l’est », a déclaré Kaitlyn. « C’est vraiment très difficile, mais nous avons cru que ce serait quelque chose d’intéressant. Je pense que ce programme nous convient très bien. La danse à claquettes était très nécessaire pour la bonne exécution du programme. »

Geoffrey leur a enseigné des pas hors glace, puis ils les ont développés ensemble sur la glace et ont pris ce qui semblait le mieux fonctionner. Deux mois plus tard, Geoffrey dansait lui-même sur une estrade à Barrie, Ont. « Je danse comme un déchaîné… pendant que nous chantons et dansons tous », a-t-il écrit sur son site Web.

« C’est vraiment difficile de faire bouger les chevilles si vite », a avoué Andrew. « Nous essayons de reculer nos limites chaque année. »

Geoffrey a voyagé loin pour exercer son métier : partout au Canada et aux États-Unis, en Europe, y compris dans la partie ouest de la ville de Londres. Mais, le patinage l’a emmené encore plus loin. Au printemps dernier, Geoffrey a passé un mois en Asie avec Kurt Browning pour les spectacles Artistry on Ice, en Chine, et All That Skate de Yuna Kim, en Corée.

Artiste né à Georgetown, Geoffrey reste rarement en place. Il suffit de jeter un coup d’œil à son pseudonyme Twitter : @mypantsronfire. Tous les éléments s’articulent d’une façon quelconque.

Beverley Smith